je recherche le parcours du 165ème RI en 1914-1918 et des informations.
Bonjour à tous,
Bonjour Christian,
Mon père a été mobilisé en août 1914 en qualité de caporal au 165è RI de la défense mobile de Verdun (7è compagnie). Il a été fait prisonnier le 24 février 1916 (grande offensive allemande) au bois des Caures.
Voici mes sources concernant le 165è RI:
1) wikipedia pour le parcours du 165è RI de 1914 à 1918
2)
http://www.association14-18.org/referen ... ts/reg.htm
3)
http://www.chtimiste.com/ pour l'historique, les témoignages; photos pour 9 comp. du 165è RI.
4) En axant mes recherches sur l'attaque brusquée du 21 février 1916 (Bois des Caures)au 24 février, j'ai trouvé, de nombreux témoignages de soldats. J'ai oublié d'en noter mes sources, alors je vous livre ces témoignages:
l'assaut du 21 février 1916
« Le temps, pluvieux depuis le début du mois, s'était rasséréné, après quelques jours de violentes bourrasques qui avaient empêché nos avions de sortir.
Le dimanche 20 février avait été une journée de soleil radieux ; et c'est par un beau froid sec que,
le 21 au matin, à 7h15,se déclenchait le « trommelfeuer » ( le tambour de feu ).
Un ouragan d'acier s'abattait sur nos lignes. (...) La violence du bombardement dépassa en intensité tout ce que l'on avait pu voir jusqu'alors. Nos observateurs renonçaient à noter toutes les batteries repérées en action. »
« A 16 heures, l'intensité du bombardement atteignait son maximum.
Dans leurs tranchées éboulées, comblées aux trois quarts, sous l'enchevêtrement des arbres abattus, les survivants du bombardement attendaient l'ennemi, le fusil au poing.
Sur tout le front d'attaque, nos troupes soutinrent le choc magnifiquement ; à Brabant, le 351e régiment d'infanterie ;
au bois de Haumont le 165e . (...), luttèrent jusqu'à la nuit tombante.
Et lorsque l'ombre eut arrêté la bataille, les Boches n'avaient fait pour toute conquête que celle du bois de Haumont !
« La nuit du 21, il neigea; et le matin blafard se leva, le 22, sur un champ de bataille recouvert d'un épais tapis blanc. Les vagues d'assaut boches ne devaient plus être, de longtemps, favorisées par une journée comme celle du 21 février ! (...)
(...)De toute évidence, l'ennemi avançait bien péniblement.
Pourquoi ? C'est que, maintenant, nous combattions en rase campagne. Plus d'organisations défensives. Pour seule protection, les tranchées ébauchées en une nuit avec les outils portatifs. Et nous luttions un contre trois.
Malgré leur infériorité numérique et l'infériorité plus grave encore de notre artillerie, nos soldats empêchaient tout le jour les vagues d'assaut sans cesse renouvelées de déboucher de la Wavrille, entre le bois de Ville et l'Herbebois, et de s'emparer de la côte 350, dont la possession eût permis à l'ennemi de prendre d'enfilade notre position de Beaumont. (...) »
"Le 21 février 1916, à 7 h. 15, l'ennemi ouvre le feu sur les deux rives de la Meuse, sur un front de 40 kilomètres. En même temps, il bombarde Verdun systématiquement. Les derniers habitants sont évacués par l'autorité militaire, le 25 à midi.
Pendant neuf heures, toutes les pièces d'artillerie Allemande, tous les lance-mines tirent sans arrêt à une cadence de feu roulant. Dans tous les bois à proximité du front, c'est un véritable feu d'artifice. Ce tir prodigieux d'écrasement s'abat avec une énorme proportion d'obus lourds; 150 et 210 arrivent par rafales.
Sous ce déluge de mitraille, les tranchées, les boyaux sont nivelés, les bois deviennent un enchevêtrement de troncs et de branches, les villages croulent et s'effacent.
L’attaque d'infanterie Allemande se déclenche à 16 h. 15, à la tombée du jour, du bois d'Haumont à Ornes."
« Au soir du 23, (...) le Commandement allemand sentait le moment décisif. Il comprenait que, s'il ne parvenait pas à forcer l'accès de Verdun avant l'arrivée des troupes de secours, c'en était fait de ses espérances. Il fallait tenter un effort suprême.Il renforçait donc, le jeudi 24, ses troupes d'assaut. Nos troupes, exténuées par trois jours de lutte inégale, mal ravitaillées, couchant dans la neige, dans la boue glacée, plièrent sous le choc. »
« Les troupes du 30e corps déployaient une vaillance étonnante et presque invraisemblable. Chaque centre de résistance, bois, village, lacis de tranchées éboulées ou groupement chaotique de trous d'obus permettait à nos unités de renouveler les exploits des chasseurs de Driant et contribuait pour sa part à briser la ruée.
Le soldat et l'officier français, comprenant la grandeur de leur tâche, s'en acquittaient avec stoïcisme ; perdus dans un océan déchaîné, sachant que nul n'entendait leurs signaux de détresse, ils s'acharnaient à ralentir le flot qui les débordait les uns après les autres et préféraient la mort ou l'horrible captivité au salut qu'ils eussent pu trouver dans la retraite. Nos hommes souffraient et peinaient au-delà de ce que l'on peut imaginer; ils accomplissaient leur devoir avec simplicité, sans forfanterie, et par là, ils touchaient au sublime ».
J'ai aussi trouvé des cartes géographiques.
Il existe un "Historique du 165e Régiment d'Infanterie ; Henri CHARLES-LAVAUZELLE - Éditeur militaire ; 1920 ; Paris-Limoges." , que,malheureusement, je ne possède pas.
Voilà toutes mes trouvailles concernant le 165èRI.
Bonne chance dans vos recherches.
Bien cordialement,
Astrid