Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous
Les combats de Vauquois du 28/02 au 03/03/15 sont très bien décrits dans les JMO de la 10e DI et des régiments participants dont le 46e ri.
Il y a aussi le témoignage d'un sergent du 46e dont le récit fut publié dans le journal Le Temps du 23/03/15 page 3 article A l'assaut, où l'on se rend mieux compte de l'enfer que ce fut.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2421218/f3.langFR
Je recherche l'identité de ce sergent. Si l'un de vous a ce renseignement, merci d'avance.

En complément, vous avez pu noter dans ce témoignage que :
1) les prisonniers allemands étaient chargés à l'ether
2) qu'un jeune aspirant est tué dès le début des combats, il se nommait André Pierson né le 19/09/94 à Paris. On trouve sa fiche sur MDH et son nom sur le Tableau d'Honneur des mplf de 14 18
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... 754.langFR
Cordialement
FABRICE

Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Fabrice,

Tu trouveras ci-dessous ce que j'ai dans ma documentation concernant cette unité et Vauquois (fin février et début mars 1915). Je ne sais pas si ces quelques lignes te seront utiles, mais cela peut te donner quelques pistes pour les sergents.

Amicalement

Guilhem



Légion d'honneur

Officier

TROUSSIER, H. N. – chef de bataillon au 46e RI – "blessé le 4 août. Revenu en janvier. A bien engagé son bataillon au combat du 28 février où il a été de nouveau blessé". Pour prendre rang du 11 mars 1915 (JO du 5 avril 1915 – page 1906, colonne du centre)

TOURNIE – chef de bataillon au 46e RI. Inscrit au tableau spécial de la Légion d'honneur à compter du 10 avril 1915 (JO du 11 avril 1915 – page 2153, colonne du centre)

NEVEUX, J. L. P. – chef de bataillon à titre temporaire au 46e RI – "blessé une première fois le 29 octobre 1914, a été blessé une deuxième fois le 1er mars 1915, au cours d'une attaque de nuit. Officier supérieur très brave qui a fait preuve dans le commandement de son bataillon de qualités de jugement, de bon sens, d'énergie et d'autorité". Pour prendre rang du 3 avril 1915 (JO du 24 avril 1915 – page 2531, colonne de gauche)


Chevalier

CLEMENSON, L. P. V. – chef de bataillon au 46e RI – "a su, grâce à son énergie, donner à son bataillon une impulsion telle que dans les journées des 28 février et 1er mars, rien n'a brisé son élan, malgré les grosses difficultés auxquelles il a eu à faire face et qu'il est entré dans un village après un assaut magnifique". Pour prendre rang du 11 mars 1915 (JO du 5 avril 1915 – page 1907 colonne de droite)

LLEDOS, I. S. J. – capitaine au 46e RI – "a entraîné sa compagnie le 28 février jusque sous les murs du cimetière d'un village attaqué ; a repris l'offensive à quatre heures du soir. Blessé trois fois, a continué à exercer son commandement le 1er mars, et s'est reporté avec trois compagnies, mises sous ses ordres à l'attaque du cimetière, attaque qu'il renouvela deux fois pendant la nuit. Attitude superbe, courage et calme remarquables". Pour prendre rang du 11 mars 1915 (JO du 5 avril 1915 – page 1907 colonne de droite)

GAUTHIER, Eugène – capitaine au 46e RI – "le 1er mars, avec trois compagnies exécuta une attaque des plus brillantes, renouvelée deux fois pendant la nuit, qui fit arriver notre première ligne jusque sous les murs de l'église du village attaqué. Soldat énergique et plein d'entrain". Pour prendre rang du 11 mars 1915 (JO du 5 avril 1915 – page 1907 colonne de droite)

MICHEL, J. A. M. G. – lieutenant au 46e RI – "blessé déjà deux fois, vient d'être blessé une troisième le 28 février au moment où il enlevait brillamment avec la compagnie qu'il commandait la première ligne de tranchée allemande. A tenu à conserver son commandement malgré sa blessure (bras traversé) et ne l'a quitté que dans la soirée. Revenu du dépôt incomplètement guéri de sa précédente blessure, cet officier a fait preuve de qualités militaires exceptionnelles". Pour prendre rang du 27 mars 1915 (JO du 22 avril 1915 – page 2468, colonne de gauche)

