Re: 28eme BCA - Pourquoi est-il déclaré MPLF au HWK ?
Publié : jeu. avr. 24, 2008 12:00 pm
Bonjour,
Je fais des recherches sur Pierre Théresette du 28ème BCA. Il est MPLF le 02/09/1916 a l'Hartmannswillerkopf.
Une chose m'étonne : en lisant l'historique du 28ème BCA, le bataillon a débarqué le 23 aout 1916, au soir, à Longueau près d'Amiens.
Pourquoi Pierre est déclaré MLPF en Alsace alors que son régiment était dans la somme ? A-t-il était blessé en Alsace et décédé des suites de ses blessures ? Avez-vous une explication ?
D'avance merci
Michèle
Extrait de l'historique du 28ème BCA
"Le matin du 1er avril 1916, au lever du jour, un tir effroyable s’abat sur nos tranchées, qui, prises d’enfilade et de face, sont rapidement nivelées. Les abris s’effondrent sous les rafales, ensevelissant hommes et matériel. Le Chasseur MARTIN est de garde dans la tranchée. Un obus tue deux caporaux, non loin de lui; un autre broie trois hommes dans un abri voisin. Lui demeure attentif afin de donner l’alarme si l’ennemi sort.
En temps ordinaire, dans les bombardements, le guetteur est relevé au bout de vingt ou trente minutes et va se mettre à l’abri auprès de ses camarades. Mais, aujourd’hui, nul ne remplace MARTIN. Un à un, tous les chasseurs de l’escouade ont été tués ou blessés et il reste seul ! De temps
Historique du 28ème BCA (Anonyme, sne, sd) numérisé par Marc Pilot
en temps, il va de droite et de gauche en criant aux escouades voisines : « Tout va bien, les amis, je suis là! »
Les obus tombent toujours; un éclat lui laboure le visage. MARTIN pourrait se replier sur le poste de secours; il n’y songe même pas. Il tient stoïquement.
De son poste, le chef de section voyait cette tranchée peu à peu comblée, mais toujours occupée par le guetteur attentif.
Vers 11h30, le bombardement diminue. L’officier, d'entonnoir en entonnoir, gagne le poste où MARTIN, la face en sang, veille toujours.
- Comment, MARTIN, tu es blessé et tu restes quand même ?
- Il faut bien que quelqu’un veille, mon lieutenant, les autres sont tous morts !
Après quelques jours de repos, le bataillon était chargé, le 6 mai, d’occuper le secteur du Judenhut, sur les pentes nord et est du Ballon de Guebwiller. Jusqu’au 23 juillet, sous de grandes forêts, dans un site magnifique et tranquille, le 28e organisa solidement des positions inexpugnables. D’audacieuses patrouilles, poussées journellement, maintenaient chez les chasseurs l’esprit offensif et entretenaient, chez l’ennemi, la crainte de ces « diables bleus » insaisissables, qui allaient le défier à toute heure et le surprendre dans son travail.
Mais il fallut quitter ces grandes solitudes calmes ; les destinées du bataillon l’appelaient à d’autres combats et à d’autres gloires. La bataille de la Somme battait son plein et le 28e tenait à aller cueillir, dans les plaines de France, une ample moisson de nouveaux lauriers.
DEUXIÈME PARTIE
_______________
LA SOMME
23 AOUT - 12 NOVEMBRE 1916
Tranchées de Marrières.- Bouchavesnes.- Bois de Saint-Pierre-Waast.- Chantilly.
Les Vosges : Tête de Violu.- La Cude
Arrivé par étapes au camp d’Arches, près d’Épinal, le bataillon, retiré de la 66e division, forme, avec les 6e et 27e bataillons de chasseurs, la 6e brigade de chasseurs, placée sous le commandement du colonel MESSIMY, ancien ministre de la Guerre.
Un entraînement intensif redonne à tous la vigueur et les qualités guerrières qui vont être si nécessaires dans la guerre nouvelle que le bataillon va affronter.
Après avoir fait un crochet au sud et être allé organiser des centres de résistance en Haute-Alsace, près de Seppois, le bataillon est embarqué, le 22 août, à Petit-Croix.
Le 23 août, au soir, il débarquait à Longueau près d’Amiens. L’horizon est illuminé des éclairs incessants et innombrables de l’artillerie. Un grondement sourd perpétuel, obsédant, parvient du fond de la nuit. La grande bataille continue. On bivouaque près de Villers-Bretonneux, à Blangy, à Hamel, puis à Cerisy-Gailly et, le 3 septembre, le bataillon quitte le bivouac de Suzanne, à 2 heures du soir. Il atteint le moulin de Fargny, ensuite le chapeau de Gendarme et, le 14 septembre au matin, il se trouve engagé dans la bataille."
