328 RI entre 08/1914 et 02/1915

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tls64
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Re: 328 RI entre 08/1914 et 02/1915

Message par tls64 »

Bonjour,

Je suis à la recherche de tous documents, photos qui concernent le 328ème régiment d'infanerie qui a opéré principalement en Argonne. Mon arrière grand père y est mort en 1915. Je souhaite réaliser un mémo sur le temps qu'il y a passé. J'ai déja cosulté le JMO de son régiment.

Merci à toute les personne qui peuvent me rendre service

Thierry :)
Thierry
tls64
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Re: 328 RI entre 08/1914 et 02/1915

Message par tls64 »

Bonjour,

Pour info, ce régiment à combatu avec les régiments suivants:
272ème, 51ème, 147ème, 91ème, 120ème, 97ème et 94éme sur cette période.

merci
Thierry
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Guilhem LAURENT
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Re: 328 RI entre 08/1914 et 02/1915

Message par Guilhem LAURENT »

Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Thierry,

Voici quelques infos sur le 328e RI, extraites du JO et deux photos extraites du Tableau d'honneur de la Grande Guerre de l'Illustration


JO du 27 novembre 1914 (page 8883)

Médaille militaire - pour prendre rang du 8 novembre 1914

DESMIDT, G. E., sergent
"avec une escouade a tenu tête à une très forte colonne ennemie. Bien que blessé très grièvement, a maintenu sa troupe et conservé son commandement"


JO du 2 décembre 1914 (page 8951)

Citation à l'ordre de l'armée

DESPLATS, chef de bataillon
"a mené d'une façon très brillante une attaque avec quatre compagnies sur un point d'appui qu'avaient surpris les Allemands. Est parvenu, grâce à une action prompte et énergique à s'en rendre maître, en faisant subir de grosses pertes à l'ennemi et en ramenant 150 prisonniers"

ROUBLEAU, capitaine
"brillante conduite à la lisière d'un bois, où il arrêta à 100 mètres de la lisière une ligne d'infanterie ennemie en tua ou blessa plus de 130 et fit une cinquantaine de prisonniers"

MARCHAL, capitaine
"par son sang-froid, sa vigueur et son énergie, contribua à arrêter, à 100 mètres de la lisière d'un bois, une forte ligne d'infanterie ennemie, en lui causant de grandes pertes"

VALLEE, lieutenant de réserve
"ayant reçu l'ordre de tenir à tout prix la tranchée qu'il occupait, y est demeuré toute la journée avec ses hommes, malgrè la prise d'une ferme par l'ennemi ; a pu rejoindre sa compagnie après la reprise d'un village voisin par nos troupes"

BALLAS, lieutenant de réserve
DELACROIX, lieutenant de réserve
"blessés, ont déployé une grande activité et la plus grande énergie dans le mouvement offensif pour reprendre un point d'appui enlevé par les Allemands"

de BOURG, sous-lieutenant de réserve
"chef de la section de mitrailleuses, a, par son sang-froid et son énergie, ralenti la marche d'une attaque ennemie pendant le mouvement de repli de la compagnie avec laquelle il se trouvait dans une ferme, secondant ainsi très énergiquement le capitaine commandant la compagnie, blessé au bras. A, en outre, dans l'après-midi, coopéré à la reprise du village voisin, en prenant le commandement d'une section d'infanterie dont le chef était blessé"

DEBIENDRAS, soldat
"est resté dans un arbre, au milieu des obus, pendant trois heures, pour observer"

SAGOT, sapeur
"montant la garde devant la cabane où était déposé le drapeau du régiment, pris sous de violentes rafales d'artillerie allemande de gros calibre, est resté à son poste sans chercher à s'abriter, malgré la grêle de projectiles qui tombait à proximité de lui"


JO du 12 décembre 1914 (page 9118)

Citations à l'ordre de l'armée

VOLPERT, capitaine
"a toujours montré dans son commandement la plus grande énergie et a fait preuve au feu de bravoure et de sang-froid. A été tué, le 20 octobre, en visitant les tranchées de sa compagnie, pour se rendre compte des améliorations à y apporter"

Image

LEHOUX, sous-lieutenant
"a été blessé grièvement en maintenant sa section sous le feu et a repoussé une violente attaque que l'ennemi faisait sur sa tranchée"

CHAUMIER, sous-lieutenant
"a montré beaucoup d'entrain dans la conduite de sa section depuis le début des hostilités ; a été blessé en la conduisant à l'attaque d'une tranchée"

Image

VANDERHERRWEGH, sous-lieutenant de réserve
"s'est particulièrement distingué en prenant le commandement d'une partie de la ligne très menacée par l'ennemi qui la tenait sous le feu de plusieurs mitrailleuses. A été tué le 26 octobre en passant pour encourager les défenseurs le long de la tranchée, dans laquelle deux bombes venaient de tomber"


JO du 29 décembre 1914 (page 9443)

Médaille militaire - pour prendre rang du 20 novembre 1914

FLEURY, G. P. M., adjudant
"a, par une vigoureuse attaque à la baïonnette, chassé d'une tranchée les ennemis qui s'en étaient emparés ; a fait preuve, pendant le combat, d'une énergie au-dessus de tout éloge et a contribué puissamment au succès final"


Bon courage pour tes recherches

Amicalement

Guilhem

On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
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ae80
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Re: 328 RI

Message par ae80 »

328e Régiment d'Infanterie


L'historique du 328e Régiment d'Infanterie commence par ces mots :

"Formé à Abbeville le 4 août 1914, le 328e régiment d'infanterie prend dès le 8 août une part active à toutes les opérations de la guerre. (il est) groupé en deux bataillons sous le commandement du Lieutenant-Colonel Laffitte.."

