Forum PAGES 14-18

Bonjour

Je suis à la recherche d'informations sur 1 officier de cavalerie après 1905 jusqu'à 1915.

Cet officier s'appelait Jules Antoine Edmond SECRETTAND né le 11 janvier 1863.

J'ai pu trouver plusieurs informations dans les annuaires d'officier de 1884 à 1905.

-Dans l'annuaire de 1884, il est à l'école d'application de cavalerie à Saumur en tant que sous lieutenant officier élève (voir page 756).

-Dans l'annuaire de 1895, il est capitaine instructeur au 1er régiment de chasseurs d'Afrique (voir page 462).

Il est nommé le 10 juillet 1894 capitaine de cavalerie et indiqué au 1er régiment de chasseurs d'Afrique (voir page 485).

-Dans l'annuaire de 1903, il est toujours au 1er régiment de chasseurs d'Afrique mais en tant que capitaine commandant (voir page 444).

-Dans l'annuaire de 1905, idem; il est toujours au 1er régiment de chasseurs d'Afrique en tant que capitaine commandant (voir page 452)

Ensuite, il aurait été chef d'escadron des chasseurs d'Afrique à une date qui m'est inconnue, sans doute vers 1906 ou 1907 ?? puis il commanda le 22ème régiment de dragon, du 15 septembre 1915 au 8 février 1919, date de sa mise à la retraite.
La date de sa nomination de lieutenant m'est inconnue également ainsi que le régiment dans lequel il a été avec ce grade.

Aucun document n'est encore disponible sur lui sur le site leonore, il est néanmoins détenteur de la légion d'honneur.

cordialement

Cuirassier18

Bonjour cuirassier18, bonjour à toutes et à tous,

Votre homme est dans l’annuaire des officiers de cavalerie au 01/01/1914 (pages 58, 85 et 174), son patronyme est orthographié “SECRETTAND” avec les trois prénoms que vous indiquez. Décoré de la LO le 29/09/1900. Chef d’escadron le 24/06/1905, promu au 2e régiment de chasseurs le 23/09/1913.

Bien cordialement,
Caballero.

Bonsoir

Merci de votre message.

Lors de sa promotion au 2ème chasseurs, il est toujours Chef d’escadron ?

Votre annuaire est en version pdf sur ordinateur ou papier ?

cdt

Bonsoir cuirassier18,

Votre cavalier est lieutenant-colonel au 2e régiment de chasseurs, il fait partie de l'état-major. Annuaire papier.

Bien cordialement,

Caballero.

Re bonsoir

OK, merci.

Il n'a pas été dans les chasseurs avant d'être promu lieutenant-colonel ?

Avez-vous la date de promotion au grade de colonel ?

cdt

Bonsoir,

SECRETTAND Jules Antoine Edmond

(Faverney, Haute-Saône, 11 janv. 1863 — ...)


― 1881-1883 : Élève de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, 66e promotion dite « d’Égypte » (Livre d’or de Saint-Cyr – Annuaire de la Saint-Cyrienne, 1905, p. 283 et 290). Classé 38e au concours d’entrée (Le Gaulois, n° 767, Mercredi 19 octobre 1881, p. 3, en rubrique « École spéciale militaire – Concours de 1881 »).


― Juillet 1893 : Alors lieutenant. Affecté en qualité d’officier de peloton au 31e Régiment de dragons qui venait d’être constitué (Le Gaulois, n° 4.023, Lundi 28 août 1893, p. 3, en rubrique « Promotion de généraux – Formation de nouveaux régiments de cavalerie »).


― 10 juillet 1898 : Par décision ministérielle du 10 juillet 1898, alors qu'il était capitaine-instructeur au 1er régiment de chasseurs, nommé capitaine-commandant au même régiment (Revue du Cercle militaire, n° 30, 23 juill. 1898, p. 111).


― Janvier 1905 : Inscrit au tableau d’avancement pour l’année 1905 pout être promu au grade de chef d’escadron (Revue du Cercle militaire, n° 12, 25 mars 1905, p. VI).