CAZENAVE, Robert – sous-lieutenant au 46e RI – "jeunesse ardente, bravoure et énergie exceptionnelles. Ce jeune officier, très grièvement blessé, a donné à tous le plus bel exemple de courage et d'abnégation dans les journées du 28 février au 2 mars". Pour prendre rang du 11 mars 1915 (JO du 5 avril 1915 – page 1907 colonne de droite)

VINCENT, Clovis – médecin aide-major de 2e classe au 46e RI – "officier admirable et admiré de tous au régiment. Dans les journées du 28 février et du 1er mars, après avoir, sous les éclats d'un bombardement intense, pansé des blessés graves dont un a été tué à ses côtés par le tir de l'artillerie, a suivi les troupes à l'assaut d'une position très forte, et a pris la tête de sections, dont les cadres avaient été décimés. Est entré dans la position avec les troupes d'assaut". Pour prendre rang du 11 mars 1915 (JO du 5 avril 1915 – page 1908 colonne de gauche)


Médaille militaire

FOUCHET, P. A. J. - médecin auxiliaire, élève de l'école du service de santé de la marine au 46e RI – "dans les journées des 28 février et 1er mars, après avoir pansé les blessés sous les éclats d'un bombardement intense et sous le tir d'enfilade de l'artillerie ennemie, a gravi à deux reprises les pentes d'une position très forte derrière les compagnies d'assaut, entraînant et ramenant à leurs chefs des hommes atterrés par les effets du bombardement". Déjà cité à l'ordre de l'armée en janvier. Pour prendre rang du 18 mars 1915 (JO du 1er avril 1915 – page 1803 colonne de gauche).

LADET, Emile – adjudant-chef au 46e RI – "superbe conduite au feu, entraînant sa troupe à l'attaque par son exemple, faisant le coup de feu avec ses hommes et stimulant leur courage jusqu'au moment où il fût grièvement blessé". Pour prendre rang du 11 mars 1915 (JO du 5 avril 1915 – page 1911 colonne du centre)

BERTHELIN, Gaston – adjudant-chef au 46e RI – "le 28 février, a pris le commandement de sa compagnie dont tous les officiers avaient été blessés. Le 1er mars, il porta sa compagnie à l'attaque et entra dans la localité attaquée où il tint sur ses positions jusqu'au 3 mars, dans la nuit, moment où il fût relevé. Fait campagne depuis la mobilisation. Sous-officier remarquable par son énergie, son courage et son allant". Pour prendre rang du 11 mars 1915 (JO du 5 avril 1915 – page 1911 colonne du centre)

DUMAS, O. E. – adjudant au 46e RI – "excellent et énergique sous-officier ; sur le front depuis le début de la campagne. Le 28 février est monté à l'assaut en avant de sa section. Arrivé le premier dans la tranchée ennemie, a maintenu ses hommes à la crête malgré le feu intense d'artillerie et ne l'a évacuée que sous les effets d'un feu d'enfilade d'une mitrailleuse. Le 1er mars, est reparti à l'assaut dans les mêmes conditions et a su se maintenir sur les pentes en organisant sous le feu une ligne de défense". Pour prendre rang du 11 mars 1915 (JO du 5 avril 1915 – page 1911 colonne du centre)

LATY, Claude – sous-chef de musique au 46e RI – "le 28 février, a fait jouer sa musique sous le feu pour animer les troupes d'assaut, malgré un bombardement intense qui blessa ou tua sept de ses musiciens et mit une partie de ses instruments hors de service. A dirigé les jours suivants, avec une rare énergie, ses musiciens dans leur service de brancardiers auxiliaires". Pour prendre rang du 1er avril 1915 (JO du 24 avril 1915 – page 2533, colonne de droite)


Citation à l'ordre de l'armée

FLEURIOT – capitaine au 46e RI – "bien que blessé au début de l'action est resté à la tête de sa compagnie qu'il a su opposer à l'ennemi qui l'attaquait de front et de flanc". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne de gauche)

GARNIER – sous-lieutenant au 46e RI – "son capitaine, ayant été blessé, a pris le commandement de sa compagnie qu'il a vigoureusement menée à l'assaut d'un village. A recommencé le lendemain et s'est maintenu, pendant deux jours, avec une soixantaine d'hommes dans une tranchée à quelques mètres de l'ennemi". Ordre du 27 mars 1915 (JO du 11 avril 1915 – page 2081, colonne de droite)