Extrait :
.../

Le 20 septembre il relève au bois d'Hanzy le 272e R. I., organise sommairement la position, et malgré une réaction violente de l'artillerie ennemie, arrête toutes les contre-attaques allemandes.
Les 26 et 27 septembre en particulier, il résiste vigoureusement à la ferme de Melzicourt à de furieuses attaques soutenues par une puissante artillerie. Les pertes qu'il a subies sont légères, il a fait de nombreux prisonniers.
Il reste en position jusqu'au 14 octobre, et continue ensuite les travaux entrepris en arrière des premières lignes.
Le 20 octobre, le 328e R. I. est appelé à relever le 272e en Argonne dans le secteur compris entre le Four de Paris et Saint-Hubert ; il ne le quittera que le 10 juin 1915.
Pendant toute cette longue période d'hiver, entrecoupée seulement de repos de quelques jours, le régiment est contraint de mener la vie morne et sévère des tranchées.
Placées dans des conditions d'installation improvisée, manquant de tout confort, obligées à une vigilance de tous les instants, les compagnies du 328e s'acquièrent une réputation des plus solides.
Dans ce secteur toujours agité, théâtre de combats quotidiens à Fontaine-Madame, à Blanlœuil, aux Enfants-Perdus, à la Sapinière, malgré une fusillade incessante, un arrosage régulier de bombes et de fréquentes explosions de mines, les Allemands verront échouer toutes leurs tentatives de pénétration dans nos lignes. Accueillies par de vives fusillades, leurs attaques en masse sont fauchées par nos mitrailleuses. Les anciens du régiment conserveront toujours un souvenir ineffaçable des héroïques faits d'armes qui s'ajoutèrent, pendant cette période, aux pages glorieuses de l'histoire du 328e R. I.
Le 20 octobre au bois de la Gruerie, attaquées en pleine relève, les unités du 6e bataillon sont entourées et isolées ; défendant pied à pied le terrain qui leur a été confié, elles repoussent de furieuses attaques et bien que décimées, tiennent tête à un ennemi bien supérieur en nombre, solidement retranché et appuyé de nombreuses mitrailleuses.
Du 17 au 21 décembre à la Harazée, sur un terrain accidenté et boisé rendant toutes liaisons excessivement dures, les soldats du 328e cramponnés à leurs lignes, résistent aux violentes attaques venues de toutes parts.
Par une série d'actes individuels de bravoure et d'audace, au milieu de combats ininterrompus, ils conservent toutes leurs positions.
Les 10 et 11 février 1915, toujours à la Harazée, malgré l'emploi par les Allemands d'un nouveau procédé de combat (bombes asphyxiantes), les vieux territoriaux et réservistes du 328e donnent une nouvelle preuve de leur vaillance en repoussant, par des feux de mousqueterie bien ajustés, une attaque en masse dont la violence, ajoutée à l'effet de surprise, devait garantir la réussite.
Le 328e quitte l'Argonne le 10 juin, il reçoit avant de partir les félicitations du Général Duchesne, commandant le 32e C. A. qui s'exprime ainsi (O. G. n° 429 du 32e C. A.) :

« Le 328e quitte le 32e C. A. auquel il est rattaché depuis 4 mois. Pendant ces 4 mois, le 328e a soutenu sur les points les plus délicats une lutte ininterrompue et particulièrement dure au cours de laquelle sa valeur militaire s'est nettement affirmée. En toutes circonstances, même aux heures les plus graves, il a fait preuve d'une énergie inlassable, d'un rare sang-froid et d'un courage digne d'éloges.
Dans la défense des positions qui lui étaient confiées comme au cours des attaques qu'il a conduites, il a montré tout ce qu'on pouvait attendre de lui. Le général commandant le 32e C. A. exprime son entière satisfaction à ce beau régiment parfaitement commandé et encadré.
»


Sources : BNF - (site gallica)
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... texteImage


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Le Progrès de la Somme n° 13553 259PER102 Archives de la Somme
édition du LUNDI 21 JUIN 1915

UN ORDRE DU JOUR ELOGIEUX

On nous communique l'ordre du jour suivant avec un extrême plaisir nous reproduisons :

9 juin 1915

Ordre de la division n° 69

Au moment où le 272e et le 328e régiments d'infanterie quittent la 42e division, le général commandant la division tient à leur exprimer tous ses regrets de les voir s'éloigner de lui et à leur affirmer toute sa satisfaction, notamment au 328e régiment d'infanterie qui depuis plus de quatre mois, dans l'âpre secteur de la Harazée, a tant de fois donné l'exemple d'une froide ténacité, jointe à un élan résolu, dont la Sapinière nous conserve le souvenir.
Aux deux vaillants régiments qui, des bois de la Gruerie, vont gagner un autre théâtre d'opérations, le général commandant la 42e division souhaite bonne chance, certain que partout où la France fera appel à leur bravoure, ils sauront maintenir leur réputation à la hauteur de celle qu'ils viennent de se conquérir dans les luttes de l'Argonne.

Le général commandant la 42e division d'infanterie
signé : DEVILLE
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Eric ABADIE
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ae80
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Re: 328 RI

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328e régiment d'infanterie


Le sous-officier ci-dessous est revenu sinon indemne du moins vivant des combats de la Grande Guerre


MALIVOIR, Edmond-Félix, sergent au 328e régiment d'infanterie, 14e compagnie

CITATIONS. — Le général Fraisse, commandant l'I. D. de la 52e division, cite à l'ordre n° 864, en date du 2 novembre 1918 MALIVOIR, Edmond-Félix, sergent au 328e régiment d'infanterie 14e compagnie : « Sous-officier énergique et infatigable, s'est dévoué sans compter au cours des dernières opérations en donnant à tous ses hommes l'exemple du devoir et d'une abnégation absolue. A pris part notamment à une reconnaissance hardie et avancée dans un terrain difficile et constamment battu par des mitrailleuses ennemies.
— Le colonel Barrès, commandant le 328e régiment d'infanterie, cite à l'ordre du régiment, n° 203, en date du 18 novembre 1918 : MALIVOIR, Edmond-Félix, sergent au 328e régiment d'infanterie, 14e compagnie : « Sergent d'un dévouement remarquable, s'est distingué par sa bravoure habituelle en se portant sur une mitrailleuse ennemie au cours des opérations des 8 et, 9 novembre 1918 ».
Le sergent MALIVOIR, qui est originaire de Saint-Maulvis, a déjà été cité au corps d'armée pendant les combats de la Somme, le 4 septembre 1916.

