Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous!
Sur la piste du parcours d'un soldat ayant appartenu au 23èRI puis au 104ème, je perds sa trace à partir de décembre 1916. Une des cartes qu'il a envoyée en août 1917 laisse entendre qu'il a rejoint le 54ème territorial à Mourmelon-le-petit. Dans quelles conditions un passage dans un régiment de territorial pouvait-il se produire ? Il n'avait que 28 ans, mais avait été blessé deux fois.Est-ce plausible?
Merci d'avance pour vos avis éclairés, grâce à votre forum, j'ai énormément avancé.

Bonjour,
Tout d'abord une petite précision de vocabulaire par rapport à l'intitulé de votre question: une régiment "territorial" est aussi de l'infanterie... Les distinctions ne sont pas infanterie / territorial mais
infanterie d'active/ de réserve/ et infanterie territoriale.

Passer d'un régiment d'active à un de territorial, plausible ? Pourquoi pas ... tout est possible: pour ces milliers et milliers d'hommes embarqués dans cette guerre, le parcours de chacun est presque un cas d'espèce... Votre cas semble a priori un peu étonnant... mais, tout s'explique, souvent de façon simple; il suffit de trouver cette explication... L'âge mentionné étonne en effet, mais les blessures peuvent être un commencement d'explication. Il y en a peut-être d'autre: l'homme en question avait peut être une compétence particulière, ou: marié, père de plusieurs enfants, etc ?
Quoi qu'il en soit, la mutation devrait être notée sur la fiche matricule: que dit cette fiche matricule ?

NB: en Août 1917, le 54e RIT (=Régiment d'Infanterie Territoriale) ne me semble pas être à Mourmelon le Petit, d'après son JMO, mais à Reims et sa région: juste au pied de ma colline...

Bien à vous,
Achache

Bonjour Achache!
Sur la fiche matricule rien n'est indiqué. Il est retourné à l'intérieur en novembre 1916 après avoir été blessé à Douaumont avec le 104ème, puis il repart en décembre, mais sans indication d'un retour ou d'une mutation dans tel ou tel régiment. La seule chose interressante est qu'il part aux "Armées" et non plus aux "Armées CD".
J'ai tant de renseignements jusqu'en 1916, et puis le vide!
Merci pour votre aide encore une fois.

bonjour
agache pourrais tu nous preciser les conditions d'affcetations concernant les territoriaux? ou du moins certaines raisons? age, marié?bléssé?
je savais a peu près entre les reg d'active et de reserve mais moins sur les territriaux

merci d'avance

bonsoir,
Bonifacio, vous trouverez ici

pages1418/forum-pages-histoire/Generali ... 8801_1.htm

les données d'affectations en fonction des classes d'âge.
Ce qui j'ai évoqué ci dessus ne sont que des hypothèses. Il y a eu au cours du conflit diférents décrets ou autres pour déclasser, ou déclasser, certaines catégories d'hommes, mais je n'en ai pas le détail ni les références.
Désolé de ne pouvoir être plus précis.
Bien à vous
Achache

Bonsoir Anne,

Je remonte ce sujet suite à la lecture d'un JMO qui fait mention d'un "jeune" de la classe 1912 parmi les blessés territoriaux du 5e RIT, des "anciens" classe 1892 ! Par chance, sa présence est expliquée : il est au service auxiliaire.
Lorsqu'un homme était reconnu comme inapte au service armée, il pouvait pour un petit pourcentage être affecté au service auxiliaire. Ainsi, il portait l'uniforme mais était affecté à des tâches administratives, souvent au dépôt, parfois comme c'est le cas ici dans un bataillon de territoriaux loin du front. Mais pas assez loin pour les bombes des avions !
JMO du 7e bataillon du 5e RIT, page 13.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html




Pour votre soldat, blessé 2 fois, il a dû passer devant une commission de réforme qui l'a reconnu apte au service auxiliaire. Il fut envoyé aux Armée (c'est-à-dire dans la zone des Armées, mais pas obligatoirement en première ligne) au 54e RIT. Mais être au 54e RIT ne veut pas dire obligatoirement être au 54e RIT avec les 2 bataillons qui formaient ce régiment. Il pouvait être détaché dans une unité ayant des hommes du 54e RIT par exemple. L'organisation des RIT est quelque chose de vraiment complexe quand on met le nez dedans.

Amitiés,
Arnaud