Re: Eviter les mutineries à la 42e DI
Publié : mar. juin 03, 2014 12:26 pm
Bonjour à tous,
M'intéressant au 94e RI, je cherche évidemment des infos dans le JMO de sa division, la 42e. Je me suis souvent demandé pourquoi cette division, qui beaucoup souffert dans la Somme en octobre-novembre 1916 puis à Berry-au-Bac en avril 1917 n'avait pas été touchée par des actes de mutineries/insoumissions etc....
En tout cas je suis tombée sur ces consignes intéressantes (me semble t-il) dans le JMO de la 42e DI , à la date du 13 juin 1917 (vue 75/95) :
"Le Général [Deville] attire ensuite d’une manière toute spéciale l’attention des Chefs de Corps sur la nécessité qui s’impose de plus en plus, dans la phase actuelle de la guerre, de soigner tout particulièrement l’esprit et le moral de la troupe. De l’avis unanime, ceux-ci n’ont jamais été, à la 42e DI, meilleurs qu’ils ne le sont actuellement. La magnifique tenue des corps a été remarquée par tous ceux qui se sont trouvés sur leur passage, au cours des déplacements récents. Cependant le Général prend acte des incidents graves qui se sont produits récemment dans quelques unités étrangères à la Division pour faire remarquer qu’il serait imprudent de juger l’esprit d’une troupe uniquement d’après son aspect extérieur. L’action de quelques meneurs suffit souvent à créer des foyers d’indiscipline dangereux dans une unité dont l’aspect général reste satisfaisant. Il est donc essentiel que les Chefs de Corps prennent leur précaution pour être toujours et très exactement renseignés sur l’état moral de leur troupe, que, par des conversations fréquentes avec les Cdts de Cie et Chefs de section, ils aient l’assurance qu’aucun incident, aucun indice de baisse de moral, si minime qu’il paraisse à première vue, ne puisse rester ignoré d’eux. Il est de toute nécessité que les hommes susceptibles d’exercer une mauvaise influence sur leurs camarades soient l’objet d’une surveillance constante ; que les meneurs, s’il s’en révélait, soient mis hors d’état de nuire ; que tous actes individuels ou collectifs d’indiscipline soient réprimés avec la plus grande énergie, avant qu’ils n’aient pu se généraliser. Le Général couvre par avance les Chefs, à tous les degrés de la hiérarchie, pour les mesures coercitives ou répressives que les circonstances les amèneraient à prendre sans qu’ils aient pu en référer à l’avance."
La fin fait un peu froid dans le dos....
Catherine
M'intéressant au 94e RI, je cherche évidemment des infos dans le JMO de sa division, la 42e. Je me suis souvent demandé pourquoi cette division, qui beaucoup souffert dans la Somme en octobre-novembre 1916 puis à Berry-au-Bac en avril 1917 n'avait pas été touchée par des actes de mutineries/insoumissions etc....
En tout cas je suis tombée sur ces consignes intéressantes (me semble t-il) dans le JMO de la 42e DI , à la date du 13 juin 1917 (vue 75/95) :
"Le Général [Deville] attire ensuite d’une manière toute spéciale l’attention des Chefs de Corps sur la nécessité qui s’impose de plus en plus, dans la phase actuelle de la guerre, de soigner tout particulièrement l’esprit et le moral de la troupe. De l’avis unanime, ceux-ci n’ont jamais été, à la 42e DI, meilleurs qu’ils ne le sont actuellement. La magnifique tenue des corps a été remarquée par tous ceux qui se sont trouvés sur leur passage, au cours des déplacements récents. Cependant le Général prend acte des incidents graves qui se sont produits récemment dans quelques unités étrangères à la Division pour faire remarquer qu’il serait imprudent de juger l’esprit d’une troupe uniquement d’après son aspect extérieur. L’action de quelques meneurs suffit souvent à créer des foyers d’indiscipline dangereux dans une unité dont l’aspect général reste satisfaisant. Il est donc essentiel que les Chefs de Corps prennent leur précaution pour être toujours et très exactement renseignés sur l’état moral de leur troupe, que, par des conversations fréquentes avec les Cdts de Cie et Chefs de section, ils aient l’assurance qu’aucun incident, aucun indice de baisse de moral, si minime qu’il paraisse à première vue, ne puisse rester ignoré d’eux. Il est de toute nécessité que les hommes susceptibles d’exercer une mauvaise influence sur leurs camarades soient l’objet d’une surveillance constante ; que les meneurs, s’il s’en révélait, soient mis hors d’état de nuire ; que tous actes individuels ou collectifs d’indiscipline soient réprimés avec la plus grande énergie, avant qu’ils n’aient pu se généraliser. Le Général couvre par avance les Chefs, à tous les degrés de la hiérarchie, pour les mesures coercitives ou répressives que les circonstances les amèneraient à prendre sans qu’ils aient pu en référer à l’avance."
La fin fait un peu froid dans le dos....
Catherine