Bonjour à tous,
Bonjour Doumes,
Soyez le bienvenu sur le forum, faut pas croire ce que dit Jean
Voici ce que j’ai :
MYTHO Transport – hôpital type Annamite (1880 – 1910)
Chantier :
Cherbourg
Commencé : 17.02.1873
Mis à flot : 11.03.1879
En service : 03.03.1880
Retiré : 1910
Caractéristiques : 5 445 t ; 2 600 cv ; 105 x 15 x 6,7 m ; coque en fer ; 1 machine alternative à triple expansion Schneider du Creusot ; 800 passagers ; 13 nds ; 240 h.
Armement en 1907 : 2 tubes de 138 + 2 de 90 + 4 de 37 mm
1910 : artillerie débarquée
Observations :
Désigné également "Transport écurie", son surnom était "Transport de Chine".
25.11.1872 : ordonné
1878 : sa machine est présentée à l’Exposition Universelle de Paris
1879 : prend le nom de
MYTHO (ou
MY-THO)
03.03.1880 : armé, affecté aux rotations Toulon – Indochine (1 rotation/an suivie d’un carénage à Cherbourg)
12.03.1884 : prise de Bac Ninh, met à terre en baie d’Along 16 000 h
01.1885 : de France à Formose avec à son bord les Torpilleurs 44 et 50
1892 : expédition du Dahomey (mouillé à Cotonou, hospitalise 1 200 malades)
1893 : reprend ses rotations sur l’Indochine
1900 : campagne de Chine (guerre des Boxers)
09-10.1907 : Maroc
1908 : désarmé à Toulon
01.1910 : rayé
1910 : devient le
BRETAGNE (Ecoles des mousses)
1912 : devient l’
ARMORIQUE (toujours Ecole des mousses jusqu’à la fin des années 30, un mien parent y a fait ses classes avant guerre. Accueillant près de 500 élèves -cinq compagnies -, il fait alors partie du groupement « Armorique », avec les bâtiments
Trémintin et
Gueydon)
1940 : désarmé à Landevennec
18.06.1940 : non sabordé
1941 : saisi par la Kriegsmarine, bâtiment base pour les KFK (Kriegs Fishcutter der Kriegsmarine, ce sont des petits bateaux de pêche armés, réquisitionnés par l'occupant la plupart de temps)
1944 : coulé au mouillage de Landevennec par l’US Air Force (et/ou sabordé par les Allemands selon les versions).
Pour en avoir une idée, un petit topo sur le
VINH-LONG, de la même série
ICI.
Si vous souhaitez les plans du
BIEN-HOA (du même type), c'est par
LA.
J’ai un faible pour cette série de bateaux et leurs histoires, les délices de l’Extrême Orient, ah, là là, alors en cadeau de bienvenue, une petite chanson, des années 30 :
I. Dans le port de Saïgon
Il est une jonque chinoise
Mystérieuse et sournoise
Dont nul ne connaît le nom.
Et le soir dans l’entrepont
Quand la nuit se fait complice
Les Européens se glissent
Cherchant des coussins profonds.
Opium, poison de rêve,
Fumée qui monte au ciel
C’est toi qui nous élève
Aux paradis artificiels
Je vois le doux visage,
Les yeux de mon aimée.
Parfois j’ai son image
Dans un nuage de fumée.
II. Et le soir aux corps falots
Les lanternes qui se voilent
Semblent de petites étoiles
Qui scintillent tour à tour
Et parfois dans leur extase
Au gré de la fumée grise
Le fumeur se représente
Ses plus beaux rêves d’amour.
Refrain.
III. Puisqu’on dit que le bonheur
N’existe pas sur la terre
Puisse l’aide de nos chimères
Un jour nous porter ailleurs
Aux paradis enchanteurs
Pleins de merveilleux mensonges
Où dans l’ivresse des songes
J’ai laissé prendre mon cœur.
Refrain.
Opium :
Cette chanson a été créée en 1930 par Charlys (musique et paroles) et Guy d’Abzac (paroles) ; les soldats de l’infanterie de marine en ont fait un chant militaire, atypique par son sujet. Le ton mélancolique et désabusé rappelle certains autres chants (tel que Marie-Dominique). Durant la guerre d'Indochine, des soldats, loin de la mère patrie - ils partaient alors pour trois années - cédant parfois aux "merveilleux mensonges" promis dans les fumeries d'opium.
Je précise quand même que ceci n’est pas une incitation à la consommation de produits illicites
, d’ailleurs notre sacro-saint Pernod national a fait bien plus de ravages dans les Colonies
.
Bien cordialement et bonne semaine à tous,
Franck
PS. Je pense que ce sujet serait mieux placé dans la rubrique "Marine", vous auriez plus de chances d'y obtenir des renseignements supplémentaires