Forum PAGES 14-18

Bonjour,

voici un article du courrier picard de ces jours ci concernant deux fusilles pour l'exemple :

Beauvais - Clermont
Mardi 13 Octobre 2009
SARCUS Le fusillé retrouve ses racines
Photos :
Né le 3 mars 1894, Sylvestre Marchetti est mort le 22 octobre 1916, exécuté à Sarcus.

Né le 3 mars 1894, Sylvestre Marchetti est mort le 22 octobre 1916, exécuté à Sarcus.
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Jean-Claude Flament a retrouvé la famille corse d'un fusillé pour l'exemple enterré au cimetière militaire de Sarcus. Reste à rapatrier le corps et se battre pour la réhabilitation du soldat.

Sylvestre Marchetti n'est plus seulement un nom gravé sur la croix d'une tombe du cimetière militaire de Sarcus. Il a désormais une histoire et de la famille. Jean-Claude Flament, conférencier et passionné par la Première Guerre mondiale, a retracé l'histoire et retrouvé la famille du soldat mort le 22 octobre 1916, exécuté pour avoir participé à deux mutineries au cœur des tranchées de la bataille de la Somme, en août 1916. Le soldat est corse, « natif de Taglio Isolaccio ». Débarqué à Toulon en 1914 pour combattre l'ennemi, il participe à plusieurs combats meurtriers, dont les batailles de la Marne et de la Somme dans le huitième régiment d'infanterie. Les 9, 10 et 11 août, deux mutineries ravagent les tranchées du bois de la Vache et Sophie, près d'Herbécourt, dans la Somme. Sylvestre Marchetti est un des mutins. Il comparaît devant le conseil de guerre, est condamné à mort, exécuté à Sarcus le 22 octobre 1916.
« Sa famille ne savait pas où il était mort »

Jean-Claude Flament a retrouvé la famille de Sylvestre Marchetti grâce à Internet. Il lui a suffi d'entrer Marchetti sur un moteur de recherche, pour rapidement identifier une filiation « à Nice. La personne que j'ai eue au téléphone m'a dit qu'elle était vaguement au courant. Huit jours plus tard, Joseph Ciprianni, un cousin du soldat, m'a rappelé de Corse ». « Sa famille ne savait pas où il était mort, relate Jean-Claude Flament. Elle savait juste qu'il avait été exécuté. Ils m'ont vivement remercié ». Sous le soleil de Taglio Isolaccio, Joseph Ciprianni a créé une association, Mémoire pour Sylvestre Marchetti, afin de réunir les fonds nécessaires pour rapatrier le corps.

Et Jean-Claude Flament est prêt à participer à l'effort en publiant le contenu de ses conférences sous forme d'un livre qui serait vendu 10 € et dont les bénéfices seraient reversés à l'association. Reste une déception amère dans le cœur de Jean-Claude Flament : ne pas être parvenu à retrouver la famille de Julien Lançon, mutin lui aussi, autre fusillé pour l'exemple de Sarcus, enterré au côté de Sylvestre Marchetti. « Mais je vais continuer de chercher », promet le passionné d'histoire.

MATTHIEU HÉRAULT

quelqu'un pourrait il me renseigner sur ces deux soldats, et éventuellement donner l'origine du soldat Julien Lancon ?

Merci !

Bonjour Matthieu,
Julien Lançon est né à La Bastide des Jourdans, Vaucluse, le 14 février 1893. Il faudrait voir dans ce village s'il est possible d'identifier des parents, en utilisant les listes nominatives par exemple (si elles ont été conservées, celles de 1896,1901,1906,1911)
Amicalement
Jacques

Autre piste, consulter sa fiche matricule aux archives départementales qui fournira son domicile. Il a été recruté à Avignon, et son numéro matricule est 14570/1609, classe 1913. En croisant les sources: fiche matricule et listes nominatives, on pourra peut être apprendre quelque chose.
Amicalement
Jacques

je progresse...il était domicilié à La Tour d'Aigues, Vaucluse, en 1916

Bonjour,

merci pour ces renseignements, j'appellerai des que possible les mairies concernées afin de savoir si ce soldat a encore des descendants.
Toutefois si quelqu'un aurait des renseignements sur Julien Lançon ou Sylvestre Marchetti, je suis preneur !

cordialement,

olivier sartori.

j'ai créé un blog pour l'association "en mémoire de sylvestre marchetti sur blogg.org = Marchetti Sylvestre !
Tous renseignements sur Julien Lançon sont les biens venus !