― Juin 1905 : Nommé chef d’escadron au 1er Régiment de chasseurs d’Afrique (Le Gaulois, n° 10.117, Lundi 26 juin 1905, p. 2, en rubrique « Les promotions – Cavalerie »).


― Janvier 1908 : Alors major au 3e Régiment de spahis (Livre d’or de Saint-Cyr – Annuaire de la Saint-Cyrienne, 1908, p. 233).


― Décembre 1912 : Alors au 7e Régiment de dragons, inscrit au tableau d’avancement pour l’année 1913 pout être promu au grade de lieutenant colonel (Le Gaulois, n° 12.858, Vendredi 27 décembre 1912, p. 2, en rubrique « Tableaux d’avancement – Cavalerie »).


― Septembre 1913 : Nommé lieutenant colonel au 2e Régiment de hussards (Le Gaulois, n° 13.129, Mercredi 24 septembre 1913, p. 2, en rubrique « Les promotions – Cavalerie »).


― 15 septembre 1915 – 5 février 1919 : Colonel, commandant du 22e Régiment de dragons. Il sera remplacé à ce commandement par le colonel Lafont, venu de l’infanterie, où il avait successivement commandé le 22e Bataillon de chasseurs alpins, le 415e Régiment d’infanterie et le 3e Groupe de B.C.A. (« Historique du 22e régiment de dragons », transcrit par Martial Lopez, p. 73 et 74).

Cité à l’ordre du Corps de cavalerie avec le motif suivant :

« Chef de corps brave et énergique, sur le front depuis le début des opérations, s’est fait remarquer par les brillantes qualités militaires dont il a fait preuve dans l’organisation et le commandement d’un secteur, notamment le 1er juillet 1916, en préparant et en faisant exécuter sur un ouvrage un coup de main qui a parfaitement réussi. » (ibid., p. 73)


― 25 février 1919 : Par décret en date du 25 février 1919, placé dans la situation dite « à la disposition », instituée par la loi du 10 avril 1917.

Cette mesure individuelle sera annulée par le Conseil d’ État par l’arrêt en date du 7 août 1920 ci-après reproduit :

● Conseil d’État, 7 août 1920, Colonel Secrettand, requête n° 67.966 (Recueil des arrêts du Conseil d’État 1920, p. 853 et 854, 4e espèce) :

« 4e Esp. — 7 août. — 67.966. Colonel Secrettand.

(MM. Mayer, rapp. ; Corneille, c. du g.)

Vu LA REQUÊTE présentée par le sieur Secrettand, colonel de cavalerie..., et tendant à ce qu’il plaise au Conseil annuler, pour excès de pouvoir, un décret en date du 25 févr. 1919, par lequel il a été placé dans la situation dite " à la disposition " ; — Ce faire, attendu que la loi du 10 avr. 1917 n’a prévu la situation dite " à la disposition ", qu’en ce qui concerne les officiers qui seraient reconnus ne plus posséder l’intégralité de l’aptitude à l’exercice de leur commandement ; que le ministre de la Guerre a excédé ses pouvoirs, en décidant par son instruction en date du 22 déc. 1917, n° 16.503 D, que les colonels ayant atteint l’âge de 56 ans, seraient présumés, sauf exception dûment reconnue, ne plus posséder l’intégralité de cette aptitude ; que la mesure dont se plaint le requérant lui a été appliquée, dès qu’il a atteint cette limite d’âge, alors que ses notes prouvaient qu’il avait conservé toute l’aptitude nécessaire pour commander un régiment aux armées ; qu’ainsi la décision ministérielle précitée est en contradiction avec la volonté du législateur et que le décret du 25 février, pris en exécution de cette décision doit être annulé ;

Vu les observations présentées par le ministre de la Guerre..., et tendant au rejet de la requête par les motifs que la circulaire ministérielle du 22 déc. 1917 n’a pas prévu nécessairement la mise à la disposition du ministre des colonels ayant atteint l’âge de 56 ans, mais laisse aux commandants des groupes d’armée ou d’armées isolées, le soin de proposer, sous leur responsabilité personnelle, les colonels qui pourraient être maintenus au delà de cette limite d’âge ; que le sieur Secrettand, prévenu de la mesure proposée à son égard, a déclaré s’incliner devant l’intérêt supérieur du pays et le droit absolu du ministre ; que, d’ailleurs, après avoir été remis " à la disposition " il a été pourvu d’un emploi à l’intérieur et maintenu en activité de service, ainsi que le permettait l’art. 7 de la loi du 10 avr. 1917 ; qu’il suit de là que le décret attaqué n'est pas entaché d’excès de pouvoir ;