édition du samedi 28 décembre 1918 Le Progrès de la Somme n° 14636 259PER109 Archives de la Somme

Cheveux blonds, yeux bleu foncé, teint coloré, il mesure 1 mètre 75.
Il appartient à la classe 1906 et il est immatriculé au recrutement sous le numéro 1327.

Arrivé au corps (128e R.I.) le 8 octobre 1909 - matricule 1411 - comme soldat de 2e classe. Soldat de 1ère classe le 23 août 1910, caporal le 3 octobre 1910. Envoyé en congé le 24 septembre 1911.
Rappelé à l'activité par décret de mobilisation générale du 1er août 1914, il arrive au corps le 4 août 1914 n° matricule au corps 0174. Il part aux armées du Nord et du Nord-Est le même jour. Présent à la 8e Cie du 128e régiment d'infanterie, Il est évacué blessé le 23 septembre 1914 alors qu'il se trouve avec son régiment en Argonne - plaie par balle ; médius de la main gauche, plaie pénétrante par éclat de bois au niveau de la racine du nez. Il est nommé sergent le 29 septembre 1914 au 128e aux armées. Il rejoint les armées le 19 novembre 1914.
Evacué malade le 3 avril 1916, pour maladie de cœur sur l'hôpital de Vitry-le-François, il rallie les armées le 18 mai 1916.

cité à l'ordre du 2e C.A. n° 166 du 19 septembre 1916 : "Sous-officier consciencieux, s'est montré toujours d'une bravoure raisonnée. N'a jamais dans les circonstances difficiles commis la plus petite faute. Tombé d'épuisement pendant l'attaque du 4 septembre 1916, a fait des efforts surhumains pour rejoindre son officier sur la ligne, malgré les barrages de mitrailleuses. N'a plus quitté son chef et est redevenu pour lui l'auxiliaire précieux sur lequel on peut compter."

Il est évacué blessé le 19 novembre 1916 - pieds gelés - sur l'hôpital de Dompierre-Ferrière et retourne aux armées le 10 décembre 1916. Evacué malade de la Somme, le 30 août 1917, pour courbature, sur l'hôpital de Bar-le-Duc, il regagne à nouveau les armées le 15 octobre 1917. Après cette date, il restera aux armées jusqu'au 17 mars 1919.

Décoré de la Croix de guerre une étoile d'argent, une étoile de bronze, une étoile de vermeil - insigne des blessés - Médaille militaire (sans traitement) décret du 8 novembre 1929 (J.O. du 14 novembre 1929).

Malivoir, Edmond Félix, né le 20 novembre 1888 à Saint-Maulvis (Somme), classe 1908, matricule n° 1327, Bureau de recrutement d'Amiens 1R994 Archives de la Somme

Aucune allusion à son passage au 328e régiment d'infanterie dans son feuillet matricule.


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Sur le 328e régiment d'infanterie voir aussi :

Liste des tués du 328e RI (1104 noms)
posting.php?mode=quote&p=42734
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Eric ABADIE
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Re: 328 RI

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328e régiment d'infanterie

Citations - Juin et juillet 1915

J.O. du 21 octobre 1915 page 7574

HECQUET (Prosper-Léon-Georges), capitaine au 328e régiment d'infanterie : officier très brillant au feu. A conduit sa compagnie à l'attaque avec beaucoup de vigueur, donnant à tous l'exemple du calme et du sang-froid. Dans la nuit du 11 au 12 juillet au cours d'une attaque, a su communiquer à sa troupe le bel entrain qui l'animait.

DUMAS (Charles-Frédéric), sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : à la suite d'une explosion de mine, le 11 juillet, s'est élancé avec une fougue irrésistible à la tête de sa section, a sauté le premier dans l'entonnoir, a entraîné ses hommes à quelques mètres de la tranchée ennemie sur laquelle il a déclenché un feu nourri de pétards et de bombes. Grièvement blessé, n'a voulu quitter sa section qu'après en avoir assuré le commandement et a donné le plus bel exemple de courage en dictant des renseignements importants pour la progression de l'attaque.

RONFORT (Adolphe), sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : gradé d'une belle énergie. Fut blessé dans la nuit du 11 au 12 juillet, alors qu'il se portait en renfort avec sa fraction. Ne quitta son poste qu'à regret, incitant tous ses hommes à la résistance la plus ardente. Déjà blessé deux fois.

LE DEUN (Laurent-Yves-Marie), sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : à la suite d'une explosion de mine, dans la nuit du 11 au 12 juin. a entraîné vaillamment la section au cri répété de : " En avant ". A occupé l'entonnoir, entamant avec l'ennemi une lutte opiniâtre par la bombe. Est demeuré constamment à la tête de ses hommes, leur donnant le plus bel exemple d'abnégation, en se faisant tuer sur place, plutôt que d'abandonner le terrain conquis.

AVELINE (Georges) , sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : sur le front depuis le début de la campagne, où il s'est parfaitement conduit. Blessé très grièvement, le 26 juin, à son poste de combat, donnant à ses hommes l'exemple de la plus grande bravoure.

JOXE (Roger), médecin aide-major de 2e classe, 328e régiment d'infanterie : a fait preuve d'un véritable mépris du danger dans l'accomplissement de ses fonctions. Déjà cité à l'ordre de la division pour s'être signalé par sa hardiesse en maintes circonstances. Le 19 juin, a été blessé en se portant très crânement au secours d'un officier qui venait d'être très grièvement atteint.

