Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,
Voici un sujet assez morbide mais c’est une question que je me pose alors je vous la pose via le titre du message.
Une grande partie de nos fonds se trouvent sur nos disques durs, nous allons sur le terrain, au SHD, au AD, etc, nous faisons des photos de ce dont nous avons besoins pour travailler, de ce dont nous sommes passionnés mais demain si nous mourons, que va-t-il advenir de tout ces mégas, ces gigas, c’est teras de documentation ?
Un clic est tout est formaté, tous disparaît. Les AD acceptent-elles un don d’un fond dématérialisé ?
J’en connais un paquet qui ne partagent pas, qui gardent tout pour eux et qui ont du beau, du très beau collecté au fil du temps, en grande définition et que ce passera-t-il quand ils seront morts ?
Mes photos des creutes comme celles des autres fanas du « sous terre » sont un témoignage et pour beaucoup, de lieux qui ne seront plus visitables d’ici peu, ou bien ces traces auront été détruites.
Si je clamse écrasé sous un bloc de calcaire (belle mort pour un creuteur) ou bien dans un duel avec un blaireau picard, que deviendront toutes mes « photos » ? (un truc qui se regarde sur un ordi, pour moi ce n’est pas vraiment une photo mais c’est par ce que je suis vieux)
Avez-vous déjà pensé au devenir de ce que nous faisons ?
Cordialement,
Gilles

Bonsoir Gilles,
C'est pas morbide, c'est même très vivant comme question...Enfin c'est mon point de vue.
Je n'ai "que" 28 ans, mais je me suis déjà posé la question que vous exposez... C'est vrai je stocke, je fais des recherches, j'avance...Mais qu'adviendra-t-il de ma récolte ?
Tout d'abord je partage avec ceux que ça intéresse (cousins plus ou moins éloignés, tantes, oncles, historiens...) selon leur centre d'intérêt.
En tant que généalogiste amateur je contacte de nombreuses personnes avec qui je partage également ce qui est possible de l'être. Et elles font de même avec moi dans une forme d'échanges de données.
Je ne pense pas que nos recherches vont "disparaître", non, je ne pense pas non plus qu'une fois partis nos stocks de photos disparaitront ... Pour autant que nous prenions des dispositions.
J'ai la chance d'être issue d'une famille dans laquelle l'histoire familiale se lègue de génération en génération, j'ai attrapé le virus dès le berceau, et j'espère que mes enfants et /ou petits enfants auront le virus à leur tour (au moins un) et je leur lèguerais à mon tour le fruit de mes recherches. Déjà j'anticipe, toutes les informations que je collecte sur ma famille j'essai de les "compiler" dans des albums photos que je commande en ligne, ça fait de beaux livres (moins fictif avec des souvenirs plus "palpables" que des données numériques) qui je l'espère traverseront les générations.
Après il y'a effectivement les versements aux AD qui peut être une solution surtout quand les collections peuvent être d'intérêt public, vous pouvez les verser sur des sites comme Européana également (pour ce qui concerne la 1ere guerre mondiale) ou bien contacter les services spécialisés dans un domaine (par exemple si cela concerne les trains vous vous adresserez à la SNCF c'est un exemple hein!)
Cependant vous soulevez l'importante problématique du "souvenir numérique", la dématérialisation des données, le stockage sur des "clouds", les réseaux sociaux sont autant de réceptacle de la mémoire de l'humanité... je sais que la Bibliothèque Nationale de France stocke une image de chaque site internet mais cela ne suffit pas... Oui il faudra que les AD (au moins eux) commence à se pencher sur la question des versements d'archives numériques !
J'espère avoir répondu, un peu à votre interrogation, qui est passionnante !!!
Cordialement
Fanny

Petite précision : Lorsque je parle de transmettre le virus à un de mes enfants et / ou petits enfants, je voulais dire que la solution est peut être de trouver dans sa famille où dans ses contacts de passionés quelqu'un à qui transmettre les données. Quelqu'un qui saura comment continuer à exploiter ses richesses non de manière financière mais de manière enrichissante pour l'histoire de la communauté voir de la nation et à plus grande échelle du monde. Car il ne faut pas oublier que chacune de nos recherches constitue une part de la grande histoire de l'humanité.
Cela reste mon point de vue ceci dit.

