Re: compagnie disciplinaire de l ile d Aix
Publié : jeu. janv. 22, 2015 12:09 am
Bonsoir,
La page de l'article en question:
BB
La page de l'article en question:
BB
Les combattants & l'histoire de la Grande Guerre
https://forum.pages14-18.com/
[/quotemsg]Le mystère s'éclaircit avec un article du journal Sud Ouest du 24 février 2014.
L’histoire des tombes de soldats russes rappelle les liens franco-russes en 14-18
Beliakoff, Molikoff, ou encore Botinoff et Roumentseff, voilà des noms pas vraiment franchouillards ! Les neuf soldats russes, dont les tombes surmontées d'une croix orthodoxe sont alignées au nord-ouest du cimetière de la Marine de Rochefort depuis octobre 1918, intriguent souvent le visiteur. Quelle est donc leur histoire, qui devrait faire l'objet d'un film franco-russe cette année ?
Leur mort a toujours eu son explication à Rochefort : ces soldats du tsar sont décédés de la grippe espagnole, après leur admission à l'hôpital de la Marine. Mais pourquoi étaient-ils venus traîner leurs guêtres ici, alors que leur pays était en pleine révolution ? Cette histoire que l'Armée française a longtemps tue, dépasse de loin Rochefort et s'attache au lien franco-russe.
Soldats du tsar
En 1916, après la meurtrière bataille de Verdun, la Russie fournit à son alliée, la France, 20 000 hommes. Débarqués à Marseille, Brest et La Rochelle, ces ouvriers moscovites et ces paysans de la Volga sont accueillis en sauveurs. Ils défilent même à Paris le 14 juillet. Avant d'être envoyés sur le front de Champagne, où ils subiront de lourdes pertes.
Épuisés, ces braves n'ont qu'une idée : rentrer au pays. D'autant que Nicolas II a abdiqué le 2 mars 1917, et que le premier ministre, Kerenski, distribue les terres. Mais ce dernier a peur de la contagion et les maintient à disposition de la France. Voilà comment naît la révolte, la grève et le refus de monter à l'assaut. Organisés en soviets, les braves sortent le drapeau rouge et défilent dans les rues de la Somme le 1er mai 1917 !
Mutinerie
En juin, pour éviter la contagion lui aussi, le ministre de la Guerre envoie les 17 000 soldats russes toujours armés au camp de la Courtine, dans la Creuse, à 600 kilomètres des lignes ! Mais l'autorité des soviets se substitue vite à celle de l'armée et la mutinerie continue.
Après sept semaines d'intimidations et de sommations, l'armée française et les soldats russes restés loyalistes finissent par ouvrir le feu sur les mutins en septembre. L'assaut durera trois jours et fera des centaines de morts dont on cherche encore les corps aujourd'hui.
Comme on cherche toujours les traces des chefs de la rébellion fusillés à Bordeaux. Parmi les survivants, certains sont retenus en camps ; d'autres contraints aux travaux forcés dans les usines ou en Algérie ; d'autres enfin, 400 en tout, jugés les plus dangereux, sont emprisonnés au fort Liédot, sur l'île d'Aix. Encadrés par les très loyalistes tirailleurs sénégalais, ils se livrent à des travaux d'intérêt général tel le démontage des canons boulonnés sur les batteries de l'île.
Vassili, Josif, Ivan, Piotr, Alexei, Mikhaïl, Filipp, Ivan et Daniil, nos neuf soldats rochefortais, étaient de ceux-là. Comme leurs cinq coreligionnaires, inhumés dans le cimetière de l'île d'Aix et morts eux aussi de la grippe espagnole. Après s'être battus pour la France, ils n'ont jamais revu leur patrie, devenue l'URSS après leur départ.
Cordialement
Nafyn
Bonjour.D apres un internaute,les revoltes de La Courtine auraient été regroupes sur l ile d Aix.Que sait on de la structure d accueil ? S agit il d un penitencier ou d une section speciale creee adhoc comme pour certains soldats du 111eme RI a Port Cros ou certains mutins a Touggourt ? Cordialement.
BonjourBonjour et merci.Mais quel est le fondement juridique de cet internement ? Si la decision vient d un conseil de discipline,auquel doivent participer les officiers de l unite en question,on peut parler de section speciale et donc de possibilites de reintegration, mais si la decision est celle d une institution judiciaire- obligatoirement motivee en droit-on est sur un traitement penal dont les conditions de sortie sont extrêmement compliquees.Cordialement.