VIE (Albert-Julien), adjudant au 328e régiment d'infanterie : a donné le plus bel exemple de bravoure et de sang-froid en entraînant avec une fougue irrésistible sa section à l'assaut d'un entonnoir de mine, dans la nuit du 11 au 12 juillet. A réussi à y maintenir momentanément sa fraction. A donné le plus sublime exemple d'abnégation en se faisant tuer sur place plutôt que d'abandonner le terrain conquis.

BALAND (Antoine), sergent au 328e régiment d'infanterie : dans la nuit du 11 au 12 juillet, a donné un bel exemple de ténacité et de courage militaire en maintenant ses hommes dans un entonnoir de mine et en leur communiquant son intrépide ardeur. A été tué héroïquement à son poste de combat.

DESSEZ (Louis-Auguste), sergent au 328e régiment d'infanterie : dans la nuit du 11 au 12 juillet, a donné un bel exemple de ténacité et de courage militaire en maintenant ses hommes dans un entonnoir de mine et en leur communiquant son intrépide ardeur, A été tué héroïquement à son poste de combat.

WERNER (Eugène), caporal fourrier au 328e régiment d'infanterie : fanatique du devoir militaire, apportant dans sa réalisation la conception la plus large, réclamant la première place au feu. A été glorieusement frappé à mort en s'élançant à l'assaut avec un réel mépris du danger.
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Re: 328 RI

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328e régiment d'infanterie

J.M.O. du 328e R.I. 26 N 751/9
4 août 1914-4 novembre 1915

A la date du 2 mars 1915 on peut lire :

"Dans l'après-midi, le lieutenant-colonel VALLIER remet la Croix de la Légion d'honneur aux lieutenants HAXAIRE, HECQUET et DELZANGLES croix décernées à la suite de l'affaire des 10 et 11 février."


Citations


J.O. du 4 mars 1915 page 1128

DELZANGLES, sous-lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : déjà blessé, est revenu sur le front et, par son sang-froid et son jugement, a tiré un parti merveilleux de ses mitrailleuses au cours d'attaques qui ont duré trois jours.

VESVAL, sous-lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : a montré le plus grand courage au moment de l'éclatement d'une mine allemande sous sa tranchée, et a déployé la plus grande énergie en combattant les Allemands qui en profitaient pour envahir la ligne. Blessé grièvement au cours de l'action.

AUCELLE (sic), adjudant au 328e régiment d'infanterie : brillante conduite pendant toute la durée de la campagne. Tué au combat du 20 décembre, lors de la mise en batterie d'une mitrailleuse, a dit, en tombant, à ses hommes : < Laissez-moi, occupez-vous de la pièce ».

Paul Alphonse Jules ANCELLE
Mort pour la France le 19 décembre 1914 à Vienne-le-Château, (Marne)
Né le 21 mai 1886 à Candas (Somme)
adjudant au 328e régiment d'infanterie (328e RI)
Classe 1906 - Bureau de recrutement d'Abbeville (Somme) - Matricule au recrutement : 153
Lieu de transcription du décès : Candas (Somme)

Il effectue son service au 128e d'infanterie où il est incorporé à compter du 9 octobre 1907 sous le n° matricule 9551. Nommé caporal le 1er avril 1908 et sergent le 26 septembre suivant. Il se rengage plusieurs fois par la suite dans différents régiments. Etant en permission alors que la mobilisation générale est décrétée, il est affecté de nouveau au 128e régiment d'infanterie à Abbeville où il arrive le 2 août 1914,
matricule au 128e : 10257. Nommé adjudant le 20 novembre 1914 (ordre du 328e d'infanterie n° 18). Tué au combat le 19 décembre 1914 (avis ministérielle du 17 janvier 1915).
Citation : Ordre général n° 76 à l'ordre de l'armée. "Brillante conduite pendant toute la durée de la campagne. Tué au combat le 20 décembre 1914, lors de la mise en batterie d'une mitrailleuse, a dit en tombant à ses hommes "Laissez moi, occupez-vous de la pièce".
Décorations : a obtenu la Médaille du Maroc avec agrafe, loi du 27 février 1912 alors qu'il se trouvait au 8e R.T.I. (8e tirailleurs indigènes) - Croix de guerre avec palme - Médaille militaire.

Ancelle, Paul Alphonse Jules, né le 21 mai 1886 à Candas (Somme), classe 1906, matricule n° 153, Bureau de recrutement d'Abbeville 1R975 Archives de la Somme



MOREL, sous-lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : les Allemands ayant fait irruption dans une tranchée, s'est multiplié à la tête de sa section pour les en chasser. Les a fait reculer pas à pas, donnant à tous ses hommes le plus bel exemple de courage personnel. A été blessé par une bombe au cours de la lutte.

VASSEUR, sergent réserviste au 328e régiment d'infanterie : n'a cessé, depuis le commencement de la campagne, de donner le plus bel exemple de courage, d'énergie et de sang-froid. Blessé le 26 septembre, est revenu aussitôt guéri prendre sa place dans le rang et a été tué à la tête de ses hommes le 6 janvier.

Paul David VASSEUR
Mort pour la France le 5 janvier 1915 à Vienne-le-Château - bois de la Gruerie, (Marne)
Né le 6 septembre 1885 à Calais (Pas-de-Calais)
sergent au 328e régiment d'infanterie (328e RI)
Classe 1905 - Bureau de recrutement de Saint-Omer (Pas-de-Calais) - Matricule au recrutement : 755
Lieu de transcription du décès : Saint-Martin-au-Laërt (Pas-de-Calais)

A la fin du printemps 1914, il avait effectué une période d'exercices au 128e régiment d'infanterie du 23 mai au 8 juin. Deux mois plus tard, il est rappelé à l'activité par décret de mobilisation générale du 1er août 1914, et arrive au corps le 11 août 1914. Matricule à son arrivée au 128e régiment d'infanterie ou à son dépôt : 015112.
Alors qu'il combat au Bois de la Gruerie (Marne, il est nommé sergent le 11 novembre 1914.
Il décède le 5 janvier 1914 sur le champ de bataille du Bois de la Gruerie, commune de Vienne-le-Château.