Un livre est écrit - parution fin octobre, début novembre - LE CHEMIN DE L'ENFER racconte le parcours du caporal Marchetti, depuis son départ de Taglio Isolaccio jusqu'au son exécution à Sarcus. Ce livre est co-écrit par Joseph Cipriani, cousin du soldat, et Jean-Claude Flament qui a fait des rercherches dans les archives militaires et pour retrouver la famille. Nous remercions d'ailleurs le général Bach qui a favorisé l'accés de Jean-Claude Flament aux archives de Vincennes, lui permettant de faire éclater la vérité sur ce drâme et de cesser de faire véhiculer des sotises du genre "ils ont été fusillés pour avoir refusé de porter des pantalons tâchés".

Bonjour,

Je rentre des AD de Vaucluse et vous transcris le registre matricule de LANçON Julien. Les AD de 84 ne photocopient pas les fiches matricules et l'utilisation d'un appareil photo n'apporterait rien.

LANçON Julien Louis François est né le 20 juin 1893 à La BASTIDE des JOURDANS canton de PERTUIS 84.
Il résidait à Saint REMY de PROVENCE 13 et était cultivateur.
Fils de Marius et de FIGUIERE Marie domiciliés à La TOUR d' AIGUES 84.
Degré d'instruction 2.
Inscrit sous le numéro 41 de la liste du canton de PERTUIS.
Classé dans la 1er partie de la liste 1913: (manuscrit) bon absent.
(manuscrit) Soutien de famille. Décision du conseil cantonal, 2éme réunion 1914.
8 émé régiment d'infanterie coloniale à TOULON. Matricule 14579.

Incorporé au 8émé régiment d'infanterie coloniale à compter du 21 novembre 19130 Arrivé au corps le 21 novembre 1913. Condamné par le conseil de guerre de la 2 éme Division d'infanterie coloniale le 5 septembre 1916 à la peine de Mort pour: coupable d'abandon de poste en présence de l'ennemi et de révolte. L'an mil neuf cent seize le vingt deux octobre à six heure trente, le présent jugement prononçant la peine de mort à reçu son éxécution, près le cimetière de SARCUS (OISE)

Campagnes: contre l'Allemagne du 2 Août 1914 au 22 octobre 1916

Dans la marge haute est manuscrit: Etat signalétique à ministère des pensions le 2/2/1928

Voila, dans son intégralité tout ce qu'il y a sur la fiche.

En espérant que le voile se lève un peu plus.

Salutations.

Bonjour
Je signalais hier (erreur d'emplacement de mon message) que le journal La Croix du 24 novembre 2010 avait fait un article sur les fusillés pour l'exemple Marchetti et Lançon.
Bien à vous.
Henri

Bonsoir à tous,
Au risque de réouvrir un débat stérile et de m'attirer les foudres de certains forumeurs je voudrais faire deux observations:
-Il est trés louable de faire ce genre de recherches passionnantes et enrichissantes, mais si la famille "qui ne savait pas où il était mort" était vraiment intéressé par l'histoire de leur ancêtre et le lieu de sa sépulture elle aurait pu s'en occuper plus tôt ! Même sans moyens informatiques ce n'ai vraiment pas une tache insurmontable.
-"Ce battre pour la réhabilitation de ce soldat".....! alors là je ne suis vraiment pas d'accord! Il n'y pas d'ambiguïté: ce soldat est coupable d'abandon de poste en présence de l'ennemi, et à participé à deux mutineries. Ont est loin, trés loin, de l'affaire des caporaux de Souain des fusillés de Vingré, ou de l'affaire des gardes sacs!!
Ce soldat à participé en toute connaissance de cause à des mutineries il a été jugé et à payé pour cela. Réhabiliter cette personne c'est cracher à la face des 1.3 millions de martyr de cette guerre et aux millions d'autres qui ont fait leur devoir honnêtement.
Bien cordialement à tous.
Yves