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Re: recherche 5eme BCP !

Publié : mar. nov. 17, 2009 11:42 pm
par Michel61
Bonsoir à toutes et tous,

Je recherche le JMO (ou l'historique) complet du 5eme BCP (qui participa notamment, dans les Vosges, à l'attaque (aile gauche) du 21 décembre 1915 à l'HWK).
Impossible de les trouver nulle part !

Si quelqu'un connait le site où je dois consulter pour trouver... j'ai déja cherché partout !
(sauf là où il faut chercher évidemment !)

merci d'avance !
Cordialement
Michel

Re: recherche 5eme BCP !

Publié : mer. nov. 18, 2009 12:10 am
par Achache
Bonsoir,

ce devrait être par là:

http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... qid=sdx_q7


... ;)
C'est un BCA et non un BCP, mais ça fera peut être votre affaire ?...

Bien à vous
Achache

Re: recherche 5eme BCP !

Publié : mer. nov. 18, 2009 12:12 am
par Stephan @gosto
Bonsoir,

Le J.M.O. est en ligne, ici :

http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... qid=sdx_q3

Bonne lecture.

Stéphan

Re: recherche 5eme BCP !

Publié : mer. nov. 18, 2009 12:11 pm
par Gilles ROLAND
Bonjour Michel,

Voici la partie de l’historique du 5e BCA concernant l’attaque du HWK

L'Attaque de l'Hartmannswillerkopf

Le bataillon est envoyé au camp Duchet parce que, connaissant sa mission, il doit préparer son terrain d'attaque tandis que les cadres étudient soigneusement leur future zone d'action. Le 5e doit, en effet, agissant en liaison avec les autres corps de la 81e brigade, attaquer le flanc gauche de l'Hartmannswillerkopf depuis le sommet jusqu'au chemin allant du col de Freundstein à Wuneheim..
Chaque jour, les compagnies envoient des travailleurs chargés d'organiser les tranchées de départ, de creuser des boyaux d'accès ou d'évacuation et, le 17 décembre, le commandant Langlois reçoit l'ordre de relever, dans la nuit, les unités en ligne du 55e régiment d'infanterie territoriale, tandis que lui-même s'installe en arrière des tranchées de première ligne, à l'emplacement dit « Camp Foray ».
Le 21décembre, à 3 heures, le commandant reçoit le message téléphoné :
« Aujourd'hui exécution ».
A 5 heures, les mouvements nécessaires à la prise du dispositif d attaque Commencent. A 7 h. 30, ces mouvements sont terminés.
A 9 h. 15, le bombardement des positions allemandes commence ; ce bombardement dirigé sur les première et deuxième positions ennemies s'affirme de plus en plus efficace au cours de la préparation.
Les 1re, 2e et 3e compagnies sont en première ligne, les trois autres compagnies en soutien.
A 14 h. 15, l'heure H ayant sonné, les chasseurs partent en deux vagues successives et, d'un bond, s'établissent, sans rencontrer grande résistance, sur la crête dite du « Pain-de-Sucre ». Remises en mains par les capitaines, ces trois compagnies, étayées à droite par la 5e compagnie et à gauche par la 4e, exécutent alors le mouvement de conversion à gauche qui doit amener le bataillon aux objectifs qui lui ont été assignés. Ce mouvement s'opère avec le plus grand ordre, mais l'ennemi, qui n'avait pas prévu l'attaque du 5e, commence à se ressaisir. Les chasseurs engagent alors toute une série de luttes extrêmement vives au cours desquelles ils infligent à l'ennemi des pertes sensibles.
Certains éléments même, entraînés par l'ardente poursuite, descendent jusqu'à Wuneheim. Ordre leur est donné de se replier sur la ligne des objectifs fixés. Cette ligne est atteinte dans son ensemble vers 15 h. 15. Le bataillon s'y organise aussitôt ; les chasseurs lâchant le fusil prennent pelles et pioches, creusant les tranchées et amorçant les boyaux de communication vers l'arrière.
Toutefois, la compagnie de gauche du 152e régiment d'infanterie, chargée de la liaison, n'a pu se porter à la hauteur du 5e et, entre cette unité et la 1re compagnie, un trou s’est produit. Pour le boucher, le chef de Bataillon engage alors une section de la 4e, une section de la 6e et deux sections de convoyeurs du 68e B.C.A. Vers 19 heures, la situation du bataillon se présente de la façon suivante : en première ligne, de droite à gauche, les 1re, 5e, 3e et 2e compagnies. Trois sections de mitrailleuses intercalées et sur la droite les quatre sections dont nous avons parlé plus haut. En deuxième ligne, un peloton de la 6e, étayant la droite du dispositif, une section de la 6e et une section de la 4e étayant la gauche. Le tout réparti, pour en faciliter le commandement en deux sous-secteurs : sous-secteur de droite, sous le commandement du capitaine Muller, comprenant 1re, 5e et peloton de la 6e ; sous-secteur de gauche, sous le commandement du capitaine Danjean, comprenant 2e, 3e compagnies et section de la 6e. En réserve, à la disposition du commandement, la 4e compagnie établie sur le « Pain-de-Sucre ».
