Re: Vailly-sur-Aisne
Publié : jeu. juil. 06, 2006 4:41 pm
Coup de chapeau sans hâte,
Recherche documents - textes/Photos - ayant trait aux combats qui eurent lieu à Vailly-sur-Aisne.
Voilà ce que j'ai trouvé sur le site officiel du CCD www.chemindesdames.fr/photos_ftp/fichiers/lettre_6.pdf:
"Chers parents,
Je ne sais pas si je vais pouvoir vous écrire longuement aujourd’hui car j’ai presque perdu la raison depuis avant-hier. Presque tout mon régiment est tué. Sur 2 000 hommes il en reste 200 pour le moment, plus de colonel, plus d’officiers, plus rien. Je suis vivant, pas blessé, j’ai perdu tous mes camarades. Avant-hier soir, les Allemands ont bombardé Vailly, il n’en reste plus rien. [...] Il fallait tenir à tout prix. J’ai eu des obus sur moi ; des maisons entières se sont écroulées sur mon passage. J’étais forcé de passer sur des cadavres et des blessés pour porter les ordres, j’étais couvert de sang, des cervelles humaines avaient sauté sur moi. Chaque homme qui passait devait y laisser sa peau, il y avait hier soir 2 à 3 mètres de morts sur le pont... Après une journée terrible de combat, les Allemands ont pu reprendre Vailly après une défense héroïque de la brigade ; on se battait dans les rues à l’arme blanche et sous les obus allemands qui continuaient à tirer sur le pays et sur le pont. [...] J’ai eu des félicitations du général pour ma belle conduite d’hier car par 3 fois j’ai passé le pont, pour des ordres, sur les cadavres des camarades et lesblessés qui gémissaient implorant des secours..."
Comme à l'ordinaire, merci d'avance.
O.
Recherche documents - textes/Photos - ayant trait aux combats qui eurent lieu à Vailly-sur-Aisne.
Voilà ce que j'ai trouvé sur le site officiel du CCD www.chemindesdames.fr/photos_ftp/fichiers/lettre_6.pdf:
"Chers parents,
Je ne sais pas si je vais pouvoir vous écrire longuement aujourd’hui car j’ai presque perdu la raison depuis avant-hier. Presque tout mon régiment est tué. Sur 2 000 hommes il en reste 200 pour le moment, plus de colonel, plus d’officiers, plus rien. Je suis vivant, pas blessé, j’ai perdu tous mes camarades. Avant-hier soir, les Allemands ont bombardé Vailly, il n’en reste plus rien. [...] Il fallait tenir à tout prix. J’ai eu des obus sur moi ; des maisons entières se sont écroulées sur mon passage. J’étais forcé de passer sur des cadavres et des blessés pour porter les ordres, j’étais couvert de sang, des cervelles humaines avaient sauté sur moi. Chaque homme qui passait devait y laisser sa peau, il y avait hier soir 2 à 3 mètres de morts sur le pont... Après une journée terrible de combat, les Allemands ont pu reprendre Vailly après une défense héroïque de la brigade ; on se battait dans les rues à l’arme blanche et sous les obus allemands qui continuaient à tirer sur le pays et sur le pont. [...] J’ai eu des félicitations du général pour ma belle conduite d’hier car par 3 fois j’ai passé le pont, pour des ordres, sur les cadavres des camarades et lesblessés qui gémissaient implorant des secours..."
Comme à l'ordinaire, merci d'avance.
O.