Forum PAGES 14-18

Bonjour. Deux membres de ma famille ont été incorporés au cours de la guerre dans des régiments d'infanterie. L'un était de la classe 1916, l'autre de la classe 1918. J'imagine que le temps passé à la caserne avant l'envoi au front devait être relativement court ? Comment cela se passait-il ? qu'est-ce qu'on leur apprenait ? je pense que l'apprentissage "l'art de la guerre" devait être bien différent entre la classe 1916 et celle de 1918. Quelqu'un aurait-il plus d'infos à ce sujet ? merci d'avance.

Bonjour,

Il a déjà été beaucoup dit et écrit sur ce sujet et en cherchant un peu on devrait retrouver plusieurs fils de discussion l'ayant abordé.

Je me borne à livrer cette phrase que je lis à l'instant dans une lettre adressée au ministre le 4 avril 1918 par le général Pétain, commandant en chef des armées françaises du Nord et du Nord-Est : "Les ressources en hommes dont je dispose sont insuffisantes pour me permettre d'entretenir nos grandes unités jusqu'à l'entrée en ligne de la classe 1919 qui, incorporée le 15 avril, ne sera pas mobilisable avant le mois d'octobre prochain".
Source : AFGG, tome VI, volume 2, page 47 (page 69 du PDF).

Cela donne une idée de la réglementation et des pratiques du moment.

Cordialement
Bernard

Bonjour,

Il a déjà été beaucoup dit et écrit sur ce sujet et en cherchant un peu on devrait retrouver plusieurs fils de discussion l'ayant abordé.

Je me borne à livrer cette phrase que je lis à l'instant dans une lettre adressée au ministre le 4 avril 1918 par le général Pétain, commandant en chef des armées françaises du Nord et du Nord-Est : "Les ressources en hommes dont je dispose sont insuffisantes pour me permettre d'entretenir nos grandes unités jusqu'à l'entrée en ligne de la classe 1919 qui, incorporée le 15 avril, ne sera pas mobilisable avant le mois d'octobre prochain".
Source : AFGG, tome VI, volume 2, page 47 (page 69 du PDF).

Cela donne une idée de la réglementation et des pratiques du moment.

Cordialement
Bernard

Bonjour b sonneck. je tiens tout d'abord à vous féliciter pour vos ouvrages sur les régiments mayennais (mes aïeux étant originaires de la Mayenne). D'ailleurs, j'ai posté ce message car une chose m'intrigue sur la fiche matricule de celui qui fut de la "classe 1918". il est indiqué ceci : incorporé au 117e RI le 1er mai 1917, passé au 115e RI le 20 décembre 1917, passé au 139e RI le 28 juin 1918. Si la période du 1er mai au 20 décembre correspondrait à son "instruction militaire" pour son envoi au front au 115e RI en cette fin d'année 1917, son passage au 139e RI m'intrigue beaucoup ... pourquoi être versé dans un autre régiment ? ... il y fut d'ailleurs grièvement blessé le 9 octobre 1918. Aurait-il été encore à l'entraînement avec le 115e pour se perfectionner ? puis envoyé au front fin juin 1918 ? Sur sa fiche matricule, il n'y a malheureusement pas les fameuses inscriptions : "aux armées" ou "à l'intérieur" ... Cordialement

Bonjour,

Entre le 08/10/1918 et le 11/10/1918 , cinq mayennais sont morts avec le 139°RI, ils étaient tous de la classe 1918.Vous pouvez comparer leurs fiches RM avec celui du membre de votre famille, voir si leur parcours sont communs.Je peux vous transmettre leurs noms.
Sur l'ensemble du conflit, j'ai recensé 4 morts de natifs de Mayenne classe plus ancienne (1 classe 1899 en 1916, 1 sergent-fourrier classe 1905 en 1917, 2 de la classe 1904 en juin 1918).
Etude réalisée sur les morts du 139°RI ayant comme base l'historique du 139°.

Cordialement
Jean-Pierre

Bonjour,

Merci pour vos aimables appréciations ; cela va m'encourager à atteindre le bout du projet, avec "1918"...

Pour votre conscrit de la classe 1918, en l'absence de toute indication dans la fiche matricule sur les dates de séjour à l'intérieur et aux armées, vous en serez malheureusement réduit aux suppositions.

Le passage du 117e au 115e peut effectivement se concevoir comme marquant l'arrivée réelle dans une unité du front. Les deux régiments formaient brigade en 1914 et sont restés dans la même division (la 8e DI) pendant toute la guerre, y compris lors du passage sur la structure d'une infanterie divisionnaire à 3 régiments ; rien donc d'anormal.

On peut même imaginer que l'intéressé avait d'abord rejoint le dépôt divisionnaire, commun aux 3 régiments de la division (115e, 117e et 317e RI), d'où il a été envoyé en renfort au 115e. Le JMO du 115e n'en fait pas état.

Pour le passage au 139e, je n'ai aucune idée. Le JMO du 139e ne signale pas l'arrivée de renfort aux alentours du 28 juin 1918.

