Forum PAGES 14-18

Bonjour,
Nous nous sommes inscrits à un concours dans lequel il faut écrire un carnet de guerre ( de la première guerre mondiale). Nous devions choisir une personne et nous avons choisi Pierre Jean Glehen. Il est mort à Hurtebise en 1918, il était mitrailleur et nous voudrions savoir comment on devenait mitrailleur.
Merci d'avance
La classe CE CM de Tréguennec

Bonjour

Bonjour,
Nous nous sommes inscrits à un concours dans lequel il faut écrire un carnet de guerre ( de la première guerre mondiale). Nous devions choisir une personne et nous avons choisi Pierre Jean Glehen. Il est mort à Hurtebise en 1918, il était mitrailleur et nous voudrions savoir comment on devenait mitrailleur.
Merci d'avance
La classe CE CM de Tréguennec

Chouette, les moussaillons de Treguennec sont de retour. Après Louis Bargain, maintenant, Pierre Jean Glehen.
Je ne pourrai pas répondre à la question, mais la spécialité de mitrailleur laisse supposer des talents de mécanicien pour pouvoir réparer.

Cordialement
Jérôme Charraud

Bonjour,

A priori, un simple stage y suffisait. Voici, par exemple, le parcours d'un soldat de la classe 1916 qui sera affecté au 74e R.I. comme mitrailleur :

- Février 1915 : recensement.
- Mars 1915 : conseil de révision.
- 12 avril 1915 : départ pour le 39e R. I. à Rouen, caserne Jeanne d’Arc. Versé au peloton des élèves caporaux.
- Juillet 1915 : départ pour le camp d’instruction d’Etrepagny.
- 31 octobre 1915 : retour à Rouen, avec une spécialisation de signaleur.
- 4 novembre 1915 : constitution et départ du bataillon de marche du 74e R. I. Cantonnement à Rocourt (camps d’instruction).
- 4 mai 1916 : stage de mitrailleur au Centre d’Instruction de Grisolles.
- 28 mai 1916 : retour à Rocourt. Nommé caporal.
- 29 mai 1916 : départ avec un renfort pour le 74e R. I.
- 30 mai 1916 : rejoint le 74e R. I. à Dannemarie, affecté à la C.M. 2 (compagnie de mitrailleuses du 2e bataillon), 3e section.
- 23 septembre 1917 : stage de perfectionnement de chef de pièce au C.I.D. 5 ; obtient la mention « Très bien ; apte à faire un bon chef de section ».

Si l'on s'en tient à ses souvenirs, il semble qu'il fut désigné pour faire son stage en mai 1916, et que ce n'était pas un choix :

" Le 4 mai, je suis désigné, avec quelques autres caporaux ou 1ère classe, pour accomplir un stage de mitrailleurs. Cela ne me déplait nullement, car je pense qu’au combat l’emploi de cette arme si meurtrière doit procurer des satisfactions. Nous partons le lendemain pour le Centre d’Instruction de Grisolles, à une dizaine de kilomètres en arrière. Le cours est de vingt jours, et je m’y intéresse sérieusement. Mais le neuvième jour, pendant une théorie sur une place du village et sous un soleil de plomb, je tombe frappé d’insolation. Transporté dans une infirmerie, où je reste près de cinq heures sans connaissance, je suis bien soigné et, au bout de cinq jours, à peine guéri, la tête et les jambes encore lourdes, je puis rejoindre le Centre d’Instruction et essayer de rattraper mon retard. Le 27, je rentre à ma compagnie, rapportant la mention « Très bien. Peux faire un chef de pièce ». Le lendemain, je suis nommé caporal. "

Bonne fin de journée.

Stéphan

Bonsoir,

Le témoignage d'Emile GILLET confirme ce qu'a dit Jérôme:

" j'apprends que je suis désigné pour suivre, comme caporal, un cours de mitrailleur."

http://histoiredepoilu.free.fr/p07-gran ... mation.htm


Benoît

Bonsoir,

Plusieurs sites, sur internet, décrivent très bien cette militrailleuse

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=m ... 0187,d.d2k

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=m ... Y6IW7w3apA

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=m ... dPCokJD8vA

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=e ... wKFONKlybg

C'était un travail d'équipe, puisqu'une pièce était armée par 5 hommes :
1 caporal, chef de pièce.
1 tireur.
1 chargeur.
1 premier pourvoyeur.
1 pourvoyeur.
Sa fonction dans son équipe est-elle connue ?

Le matériel et l'arme pouvaient être transportés sur une voiture à bras.
Le réglement sur la mitrailleuse, qu'ils avaient à connaître et apprendre par coeur, avait une centaine de pages.

Bonne recherche - Michel

Bonjour ,
Et merci pour vos nombreuses réponses très intéressantes qui nous ont bien avancés. Nous ne savons pas trop à quel poste il était mais nous savons déjà qu'il n'était pas caporal.
A bientôt,

La classe CE-CM de Tréguennec

Bonjour les chercheurs bretons !

Voici, en complément de l'Historique du 118° RI, l'organisation et les actions de combats de la Division dont faisait partie votre régiment.
Ces pages proviennent du Tome 10 (2° volume) de la très grosse étude en pleins de volumes appelée "Les Armées Françaises dans la Grande Guerre"















Il y a aussi la garnison du régiment et son dépôt :



Mais ça, vous le saviez peut-être déjà . . . .

Très bonne après-midi - Michel

Bonjour,
Merci pour tous ces documents qui vont nous être trèe utiles pour le carnet.
Au revoir et encore merci.

Bonjour!

Si ça peut servir, voici ce que mon père à écrit sur ce sujet à propos de son père René Rousseau:

L’État-Major a compris, dès les premiers mois de la guerre, l’importance prise par une arme nouvelle, la mitrailleuse.
Le sergent Rousseau, remis de sa maladie, est envoyé en stage à l’école des mitrailleurs de Besançon du 29 avril au 19 mai. On y entraîne des officiers et des sous-officiers au meilleur emploi de cette arme. Les camps militaires du centre et du midi de la France suppléent à ceux de l’Est, trop rapprochés des lieux de combat.

Voici la légende d'une carte postale sur le sujet, mais que je n'ai pas encore scannée: (je le ferai sur demande)
Une carte envoyée par un camarade du camp de la Courtine, dans la Creuse, montre des élèves-mitrailleurs au cours d’une instruction intensive. Les pièces sont des Saint-Étienne, modèle 1907. Le tireur et les pourvoyeurs sont armés du mousqueton modèle 1892.

Bonsoir,

Voici une photographie d'un Centre de Mitrailleurs, où se déroule la formation des mitrailleurs, celui-ci est implanté au Mans (Sarthe).
Il forme des officiers, des sous-officiers, des caporaux et des soldats mitrailleurs.
On distingue les différents types de mitrailleuses employées, de gauche à droite, la mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914, la mitrailleuse Colt (achetée en appoint aux USA), la mitrailleuse Saint-Etienne modèle 1907, la mitrailleuse Vickers (anglaise, achetée en appoint), en bas la mitrailleuse allemande Maxim 08 (car il faut connaître la mitrailleuse ennemie pour pouvoir l'employer après capture).L'instrument visible complètement à droite est un télémètre, appareil qui permet de mesurer la distance exacte du point visé avec une très grande précision.
Les officiers et sous-officiers photographiés appartiennent à des régiments différents de l'Ouest de la France (Le Mans, Laval, Rennes, Mamers, Mayenne), ce sont les cadres chargés de dispenser l'instruction aux stagiaires, ils viennent du front et ont l'expérience de la guerre:

Centre de Mitrailleurs du Mans.

Cordialement,
Guy François.