Forum PAGES 14-18

Bonjour Sylvain, bonjour à tous,

Je dispose d'une fiche MDH qui présente la même configuration :
Claudius Auguste Debiesse est décédé suite à des blessures de guerre le 5 septembre 1914 à l'hôpital de Weissgarten en Allemagne.
Mais les choses se corsent si l'on croise les informations :

1) Fiche MDH :
- mort à Weissgarten (Allemagne) le 5 septembre 1914 et inhumé le 7 septembre 1914
2) Fiche Genweb :
- tué à l'ennemi à Mesnil-de-Senones (Vosges) le 25 août 1914
3) Extrait d'acte de décès en mairie :
- décédé suite à des blessures de guerre à Saulxures (Vosges) le 25 août 1914
4) Archives départementales :
- décédé le 5 septembre à l'hôpital n°11 de Weissgarten (Allemagne), rayé des listes le 6 septembre.

Je n'ai pas trouvé trace de lieu de sépulture...

Voilà, tentez peut-être de croiser avec d'autres sources, en espérant que cela n'épaississe pas davantage le problème, comme c'est le cas me concernant. En tout cas la réponse à la question centrale que vous posez m'intéresse : comment se fait-il que des soldats français soient hospitalisés si tôt dans le conflit dans des hôpitaux allemands ?*

Bien à vous, bien à vous tous.

Christophe

Bonjour,

Pour ce qui concerne les blessés/décédés en Allemagne dès les deux premiers mois de la Guerre: chacun sait que l'organisation des Services de Santé allemands, tout comme l'ensemble des armées, étaient infiniment mieux organisés que les français à même date; ces hospitalisations ou suivis médicaux "précoces" n'ont donc rien d'étonnant, me semble-t-il. Même la "retraite" allemande de Septembre 14 fût dûment programmée et en aucune façon "cahotique", sinon dans le détail sectoriel...

Quant à la question de Sylvain, sur "les sources" des fiches MDH, je rappelle simplement la présentation qui en est faite par le site qui nous y donne accès:

Plus de 1,3 million de militaires décédés au cours de la Grande Guerre et ayant obtenu la mention "Mort pour la France" figurent sur cette base de données.

Celle-ci a été constituée par la numérisation et l’indexation des fiches élaborées au lendemain de la Première Guerre mondiale par l’administration des anciens combattants et aujourd’hui conservées par la direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère de la Défense.

La mention "Mort pour la France" est accordée, suivant certaines conditions, en vertu des articles L488 à L492bis du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre.

Cet ensemble de fiches nous a été transmis tel qu’il a été constitué et ne prétend pas à l’exhaustivité.
Un document historique n’a pas vocation à être enrichi et complété.

Les "sources" furent donc celles dont disposait ledit Ministère des AC. c'est-à-dire dles divers dossiers qui avaient pu être éloborés au sujet de chacun de ces AC. sans recourir aux divers recoupements et vérifications qui sont le fait de l'historien, non celui du producteur du document qui, ensuite acquiert le statut d'historique;

Sur ce plus de 1,3 M de fiches, les erreurs, qui peuvent paraître relativement abondantes quand on fait une "fixation" sur elles, ne me semblent pas étonnantes non plus: les personnes qui les ont élaborés ne travaillaient pas sur ordinateur... et, faut-il le rappeler sur ce site ?: une énorme part de la population masculine active, dans les années 1920, et sans dout en particlier celle des employés du Ministère des AC, était constituée de mutilés, état a priori propice à quelques défaillances dans la performence non seulement du travail physique mais aussi de l'intellectuel...
A propos de ces erreurs: l'adminstration de site MDH y apporte diligemment les corrections nécessaires dès lors qu'on lui fournit les éléments adéquats.
Enfin: non seulement cette présentation évoque ces erreurs, mais aussi et même l'absence de certaine fiches par sa mention: ne prétend pas à l’exhaustivité... ce qui ouvre un autre champ aux amateurs de petits problèmes...

Bien à vous,
Achache

Bonjour,

Je connais le cas d'un soldat du 74e, blessé le 22 août 1914 à Roselies, près Charleroi. "Ramassé" et soigné par les allemands, jugé transportable, il fut mis dans un train au bout de 15 jours, courant septembre, à destination de l'Allemagne. Pour certains de ses camarades, plus grièvement blessés, l'évacuation sur l'Allemagne fut plus tardive.

Bonne journée.

Stéphan

Bonjour,

Et ceux qui ne figurent pas sur ces fiches ???
pourqu'elle raison ne trouve t on pas certains AC de 14-18 ( ex: le frère de mon GP tué près de lui à la Main de Massiges)? Pourquoi, dans de nombreux cas pour un même soldat trouve t on 2 ou 3 fiches avec des précisions différentes ?
Alors j'ai un début de réponse. Cette mention MPF était demandée, le plus souvent par la famille, une asso. d'AC ou une personnalité locale... C'est ce qui explique ces anomalies...
Vous savez lorsque les directeurs de l'ONAC ont eu à lister pour leur zone les derniers poilus... la majorité ont été dans l'embarras... car le fichier de l'ONAC était bien maigre !!!
Donc et je sais que je vais m'attirer les foudres de certains, mais moi je prends ce fichier avec beaucoup de réserve même et je l'avoue s'il constitue un élément de recherche...
Cordialement. J.Claude