Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous, je relève dans les notes d'un carnet de guerre cette information: Argonne décembre 1915 extrait " Le 15 décembre 1915, arrive au Claon un millier de civils qu'on a recruté je ne sais où...Ce sont des gens non mobilisés et payés 5 francs par jour pour creuser des tranchées à l'arrière du front. Ce que nous voyons est inoui. Ou ces gens là ne sont bon à rien et ne peuvent creuser des tranchées, où ils sont capables de rendre des services et ils sont bons pour faire des attaques avec nous ..."

est ce courant d'utiliser des civils "payés" pour creuser des tranchées à l'arrière ?

Laurent

Bonjour Laurent
Je ne sais pas si c'était courant mais bien réel en Argonne voir témoignage du général Curmer au 16/09/15
http://argonne1418.com/2011/06/20/16-se ... eme-armee/
Cordialement
FABRICE

Bonjour Laurent
Je ne sais pas si c'était courant mais bien réel en Argonne voir témoignage du général Curmer au 16/09/15
http://argonne1418.com/2011/06/20/16-se ... eme-armee/
Cordialement
FABRICE

Merci pour cette information

laurent

Bonjour,

Dans son rapport, le général Curmer ne précise pas la nationalité de ces travailleurs. Je crois me souvenir qu'on a utilisé ici ou là de la main-d'œuvre étrangère.
Cela étant, s'il s'agissait de Français, comme ce semble être le cas (encore que...), ce ne pouvaient être que des gens qui n'étaient plus soumis aux obligations militaires. Les mobilisés des classes 1887 et 1888 avaient été renvoyées dans leurs foyers aux mois de janvier et mars 1915 ; cela donne une indication sur les plus jeunes des non mobilisés.
Cordialement
Bernard

Bonjour laurent fab et tous
j'ai vu une photo sur Bdic montrant sur une route vers Moiremont un groupe de civils de La Neuville au pont se rendant aux travaux de tranchées . je n'arrive plus a ouvrir certains albums , mais la légende de cette photo est claire et sans équivoque ce sont des civils du cru ;
cordialement
alain

Bonjour,

Dès août 1914, dans le Camp Retranché de Paris, la main d’œuvre civile est employée aux travaux de défense (tranchées, batteries, etc...) et des bûcherons sont également embauchés pour dégager les champs de tir.
Les ouvriers civils sont payés 0,90 franc de l'heure ce qui irrite les pépères de la Réserve de l'Armée Territoriale mobilisés qui travaillent plus et en septembre 1914 n'ont encore, pour beaucoup d'entre eux, ni tenue, ni chaussures militaires!
Le rendement de cette main d’œuvre civile, relativement bien payée et syndiquée, est d'ailleurs bien plus faible que celui de nos Pépères mobilisés qui se plaignent peu. Déjà un écart de comportement et de formation entre générations...
Voir le livre des généraux Hirschauer et Klein "Paris en état de défense"-Payot-1927.
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir !
De nombreuses entreprises françaises ayant fermé, avant l'entrée en guerre de leur pays, plusieurs milliers d'employés et ouvriers italiens, au chômage, ont été utilisés.
Cf. le livre récent du général André BOURACHOT " Le camp retranché de Paris 1792-1940 ".
Cordialement,

Bonjour a tous,

Voici peut-etre un peu décalé par rapport a la première question une autre question ,a Azelot 54, dans le cimetière de la commune , qui a connu en 1915 la construction d'un aérodrome situé a environ 30 km du front, quelques tombes qui dates de fevrier et mars 18, il s'agit d'hommes qui devaient y travailler , Indian labour , ( Main d’œuvre Indienne ) donc des civils , il n'y avait pas de militaire Anglais dans les environs, pouvez vous m'éclairer un peu

Bien cordialement , Jean-Louis

Bonsoir à tous,

"il n'y avait pas de militaire Anglais dans les environs" : à Azelot ont stationné les aviateurs du 104 Squadron (du 20 mai au 20 novembre 1918, avec des DH9), du 55 Squadron (du 5 juin au 16 novembre 1918, avec des DH4), et du 99 Squadron (du 5 juin au 16 novembre 1918, avec des DH9).

Les travailleurs de l'Indian Labour Corps semblent avoir oeuvré sur tout ou partie des terrains d'Autreville, Azelot, Bettoncourt, Roville-aux-Chênes, Tantonville, Xaffévillers, comme en attestent bien des tombes ayant jalonné leur parcours (épidémie de grippe du printemps-été 1918, en particulier) .

Bien cordialement,
Eric Mansuy

Bonjour,

Bonsoir !
De nombreuses entreprises françaises ayant fermé, avant l'entrée en guerre de leur pays, plusieurs milliers d'employés et ouvriers italiens, au chômage, ont été utilisés.
Cf. le livre récent du général André BOURACHOT " Le camp retranché de Paris 1792-1940 ".
Cordialement,

En faisant allusion aux travailleurs étrangers, j'avais effectivement en tête ces Italiens. Mais comme l'épisode qui a engendré ce fil est situé en décembre 1915, je n'en ai pas parlé, car entre temps l'Italie était entrée en guerre et j'imagine que ces travailleurs ont dû rentrer chez eux.

Mais j'attire à nouveau l'attention sur le fait qu'en décembre 1915, la classe 1888 avait été renvoyée dans ses foyers et que, de ce fait, tous les citoyens mâles de 47 ans ou plus étaient civils. Un âge où on avait encore de la vigueur, surtout pour ceux qui gagnaient leur pain à la sueur de leur front (au sens propre) : terrassiers, brassiers et autres manouvriers.

Cordialement
Bernard