Re: Les éclaireurs de cavalerie détachés dans les RI
Publié : lun. déc. 30, 2013 7:38 pm
Bonjour,
Ces derniers jours je suis tombé sur la fiche MPLF de Jean-François de KNUYDT, éclaireur de cavalerie du 6e RC détaché au 84e RI.

Ce qui m'intrigue c'est la date: 24 janvier 1917.
Dans le principe je comprends que les régiments de cavalerie détachent certains de leurs hommes pour servir d'éclaireurs montés dans les RI de leur corps d'armée. Chose certainement très utile pour faire des reconnaissances dans une guerre de mouvement. Hors à la date de son décès, même en Orient, la guerre de mouvement, bien que plus tardive que sur le front occidentale, est aussi terminée.
Ce cas d'éclaireur me rappelait quelque chose et en cherchant j'ai retrouvé Eugène DENIMAL, lui aussi du 6e RC détaché comme éclaireur au 84e RI et décédé le 17 juillet 1915. Là encore ça devait faire un moment qu'il n'avait pu remplir une mission de reconnaissance à cheval.

Alors pourquoi laisser ces hommes détachés auprès des RI où ils ne peuvent plus remplir cette mission? Dans un espoir d'une rupture prochaine du front? Quelles missions leurs sont confiées dans une guerre statique? Dans quelles circonstances devaient-ils réintégrer leur corps d'origine?
Question subsidiaire à ceux qui listent les morts d'un régiment: ces soldats détachés vous les comptez dans les pertes du régiment ou pas?
J'ai aussi regardé les fiches matricule de ces hommes:
Fiche matricule d'Eugène DENIMAL page 555
Fiche matricule de Jean de KNUYDT page 573
Pour le premier, son détachement est clairement indiqué: chef des éclaireurs du 3e bataillon du 84e RI.
Pour le second en revanche aucune trace de son passage par le 84e RI. Pas même de son séjour dans l'Armée d'Orient dans la partie "Campagnes"
Pour compléter le sujet, on trouve trace en août 1914 d'un officier, ou sous-officier, de cavalerie adjoint à chaque chef de bataillon.
Au 1er bataillon: FRANCHOMME, Sous-officier de réserve de cavalerie (Maréchal des logis)
Au 2ème bataillon: LAPRUN, Sous-lieutenant de réserve de cavalerie qui sera tué le 24 janvier 1915 dans le secteur de Beauséjour. Ses fiches MDH indiquent l'appartenance au 84e RI et non pas une unité de cavalerie.
Au 3ème bataillon: TIBERGHIEN, Sous-lieutenant de réserve de cavalerie qui fera par la suite des allez retours entre l'EM de la brigade et la 9e compagnie.
Benoît
Ces derniers jours je suis tombé sur la fiche MPLF de Jean-François de KNUYDT, éclaireur de cavalerie du 6e RC détaché au 84e RI.
Ce qui m'intrigue c'est la date: 24 janvier 1917.
Dans le principe je comprends que les régiments de cavalerie détachent certains de leurs hommes pour servir d'éclaireurs montés dans les RI de leur corps d'armée. Chose certainement très utile pour faire des reconnaissances dans une guerre de mouvement. Hors à la date de son décès, même en Orient, la guerre de mouvement, bien que plus tardive que sur le front occidentale, est aussi terminée.
Ce cas d'éclaireur me rappelait quelque chose et en cherchant j'ai retrouvé Eugène DENIMAL, lui aussi du 6e RC détaché comme éclaireur au 84e RI et décédé le 17 juillet 1915. Là encore ça devait faire un moment qu'il n'avait pu remplir une mission de reconnaissance à cheval.
Alors pourquoi laisser ces hommes détachés auprès des RI où ils ne peuvent plus remplir cette mission? Dans un espoir d'une rupture prochaine du front? Quelles missions leurs sont confiées dans une guerre statique? Dans quelles circonstances devaient-ils réintégrer leur corps d'origine?
Question subsidiaire à ceux qui listent les morts d'un régiment: ces soldats détachés vous les comptez dans les pertes du régiment ou pas?
J'ai aussi regardé les fiches matricule de ces hommes:
Fiche matricule d'Eugène DENIMAL page 555
Fiche matricule de Jean de KNUYDT page 573
Pour le premier, son détachement est clairement indiqué: chef des éclaireurs du 3e bataillon du 84e RI.
Pour le second en revanche aucune trace de son passage par le 84e RI. Pas même de son séjour dans l'Armée d'Orient dans la partie "Campagnes"
Pour compléter le sujet, on trouve trace en août 1914 d'un officier, ou sous-officier, de cavalerie adjoint à chaque chef de bataillon.
Au 1er bataillon: FRANCHOMME, Sous-officier de réserve de cavalerie (Maréchal des logis)
Au 2ème bataillon: LAPRUN, Sous-lieutenant de réserve de cavalerie qui sera tué le 24 janvier 1915 dans le secteur de Beauséjour. Ses fiches MDH indiquent l'appartenance au 84e RI et non pas une unité de cavalerie.
Au 3ème bataillon: TIBERGHIEN, Sous-lieutenant de réserve de cavalerie qui fera par la suite des allez retours entre l'EM de la brigade et la 9e compagnie.
Benoît