Forum PAGES 14-18

Bonjour,

J'ai une petite questions concernant ces bons territoriaux.
J'ai un soldat né en 1879 qui a fait son service dans le 30e RI. Sa fiche note qu'il est passé dans la réserve en 1903 au 22e RI puis dans la territoriale en 1913 au 106e RIT avant de rejoindre le 38e en 1917.
Lors de la mobilisation le 1er aout 14, quel régiment ce soldat rejoint-il ? Je suppose qu'il rejoint le dernier régiment auquel il a été affecté, soit le 106e RIT. D'autre part, le cours historique du 106 RIT que j'ai trouvé (chtimiste.com) mentionne qu'il a été stationné à Verdun en 1916. Ces RIT montaient-ils en ligne ?

En vous remerciant par avance

Jonathan

Bonjour Jonathan,

Théoriquement, les territoriaux étaient affectés au RIT le plus proche de leur domicile (mais il y a des exceptions). Donc, l'hypothèse du 106e RIT semble le plus probable, surtout s'il n'y a pas d'autres mentions avant son passage au 38e.

Pour ce qui est de la montée en ligne, théoriquement, ils n'étaient plus que très rarement envoyés en ligne pour tenir les tranchées (il y a, une fois encore, des exceptions, surtout dans des secteurs calmes). Cependant, ils servaient souvent à convoyer le ravitaillement en munitions par exemple vers les premières lignes. Ils pouvaient aussi avoir à faire des travaux en première ligne. La lecture du JMO est indispensable pour voir le rôle réel d'un régiment dans un secteur.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html

Lors des combats à Verdun, des territoriaux se retrouvèrent face à l'ennemi. Ce fut le cas du 106e RIT qui perdit un bataillon au bois de Malancourt le 20 mars 1916.

Cordialement,
Arnaud

Merci Arnaud, cela répond en grande partie à mes questions. J'étais passé à côté du JMO de ce régiment territorial que je pensais absent. Le régiment a visiblement bien souffert à Verdun, entre les travaux sous les bombardements et les sorties des tranchées en soutien. L'attaque allemande du 20 mars 1914 a fait 527 hommes disparus (une grande majorité aurait été faite prisonnière), ça fait désordre ! C'est quand même étonnant, c'est comme si tout le bataillon avait été surpris et s'était rendu.

Jonathan

Bonsoir Jonathan
Les RIT pouvait se trouver en première ligne, lors d'une avancée importante de l'ennemi quand les lignes étaient enfoncées en profondeur. Quand ils effectuaient des travaux de fortification ils subissaient les bombardements et les tirs adverses. Un secteur calme pouvait devenir un secteur subissant une offensive.
Cordialement Martin