Je fais des recherches sur Pierre Théresette du 28ème BCA. Il est MPLF le 02/09/1916 a l'Hartmannswillerkopf.
Une chose m'étonne : en lisant l'historique du 28ème BCA, le bataillon a débarqué le 23 aout 1916, au soir, à Longueau près d'Amiens.
Pourquoi Pierre est déclaré MLPF en Alsace alors que son régiment était dans la somme ? A-t-il était blessé en Alsace et décédé des suites de ses blessures ? Avez-vous une explication ?
D'avance merci
Michèle
Extrait de l'historique du 28ème BCA
"Le matin du 1er avril 1916, au lever du jour, un tir effroyable s’abat sur nos tranchées, qui, prises d’enfilade et de face, sont rapidement nivelées. Les abris s’effondrent sous les rafales, ensevelissant hommes et matériel. Le Chasseur MARTIN est de garde dans la tranchée. Un obus tue deux caporaux, non loin de lui; un autre broie trois hommes dans un abri voisin. Lui demeure attentif afin de donner l’alarme si l’ennemi sort.
En temps ordinaire, dans les bombardements, le guetteur est relevé au bout de vingt ou trente minutes et va se mettre à l’abri auprès de ses camarades. Mais, aujourd’hui, nul ne remplace MARTIN. Un à un, tous les chasseurs de l’escouade ont été tués ou blessés et il reste seul ! De temps
Historique du 28ème BCA (Anonyme, sne, sd) numérisé par Marc Pilot
en temps, il va de droite et de gauche en criant aux escouades voisines : « Tout va bien, les amis, je suis là! »
Les obus tombent toujours; un éclat lui laboure le visage. MARTIN pourrait se replier sur le poste de secours; il n’y songe même pas. Il tient stoïquement.
De son poste, le chef de section voyait cette tranchée peu à peu comblée, mais toujours occupée par le guetteur attentif.
Vers 11h30, le bombardement diminue. L’officier, d'entonnoir en entonnoir, gagne le poste où MARTIN, la face en sang, veille toujours.
- Comment, MARTIN, tu es blessé et tu restes quand même ?
- Il faut bien que quelqu’un veille, mon lieutenant, les autres sont tous morts !
Après quelques jours de repos, le bataillon était chargé, le 6 mai, d’occuper le secteur du Judenhut, sur les pentes nord et est du Ballon de Guebwiller. Jusqu’au 23 juillet, sous de grandes forêts, dans un site magnifique et tranquille, le 28e organisa solidement des positions inexpugnables. D’audacieuses patrouilles, poussées journellement, maintenaient chez les chasseurs l’esprit offensif et entretenaient, chez l’ennemi, la crainte de ces « diables bleus » insaisissables, qui allaient le défier à toute heure et le surprendre dans son travail.
Mais il fallut quitter ces grandes solitudes calmes ; les destinées du bataillon l’appelaient à d’autres combats et à d’autres gloires. La bataille de la Somme battait son plein et le 28e tenait à aller cueillir, dans les plaines de France, une ample moisson de nouveaux lauriers.
DEUXIÈME PARTIE
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LA SOMME
23 AOUT - 12 NOVEMBRE 1916
Tranchées de Marrières.- Bouchavesnes.- Bois de Saint-Pierre-Waast.- Chantilly.
Les Vosges : Tête de Violu.- La Cude
Arrivé par étapes au camp d’Arches, près d’Épinal, le bataillon, retiré de la 66e division, forme, avec les 6e et 27e bataillons de chasseurs, la 6e brigade de chasseurs, placée sous le commandement du colonel MESSIMY, ancien ministre de la Guerre.
Un entraînement intensif redonne à tous la vigueur et les qualités guerrières qui vont être si nécessaires dans la guerre nouvelle que le bataillon va affronter.
Après avoir fait un crochet au sud et être allé organiser des centres de résistance en Haute-Alsace, près de Seppois, le bataillon est embarqué, le 22 août, à Petit-Croix.
Le 23 août, au soir, il débarquait à Longueau près d’Amiens. L’horizon est illuminé des éclairs incessants et innombrables de l’artillerie. Un grondement sourd perpétuel, obsédant, parvient du fond de la nuit. La grande bataille continue. On bivouaque près de Villers-Bretonneux, à Blangy, à Hamel, puis à Cerisy-Gailly et, le 3 septembre, le bataillon quitte le bivouac de Suzanne, à 2 heures du soir. Il atteint le moulin de Fargny, ensuite le chapeau de Gendarme et, le 14 septembre au matin, il se trouve engagé dans la bataille."