Bonsoir à Toutes et Tous
Bonsoir B. Vieillot, Jean-Yves, Sophie
Vous avez dit « Maissin » : la tranchée belge se réveille… !
A vrai dire, à ma connaissance, il n’y a pas grand-chose sur le combat de Maissin en août 1914. Heureusement, il y a le beau blog de Sophie sur le 19e RI ! Dans l’attente de l’agréable plaisir de découvrir le travail de Jean-Yves (ah ! je languis), voici déjà quelques bribes supplémentaires d’informations bibliographiques sur ce sujet :
1) J. SCHMITZ et N. NIEUWLAND ont étudié les batailles de Neufchâteau et de Maissin dans le tome VII de « Documents pour servir à l’histoire de l’invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg » publié en 1924 (p. 172 et s.). Vous devez certainement connaître cet ouvrage. Les informations sur le 65e RI (faisant partie avec le 64e RI de la 41e brigade de la 21e DI) sont fort laconiques :
- citant le JMO du 11e CA (p. 185) : (…) « Venons-en à la 21e DI, qui avait reçu comme objectif Maissin, à atteindre par Opont et Our, avec la consigne d’attaquer l’ennemi partout où il se rencontrerait.
La division s’avança par brigades accolées, la 42e tenant la droite de Maissin, la 41e un peu en avant et à gauche sur la côte 385, située au nord-ouest de Maissin.
Le 293e RI occupait l’arrière et la gauche de la 41e brigade.
Au début de l’action, le général RADIGUET déploya des avant-lignes légères, afin que l’artillerie pût battre les lisières des bois.
A la 41e brigade, les 64e et 65e RI allèrent de l’avant avec une belle vaillance et réussirent à rejeter l’ennemi sur les hauteurs d’Anloy, sans que toutefois leurs pertes fussent élevées. » (…) ;
- citant l’Historique du 64e RI (p.185) : (…) « Le 22 août, baptême du feu à Maissin. Le tir précis des mitrailleuses, les rafales d’2) obus ne sont pas pour déconcerter les 7 compagnies de première ligne du régiment. Elles subissent sans broncher les assauts d’un ennemi nombreux et puissamment outillé, passent à l’offensive et, sur 2 km, chassent, baïonnette aux reins, les Allemands, que plusieurs journées de facile succès en Belgique (ndlr: lesquelles, à part le combat d’Hamipré du 20 août ?) avaient rendus mordants. La troupe est en diapason des chefs, elle charge magnifiquement. Vers le soir, dans un assaut des plus vigoureux, la décision est obtenue : l’ennemi est rejeté de ses positions. Dans sa rage impuissante, il incendie le village. C’est là que tombe le premier officier du régiment, le sous-lieutenant Cléret de LANGAVENT, mortellement atteint au moment où, à la tête de sa section victorieuse, il pénètre dans les organisations défensives allemandes et s’y bat corps à corps. Les nombreux ennemis restés sur le terrain, notamment dans le chemin creux en bordure du village, attestent la violence de la lutte. Nos pertes s’élèvent à 450 environ » (…) ;
2) J-C. DELHEZ, dans le recueil de témoignages publié en 2007 « La Bataille des Frontières racontée par les combattants », nous livre (p. 25 et s.) le récit d’un combattant anonyme du III/64e RI blessé et prisonnier lors du combat de Maissin (voir le Forum Pages du Bibliophile :
pages1418/annonces-pages-bibliophile/no ... 3978_1.htm) ;
3) Il existe également une plaquette intitulée « MAISSIN Cinquantenaire 1914-1918 / Les combats de 1914 / Souvenirs d’un témoin en premières lignes allemandes » de l’abbé Paul GERARD (voir
www.1914-1918.be) ;
Voici enfin, en pièces jointes, deux cartes-vues susceptibles de vous intéresser (attention, je ne maîtrise pas encore totalement la technique de scannage de documents … !) :
4) une vue des années ‘20 du cimetière n°3 de Maissin (route de Lesse) contenant à l’époque 232 Français, dont 9 officiers, et 86 Allemands, dont 1 officier :
5) une vue de l’embarquement en gare de Poix-St-Hubert (ligne du Luxembourg entre Namur et Arlon) des blessés français du combat de Maissin soignés à St-Hubert :
Une bonne soirée de Bruxelles