Re: Identification de généraux
Publié : mer. déc. 13, 2017 8:21 pm
Bonjour,
Je viens solliciter votre aide de la part d'une personne qui travaille sur les écrits du Colonel Villmemin (commandant au 271ème R.I, pendant la G.G.). Dans ses évocations de la guerre, il cite quelques figures de généraux remarquables, mais ne les nomme que pas leurs initiales. J'ai reconnu le général Mordrelle, mais deux autres nous échappent encore.
Vous allez trouver le 1er facilement, en voici la description à l'époque ou le 217 était du coté d'Ancervillers, fin 14 (général G...) :
"Un apôtre du Devoir, celui-ci : un exemple et un soldat « jusqu’au bout des ongles » ; un chef d’élite et un papa pour tous, voilà le général G… !
...
Il portait une barbe rouge hirsute et on l’appelait « Barberousse ».
Toujours vêtu d’une capote de poilu, on le voyait dans tous les coins, mais il ne maugréait jamais ! Il ressentait le besoin de remuer, de tout voir, de se dévouer.
...
C’était un croyant : il avait la foi d’un saint, simplement et sans forfanterie.
Il était juste et bon…. Et puis, on le voyait derrière un arbre ou un buisson, regardant nos pioupious effectuer leur mission, leur donnant des renseignements, des encouragements."
Le second est mois détaillé. Il est décrit fin 1916 sur le secteur de l'Aire près de Vauquois :
"Le Grand Poireau vient examiner l’ouvrage de Moisan ! ! – Les bras m’en tombèrent… Cela ne se peut, quand même ! C’est un poisson d’avril, ou bien on s’est trompé : les téléphones sont si fantasques.
Une heure après, le Grand Poireau G…ti (général en chef), suivi par deux-trois galonnés, me tape sur l’épaule : « Venez avec moi, mon commandant, je voudrais voir un détail du côté de la Branière… »
...
Empruntant le grand boyau de Forimont, nous arrivons à la lisière du bois… Tout d’un coup : Zi ! Pan ! Zi… Pan ! Nous fûmes arrosés copieusement en sortant de l’abri couvert. Un obus frôla le général et éclata à cinquante mètres de lui.
« Maladroits ! cria le Grand Chef, si on peut se tromper de cela… quand on a le temps de régler ! »
... L'artillerie française riposte...
« Va-t-il bien au but, celui-là, mes petits agneaux ? disait en riant le gros père G…ti… Ce n’est pas des pois, mais des citrouilles, ceux-là, et en plein dans le mille, encore ! C’est bien fait ! Ça vous apprendra, vilains chenapans ! à éclabousser mon képi neuf !… »
Et s’adressant à ses officiers :
« Je parie que les jeunes chiens n’aboieront plus de si tôt !… Allons-nous en, les enfants ! Le rideau (de fumée) est baissé et quand il se lèvera, nous serons bien loin. »
Il n’avait pas la « courante », n’est-ce pas, le bon papa G…ti !"
Pour le moins, des figures singulières...
Merci pour vôtre aide.
Dominique
Je viens solliciter votre aide de la part d'une personne qui travaille sur les écrits du Colonel Villmemin (commandant au 271ème R.I, pendant la G.G.). Dans ses évocations de la guerre, il cite quelques figures de généraux remarquables, mais ne les nomme que pas leurs initiales. J'ai reconnu le général Mordrelle, mais deux autres nous échappent encore.
Vous allez trouver le 1er facilement, en voici la description à l'époque ou le 217 était du coté d'Ancervillers, fin 14 (général G...) :
"Un apôtre du Devoir, celui-ci : un exemple et un soldat « jusqu’au bout des ongles » ; un chef d’élite et un papa pour tous, voilà le général G… !
...
Il portait une barbe rouge hirsute et on l’appelait « Barberousse ».
Toujours vêtu d’une capote de poilu, on le voyait dans tous les coins, mais il ne maugréait jamais ! Il ressentait le besoin de remuer, de tout voir, de se dévouer.
...
C’était un croyant : il avait la foi d’un saint, simplement et sans forfanterie.
Il était juste et bon…. Et puis, on le voyait derrière un arbre ou un buisson, regardant nos pioupious effectuer leur mission, leur donnant des renseignements, des encouragements."
Le second est mois détaillé. Il est décrit fin 1916 sur le secteur de l'Aire près de Vauquois :
"Le Grand Poireau vient examiner l’ouvrage de Moisan ! ! – Les bras m’en tombèrent… Cela ne se peut, quand même ! C’est un poisson d’avril, ou bien on s’est trompé : les téléphones sont si fantasques.
Une heure après, le Grand Poireau G…ti (général en chef), suivi par deux-trois galonnés, me tape sur l’épaule : « Venez avec moi, mon commandant, je voudrais voir un détail du côté de la Branière… »
...
Empruntant le grand boyau de Forimont, nous arrivons à la lisière du bois… Tout d’un coup : Zi ! Pan ! Zi… Pan ! Nous fûmes arrosés copieusement en sortant de l’abri couvert. Un obus frôla le général et éclata à cinquante mètres de lui.
« Maladroits ! cria le Grand Chef, si on peut se tromper de cela… quand on a le temps de régler ! »
... L'artillerie française riposte...
« Va-t-il bien au but, celui-là, mes petits agneaux ? disait en riant le gros père G…ti… Ce n’est pas des pois, mais des citrouilles, ceux-là, et en plein dans le mille, encore ! C’est bien fait ! Ça vous apprendra, vilains chenapans ! à éclabousser mon képi neuf !… »
Et s’adressant à ses officiers :
« Je parie que les jeunes chiens n’aboieront plus de si tôt !… Allons-nous en, les enfants ! Le rideau (de fumée) est baissé et quand il se lèvera, nous serons bien loin. »
Il n’avait pas la « courante », n’est-ce pas, le bon papa G…ti !"
Pour le moins, des figures singulières...
Merci pour vôtre aide.
Dominique