Bonsoir Gilles,
Bonsoir à toutes et à tous,

La généalogie est quelque de passionnant, surtout de nos jours pour quelqu’un qui s’y intéresse. Les outils sont là, alors sachons en profiter.
La mise en ligne de nos jours d’une multitude d’informations grâce à Internet, fait que l’on peut difficilement passer à côté.
Chaque jour ou presque, une nouvelle enquête commence, et c’est véritablement très prenant.
Nous avons la chance de pouvoir remonter dans un passé même très lointain, et de reconstituer tous les liens possibles pour arriver à comprendre nos origines. Mais avec les nouvelles lois, avec le changement de mœurs actuelles, je ne suis malheureusement pas certain que les générations futures puissent établir un jour un lien quelconque ! Alors comme dit, profitons, et surtout transmettons. On aura laissé une trace de notre histoire, dans l’histoire…………..
A mon avis, il ne faut pas se poser la question de savoir ce qu’adviendront nos recherches, mais il faut se poser la question de savoir comment bien les transmettre afin qu’elles ne tombent pas dans l’oubli.

Cordialement
Alain

Bonsoir,

Alain avec cette phrase:
"A mon avis, il ne faut pas se poser la question de savoir ce qu’adviendront nos recherches, mais il faut se poser la question de savoir comment bien les transmettre afin qu’elles ne tombent pas dans l’oubli. "
Vous avez parfaitement résumé mon idée.

Par contre (oui il y'a un "mais" ) quand vous dites : "avec le changement de mœurs actuelles, je ne suis malheureusement pas certain que les générations futures puissent établir un jour un lien quelconque !"
Je ne suis pas d'accord (désolée )

En effet quelque soit la génération je pense, après je peux me tromper (je ne l'espère pas cependant), qu'il y'aura des personnes pour chercher à comprendre ce qui a régis les vies de leurs ancêtres. De tous temps les civilisations ont cherchés à comprendre, se sont posées des questions tel que Comment la terre tourne? D'où nous venons ? Où allons nous? Les archéologues, les devins, les druides, ....

Quelque soit leurs périodes de vie ils ont cherchés à laisser des traces : les peintures rupestres, les hiéroglyphes sur l'obélisque, les registres paroissiaux, les actes d'états civils.... Pour qui ? Pour quoi? Certes pour s'exprimer entre eux, pour livrer des informations mais aussi et surtout pour les léguer, la bible, les contes des 1001 nuits, les encyclopédies des lumières.... Tout cela pour léguer les connaissances mais aussi pour faire le point sur ce qui était su....

Rousseau en son temps se plaignait déjà que la jeunesse allait mal mais elle est capable de belles choses : la preuve : Internet permet la diffusion des AD, de faire paraître des sites tel que Européana, gallica, et j'en passe, de mettre la mémoire à porté de tous.... De Lascaux aux archives en ligne quel progrès !!! Et ça ce sont des jeunes générations qui l'ont fait !!! Les lois et les mœurs ont pourtant changé mais Lascaux est encore là et les A.D. se numérisent !!! Alors demain? Demain il y'aura d'autres jeunes encore plus inventifs, encore plus curieux, qui peut être se poseront d'autres questions mais qui toujours chercheront à raccrocher leur histoire à la notre....

Les cours d'histoire à l'école transmettent la mémoire collective mais je pense que quelques soient l'avenir chacun aura toujours besoin de ses racines...
Nous sommes les racines de l'avenir ....

Cordialement
Fanny
P.S. ça afit 2 fois que j'écrit ce texte car à la première validation j'ai eu une rupture de ma connexion d'internet !!!

Avez-vous déjà pensé au devenir de ce que nous faisons ?