Citation du J.O. du 4 mars 1915
VASSEUR, sergent réserviste au 328e régiment d'infanterie : n'a cessé, depuis le commencement de la campagne, de donner le plus bel exemple de courage, d'énergie et de sang-froid. Blessé le 26 septembre 1914, est rentré, aussitôt guéri, prendre sa place dans le rang, a été tué à la tête de ses hommes le 6 janvier1915.
Décoration : Croix de guerre avec palme

Sources : archives départementales du Pas-de-Calais 1r_9246 Vasseur Paul David - 1905 - 755


J.O. du 11 avril 1915 page 2081


ADELINE sic), sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : a résisté pendant quarante-huit heures dans une tranchée absolument démolie. A été tué en passant les consignes de sa tranchée à son successeur.

Comment la citation, qui date de 1915, peut-elle mentionner son décès, alors qu'il ne sera officialisé qu'à la date du 1er août 1917 par jugement déclaratif rendu le 7 juillet 1920 ?

Georges AVELINE
Mort pour la France le 1er août 1917 à Avocourt - cote 287, (Meuse) Disparu au combat
Né le 20 octobre 1878 à Paris 2e arrondissement (ex Seine)
sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie (328e RI)
Classe 1898 - Bureau de recrutement Seine 1er bureau (75) - Matricule au recrutement : 656
Lieu de transcription du décès : Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine)


ANQUIER, sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : n'a cessé de se signaler depuis le début de la campagne. Avait déjà obtenu une citation à l'ordre de l'armée. A été tué en accomplissant une reconnaissance.

Gabriel Frédéric Adolphe Ernest ANQUIER
Mort pour la France le 27 février 1915 à Vienne-le-Château - bois de la Gruerie, (Marne)
Né le 29 octobre 1882 à Heubécourt-Haricourt (Eure)
sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie (328e RI)
Classe 1902 - Bureau de recrutement d'Abbeville (Somme) - Matricule au recrutement : 443
Lieu de transcription du décès : Acheux-en-Vimeu (Somme) le 10 juin 1915

Vient du 19e régiment de chasseurs à cheval détaché au 328e régiment d'infanterie
Promu sous-lieutenant de réserve au 19e régiment de chasseurs (à la suite pour ordre) pour être détaché au régiment d'infanterie d'Abbeville (décret et décision ministérielle du 2 avril 1912 - J.O. du 4 avril 1912)
Rappelé à l'activité par décret de mobilisation générale du 1er août 1914 et arrivé au corps le 6 août 1914 et parti aux armées ledit jour, matricule au 128e n° 035. Décédé le 27 février 1915 - Tué à l'ennemi - au Bois de la Gruerie "Mort pour la France"
Aux armées du 6 août 1914 au 27 février 1915.
Cité à l'ordre de la IVe Armée le 7 janvier 1915 : "Agent de liaison. Au moment d'une charge contre les tranchées ennemies, s'est porté seul en avant avec la plus grande bravoure, pour orienter les troupes d'assaut."
Décorations : Croix de guerre 2 palmes - Légion d'honneur à titre posthume du 15 mai 1919 % D n° 381. "Ne cesse de se signaler depuis le début de la campagne ; avait déjà une citation à l'ordre de l'armée. A été tué en accomplissant une reconnaisance."

Anguier, Gabriel Frédéric Adolphe Ernest, né le 29 octobre 1882 à Heubécourt-Haricourt (Eure), classe 1902, matricule n° 443, Bureau de recrutement d'Abbeville 1R945 Archives de la Somme



DERAUCHELLE, sergent au 328e régiment d'infanterie : d'un courage et d'une activité remarquables. Le 20 février, blessé et assommé par une bombe, a refusé d'être évacué. Est venu continuer la lutte aussitôt après avoir été pansé.

GOVIN, sergent au 328e régiment d'infanterie :
TRUFFIN, caporal au 328e régiment d'infanterie :

Blessés pendant le bombardement, sont restés à la tête de leurs fractions dans une tranchée à demi-détruite et accablés par les bombes.

HERBINIERE, sergent au 328e régiment d'infanterie : lanceur remarquable de bombes et de pétards, se porte toujours sur les points les plus dangereux.

BRETELLE, caporal au 328e régiment d'infanterie : blessé une première fois à la tête est resté avec ses hommes dans une tranchée détruite, ne s'est retiré qu'après avoir été blessé grièvement une deuxième fois.


J.O. du 13 novembre 1915 page 8167


COUTISSON (Antoine-François-Marie), médecin aide-major de 2e classe de réserve au 328e régiment d'infanterie : n'a cessé de se distinguer par son dévouement professionnel et son-sang-froid dans des circonstances critiques. Le 11 juillet 1915, a prodigué ses soins avec un mépris absolu du danger, aux blessés, sous une grêle d'obus alors que son personnel était fortement éprouvé autour de lui. A été blessé très grièvement le 31 juillet 1915, en procédant à la reconnaissance des travail d'hygiène et d*assainissement du champ de bataille.

Appelé à l'activité, le 6 octobre 1906, et arrivé à la 12e Section d'Infirmiers Militaires (LIMOGES) ledit jour, N° Matricule 378.
Nommé Médecin-Major de 2e classe de réserve par décision ministérielle du 1er décembre 1914 (durée de la guerre) (J.O. du 8 décembre 1914 (maintien dans son affectation) - Affecté au bataillon de Marche du 99e régiment d'infanterie, le 2 février 1915. Passé au 328e régiment d'infanterie le 21 juin 1915.
Décédé le 28 novembre 1916 à Masbaraud-Mérignat (Creuse) étant en congé de convalescence (avis ministériel du 3 décembre 1916).
Campagne contre l'Allemagne du 4 août 1914 au 28 novembre 1916.