Les pertes de La journée sont sensibles : deux officiers ont été tués, le lieutenant Bergin, le sous-lieutenant Chevassus à l'Antoine, ainsi que 17 chasseurs. Le lieutenant Balland, les sous-lieutenants. Nitard et Charolet sont blessés ainsi que 50 chasseurs.
Le bataillon, au cours de cette brillante attaque, fit 192 prisonniers, s'emparant de 9 mitrailleuses et d'un butin considérable.
Le 22 décembre, vers 7 heures du matin, la canonnade, qui avait été toute la nuit dirigée sur la position du 152e et surtout sur le sommet de l’Hartmannswillerkopf, s'intensifie, prenant les véritables allures d'une forte préparation d'attaque.
Entre 9 h. 30 et 10 heures, un gros incident se produit : sans qu'un seul coup de fusil tiré ait pu révéler à la compagnie de droite du dispositif, en liaison avec le 152e, qu'une attaque venait de se produire, une forte colonne allemande dévale en force du flanc ouest de l'Hartmann, derrière cette compagnie. Cette attaque soudaine abordant le bataillon de flanc et de dos, lui cause de lourdes pertes, l'obligeant à se replier sur la crête du « Pain-de-Sucre ». Concurremment avec cette action, une autre attaque montant du ravin de Wuneheim s'efforce de tourner notre gauche et de pénétrer entre nos anciennes lignes et la crête du « Pain-de-Sucre ». Cette attaque échoue avec de lourdes pertes devant la solidité de notre défense à gauche.
A droite, l'ennemi cherche, après son succès initial, a se glisser vers le sommet de l'Hartmann. Pour couvrir son flanc droit, le commandant Langlois utilise deux compagnies du 23e régiment d'infanterie mises à sa disposition et qui doivent établir la liaison entre le 5e et le 152e. Le mouvement s'effectue péniblement sous de violentes rafales d'artillerie. L'ennemi, attaquant en masse, cherche à plusieurs, reprises à forcer la résistance du 5e, mais les chasseurs, se cramponnant au terrain, arrêtent toute nouvelle avance et, à 23 heures, rétrogradant par échelons, ils peuvent regagner, sans être poursuivis, les anciennes tranchées de départ.
La journée a été rude, les pertes sont sévères. Le lieutenant Bouillot, de la 5e compagnie, est tué, 221 chasseurs sont tués ou disparus, 40 sont blessés. Le capitaine Muller, les lieutenants Couprie et Paris sont prisonniers. Pour la troisième fois depuis le début de la guerre, le bataillon est formé momentanément à quatre compagnies et prend 1a garde du secteur où il vient de livrer un dur combat.
L'ennemi, craignant notre retour offensif, entretient sur toute la position de l'Hartmannswillerkopf un tir nourri d'artillerie causant de nouvelles pertes. Dans la nuit du 26 au 27, le 5e est relevé par le 51e chasseurs et vient cantonner à Moosch. Là, dès le lendemain, chacun se nettoie et s'organise, les unités du bataillon sont reformées. La compagnie de mitrailleuses est créée sous le commandement du capitaine Delahaye.
Le 1er janvier 1916, joyeusement au cantonnement, chacun souhaite du fond du cœur que l'année nouvelle qui s'ouvre apporte la récompense des efforts journaliers en donnant enfin à la France la victoire définitive.
Ces vœux que chacun forme ne doivent malheureusement pas se réaliser en cette nouvelle année ; le 5e va avoir à donner encore de rudes coups. L'ennemi, surpris le 21 décembre, a ramené dans la plaine d'Alsace de nombreuses troupes et une énorme artillerie. Le calme général des fronts de France le lui permet. Dés le 4 janvier, il commence sur la droite de l'Hartmann une série de violentes attaques et ayant pour but non seulement de reprendre le terrain conquis par nous le 21 décembre, mais d'occuper à son tour la masse entière de l'Hartmannswillerkopf, d'où il pense pouvoir menacer le flanc de la vallée de la Thur.
Le 7 janvier, le 7e alpins supporte une violente attaque, renouvelée le 8.
A 15 h. 15, ce jour-là, le 5e est alerté dans Moosch et doit se tenir prêt à partir. Dans la nuit, la menace ennemie se fait plus pressante, l'ordre de départ est donné et le bataillon se porte sur les pentes ouest du col de Thomannplatz dit « camp Wagram ».
Le 10 janvier, le 5e relève le 51e chasseurs sur les emplacements qu’il occupait quinze jours avant. Pendant trois jour le bataillon travaille ferme sur ses positions, creusant des abris de bombardement, améliorant les tranchées, posant des réseaux de barbelés.
Dans la nuit du 13 au 14, un bataillon du 415e R.I. vient relever le 5e bataillon qui gagne de nouveau le camp Wagram, où il est maintenu en réserve de division jusqu'au 28.
Le 28, il doit relever, dans la nuit, les 27e et 67e B.C.A. au sommet de l'Hartmannswillerkopf. La position, qui a eu à subir plus que toute autre partie de la montagne les à-coups de la lutte ardente qui s'est livrée fin décembre et début de janvier, est complètement dévastée. Les réseaux de fil de fer n'existent plus, les tranchées sont au trois quarts comblées; bon nombre d'abris se sont effondrés.
Un énorme travail se présente pour les chasseurs.


