Re: Fortin de beauséjour
Publié : mer. sept. 06, 2006 10:40 pm
Bonsoir.
Le "Fortin" en question n'est, dans la réalité, qu'un lacis de boyaux et de tranchées constituant une légère avancée dans les lignes allemandes, à 1200 m au nord de la ferme de Beauséjour et sensiblement à la crête du mouvement de terrain entre le ruisseau de Marson et le ravin de la cote 143 (affluent du ruisseau de l'étang). Sans doute, la possession de ce point dominant devait faciliter pour nous la surveillance du ravin de la cote 143; mais, il faut bien le reconnaître, notre acharnement sur cet objectif dérivait surtout d'un sentiment presque excessif d'amour-propre national : nous ne voulions pas laisser entre les mains de l'ennemi ces éléments de tranchée, devant lesquels tant des nôtres étaient venus mourir... Je vois apparaître, dès le 5 janvier l'expression de "Fortin". La paternité de cette dernière appartient vraisemblablement au sous-officier ou à l'officier qui, le premier, reçut mission d'enlever avec sa section ou sa compagnie ce petit point d'appui, et qui jugea bon, pour mieux dépeindre la position devant laquelle il venait de subir un échec, d'emprunter une image à la terminologie de la fortification permanente. Les Allemands durent être les premiers surpris en apprenant par nos communiqués l'existence de ce "Fortin"... Colonel Jean Charbonneau - DANS LA BOUE CHAMPENOISE - Un an d'apprentissage de la "Guerre de tranchées". Lavauzelle 1929.
Cdlt. Patrick ROCHET
Le "Fortin" en question n'est, dans la réalité, qu'un lacis de boyaux et de tranchées constituant une légère avancée dans les lignes allemandes, à 1200 m au nord de la ferme de Beauséjour et sensiblement à la crête du mouvement de terrain entre le ruisseau de Marson et le ravin de la cote 143 (affluent du ruisseau de l'étang). Sans doute, la possession de ce point dominant devait faciliter pour nous la surveillance du ravin de la cote 143; mais, il faut bien le reconnaître, notre acharnement sur cet objectif dérivait surtout d'un sentiment presque excessif d'amour-propre national : nous ne voulions pas laisser entre les mains de l'ennemi ces éléments de tranchée, devant lesquels tant des nôtres étaient venus mourir... Je vois apparaître, dès le 5 janvier l'expression de "Fortin". La paternité de cette dernière appartient vraisemblablement au sous-officier ou à l'officier qui, le premier, reçut mission d'enlever avec sa section ou sa compagnie ce petit point d'appui, et qui jugea bon, pour mieux dépeindre la position devant laquelle il venait de subir un échec, d'emprunter une image à la terminologie de la fortification permanente. Les Allemands durent être les premiers surpris en apprenant par nos communiqués l'existence de ce "Fortin"... Colonel Jean Charbonneau - DANS LA BOUE CHAMPENOISE - Un an d'apprentissage de la "Guerre de tranchées". Lavauzelle 1929.
Cdlt. Patrick ROCHET