Ordre général n° 14 de la R.E.V. du 7 octobre 1915 "N'a cessé de se distinguer par son dévouement professionnel et son sang-froid dans des circonstances critiques. Le 11 juillet 1915, a prodigué des soins, avec un absolu mépris du danger aux blessés sous une grêle d'obus, alors que son personnel était fortement éprouvé autour de lui. A été grièvement blessé, le 31 juillet 1915 en procédant à la reconnaissance des travaux d'hygiène et d'assainissement du champ de bataille."
Croix de guerre avec palme
Est inscrit au tableau spécial de la Légion d'honneur pour le grade de chevalier à compter du 14 novembre 1916 en application du décret du 13 août 1914 (J.O. du 5 février 1917)
Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre avec palme (rang du 14 novembre 1916 - J.O. du 5 février 1917)
Citation : "n'a cessé de se distinguer par son dévouement professionnel et son-sang-froid dans des circonstances critiques. Le 11 juillet 1915, a prodigué ses soins aux blessés sous un bombardement extrêmement violent avec un absolu mépris du danger. A été blessé très grièvement le 31 juillet 1915, en accomplissant une mission délicate et périlleuse."

Sources : archives départementales de la Creuse
Coutisson Marie François Antoine Matricule 124 Classe 1903 né le 1883-06-07 à Bourganeuf, Creuse étudiant en pharmacie - lieu de résidence : Bourganeuf, Creuse - niveau d'instruction 5



FABRE (Maurice-Paul-Charles), sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : a fait preuve en toutes circonstances des plus grandes qualités militaires. Blessé très grièvement, n'en a pas moins continué à prodiguer ses encouragements, donnant ainsi le plus exemple de bravoure et de sang-froid aux hommes de sa section.

ROBERT (Jean-Pierre), sergent au 328e régiment d'infanterie : blessé mortellement au combat du 11 juillet (bras arraché par une bombe), a continué à encourager ses hommes à faire leur devoir, leur donnant un magnifique exemple de courage stoïque.

Jean Pierre ROBERT
Mort pour la France le 13 juillet 1915 à Verdun - HT n°4, (Meuse)
Né le 14 juin 1886 à Saint-Paulien (Haute-Loire)
sergent au 328e régiment d'infanterie (328e RI)
Classe 1906 - Bureau de recrutement de Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) - Matricule au recrutement : 438
Lieu de transcription du décès : Saint-Paulien (Haute-Loire)
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Je me permets de faire suite au message de Guilhem LAURENT (voir plus haut dans ce post)
qui a apporté une importante contribution à ce sujet


328e régiment d'infanterie

J.O. du 12 décembre 1914 page 9118

VOLPERT, capitaine : a toujours dans son commandement la plus grande énergie et a fait preuve au feu de bravoure de sang-froid. A été tué, le 20 octobre, en visitant les tranchées de sa compagnie, pour se rendre compte des améliorations à y apporter.

J.O. du 8 septembre 1915 page 6334

Par décret du 28 juillet 1915, sur le rapport du ministre de la guerre, il est accordé à chacune des trois veuves d'officiers dénommées ci-après une pension fixée conformément aux indications suivantes : Boileau (Luce), veuve VOLPERT. Le mari capitaine, mort des suites de blessures reçues à l'ennemi Pension avec jouissance du 22 octobre 1914. 1,950 fr.


=====================================================================================


328e régiment d'infanterie

J.O. du 12 décembre 1914 page 9118

LEHOUX, sous-lieutenant : a été blessé grièvement en maintenant sa section sous le feu, et a repoussé une violente attaque que l'ennemi faisait sur sa tranchée.

CHAUMIER, sous-lieutenant : a montré beaucoup d'entrain dans la conduite de sa section depuis le début des hostilités ; a été blessé en la conduisant à l'attaque d'une tranchée.

VANDENHERREWEGHE, sous-lieutenant de réserve : s'est particulièrement distingué en prenant le commandement d'une partie de la ligne très menacée par l'ennemi qui la tenait sous le feu de plusieurs mitrailleuses. A été tué le 26 octobre en passant pour encourager les défenseurs le long de la tranchée, dans laquelle deux bombes venaient de tomber.

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328e régiment d'infanterie

Citations

J.O. du 9 août 1915 page 5507

(Ordre du 10 juin 1915.) VALLIER (Désiré-Lucien), lieutenant-colonel, commandant le 328e régiment d'infanterie : Depuis plusieurs mois a su, avec un régiment qu'il a remarquablement entraîné et commandé, faire face à toutes les éventualités.

DEGUISNE (Charles-Oscar), sous-lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : s'est fait remarquer à l'école de bombardiers et pionniers comme aux tranchées de première ligne.


J.O. du 31 décembre 1915 page 9688

(Ordre du 21 novembre 1915.) LE 328e RÉGIMENT D'INFANTERIE : sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel VALLIER, pendant les journées des 30 et 31 octobre 1915, soumis à un bombardement d'une violence inouïe par obus de tous calibres qui bouleversa entièrement tranchées, boyaux de communication et abris, et qui décima ses effectifs ; en butte à des attaques violentes et réitérées, menacé sur son flanc gauche, le 328e régiment d'infanterie, non seulement a maintenu dans son intégrité absolue le front confié à sa garde, mais encore, par des contre-attaques remarquables d'entrain et de vigueur, a rétabli la situation compromise à sa gauche et a fait subir à l'ennemi des pertes énormes ; le 328e vient d'ajouter une page glorieuse à son historique.

LAROCHE (Claude-Louis), chef de bataillon, commandant le 4e bataillon du 328e régiment d'infanterie : prototype du grand citoyen et du parfait soldat. Familiarisé avec l'esprit de sacrifice et de dévouement qui était sa règle de conduite. Bien que dans sa 63e année et ayant eu ses deux fils tués à l'ennemi, apportait dans l'austérité forcée de la vie de campagne une joyeuse bonne humeur réconfortant les courages. A commandé le 30 octobre une forte contre-attaque qui a atteint son but et qu'il a électrisée par son exemple. Tué glorieusement le lendemain matin en chargeant l'ennemi en tête de son bataillon.