Amicalement

Gilles [:gilles roland]

Re: recherche 5eme BCP !

Publié : mer. nov. 18, 2009 1:24 pm
par Eric Mansuy
Bonjour à tous,
Bonjour Michel et Gilles,

Lors de son premier séjour à l'Hartmann, le 5e est un bataillon de chasseurs à pied ; ce n'est qu'en seconde moitié de guerre qu'il devient bataillon alpin. Il me reste à trouver à quelle date, si Yvick ne le fait avant moi...

Amicalement,
Eric

Re: recherche 5eme BCP !

Publié : mer. nov. 18, 2009 1:34 pm
par Achache
Bonjour,

Merci, Eric, pour cette précision. -Pour ma part, n'étant aucunement spécialiste en la matière, je m'étais contenté de reprendre l'intitulé/titre qui figure en MDH, sans regarder plus avant au JMO lui même...

Bien à vous,
Achache

Re: recherche 5eme BCP !

Publié : mer. nov. 18, 2009 1:37 pm
par Thierry GUYON
Bonjour

Je ne suis pas d'accord, désolé.
C'est un BCA et non un BCP, mais ça fera peut être votre affaire ?...
Appellation :
1840: 5e Bataillon de Chasseurs à Pied
1842: 5e Bataillon de Chasseurs d’Orléans
1848: 5e Bataillon de Chasseurs à Pied
1916: 5e Bataillon de Chasseurs Alpins

1937: 5e Bataillon de Chasseurs Portés
1945: 5e Bataillon de Chasseurs à Pied
1945: 5e Bataillon de Chasseurs Aéroportés (BCAP)
1949: 5e Bataillon de Chasseurs à Pied
1955: 5e Groupe de Chasseurs à Pied
1960: 5e Bataillon de Chasseurs à Pied

Le 5° a été BCP de 1848 à Novembre 1916, avec une réorganisation du bataillon et de la 66°DI. Les brigades sont supprimées pour des Groupes de Bataillons de Chasseurs. Cela pour dire que Michel a raison étant donné qu'il nous cite la date du 21 décembre 1915.

Amicalement
Thierry


Re: recherche 5eme BCP !

Publié : mer. nov. 18, 2009 2:35 pm
par Gilles ROLAND
Bonjour à tous,

A qui se fier avec ces BCA et BCP ? :lol: :lol: :lol:

Image

Amicalement

Gilles [:gilles roland]

Re: recherche 5eme BCP !

Publié : mer. nov. 18, 2009 2:44 pm
par Achache
Bonjour,

Etant , je crois et en toute modestie, d'un esprit plutôt conciliant, je propose d'opter pour BCAP:
... Alpins à Pied...
et tant pis pour l'éventuel pléonasme...
Qu'en pensez vous ??? :lol: :lol:

Bien à vous
Achache

Re: recherche 5eme BCP !

Publié : mer. nov. 18, 2009 3:02 pm
par TURPINITE
Bonjour,

habitant Remiremont, siège du 5ème BCP et du 15ème BACP, il est certain qu'en 1914, il est BCP jusqu'en 1916.
Après il devient alpin.
L'historique de notre ami Gilles a été écrit après guerre, alors que le bataillon est alpin, donc pas étonnant pour la couverture.

On commet une grosse erreur également avec le 15ème qui est cité comm BCP, alors qu'il est BACP,etc.....

Les dates de Thierry sont exactes et fiables.

Amicalement
Florian