Vu les lois des 10 avr. 1917, 7-14 oct. 1790 et 24 mai 1872 ;

CONSIDÉRANT que, d’après les dispositions combinées des art. 4 et 6 de la loi du 10 avr. 1917, pendant la durée des hostilités, seront placés d’office dans une nouvelle position créée par ladite loi et dite " à la disposition ", les officiers du grade de colonel qui seront reconnus ne plus posséder l'intégralité de l’aptitude à l’exercice de leur commandement et que, pour ceux d’entre eux qui sont employés aux armées, ce placement d’office sera prononcé par décret sur la proposition du ministre de la Guerre, après rapport motivé du général commandant en chef ;

Cons. qu’il résulte de ces dispositions que, si elles donnent au ministre un pouvoir souverain pour apprécier en définitive si tel officier du grade de colonel se trouve dans les conditions prévues par la loi pour faire l’objet d'une proposition de mise " à la disposition ", ce pouvoir ne peut s’exercer régulièrement qu’après que le ministre a pris l’avis motivé du général commandant en chef et que cet avis doit porter sur le point précis de savoir si l’officier en cause conserve ou non l’intégralité de l’aptitude au commandement ;
Cons. qu’il résulte des termes mêmes du rapport par lequel il a proposé de placer le colonel Secrettand dans la position dite " à la disposition ", que le général commandant en chef n’a pas saisi le ministre de conclusions qu’il aurait tirées d’un examen de la situation de l’intéressé au point de vue de son aptitude au commandement ; qu’il n'a formulé ses propositions que pour se conformer aux prescriptions d’une circulaire du 22 déc. 1917, sur le rajeunissement des cadres, et que son rapport n’étant pas motivé, ne saurait être regardé comme satisfaisant aux exigences des dispositions législatives ci-dessus rappelées ; qu’il suit de là que le sieur Secrettand est fondé à soutenir qu’il a été privé d’une des garanties essentielles auxquelles il avait droit et à demander l’annulation pour excès de pouvoir du décret attaqué ; ... —.

(Décret annulé).


― Août 1920 : Alors colonel dans la réserve, en situation d’affectation aux Services spéciaux des territoires de la 7e région ; promus commandeur de la Légion d’honneur.

● Le Figaro, n° 227, Dimanche 15 août 1920, p. 2, en rubrique « Légion d’honneur » :

« Réserve et armée territoriale. [...] Sont promus au grade de commandeur, les colonels [...] ; Secrettand, des Services spéciaux des territoires de la 7e région. »

(V. également Le Temps, n° 21.565, Lundi 16 août 1920, p. 2, en rubrique « Affaires militaires – Armée »)


Et, pour la petite histoire :

― Juillet 1922 : Mariage de sa fille avec un ancien combattant.

● Le Figaro, n° 204, Vendredi 22 juillet 1921, p. 2, en rubrique « Le Monde & la Ville – Mariages » :

« Le mariage vient d’être célébré, dans l’intimité, en la basilique de Faverney, de Mlle Secrettand, fille du colonel Secrettand, commandeur de la Légion d’honneur, décoré de la Croix de guerre, et de Mme, avec M. Jean Demaudre, décoré de, la Croix de guerre, fils de M. et de Mme Hubert Demaudre. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.

Bonjour Daniel,

1 grand merci pour ce nombre impressionnant d'informations sur cet officier , vous avez là de solide bases pour sortir toute précision sur n'importe quel officier .

cdt

je suis le petit fils de jules Secrettand et tiens à rectifier une petite erreur dans les informations très documentées de RUTILUS sur mon grand-pére:sa fille Andrée s'est mariée avec Jean DEMANDRE ET NON DEMAUDRE. don acte.