MENISSIER (Louis-Philibert), lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : tué glorieusement à la tête de sa compagnie en conduisant celle-ci à une contre-attaque qui a été couronnée de succès.

328e  Citations.jpg
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HECQUET (Prosper-Léon-Georges), capitaine à titre temporaire au 328e régiment d'infanterie : a pris une part particulièrement brillante aux combats des 30 et 31 octobre 1915, à la tète de sa compagnie ; puis, ayant reçu mission de contre-attaquer l'ennemi qui menaçait le flanc de la position, a chargé à la baïonnette à plusieurs reprises avec une belle crânerie et une énergie farouche, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et le rejetant en désordre dans ses lignes.

HAXAIRE (Germain-Jean-Baptiste), lieutenant à titre temporaire, commandant la 20e compagnie du 328e régiment d'infanterie : parfait chef d'unité sous tous rapports. Remarquable de sang-froid et d'autorité. S'est de nouveau signalé dans les combats des 30 et 31 octobre, par son énergie indomptable et l'ascendant qu'il sait exercer sur ses hommes.

FILLON (Léon), lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : déjà blessé grièvement une première fois au début de la campagne. A été mortellement atteint le 20 octobre dernier alors qu'il dirigeait avec une intelligence, une bravoure digne d'éloges et un sens remarquable du terrain les travaux offensifs d'organisation d'un secteur nouvellement conquis.

COULON (André-Alfred), sous-lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : par son attitude noble et son opiniâtre énergie, a réussi, au prix de lourdes pertes, à maintenir sa section en position sous un bombardement d'une extrême violence, contribuant puissamment, à l'heure de l'assaut, à l'échec ennemi. (30-31 octobre 1915.)

POULET (Claude), sous-lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : a su maintenir sa section sous un bombardement d'artillerie lourde d'une violence inouïe, imprimant à tous par son sang-froid et sa souriante humeur, un moral supérieur. A été tué glorieusement, face à l'ennemi.

MONIER (Albéric), sous-lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : gradé d'une belle tenue morale. Au cours des journées des 30 et 31 octobre 1915, a su, par de judicieuses dispositions, maintenir sa fraction sous un bombardement effroyable d'artillerie lourde et infliger ensuite de sérieux échecs aux assauts répétés de l'ennemi. A été blessé.

PATIN (Lucien-Auguste-Félix), sous-lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : entraîneur d'hommes remarquable. Le 30 octobre, s'est élancé à l'assaut avec une fougue irrésistible. Le 31, a maintenu sa section en position malgré des pertes énormes et sous un bombardement d'une extrême violence. Déjà cité pour semblable attitude.

MEUNIER (Jean-Marie), sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : blessé mortellement au cours du combat du 30 octobre 1915 en dirigeant activement la défense de la portion de tranchée confiée à ses soins. Officier de devoir et d'énergie.

HAMARD (Léon-Auguste}, sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : tué glorieusement en chargeant l'ennemi à la tête de sa section.

MAHÉ (Paul-Louis), sous-lieutenant à la 19e compagnie du 328e régiment d'infanterie : chargé le 30 octobre de diriger une contre-attaque contre des fractions ennemies s'avançant sur le flanc gauche du sous-secteur, a exécuté cette opération avec une fougue et un élan remarquables. S'est encore signalé le lendemain par son énergie et son sang-froid en contenant les partis ennemis qui voulaient tourner nos positions.

DUFLOS (Paul), sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : le 30 octobre 1915, a été tué à la tête de sa section en s'opposant au passage de l'ennemi qui tentait de franchir nos lignes.

NEMOZ (Victor-Auguste), sous-lieutenant de réserve au 328e régiment d'infanterie : chargé avec sa section de créer une tranchée en un point violemment bombardé, ayant eu onze hommes mis hors de combat, blessé lui-même ; a refusé de se faire panser et est resté à son poste jusqu'à achèvement de son travail. Blessé mortellement le 31 octobre en chargeant l'ennemi avec une bravoure admirable.

WARABIOT (Louis), sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : a, le 30 octobre 1915, maintenu sa section pendant un bombardement d'une violence inouïe. A été blessé grièvement à la tête pendant l'attaque allemande au moment où il faisait le coup de feu assis sur le parapet de la tranchée, donnant ainsi un bel exemple de courage et de mépris de la mort.

DELANNOY (Robert-Paul-Modéran), sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie : a vigoureusement enlevé sa section le 30 octobre 1915 pour, exécuter une contre-attaque, afin d'arrêter une colonne allemande qui tentait de tourner nos positions. A rejeté les Allemands hors de nos lignes avec de grandes pertes et a fait de nombreux prisonniers.

COFFINEY (René-Emile-Jules), médecin aide-major de 1ère classe au 328e régiment d'infanterie : n'a cessé dans les travaux d'assainissement du champ de bataille de faire preuve d'un absolu mépris du danger. Au moment où s'engageait le combat du 30 octobre, a quitté le poste de secours qui se trouvait en arrière pour se porter en avant auprès du chef de corps et lui offrir son concours à toutes fins utiles. Blessé grièvement à la tête par un éclat d'obus au cours du trajet.

COUTURIER (Georges-Ernest), sous-lieutenant à la compagnie de mitrailleuses du 328e régiment d'infanterie : a été mortellement atteint, le 30 octobre 1915, en se portant avec quelques hommes au devant d'un groupe d'ennemis qui tentaient d'installer une mitrailleuse.

DEFAIX (Gaston-Paul), matricule 010650, adjudant de réserve au 328e régiment d'infanterie : le 30 octobre 1915, lors d'une attaque ennemie, a pris spontanément le commandement de la compagnie de mitrailleuses, privée d'officiers, et a organisé le service des différentes pièces avec un zèle et un à-propos qui ont beaucoup contribué à enrayer l'avance de l'ennemi.

DEVAUX (Théophile-Louis-Alcide), matricule 2846, adjudant à la 14e compagnie du 328e régiment d'infanterie : sous-officier très méritant, consciencieux et dévoué, a, sous un bombardement violent, maintenu courageusement sa section par son énergie et sa belle attitude au feu. Mortellement frappé au cours de l'action. Déjà cité à l'ordre de l'armée.