Bonsoir à toutes et tous
Bonsoir Gilles
Je comprends tout à fait votre questionnement. Vais-je vous sembler terre -à-terre, naïve ou écervelée?
Nous ne pouvons pas faire davantage que ce que nous faisons "hic et nunc" : l'avenir se construit avec ce présent-là (aux deux sens du mot). Il se fera nécessairement sans nous mais, il se fera tout de même "avec" ce que nous aurons réussi à transmettre, même si c'est un minuscule iota, l'essentiel c'est, je crois, d'oeuvrer.
Cette formule me tient à coeur : "soyons ce que nous sommes mais soyons -le bien" c'est déjà pas si mal.
Ensuite? oeuvrons avec persévérance... advienne que pourra, nous avons juste à faire de notre mieux. Les pyramide sont seulement des vestiges, pourtant, elles étaient destinées à défier les outrages du temps. Il n'empêche, elles sont là, de ce fait, elles posent question. L'essentiel n'est-il pas de susciter les questionnements?
Bien à vous
Brigitte

Bonjour a tous ;bonjour poudhu

Et pour les plus anciens qui ont beaucoup d'archives sur papiers a l'epoque ou il n'y avait pas internet ,comment faire,a qui donner???
des cahiers de JMO ou autres qu'ils fallaient recopier a la main et tant
d'autres écrits etc...Question que je me pose comme vous, mais je n'ai pas encore trouver de solutions.Pour l'instant je donne a qui je peux
cela me console.Merci a vous tous pour votre laborieux travail des uns
et des autres et a Joel HURET qui nous permet tous ces échanges
Bonne journée a tous
ORRIERE Alain
encore trouvé la solution

Bonjour à tous,en ce qui me concerne,j'ai donné le maximum de rensei
gnements :
Au musée des fusiliers marins de Lorient en ce qui concerne la Brigade
de l'Amiral RONARC'H.Nous avons travaillé pour le centenaire que nous avons effectué le 12 Octobre 2014.
Au musée de la Gendarmerie en ce qui concerne le Général BATTESTI
seul Général issu de la Gendarmerie MPLF le 25/09/1914.
Ces institutions sont friandes des recherches que nous faisons et
souvent complètes leurs données.
Il existe dans pratiquement tous les régiments des salles d'Honneur.
Cela peut être un échappatoire pour ne pas perdre ce qui a été préci
eusement retrouvé.
Bien cordialement MONCEY

Bonjour,
Je crois que cette question a déjà été évoquée sur le forum.
En ce qui me concerne, j'ai pris des dispositions pour que toutes mes archives, mes ouvrages, mes documents et ma bibliothèque 14-18 soient versés aux AD, j'effectue aussi régulièrement des sauvegardes de mes disques durs qui seront jointes au reste...ne pas oublier de conserver aussi avec soin du matériel qui en permettra la lecture et/ou le transfert vers un autre support! A mon avis il est prudent de dédier spécialement un ordinateur à vos recherches, un ordi jamais accroché à Internet.
A bientôt.
CC

Bonjour,

Très bonne question! Et c'est bien de la poser. J'ai aussi 28 ans et une part de la jeunesse prendra toujours le relais. Les AD sont une source fiable pour léguer les recherches et quant ce sont des données personnelles, il suffit de laisser un message à la famille et de s'y préparer. Evidemment le faire et sauter le pas c'est tout autre chose! On ne s'imagine jamais en fin de vie (enfin je pense étant jeune). Si je meurs demain mes données de 4 ans de recherche disparaitront probablement. Mais comme on le dis tous, nous servons de relais en sauvegardant et en enrichissant nos données et on laisse le choix aux autres membres de la famille de s'y intéresser ou non (surtout pour l'histoire familiale car la guerre n'est pas forcement leur "dada"). On leur laisse le choix, c'est important et c'est dommage que parfois certaines générations ne nous l'ai pas laissé en jetant.

Cordialement,
Shark