Cordialement
Bernard

re-bonjour,

Dans le recensement des MPLF de la Mayenne dressé par Mme Agnès Morenne, je trouve 11 Mayennais du 139e RI :
- Desgenétais Léon en 1916,
- Geslin René et Poupar Victor en 1917 ,
- Berson Modeste, Boulay Albert, Bourdin Frédéric, Carré Louis, Drolon Emile, Guideau Joseph, Lecomte Emile et Voisin Alexandre en 1918.

Il faudrait toutefois vérifier si certains d'entre eux n'appartenaient pas, en fait, au 339e RI.

Cordialement
Bernard

Bonsoir à tous. Oui, je suis bien sûr intéressé par les noms de ces Mayennais de la classe 1918, qui, comme mon arrière-grand père, ont rejoint le 139e RI (je vais essayer de consulter leur fiche matricule) histoire de vérifier s'ils ont intégré ce régiment à la même période que mon aïeul. Celui-ci s'appelait Gustave Collet et à été grièvement blessé au "bois des Caures" le 9 octobre 1918. J'ai obtenu sa fiche d'évacuation sanitaire, il n'y pas d'autre indication sur une éventuelle spécialisation, seulement qu'il était soldat de 2e classe dans la 2e compagnie.

Bonsoir à tous

BERSON, Modeste-René-Vital, °20/11/1898 Villepail, RM 1080 Mayenne, 2cl, +09/10/1918 Beaumont (55) Tué à l'ennemi
BOULAY, Albert-Auguste-Eugène, °28/07/1898 Mayenne , RM 138 Mayenne, 2cl, +11/10/1918 Hôpital de la Gironcelle Ambulance 3/153 Ippécourt (55) Blessure de guerre
GUIDEAU, Joseph-Henri, °08/06/1898 La Chapelle-Craonnaise, RM 654 Laval, 2cl, +09/10/1918 Bois des Caures (55) Tué à l'ennemi
CARRE, Louis-Eugène,°28/10/1898 Andouille, RM 25 Mayenne, 2cl, +08/10/1918 Beaumont (55) Tué à l'ennemi
VOISIN, Alexandre-Jean-Marie,°15/08/1898 Fougerolles-du-Plessis, RM 813 Mayenne, 2cl, +09/10/1918 Bois des Caures (55) Tué à l'ennemi, 2°Cie
BOURDIN, Frédéric-Joseph, °02/04/1894 Voutré, RM 10 Laval, 2cl , +02/06/1918 Troësnes (02) Tué à l'ennemi
DROLON, Emile-Lucien, °15/04/1884 St-Mars-du-Désert, RM 843 Mamers, 2cl, +01/06/1918 Troësnes (02) Tué à l'ennemi, viens du 14°SCOA
POUPAR, Victor-Louis-Joseph-Marie,°03/11/1885 Cossé-le-Vivien, RM 79 Vitré, Sergent-fourrier, +18/02/1917 Hôpital temporaire 10 Amiens (80) Maladie
DESGENETAIS, Léon-François-Marie, °04/09/1879 Laval, RM 1500 Laval, 2cl, +05/09/1916 Chaulnes (80) Tué à l'ennemi

Il me manquait : GESLIN, René-Louis, °21/03/1884 Fougerolle-du-Plessis, RM 1161 Laval, 2cl, +18/04/1917 Ambulance 6/13 Cugny (02) Blessures de guerre, dont j'avis noté le Morbihan comme département de naissance
et LECOMTE Emile.

Pour répondre à Bernard, le seul pouvant appartenir au 339° étant POUPAR, Victor-Louis-Joseph-Marie.
Bois des Caures, Beaumont, Chaulnes, Troësnes étaient des zones de positionnement du 139 aux différentes dates de décès.

Bonne soirée à tous.
Jean-Pierre

Bonjour,

LECOMTE Emile Lucien, né à Grazay (53) le 12-10-1884, soldat de 2e cl au 139e, décédé le 7 mai 1918 à Dury (80), des suites de blessures

J'en profite pour saluer ici le travail accompli par Mme Agnès Morenne qui a consacré plusieurs années de sa retraite (elle était infirmière) à répertorier les MPLF de la Mayenne et, surtout, à les identifier (prénoms exacts, date et lieu de naissance, date et lieu de décès, grade et unité d'affectation lors du décès, cause de la mort). Elle a sillonné le département, relevé tous les noms inscrits sur les MaM, sur les plaques mémorielles (cimetières, églises, écoles, clubs sportifs, institutions diverses), dans les livres d'or, etc. ; passé des journées entières aux AD (registres matricules), sur Internet (Mémoire des hommes, registres matricules des autres départements).

Le tableau Excel qui rassemble le fruit de ses recherches et qu'elle a remis aux archives départementales, à la disposition de tout un chacun, comprend 14470 noms, dont deux à trois centaines seulement restent à identifier. J'y ai souvent recours.

Cordialement
Bernard

Bonjour, merci pour votre aide. Après vérifications, il semble que tous les soldats mayennais de la classe 18 (MPF) ont le même parcours que mon grand-père : instruction de fin avril au 20 décembre 1917 au 117e ; au front avec le 115e jusqu'à la fin juin 1918 où tous passent au 139e RI