Forum PAGES 14-18

Bonjour,
auriez vous une photo de ce capitaine du 202° RI, tué aux combats de Tourteron le 30 août 1914 : LEONIDE SAZERAC DE FORGE dit L. DE SAINT-FEGOR - 1868 - 30 août 1914 à Tourteron (Ardennes) Capitaine, officier de carrière, Léonide Sazerac de Forge, sorti dans les premiers de Saint-Cyr, passe à l'Ecole supérieure de guerre. De 1907 à 1913 il publia plusieurs ouvrages sur la vie militaire et l'aviation. Il fut tué devant Tourteron à la tête d'une compagnie du 202ème de ligne après les combats de Charleroi

Je travaille sur les journées des 29, 30, 31 aout et 1, 2 septembre 1914 : retraite des troupes françaises et passage de l'Aisne dans le secteur d'Attigny, Tourteron, Guincourt .... ( Ardennes ) .

Merci Cordialement BB

Bonjour,
ainsi qu'une photo de cet écrivain : Antoine Yvan, né le 28 octobre 1880 à Paris, prix de littérature française au Concours général, licence de lettres. Il publie des vers, des romans et écrit et fait jouer des pièces de théâtre dont une à la Comédie Française. Attaché à plusieurs cabinets ministériels, ce qui ne l'empêche pas de partir dès les premiers jours. Lieutenant au 247° RI, blessé à la main le 28 août 1914, il tombe le 30 aôut à 08 Cour des Rois à Ecordal en conduisant une charge pour dégager sa compagnie.
Merci, cordialement BB

Bonsoir,
voici les souvenirs de von Hausen pour cette période :


" ... De ce côté, la 40e D. I. rencontra une vigoureuse résistance de la part d'un ennemi paraissant supérieur en nombre. Elle ne put progresser que lentement, au prix de combats livrés à Wignicourt et au Chesnois, mais qui furent particulièrement opiniâtres au Pré-Boulet et à Tourteron. Cette circonstance détermina le général commandant le XIXe C. A. à faire intervenir la 24e D. I. qui - après un violent combat - débouchait par Lanerie et La Sabotterie ; son intervention ne permit cependant pas d'obtenir un succès appréciable sur la ligne Tourteron-Villers-Mahu. L'opiniâtreté avec laquelle l'ennemi se maintenait à Tourteron et la certitude, basée sur une reconnaissance d'aviateurs très sûrs qu'il disposait encore de grandes forces à Attigny, Rilly et Semuy déterminèrent le général de cavalerie von Laffert à demander à la 15e D. I., qu'il rencontra près de Chagny, d'attaquer en direction de Semuy, et cela, bien que l'intervention de cette division eût déjà été sollicitée en vain par la 24e D. I. dans la même journée.... "

Cordialement BB

Bonjour Bernard,

qu'une photo de cet écrivain : Antoine Yvan

C'est dans ta "boîte", avec un bonus.

Amicalement,

Stéphan

Bonsoir,
merci Stephan pour ta réponse et la photo .
La réactivité du forum est superbe .

Si un chercheur passe par le SHAT Vincennes, peut-il voir pour le 247° RI les 29, 30, 31 août 14 et 1/9/14 . D'avance merci . ( idem pour tous les régiments qui passérent à ces dates vers Guincourt, Tourteron, Attigny ..... ) .

Cordialement BB

Bonsoir,
Mme Sophie Carluer vient de m'adresser ces quelques lignes sont extraites des souvenirs de François Le Lann, sous lieutenant au 65e RI:

30 aout 1914

Vague rassemblement à Attigny, sur la rive sud de l'Aisne. Le bataillon est à peu près complet (effectif: entre 300 et 400 hommes), mais il est séparé du reste du régiment. Les soldats, éprouvés par la chaleur, subissent de nombreuses syncopes.
En route néanmoins, mais il est presque impssible d'avancer. Halte tous les 20 m parfois. Soleil de Plomb! Fatigue excessive. Un détachement du 19e RI est encadré dans ma compagnie.
A Attigny, les hommes s'étaient jetés dans les caves des maisons évacuées. Les bidons s'étaient remplis de cidre, de vin. Les bouteilles de liqueur avaient été aussi réquisitionnées en cachette. Et les hommes, content d'eux, venaient m'en offrir. La fatigue, les circonstances peuvent excuser bien des choses. J'en bus et en fus réconforté. A mon camarade Le Goffe, je pus offrir un quart de vin, un peu de singe et un crouton de pain. Il nous quitta pour aller à la recherche de son régiment.
Nous marchions toujours; aux haltes, à peine assis que l'on dormait. Il fallait pourtant s'éloigner. Les Boches s'apprêtaient à passer l'Aisne, comme nous, à Attigny.
Le soir, nous trouva dans un champ (le bataillon seul). Une énorme meule de blé nous procure un lit à tous. A la belle étoile, sans manteau, sans couverture. Mais quelle belle nuit et combien fraîche ! C'était entre Attigny et Machault, près d'un village appelé "Pauvres".

