Bonjour Olivier
1 photo du 69 sur
http://www.chtimiste.com/
J'ai fait les memes recherches pour mon AGP du 294 RI. Quelques pistes :
Une offensivle prévue pour le 6 octobre, doit essayer d'enlever la totalité de la 2ème ligne allemande, c'est-à-dire la ligne de hauteurs Est-Ouest jalonnée par les buttes de Tahure et de Souain, la ferme Navarin, et qui s'étend à l'ouest jusqu'à la vallée de la Suippe. Mais cette fois l'ennemi n'est pas surpris, partout il a renforcé son front, établi de nouvelles lignes, des tranchées aux noms évocateurs : Tranchées des Teutonnes, des Gretchens, des Vandales, des Satyres, de la Kultur et reçu des renforts et massé de l'artillerie
Les 65 e 69 BCP sont mis à la disposition de la 111e Brigade.
Voir :
http://pagesperso-orange.fr/champagne14 ... l10DIC.htm
http://pagesperso-orange.fr/champagne14 ... obre15.htm
Voir : le JMO de la 111e BI
http://www.jmo.memoiredeshommes.sga.def ... iewer.html
Les hommes ont dû revenir à leur tranchée de départ le 8 octobre. Les blessés et les morts sont donc restés dans le no man's land et dans les tranchées allemandes ; d'où le grand nombre probable de disparus ce jour là. 358 disparus au 294 auquel, je m'interesse et 400 au 69 BCP selon le JMO.
« Combien de tués de ces dernières attaques se mélangeront peu à peu à cette terre de Champagne constamment labourée par des milliers de projectiles… »
La masse de blessés sur quelques jours a rendu les identifications très perturbées, il est sans doute en ossuaire, mais quel cimetière ? Michel Godin, ancien maire de Suippes interrogé, nous a précisé que les cimetières des ambulances de l'arrière n'ont pas d'inconnu, son corps a sans doute été ramené au cimetière de Souain en ossuaire après la guerre.
Près de 2/3 des soldats n'ont pas été identifiés, Michel Godin explique qu’il suffit de lire les livres des récits de ces soldats anonymes pour comprendre pourquoi. Six mois après les inhumations, les noms écrits au crayon de mine étaient déjà presque illisibles sur les croix de bois du champ de bataille. Pendant quatre ans les tombes ont été soumises aux bombardements aux passages des troupes. Les soldats ont souvent été enterrés, surtout au début de la guerre, à plusieurs rendant l'identification individuelle impossible après. Dans les batailles, les tués d'une seule journée se comptaient par milliers et devant le risque d'épidémie on enterrait à la va vite en recouvrant les corps de chaux vive. Ces corps servaient même pour leur dernière utilisation de protection sur le parapet de la tranchée.
Les cimetières contiennent jusqu'à 2/3 d'inconnus mis dans des ossuaires sous l'intitulé "français inconnu". Dans ces ossuaires, il n'y a jamais de noms inscrits sur des plaques pour ces anonymes.
Mais la guerre a duré 4 ans, et bon nombre de soldats sont encore sur le terrain car les obus, pendant toutes ces années, ont constamment bouleversé le sol effaçant l'emplacement des milliers de tombes provisoires ou pulvérisant lors de leur mort le corps des soldats. C'est surtout le cas pour les tués en zone adverse qui ont été enterrés en fosse commune sans identification, la plupart du temps dans d'anciennes tranchées. Chaque année des corps sont retrouvés et des familles ont la surprise 90 ans après, de retrouver un parent disparu.
En 2007, un soldat français du 294ème RI, Etienne Fiacre MORIN né le 4 octobre 1876 à Guimaëc (Finistére), disparu le 8 octobre 1915, a été retrouvé dans ce secteur lors de travaux dans le camp militaire de Suippes, il a été relevé règlementairement par les autorités militaires. Les recherches de familles n'ont malheureusement pas abouties, les objets de ce soldat sont visibles au petit musée dans la mairie de Souain.
Cdt
Armand