MOUZELS – médecin aide-major de 1re classe au 46e RI – "s'est fait remarquer par le sang-froid et le calme avec lequel il a prodigué ses soins aux blessés pendant la journée du 28 février, où pendant le bombardement préparant l'attaque, le poste de secours s'est trouvé complètement sous le feu efficace de l'artillerie ennemie". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne de gauche)

LUISY – médecin auxiliaire au 46e RI – "d'un calme et d'un sang-froid extraordinaire au feu. A été blessé par un éclat d'obus le 28 février, au poste de secours". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne de gauche)

DUMAS – adjudant au 46e RI – "s'est particulièrement distingué en donnant deux fois de suite l'assaut à la tête de sa section". Ordre du 27 mars 1915 (JO du 11 avril 1915 – page 2082, colonne de gauche)

BARDET – sergent-fourrier au 46e RI – "très belle conduite au feu. A sonné la charge lui-même deux fois, et s'est lancé lui-même en tête de sa section. A organisé un petit poste, non loin d'un mur occupé par l'ennemi et ne l'a quitté que grièvement blessé". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne du centre)

LEVÊQUE, Raymond – sergent au 46e RI – "entraînant ses hommes à l'attaque d'un village, les a encouragé par ces mots : "J'ai confiance en vous, suivez-moi, je marche en tête". Est tombé peu après". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne du centre)

LOUVAT – sergent au 46e RI – "ayant pris le commandement d'un groupe dont l'officier avait été grièvement blessé, a su se maintenir sous un feu violent, en poste avancé, à quelques mètres des tranchées allemandes. A réussi à évacuer son officier en creusant un boyau de communication". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne du centre)

RICHE – sergent au 46e RI – "blessé deux fois en montant à l'assaut d'un village, n'a quitté le commandement de son unité que lorsque une troisième blessure l'eût empêché de marcher". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne du centre)

DUMONT-PALLIER – caporal au 46e RI – "ayant été grièvement blessé ainsi que son chef de bataillon, a eu la force et l'énergie d'aller chercher du secours et n'a pas voulu qu'on s'occupe de lui avant que son chef fut pansé". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne du centre)

FRESNE – caporal au 46e RI – "grâce à son entrain, a son courage et à son énergie, a pu atteindre avec son escouade un cimetière dans lequel l'ennemi était très fortement retranché et ne l'a quitté que lorsque une blessure ne lui permit plus de se tenir debout". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne du centre)

LUIZARD – caporal au 46e RI – "a provoqué l'admiration de ses chefs et de ses camarades par son esprit offensif, son courage et son sang-froid". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne de gauche)

NICOLLE – caporal au 46e RI – "est monté trois fois à l'assaut d'un village, les 28 février et 1er mars. Grièvement blessé par un obus qui lui a coupé la jambe". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne de gauche)

MOULLEC – soldat au 46e RI – "a fait preuve de sang-froid et de courage en ramassant de sang-froid et de courage en ramassant les grenades allemandes qui tombaient dans sa tranchée, pour les relancer dans les lignes ennemies. A été tué par l'une d'elles". Ordre du 27 mars 1915 (JO du 11 avril 1915 – page 2082, colonne du centre)

DUSSON – soldat au 46e RI – "a pu, par son ascendant sur ses camarades, les reporter en avant". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne de gauche)

PINEAU – soldat au 46e RI – "superbe attitude depuis le début de la campagne". Ordre du 21 mars 1915 (JO du 16 avril 1915 – page 2259, colonne de gauche)

COLLIGNON, Henri – soldat de 1re classe au 46e RI – "conseiller d'Etat, officier de la légion d'honneur, engagé volontaire pour la durée de la guerre, âgé de 58 ans, a toujours donné à tous, depuis le début de la campagne le plus bel exemple d'héroïsme et de dévouement. A été tué en allant, sous un bombardement intense, accomplir de sa propre initiative une mission périlleuse". Ordre du 5 avril 1915 (JO du 30 avril 1915 – page 2731, colonne de droite)

Bonjour Guilhem
Je ne sais pas si mon sergent est dans la liste, je vais creuser.
En tous les cas, grand merci pour cette documentation.
Cordialement
FABRICE