Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous

Je travaille depuis déjà plusieurs mois sur les fusillés de la Loire (42).
Outre le 16è RI (216è) à Montbrison et le 38è (238èRI) à St Etienne, ce département compte aussi le centre de Roanne pour le 98è et 298è RI.
Régiments tristement célèbres dans ce registre puisqu'on y compte les martyrs de Vingré et l'affaire Chapelant.

Bref, cette semaine, complètement par hasard alors que je pensais avoir traité de façon exhaustive ce dossier (soldats nés dans le 42, soldats habitant le 42, soldats d'un régiment du 42), je suis tombé sur un nouveau cas.
Il s'agit du soldat Duclos Claude Marie de la classe 1908, né dans le 71, résidant dans le 42, fusillé le 28/06/1915 à Savy-Berlette dans le PdeC.

Si je vous fais part de ce cas, c'est pour 2 raisons.
D'abord parce qu'il ne figure pas dans les fiches NMPF (fusillés) que j'avais pu consulter par le biais de ce forum. Peut-être quelqu'un a t-il cette fiche ?
Ensuite parce que ce qu'en retranscrit le JMO du 68èRI est très inhabituel.
Sur les autres cas de fusillés, on ne trouve parfois rien et souvent pas grand chose.
Là c'est tout le contraire. Le JMO (page 27) détaille en plus d'une page le déroulement de cette exécution.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Cela donne au passage un aperçu du déroulement des opérations en cette triste occasion.
Connaissez vous des cas similaires dans d'autres JMO ?

Bien cordialement
Pierre

Re bonsoir

J'en profite pour rajouter que dans ce même JMO du 68è RI on y parle à la date du 18 juin 1915 (page 25) d'une attaque au cours de laquelle "tous les hommes devant être munis de leur masque contre les gaz asphyxiants". Je croyais que les Allemands avaient justement utilisé les gaz pour la première fois à cette date et que du coup les Français n'étaient pas équipés pour y faire face....

Cordialement
Pierre

Bonsoir
L'exécution a du avoir lieu à cet endroit (si j ai réussi la manip!)





http://maps.google.fr/maps?q=mingoval&h ... r&t=h&z=16

Bonsoir,

Je croyais que les Allemands avaient justement utilisé les gaz pour la première fois à cette date (18 juin 1915)

Ypres : 22 avril 1915

Bien à vous,

[:achache:1]

Bonsoir,
et merci HH de la précision

Mais oui, mais c'est bien sûr....comme direz l'autre
J'avais lu un peu trop vite... il s'agissait de la date du 18 juin 1915 pour un nouveau produit encore plus toxique. Donc nos Poilus avaient déjà leurs masques....



"Ce nouveau produit, extrêmement toxique est le chloroformiate de méthyle chloré, envoyé dans des obus de 170 mm, le 18 juin 1915 à Neuville-Saint-Vaast. C’est un dérivé du phosgène qui constitue un lacrymogène énergique et qui possède des effets suffocants puissants. On considère que sa toxicité est environ dix fois supérieure à celle du chlore" (wikipédia).

Cordialement
Pierre

Bonsoir Pierre, bonsoir à tous,

Vous dîtes que dans la plupart des cas, les JMO ne disent rien ou pas grand chose des exécutions.

Dans le cas du 98ème RI, outre le JMO officiel, le colonel Gaube commandant du régiment a publié en 1923 un JMO personnel (avec l'accord du Ministère de la Guerre qui déclinait néamoins toutes responsabilités).
Eu égard les événements, courageux le colonel de produire un tel ouvrage ....
Le lieutenant Chapelant y apparait largement jusqu'au 2 octobre où il se bat encore, doit réparer ses pièces, mais n'a plus de munitions.

Et puis, sans savoir ni pourquoi ni comment, disparu Chapelant .... Là ce n'est pas rien, c'est rien de rien, plus aucune trace de lui.
Ni dans la liste des morts, ni dans celle des disparus, évaporé Chapeland.
Dans la mesure où l'on connait le rôle du chef de bataillon Gaube dans l'exécution sommaire du lieutenant Chapelant, et quoiqu'il se soit passé le 2 octobre 1914, je trouve personnellement la rédaction de son ouvrage tristement lamentable.

Cordialement,
alain

Bonjour

L'absence d'inscription dans le JMO peut s'expliquer. Bien souvent le régiment continuait d'être en ligne, pendant la justice suivait son cours, légèrement en arrière, dans la zone des Armées. Le JMO rapporte bien souvent ce qui se passe là où se trouve le régiment. Les jugements s'effectuaient bien souvent au niveau de la Division. Dans les cas des Conseils de Guerre Spéciaux, le tribunal était au niveau de l'unité, mais bien souvent, dans certains JMO, on ne se contentait que de mettre le strict minimum, voir seulement ce qui est en faveur du régiment. De là, a signalé les brebis galeuses, ...
Une piste à ne pas négliger, les JMO de prévoté (Division)

Pour le cas précis de Duclos, je passe par la MP.

Cordialement
Jérôme Charraud

Bonjour, dans les archives de la commune de Savy on ne retrouve que la mention de l'exécution sur les listes de décédés à l'ambulance. Pas de lettre, pas de permis d'inhumer dans les documents pourtant nombreux. En savez-vous plus sur cette personne. L'association "mémoire savynoise" compte lui rendre hommage (ainsi qu'à tous les décédés à Savy), certainement le 8 novembre.