Re: Schönholz: quand les lance-flammes "font merveille"!
Publié : sam. sept. 29, 2012 9:15 pm
Bonsoir,
En étudiant le combat du Schönholz (7 novembre 1917), j'ai découvert que le rédacteur du JMO de la 77ème Division avait paraphrasé la mémorable phrase du général de Failly "Nos fusils Chassepot ont fait merveille".
A l'issue de la bataille de Mentana du 3 novembre 1867, remportée par la Division française du général de Failly et les troupes pontificales sur les forces de Garibaldi, le général français rédigea cette phrase mémorable dans sa dépêche à l'Empereur Napoléon III provoquant une tempête, tant en France qu'en Italie, car les Chassepot avaient causé la mort de quelques centaines de Garibaldiens au prix de 2 tués seulement dans la Division du général de Failly!
On trouve dans le JMO de la 77ème Division la phrase "Les appareils Schilt ont fait merveille dans le nettoyage des terrains conquis...!".
Cette phrase "historique" signifie en clair que les six équipes dotées de lance-flammes (appareils Schilt) ont causé la mort de quelques dizaines de soldats allemands dans leurs abris du Schönholz...
J'étudie ce combat local qui aboutit à la conquête d'une partie de ce bois stratégique en capturant 200 soldats allemands et en infligeant de lourdes pertes à l'ennemi pour des pertes d'environ 200 chasseurs des 17ème et 60ème B.C.P et d'artilleurs de tranchée.
Le JMO du 17ème BCP est d'une pauvreté absolue sur les événements, celui du 60ème BCP est plus détaillé ainsi que celui de la 88ème Brigade mais je n'arrive pas à trouver le Plan d'engagement du Colonel Dufieux, commandant de l'opération.
Un article très détaillé de la Revue d'Artillerie de novembre 1930 décrit le combat du Schönholz en précisant que le plan d'engagement a été fourni par le général Dufieux à l'auteur de l'article.
La recherche de ce plan n'est pas neutre, en effet, le colonel Dufieux, 15 jours après le combat du Schönholz, devient le chef du 3ème Bureau du GQG, c'est à dire que tous les plans d'opérations ultérieurs portent sa marque et, après sa nomination au grade de général, cet officier deviendra un des généraux les plus importants de la période de l'entre-deux guerres.
Je voudrai bien notamment découvrir la conception générale de cette offensive menée par une brigade, parfois appelée "coup de main au niveau de la brigade" et ayant bénéficié d'un important appui d'artillerie.
Il serait notamment intéressant d'analyser l'articulation des forces françaises.Les JMO font allusion à des "détachements de nettoyeurs", "équipes Schilt", etc...Je cherche à savoir si ce futur chef du 3ème Bureau a employé des détachements de "grenadiers d'élite" (pour ne pas employer le terme de "compagnies franches" ou "corps francs") puisque le général Pétain avait prescrit l'interdiction de ces "troupes d'assaut" à la française, ce qui n'empêchait pas de nombreux chefs, comme le général Passaga, d'entretenir en secret des équipes de "gaillards" entraînés spécialement aux coups de main.
On peut constater que jamais les coups de main n'ont été aussi nombreux, côté français, que lors de la période de décembre 1917 à juillet 1918, je cherche donc à savoir si le futur chef du 3ème Bureau du GQG était, ou non, un adepte des "grenadiers d'élite" et autres "compagnies franches" dont l'existence non-officielle a continué jusqu'à la fin de la guerre.
Le Forum étant riche de spécialistes des combats en Alsace, je ne doute pas qu'un lecteur m'apportera des précisions à ce sujet.
Cordialement,
Guy François.
En étudiant le combat du Schönholz (7 novembre 1917), j'ai découvert que le rédacteur du JMO de la 77ème Division avait paraphrasé la mémorable phrase du général de Failly "Nos fusils Chassepot ont fait merveille".
A l'issue de la bataille de Mentana du 3 novembre 1867, remportée par la Division française du général de Failly et les troupes pontificales sur les forces de Garibaldi, le général français rédigea cette phrase mémorable dans sa dépêche à l'Empereur Napoléon III provoquant une tempête, tant en France qu'en Italie, car les Chassepot avaient causé la mort de quelques centaines de Garibaldiens au prix de 2 tués seulement dans la Division du général de Failly!
On trouve dans le JMO de la 77ème Division la phrase "Les appareils Schilt ont fait merveille dans le nettoyage des terrains conquis...!".
Cette phrase "historique" signifie en clair que les six équipes dotées de lance-flammes (appareils Schilt) ont causé la mort de quelques dizaines de soldats allemands dans leurs abris du Schönholz...
J'étudie ce combat local qui aboutit à la conquête d'une partie de ce bois stratégique en capturant 200 soldats allemands et en infligeant de lourdes pertes à l'ennemi pour des pertes d'environ 200 chasseurs des 17ème et 60ème B.C.P et d'artilleurs de tranchée.
Le JMO du 17ème BCP est d'une pauvreté absolue sur les événements, celui du 60ème BCP est plus détaillé ainsi que celui de la 88ème Brigade mais je n'arrive pas à trouver le Plan d'engagement du Colonel Dufieux, commandant de l'opération.
Un article très détaillé de la Revue d'Artillerie de novembre 1930 décrit le combat du Schönholz en précisant que le plan d'engagement a été fourni par le général Dufieux à l'auteur de l'article.
La recherche de ce plan n'est pas neutre, en effet, le colonel Dufieux, 15 jours après le combat du Schönholz, devient le chef du 3ème Bureau du GQG, c'est à dire que tous les plans d'opérations ultérieurs portent sa marque et, après sa nomination au grade de général, cet officier deviendra un des généraux les plus importants de la période de l'entre-deux guerres.
Je voudrai bien notamment découvrir la conception générale de cette offensive menée par une brigade, parfois appelée "coup de main au niveau de la brigade" et ayant bénéficié d'un important appui d'artillerie.
Il serait notamment intéressant d'analyser l'articulation des forces françaises.Les JMO font allusion à des "détachements de nettoyeurs", "équipes Schilt", etc...Je cherche à savoir si ce futur chef du 3ème Bureau a employé des détachements de "grenadiers d'élite" (pour ne pas employer le terme de "compagnies franches" ou "corps francs") puisque le général Pétain avait prescrit l'interdiction de ces "troupes d'assaut" à la française, ce qui n'empêchait pas de nombreux chefs, comme le général Passaga, d'entretenir en secret des équipes de "gaillards" entraînés spécialement aux coups de main.
On peut constater que jamais les coups de main n'ont été aussi nombreux, côté français, que lors de la période de décembre 1917 à juillet 1918, je cherche donc à savoir si le futur chef du 3ème Bureau du GQG était, ou non, un adepte des "grenadiers d'élite" et autres "compagnies franches" dont l'existence non-officielle a continué jusqu'à la fin de la guerre.
Le Forum étant riche de spécialistes des combats en Alsace, je ne doute pas qu'un lecteur m'apportera des précisions à ce sujet.
Cordialement,
Guy François.