PUJAT (Joseph-Pierre), matricule 1063, adjudant à la 16e compagnie du 328e régiment d'infanterie : tué glorieusement le 30 octobre 1915 en entraînant sa section à l'assaut dans une furieuse contre-attaque.

USANNAZ (Joris-Georges), matricule 1382, sergent à la 16e compagnie du 328e régiment d'infanterie ;
et
CAGNIEUX (Albert), matricule 016611, sergent à la 16e compagnie du 328e régiment d'infanterie : Après avoir mené à bien une contre-attaque, ont été tués en travaillant à organiser la position conquise.

MAILLARD (Jean), matricule 1856, caporal au 328e régiment d'infanterie : a été, dans les attaques des 30 et 31 octobre 1915, d'une intrépidité et d'une bravoure absolument exemplaires.

ROSILLE (Elie-Eugène-Victor), matricule 10156, caporal à la 16e compagnie du 328 régiment d'infanterie : jeune gradé merveilleux d'enthousiasme, tué le 30 octobre sur le parapet ennemi, a dit en mourant à ses camarades : « Dites à mes parents que je suis mort en brave ».

MARESSELLE (Eugène), soldat de 2e classe au 328e régiment d'infanterie, matricule 501 : agent de liaison du chef de bataillon, a, pendant l'attaque du 30 octobre, assuré, sous un violent bombardement, la liaison avec les unités de première ligne. A été enseveli par l'explosion d'un minenwerfer ; a eu les deux tympans perforés. A continué son service de liaison.

MESTRALLET (Camille), soldat de 2e classe, cycliste du chef au 4e bataillon du 328e régiment d'infanterie : blessé une première fois pendant la reconnaissance du sous-secteur, n'a pas voulu être évacué. Quelques jours après, prévenu qu'un obus de gros calibre venait de bouleverser un abri occupé par des hommes d'une compagnie de son bataillon s'est précipité sous un bombardement violent pour porter secours à ses camarades ensevelis qu'il a pu retirer des décombres.


====================================================================================



Elie Eugène Victor ROSSILLE
Mort pour la France le 30 octobre 1915 à Sommepy-Tahure - à Tahure, (Marne)
Né le 5 avril 1894 à Saint-Dizier (Haute-Marne)
caporal au 328e régiment d'infanterie (328e RI)
Classe1914 - Bureau de recrutement de Romans-sur-Isère (Drôme) - Matricule au recrutement : 340
Lieu de transcription du décès : Valence (Drôme)


MESTRALLET (Camille) né le 18 mars 1892 à Pont de Beauvoisin (Isère)
N° matricule 913 au recrutement de l'Isère - Classe 1912
Incorporé au 99e régiment d'infanterie à compter du 9 octobre 1913.
Passé au 328e régiment d'infanterie le 1er juillet 1915 - n° matricule au corps au 328e régiment d'infanterie : 9633.
Blessé évacué le 22 octobre 1915 sur l'hôpital de Châtelguyon (Puy-de-Dôme)
Hôpital de Vichy centre neurologie
en convalescence cinq mois le ...
Hôpital Bourgoin le ?
Hôpital Lyon le ?
Hôpital de Crémieu le ?

Après sa blessure classé service auxiliaire par la commission spéciale de réforme du Rhône le 7 mai 1917 pour blessure de guerre

Archives départementales de l'Isère
Document 11NUM/1R1515_05 Bourgoin, matricules n° 900-1000. ( 1912 )
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328e régiment d'infanterie

J.O. du 18 mars 1915 page 1428

Ministère de la guerre.

Citations à l'ordre de l'année.

Les militaires dont les noms suivent sont Cités à l'ordre de l'armée : 2e CORPS D'ARMÉE

GUERRE, capitaine au 328e régiment d'infanterie : amené par son ancienneté à prendre brusquement le commandement de troupes d'attaques de trois corps différents, s'est acquitté de cette mission avec un sang-froid, une décision et un courage remarquables.

QUANTIN, lieutenant au 328e régiment d'infanterie ;
DESOYER, sous-lieutenant au 328e régiment d'infanterie :

Ont été un exemple de courage, de sang-froid et d'énergie au combat du 17 février, en restant pendant huit heures consécutives sous le feu combiné de l'artillerie, des bombes, des pétards de l'infanterie et des mitrailleuses, et conservant toutes leurs tranchées de première ligne et en repoussant une contre-attaque ennemie prononcée par des forces très supérieures.

THUILLIER, sergent au 328e régiment d'infanterie : le 17 février, blessé vers douze heures, est resté sous le feu jusqu'à la fin du combat et n'est allé se faire panser que sur l'ordre de son commandant de compagnie.

FOUILLAUD (Emile), clairon au 328e régiment d'infanterie : étant dans les tranchées de première ligne, s'est élancé bravement à la baïonnette au secours de quelques chasseurs qui se trouvaient dans une position critique. A été tué.
Ordre du 1er mars 1915)

Rappelé à l'activité par décret de mobilisation générale du 1er août 1914 et arrivé au régiment d'Abbeville le 12 août 1914 matricule au corps : 013066.
Décédé le 10 mars 1915 de blessures de guerre contractées en service - Saint-Jean-sur-Tourbe

Emile FOUILLOT
Mort pour la France le 10 mars 1915 à Saint-Jean-sur-Tourbe - ambulance 14/10, (Marne)
Né le 31 mai 1886 à Paris 10e arrondissement
soldat de 2e classe au 128e régiment d'infanterie (128e RI)
Classe 1906 - Bureau de recrutement Seine 1er bureau (75) - Matricule au recrutement : 3154
Lieu de transcription du décès : Bobigny (Seine-Saint-Denis)

sources : archives de la ville de Paris - recrutement militaire de la Seine
FOUILLOT Emile matricule 3154 D4R1 1349

Est-ce le même ?
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