Cordialement BB

Bonjour,
Historique 19° RI :
Fin août, le 11ème corps d'armée, dont fait partie le 19ème régiment d'infanterie, est affecté à la 9ème armée du général FOCH. La 9ème armée comprends le 9ème corps, le 11ème corps, la 42ème division et les 52ème et 60ème division de réserve.

Le 29 août, le 19e R.I entame la retraite par Chemery, Vendresse et s'arrête le soir aux environs de Marquigny, Louvergny.
Le 30 août, Tourteron, Ecordal, Attigny.
Le 31 août, la retraite continue par Coulomme, Pauvres, Leffincourt ou le 19e RI reçoit ses premiers renforts.
Le 1er septembre, Machault, Saint Etienne à Arnes, Saint Pierre à Arnes, Saint Hilaire le petit.
Cordialement BB

Voici une fiche de soldat tué lors des combats du 30 août 14 à Guincourt (ou Tourteron)

Bonsoir,
merci pour cette fiche .
J'apprécie que vous ayez pensé à mes recherches .
Cordialement BB

Bonsoir Bernard,

Dans le premier tome de son journal de campagne (du 01 août au 07 septembre 1914), mon arrière grand père caporal réserviste au 336ème RI de Saint Lô mentionne à plusieurs reprise le 202ème.

Ci-après les extrait dans lesquels il est fait mention du 202ème :

Le 15 août 1914 à 4H30 :

Rilly-aux-Oies 4 km de Roche.
Nous trouvons là, deux régiments de notre division le 225e de Cherbourg le 202e de Granville : beaucoup se reconnaissent avec des nôtres au passage. près de moi, le capl Lefèvre ; reconnaît son frère, caporal également au 202e.

Mardi 18 août à 09H00 :

Après avoir traversé la Meuse et cantonné à Lumes :
Départ : nous voyons défiler presque toute note division avec son Général, Général Joppert : passent successivement le 202e, le 225e, le 247e, le 248e, le 271e et le 336e prend la suite : les 7e, 10e, et 50e d’artillerie suivent avec le 24e Dragons et le 13e Hussards.
Nous apprenons que notre Division, devient indépendante du 10e corps et servira sur la ligne de feu, d’unité de liaison entre les 9e et 10e corps. De cette façon, toute cette 60eDivision de Réserve va se trouver en première ligne de feu, sans un régiment actif avec elle : C’est un très beau rôle, rôle d’honneur paraît-il, mais qui ne manque pas d’être dangereux pour des réservistes qui n’ont plus le même entraînement que l’active.

Mercredi 19 août 1914 :
à 6H15 Rassemblement et départ. nous sommes Cie d’escorte du drapeau. 3 kilom et nous sommes à Cons-la-Granville nous approchons de la frontière belge.

après 6 autre kilomètres à 07H45 Gespunsart dernière localité française. Nous laissons là le 202e et le 225e et nous continuons en prenant la route de la frontière

Mardi 25 août 1914 à 07H00 :
nous sommes à Boutancourt où nous voyons le 202e qui y cantonne : nous montons ensuite à Feuchères où nous arrivons à 8 heures ½ après 17 km de marche

Vendredi 28 août 1914 à 05H00 : Le 336e reçoit l’ordre du Général de se porter en haut du bois de la Marfée, comme soutien de l’artillerie qui s’y installe : il doit y rester jusqu’à minuit, heure à laquelle il sera remplacé le 202e qui lui va se reposer ici jusqu’à 11 heures, et nous après nous viendrons nous reposer à sa place

Samedi 29 août 1914 :
à 01H00 : Le 202e est arrivé nous remplacer, et nous redescendons à Cheveuges où nous prenons sa place dans le cantonnement : nous prenons un repos bien gagné.

à 04H00 : Debout, sac au dos ! qu’est-ce !
En route, mais nous tournons le dos à nos positions d’hier ! Hélas nous savons bientôt la terrible nouvelle. Comme une douche cruelle, elle vient faire tomber le fier enthousiasme qui nous possédait hier soir.
Le 17e corps d’armée de Toulouse qui occupait notre droite a mal fait son devoir cette nuit : il y a eu de nombreuses défections, des sections entières avec officiers même ont tourné le dos à l’ennemi : celui-ci en a profité pour faire passer la Meuse un peu sur notre droite à deux de ces corps d’armée : Le 202e qui avait pris notre place s’est laissé surprendre et déborder : il a perdu cette nuit plus de 400 hommes. Une retraite rapide s’impose !

Dimanche 30 août 1914 à Jonval Prêt à partir pour 18 Km pour atteindre Attigny :

A 07H00 : On part : notre bataillon est avant-garde de la brigade qui comprend le 336e et le 202e (ce qui en reste)

Lundi 31 août 1914 à 02H00 :
après 2 heures de marche : nous arrivons à Cauroy mais si le 202e, est là, le 336e n’est pas encore arrivé. en attendant nous nous casons sous un hangar et pendant que 2 font la cuisine, le reste de mon détachement roupille conscensieusement

A votre disposition pour vous adresser en MP ce journal (144 pages quand même…) qui concerne le 336ème mais assez peu le 202ème.

Salutations,

GUTENBERG94