Un parcours parmi tant d'autres.
Michel RAMAIN
né le 5 octobre 1898 à Thonon en Haute-Savoie.
élève du Lycée de Montpellier de 1911 à 1915.
Engagé volontaire, quelques jours après son 17e anniversaire, le 14 octobre 1915 au 30e régiment d'infanterie.
Nommé caporal le 15 août 1916, sergent un mois après, et aspirant le 15 octobre de la même année (18 ans), il passa au 97e régiment d'infanterie le 26 novembre 1916 et fut cité à l'ordre du corps d'armée, à la suite d'une blessure à l'épaule reçue le 13 avril 1917 au massif de Saint-Gobain (Aisne). Promu sous-lieutenant, le 11 octobre 1917 (19 ans), il était affecté au 57e bataillon de chasseurs alpins, et versé un mois plus tard (17 novembre) au 64e bataillon de la même arme. Le 28 mars 1918, il était citait à l'ordre du bataillon, puis à l'ordre de la Division et du Corps d'armée en août 1918. Promu lieutenant, le 27 août 1918 (même pas 20 ans), il obtenait deux nouvelles citations à l'ordre de la division et du bataillon. Blessé à l'avant-bras droit; le 2 septembre 1918, au plateau de Juvigny (Aisne), il refuse de se laisser évacuer, il est cité à l'ordre de l'armée à trois reprises différentes et décoré de la légion d'honneur. Enfin, il est versé le 10 mars 1919 au 24e bataillon de chasseurs alpins, et une dixième citation à l'ordre du bataillon le consacre "premier chasseur de sa compagnie".
1° citation à l'ordre du corps d'armée
"jeune aspirant, admirable de courage et d'allant. Lors de l'attaque du 13 avril 1917, a brillamment entraîné ses hommes à l'assaut ; a repoussé une contre-attaque sur la position conquise et a organisé cette position. Blessé d'une balle à l'épaule au cours de l'action, n'a quitté son poste que sur l'ordre formel de son commandant de compagnie."
2° citation à l'ordre du bataillon
"le 16 juillet 1917, a fait preuve d'une bravoure et d'un sang-froid remarquables, en repoussant, avec sa section fortement éprouvée, une attaque locale allemande."
3° citation à l'ordre de la division
"du 2" au 28 juillet 1918, chargé du service des renseignements et des liaisons d'un bataillon d'attaque, a exécuté chaque jour de nombreuses reconnaissances sur le front du bataillon, en dépit des mitrailleuses ennemies, et, chaque fois, a rapporté au commandement des renseignements qui ont puissamment contribué au développement des opérations."
4° citation à l'ordre du corps d'armée
"le 8 août 1918, a pris sous le feu le commandement d'une compagnie qu'il a brillamment entraînée à l'assaut. Après avoir atteint ses objectifs, a enlevé plusieurs nids de résistance et capturé un canon de 77, dix mitrailleuses et 20 prisonniers dont 4 officiers"
5° citation à l'ordre de la division
"9e groupe alpin, commandé par le colonel... ; les chefs de bataillon...; les capitaines et lieutenants... Ramain : s'est une fois de plus affirmé troupe de choc incomparable par son esprit offensif, sa souplesse manoeuvrière, son inlassable ténacité, son esprit de sacrifice illimité. Engagé le 29 août 1918 sur une partie du front particulièrement résistante, a entamé les lignes ennemies dès le premier choc ; a poursuivi ensuite ses succès par un effort ininterrompu de jour et de nuit, soutenu pendant douze journées, réalisant une avance de plus de dix kilomètres à travers une succession d'organisation puissantes énergiquement défendues."
6° citation à l'ordre du bataillon
"9e compagnie, commandée par le lieutenant Ramain : au cours de nombreux combats livrés du 2 au 16 septembre 1918, sans trêve ni merci, s'est affirmée une fois de plus par sa grande valeur gerrière, enlevant, de haute lutte, des positions âprement défendues et capturant 230 prisonniers, dont 10 officiers parmi lesquels un chef de bataillon, un canon de 77, un minenwerfer, 3 fusils anti-tanks et 18 mitrailleuses lourdes et légères."
7° citation à l'ordre de l'armée
"jeune et brillant officier d'un entrain, d'une bravoure et d'une valeur militaire hors de pair. Au cours de l'attaque du 8 août et de celles du 2 au 17 septembre 1918, a brillamment mené sa compagnie à l'assaut, capturant 230 prisonniers, dont 10 officiers, un canon de 77 et 24 mitrailleuses."
8° citation à l'ordre de l'armée
"officier ayant le culte de l'honneur et le sentiment du devoir. Au cours des actions offensives du 19 au 27 octobre 1918, sur Oisiy, a personnellement, les 19, 21, 22, 24 et 27 octobre, dirgé les actions de détail qui avaient pour but la réduction des nombreux nids de résistance situés à l'ouest de la Sambre et la conquête de la berge ouest du canal. Malgré les fatigues, malgré les pertes, a atteint tous ses objectifs."
9° légion d'honneur
"commandant de compagnie de très grande valeur. Guidé par le plus haut sentiment du devoir, a réussi à faire, en peu de temps, de la compagnie qui lui a été confiée, une brillante unité de combat. Au cours des opérations offensives du 19 octobre au 5 novembre 1918, a par sa manoeuvre habile et audacieuse, puissamment contribué la réduction de plusieurs nids de mitrailleuses et à la prise des villages d'Oisy et de Bergues-sur-Sambre - Deux blessures. Huit citations antérieures"
10° citation à l'ordre du bataillon
"pendant une année d'opérations décisives et ininterrompues, du bois Sénécat au canal de la Sambre, par Moreuil et Vauxaillon, s'est montré en toutes circonstances le premier chasseur de sa compagnie."
Si jeune...!!!
Lorsque l'armistice fût signée il avait à peine 20 ans et déjà trois ans de guerre derrière lui...
Moi, la quarantaine, confortablement assis sur ma chaise devant mon écran... je suis très impressionné par ce "gamin"



Si vous avez des infos sur la suite de son parcours
Amicalement
Guilhem