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Bonjour à tous,

Je fais actuellement des recherches sur mon arriére grand père, un alsacien dans l'armée allemande. Il a été incorporé dans le 362e IR le 19 octobre 1915. Je sais qu'il est resté quelques mois sur le front avant d'être fait prisonnier par les tirailleurs senegalais dans la Somme. Il a été envoyé ensuite dans un camps de prisonnier prés de Saint-Etienne. Dans l'historique du 362 IR, on apprends que le régiement est en formation jusque fin juillet 1916, ensuite il est en Belgique. Il arrive sur la Somme aprés le 27 septembre 1916. Il y restera jusqu'en février 1917. Je voudrais connaitre les regiments de tirailleurs senegalais qui ont combattut dans la Somme entre le 27 septembre 1916 et février 1917. Ensuite l'objectif est de me dirigé vers les JMO afin de retrouver éventuellement la trace du 362 IR.
Merci à tous.
David

Bonsoir David

J'ai répertorié 21 bataillons sénégalais présents dans la Somme entre juin et fin octobre 1916. Après cette date, il n'y a plus de tirailleurs sénégalais dans ce secteur car ils ont tous été renvoyés vers le sud pour hiverner dans des conditions climatiques qui leur sont plus supportables.
Si votre arrière-grand-père est fait prisonnier dans la Somme en février 1917, ce n'est donc sûrement pas par des tirailleurs sénégalais.
Par ailleurs, l'IR 362 appartient à la 4e Ersatz division dont les engagements pour la période qui vous intéresse sont les suivants :
- 1ère quinzaine d'octobre 1916, Pas-de-Calais, secteur Le Sars (sud-ouest Bapaume) ;
- novembre 1916, Belgique, secteur d'Ypres ;
- de mi décembre 1916 à fin février, à cheval sur les départements de la Somme et du Pas-de-Calais dans le secteur Gueudecourt, Le Transloy (au sud de Bapaume).
Or, que ce soit dans le secteur de Le sars ou dans celui de Gueudecourt, Le Transloy, l'adversaire de la 4e ED appartient à la 4e armée britannique.

Il faut donc resserrer le faisceau de vos informations avec une date et un lieu plus précis pour tenter de répondre à votre interrogation.

Cordialement
Eric

Bonjour,

Je vous réponds seulement maintenant. Désolé mais j'avais perdu le post. Je pense que mon arriére grand père a été fais prisonnier en octobre 1916, donc il s'agit des bataillons sénégalais en octobre 1916. Avez vous la liste des bataillons présents ?
Cordialement
David1980

Bonjour David

Le mystère s'épaissit.
Voici un récapitulatif des bataillons de tirailleurs sénégalais pour l'année 1916.
- à la mi mai, arrivent sur le front français :

• à destination du 2e CAC, 6 BTS : les 6e, 27e, 29e, 62e, 63e et 64e BTS. Ces bataillons seront répartis au gré des besoins au sein des régiments des 10e et 15e DIC.

- début juin, le 57e RIC (composé des 66e, 67e et 70e BTS) est affecté à la 15e DIC (2e CAC) en remplacement du 1er RIC parti à l'armée d'Orient.
- à la mi-juillet, le 80e BTS au 2e CAC, ainsi que semble-t-il les 32e et 44e BTS. Le 80e est affecté au 53e RIC mais ces trois bataillons ne semblent pas avoir été engagés au combat.

La situation de ces différents éléments dans la 1re quinzaine d'octobre est la suivante :
- le 1er CAC, avec la 2e DIC, est au repos dans la région de Clermont (Oise) ;
- le 2e CAC, avec la 10e DIC, est engagé dans la bataille de la Somme, dans la région de Belloy-en-Santerre ;
- la 3e DIC, rattachée à la 4e armée, est en Champagne ;
- la 15e DIC est au repos dans la région d'Ignaucourt (5 km au sud-est de Villers-Bretonneux, dans la Somme) ;
- la 16e DIC, qui a perdu les 35e et 44e RIC, partis fin août à l'armée d'Orient avec les 20e et 30e BTS, exécute des travaux dans la région de Villers-Cotterêts dans l'Aisne.

Il ne reste donc que la 10e DIC engagée dans la bataille de la Somme au moment où vous pensez que votre arrière-grand-père a été fait prisonnier. Elle comporte alors le 6e BTS rattaché au 33e RIC, le 62e BTS rattaché au 52e RIC, le 63e BTS rattaché au 42e RIC et, outre le 80e BTS non engagé, les 4e compagnies des 6e, 62e et 63e BTS rattachées au 53e RIC.
Dans les JMO je n'ai relevé mention que d'un régiment allemand ayant eu des prisonniers : le 51e IR, appartenant à la 11e division, effectivement dans le secteur de Belloy début octobre.

C'est maintenant que cela se complique.
S'il est confirmé que votre AGP appartient au 362e RIR, lui même faisant partie de la 4e Ersatz division, celle-ci est, durant la 1re quinzaine d'octobre dans la région de Le Sars, au sud-ouest de Bapaume. Ce secteur se situe dans la zone d'action du 3e corps de la 4e armée britannique, et plus particulièrement de la 23e DI britannique qui conquiert Le Sars, de haute lutte, dans les premiers jours d'octobre, au cours de ce qui est appelé la bataille du Transloy.
A ma connaissance, je n'ai trouvé aucun bataillon sénégalais engagé avec les britanniques durant cette période.
Par ailleurs, les forces françaises les plus proches sont les 56e et 40e DI qui attaquent dans le même temps le secteur de Sailly-Saillisel contre la 15e division et la 17e réserve division. Mais je n'ai trouvé aucune trace de la présence de sénégalais dans ce secteur, à cette période.

En résumé, si votre AGP appartient bien au 362e RIR dans la 1re quinzaine d'octobre, il ne peut pas avoir été fait prisonnier par des tirailleurs sénégalais.
En revanche, si ayant changé de régiment, il avait appartenu à la même période à la 11e division ou à une autre ayant combattu dans le secteur de Belloy-en-Santerre, sa capture par des sénégalais serait alors possible.

J'espère avoir été suffisamment clair et précis, et je suis bien conscient que ma réponse ne va pas faciliter votre recherche.
Cordialement
Eric

Une petite photo de mon arrière grand père Alouis

Merci de vos informations. Je me refere aux archives françaises et je n'ai pas d'autres informations malheuresement.
Encore merci.
David