Re: La Marne, Confiance et HéroÏsme
Publié : ven. sept. 12, 2014 7:30 pm
Bonjour à tous. La Marne ! Les troupes allemandes viennent d'être repoussées et après les terribles moments des
semaines passées l'épreuve a été surmontée.
Galtier-Boissiére dans "La fleur au fusil" écrit ceci, le 13 septembre au soir, "Dans les premiers chocs à la frontière, oû
nous fûmes écrasés sous le nombre, ce qui nous avait semblé étonnant, anormal même, c'était de n'être point vainqueurs !
Mais après ces terribles revers, malgré les illusions perdues, peu d'hommes avaient eu la pensée que la France pouvait
revivre les désastres de 1870. Battus, nous n'étions pas abattus. La retraite ne fut jamais une déroute, et, chaque fois
que nous faisions face en arrière, comme le sanglier traqué se retourne contre les chiens, nous avions l'impression, à
chaque nouveau coup de boutoir, que les forces en présence s'équilibraient peu à peu. Au cours de ces rencontres
successives , les troupiers s'habituaient à l'horreur de la bataille qui, lors du baptême du feu, les avaient consternés; on
s'aguerrissait, on apprenait à combattre; les plus découragés, les plus pessimistes reprenaient confiance, en voyant que,
sur certains points, l'armée française dominait nettement l'adversaire. Même aux heures les plus sombres de la retraite,
même accablé des plus grandes fatigues et surmené par les plus terribles angoisses, j'ai toujours conservé au fond de
mon cœur, non pas l'espoir, mais la certitude de la victoire. Aujourd'hui qu'elle éclate, cette victoire tant espérée, nous ne
lui trouvons rien de surnaturel: peut-être fut-elle possible précisément parce que tous, soldats et chefs nous avions encore
foi en elle - oui, tous, nous l'attendions, nous la prévoyions, et nous sommes plutôt tentés aujourd'hui de lui reprocher de
s'être fait un peu désirer ! " ( Jean Galtier- Boissière, référencé dans "Témoins" de Norton- Cru, pages 138 à 142).
Il fallait en effet que Galtier -Boissière et la majorité de ses camarades aient en eux la confiance en la victoire et ce qui
dans les terribles moments permet de l'emporter, l'héroisme, ce comportement caractérisé par un extrême courage et un
dévouement total à la cause pour laquelle on combat. (à suivre) Cordialement.
semaines passées l'épreuve a été surmontée.
Galtier-Boissiére dans "La fleur au fusil" écrit ceci, le 13 septembre au soir, "Dans les premiers chocs à la frontière, oû
nous fûmes écrasés sous le nombre, ce qui nous avait semblé étonnant, anormal même, c'était de n'être point vainqueurs !
Mais après ces terribles revers, malgré les illusions perdues, peu d'hommes avaient eu la pensée que la France pouvait
revivre les désastres de 1870. Battus, nous n'étions pas abattus. La retraite ne fut jamais une déroute, et, chaque fois
que nous faisions face en arrière, comme le sanglier traqué se retourne contre les chiens, nous avions l'impression, à
chaque nouveau coup de boutoir, que les forces en présence s'équilibraient peu à peu. Au cours de ces rencontres
successives , les troupiers s'habituaient à l'horreur de la bataille qui, lors du baptême du feu, les avaient consternés; on
s'aguerrissait, on apprenait à combattre; les plus découragés, les plus pessimistes reprenaient confiance, en voyant que,
sur certains points, l'armée française dominait nettement l'adversaire. Même aux heures les plus sombres de la retraite,
même accablé des plus grandes fatigues et surmené par les plus terribles angoisses, j'ai toujours conservé au fond de
mon cœur, non pas l'espoir, mais la certitude de la victoire. Aujourd'hui qu'elle éclate, cette victoire tant espérée, nous ne
lui trouvons rien de surnaturel: peut-être fut-elle possible précisément parce que tous, soldats et chefs nous avions encore
foi en elle - oui, tous, nous l'attendions, nous la prévoyions, et nous sommes plutôt tentés aujourd'hui de lui reprocher de
s'être fait un peu désirer ! " ( Jean Galtier- Boissière, référencé dans "Témoins" de Norton- Cru, pages 138 à 142).
Il fallait en effet que Galtier -Boissière et la majorité de ses camarades aient en eux la confiance en la victoire et ce qui
dans les terribles moments permet de l'emporter, l'héroisme, ce comportement caractérisé par un extrême courage et un
dévouement total à la cause pour laquelle on combat. (à suivre) Cordialement.