Bonjour
Un rapide aperçu de cette journée, pour les curieux comme moi
Extrait de l'historique du 116e R.I.
22 août 1914
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Combat de Maissin
Le 22 août, le départ du cantonnement-bivouac a lieu à 4 heures sur l’itinéraire Géripont, Fays-les-Veneurs, Launoy. Après un arrêt de 3 heures à Launoy, le régiment part à 11 heures pour Paliseul en direction de Maissin. La 22e D. I. forme une seule colonne dans l’ordre suivant : 19e R. I , formant l’avant-garde, sous les ordres du colonel commandant le régiment ; 118e R. I. (un bataillon), A. D. 22 (2 groupes) ; 118e R. I. (2 bataillons) et le 116e R. I., sous les ordres du général commandant la 44e brigade, forment le gros de la colonne.
L’ordre du général commandant la 22e D. I., n° 2/45 du 22 août, 7 heures, est d’attaquer l’ennemi partout où on le rencontrera. Le 19e R. I. rencontre l’ennemi au moulin de Villance et engage le combat ainsi que le 118e R. I. Le 116e prend une formation de combat en avant de la colonne 429, à 3 kilomètres sud-ouest de Maissin, et prend contact immédiatement avec l’ennemi, qui est retranché dans les bois, les champs d’avoine et champs de blé depuis plusieurs jours. Les quelques renseignements recueillis jusqu’alors signalaient l’ennemi dans la direction de Maissin sans aucune précision, le village de Maissin aurait été inoccupé. Le combat s’engage immédiatement, c’est le baptême du feu. Dans un élan irrésistible, les officiers sabre au clair, les hommes de troupe baïonnette au canon s’élancent à l’assaut des positions allemandes fortement tenues et défendues par des fils de fer et de nombreuses mitrailleuses. La lutte est excessivement dure, les allemands, avec le concours d’une puissante artillerie, font des ravages dans nos rangs, tirent sans cesse sur nos fantassins qui, pour la plupart, sans avoir pu tirer un coup de fusil, avancent quand même. Rien n’arrête le 116e, il continue sa progression malgré ses pertes. Il enlève de haute lutte toutes les positions allemandes et, poursuivant son élan, prend maison par maison le village de Maissin. Au moment où il s’organise dans le village de Maissin, il apprend que l’ennemi a réussi un mouvement débordant sur la droite de la 22e division et reçoit l’ordre de se replier. Malgré l’appui de la 21e division à gauche, Maissin est abandonné et le régiment se replie dans la direction de Paliseul.
La retraite
Le 23, dans la matinée, le régiment se reforme à Bouillon et bivouaque, le soir, dans les rues de la ville. L’appel fait ressortir les pertes sensibles éprouvées la veille ; 618 hommes tués, blessés ou disparus. Les capitaines Pelliet et Maillard ont été tués. Le capitaine Castella est porté disparu. Parmi les blessés, on cite le capitaine Datcharry, les lieutenants Vesque, de la Grandière, Sigala, les sous-lieutenants : Laurent, Bardot, Auffret, Goyat, Ropert. A partir du 24 août, le mouvement de retraite s’accentue.
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http://storage.canalblog.com/19/08/82839/8715391.pdf
Les forces en présence.
http://www.sambre-marne-yser.be/article ... rticle=106
Peu être un indice pour le cimetière:
http://www.ftlb.be/fr/attractions/fiche.php?avi_id=1018
Extrait
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Dès le 24 août 1914, après la retraite du IIe C.A. français, l'armée impériale allemande procéda aux ensevelissements des centaines de morts restés sur le champ de bataille. L'inhumation des cadavres français et allemands dura une dizaine de jours. Plus de 500 civils belges réquisitionnés dans les villages voisins participèrent à l'enlèvement des corps et à leur enterrement. Sur la route de Transinne, au "Courtil", on creusa des fosses pour 30 hommes. A cet endroit, plus de 2 000 morts furent enterrés ainsi qu'au "Baulet", à proximité de la route de Lesse.
Durant la guerre, les autorités d'occupation allemande (Gouvernement général impérial de la Belgique du Général von Bissing) aménagea toutes ces nécropoles des combats d'août 1914.
La nécropole de Maissin
La nécropole de Maissin. Source : DR
Des cérémonies d'inauguration s'y déroulèrent en présence de hautes personnalités militaires.
Maissin rassemble les corps français ou allemands dans trois grandes nécropoles :
- le cimetière n° l sur la route de Transinne
- le cimetières n° 2 et n° 3 sur la route de Lesse, où furent réinhumés les combattants des fosses alentours en tombes individuelles et en ossuaire.
Le calvaire breton du XVIè siècle, ramené de la commune du Trëhou, Finistère, se dressa dans l'enceinte du cimetière n° 2 pour commémorer le sacrifice des Bretons du IIe corps. Il fut inauguré en août 1932 à l'occasion du 18ème anniversaire de la bataille. Lors des travaux de réfection de ce cimetière, les restes mortels furent exhumés des petites nécropoles désaffectées les plus proches : 382 soldats allemands et 46 français provenant des cimetières de Maissin, d'Ochamps et d'Orgéo y furent ré-inhumés.
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