Re: Été 1917 : 8 jours de pillage à Reims
Publié : dim. oct. 12, 2014 12:38 pm
Bonjour à tous,
Jean-Luc contributeur et lecteur assidu du blog du 409è RI, m'informe que ce régiment est évoqué dans l'ouvrage " Oublier l'apocalypse - Loisirs et distractions des combattants de la Grande Guerre " de Thierry HAGIER et Jean-François JAGIELSKI.
Les auteurs citent un extrait d'un autre livre publié en 1930 par Jean MAROT : Belhumeur, du nom du commandant du 334è RI :
" [...] Le record est tenu, de très loin, par les exploits d'un régiment de marche, celui qui a pillé les Docks. Ce sont les entrepôts d'une société de consommation. Il y avait encore, au printemps de 1917, quantités énormes de denrées alimentaires et de boisson. Vint le 409è qui entreprit l'exploitation en grand de ces ressources. Une bande arriva un soir, cerna le logement des veilleurs, pilla le champagne, les vins fins, l'épicerie, la confiserie, le magasin de chaussures. Les gardiens essayèrent de protester ; on leur mit un pistolet sous le nez, ils se turent. Le lendemain, ils furent bloqués chez eux par une salve de grenades. Ils firent venir les gendarmes ; ceux-ci restèrent cois quand ils entendirent éclater les grenades offensives. Ce n'est pas musique pour gendarmes. Puis ce fut un fusil mitrailleur. Cela dura huit jours. Huit jours où les gardiens et la maréchaussée n'en menaient pas large. Le dernier soir, les pirates avalèrent les dernières des 4.500 bouteilles de la cave. Puis, ayant pillé le magasin de jouets, ils défilèrent, en colonne par quatre, devant les trois veilleurs et les quinze gendarmes, en portant sur l'épaule de petits fusils de bois. [...] "
Ces pillards auraient profité de la destruction partielle des Docks lors des bombardements allemands.
Aucun JMO (régiment, division, prévôté) ne fait allusion à ce qui s'est passé à Reims au cours de cette période. On relève seulement la mention de 5 déserteurs à l'intérieur parmi les 11 disparus figurant sur l'état des pertes du JMO de la 167è DI.
Le 409è RI arrive à Reims fin juin 1917 et quitte le secteur le 19 août 1917. Il cantonne entre autres aux caves Heidsieck, Mumm et à Bézannes (où vient le Cardinal Luçon).
Dans le fascicule Henri RAMBAULT écrit par l'Abbé BRILLAUD, je relève :
" [...] Dans son sermon hebdomadaire, il [l'Abbé RAMBAULT] mettait en garde contre la tentation, si forte par cette température de juillet, de visiter les nombreuses caves où s'étageaient des millions de bouteilles de champagne.
Je ne voudrais pas assurer que son discours portât : ce que je sais, c'est que des gendarmes vinrent trop tard pour monter une garde vigilante au pied des immeubles abandonnés. [...] "
Dans le Journal de la guerre 1914-1918 du Cardinal Luçon, une allusion possible, à la date du 27 juillet 1917 :
[...] Nuit tranquille en ville. Escarmouche aux environs de Reims. +14°. Bombardement du Faubourg de Laon. Visite de M. LEMMON : récit d'indiscipline et actes de sauvageries. [...]
Peut-être connaîtriez-vous d'autres sources qui permettraient de recouper ?
Cordialement
Christophe
Jean-Luc contributeur et lecteur assidu du blog du 409è RI, m'informe que ce régiment est évoqué dans l'ouvrage " Oublier l'apocalypse - Loisirs et distractions des combattants de la Grande Guerre " de Thierry HAGIER et Jean-François JAGIELSKI.
Les auteurs citent un extrait d'un autre livre publié en 1930 par Jean MAROT : Belhumeur, du nom du commandant du 334è RI :
" [...] Le record est tenu, de très loin, par les exploits d'un régiment de marche, celui qui a pillé les Docks. Ce sont les entrepôts d'une société de consommation. Il y avait encore, au printemps de 1917, quantités énormes de denrées alimentaires et de boisson. Vint le 409è qui entreprit l'exploitation en grand de ces ressources. Une bande arriva un soir, cerna le logement des veilleurs, pilla le champagne, les vins fins, l'épicerie, la confiserie, le magasin de chaussures. Les gardiens essayèrent de protester ; on leur mit un pistolet sous le nez, ils se turent. Le lendemain, ils furent bloqués chez eux par une salve de grenades. Ils firent venir les gendarmes ; ceux-ci restèrent cois quand ils entendirent éclater les grenades offensives. Ce n'est pas musique pour gendarmes. Puis ce fut un fusil mitrailleur. Cela dura huit jours. Huit jours où les gardiens et la maréchaussée n'en menaient pas large. Le dernier soir, les pirates avalèrent les dernières des 4.500 bouteilles de la cave. Puis, ayant pillé le magasin de jouets, ils défilèrent, en colonne par quatre, devant les trois veilleurs et les quinze gendarmes, en portant sur l'épaule de petits fusils de bois. [...] "
Ces pillards auraient profité de la destruction partielle des Docks lors des bombardements allemands.
Aucun JMO (régiment, division, prévôté) ne fait allusion à ce qui s'est passé à Reims au cours de cette période. On relève seulement la mention de 5 déserteurs à l'intérieur parmi les 11 disparus figurant sur l'état des pertes du JMO de la 167è DI.
Le 409è RI arrive à Reims fin juin 1917 et quitte le secteur le 19 août 1917. Il cantonne entre autres aux caves Heidsieck, Mumm et à Bézannes (où vient le Cardinal Luçon).
Dans le fascicule Henri RAMBAULT écrit par l'Abbé BRILLAUD, je relève :
" [...] Dans son sermon hebdomadaire, il [l'Abbé RAMBAULT] mettait en garde contre la tentation, si forte par cette température de juillet, de visiter les nombreuses caves où s'étageaient des millions de bouteilles de champagne.
Je ne voudrais pas assurer que son discours portât : ce que je sais, c'est que des gendarmes vinrent trop tard pour monter une garde vigilante au pied des immeubles abandonnés. [...] "
Dans le Journal de la guerre 1914-1918 du Cardinal Luçon, une allusion possible, à la date du 27 juillet 1917 :
[...] Nuit tranquille en ville. Escarmouche aux environs de Reims. +14°. Bombardement du Faubourg de Laon. Visite de M. LEMMON : récit d'indiscipline et actes de sauvageries. [...]
Peut-être connaîtriez-vous d'autres sources qui permettraient de recouper ?
Cordialement
Christophe