Re: A propos de la Grande Guerre et des historiens de gare…
Publié : dim. mai 18, 2014 5:23 pm
Bonjour à toutes et à tous
Bonjour Guy François,
Dans un post récent vous avez écrit :
que l'air décidé [des poilus d’une photographie que vous publiez] tranche[…]avec l'image qu'une "littérature de gare", parfois rédigée par des plumes très diplômées, voudrait donner à nos soldats.
Ma première réaction a été de la surprise, la seconde de l’indignation, la troisième de la stupéfaction.
De la surprise, car enfin une grande partie de vos écrits documentaires est publiée dans des revues que l’on trouve principalement dans les kiosques des gares SNCF. Quand on y attend on peut au moins les lire...
De l’indignation car il me semble que vous établissez une sorte de hiérarchie entre les différents niveaux de littérature et que sous votre plume « littérature de gare » est à tout le moins un peu péjoratif. Or,-il se trouve que j’ai une certaine expérience de la didactique de la lecture et de l’écriture- je peux vous affirmer que ce que vous appelez "la littérature de gare" a amené à la lecture tout court et à une lecture plus savante, voire à l’écriture, bien des publics. Lire et comprendre ce qu’on lit, vous le savez, sont deux choses assez différentes, assez souvent séparées. J’ai eu à m’occuper, dans une autre vie, d’adultes ou d’enfants dont le cerveau avait été mutilé pour diverses raisons (accidentelles ou médicales)- Croyez-moi c'est une chose étrange que d'entendre parfaitement lire quelqu'un dont on sait qu'il n'associe pas de sens aux mots qu'il lit- et c’est assez souvent par le biais de cette littérature que vous semblez qualifier d’inférieure que j’ai pu parfois (trop rarement hélas) les ramener dans le monde de la culture écrite.
De la stupéfaction, car enfin il me semble qu’on ne doit pas affirmer de façon aussi péremptoire de pareilles choses. En ne citant personne, en restant dans le flou et l’affirmation gratuite, vous condamnez tout, tout le monde, et surtout les plumes diplômées. Tous ceux qui n’ont pas l’heur de vous plaire…Ce qui vous rend inaudible.
Il me semble que vous devriez expliciter votre propos en citant quelques ouvrages (et leurs auteurs) -j'entends des ouvrages consacrés à la Grande Guerre- qui rentrent dans la catégorie "des ouvrages de gare" et quelques titres (et leurs auteurs) qui entrent dans votre bibliothèque d’ouvrages lisibles.
A bientôt
CC
Bonjour Guy François,
Dans un post récent vous avez écrit :
que l'air décidé [des poilus d’une photographie que vous publiez] tranche[…]avec l'image qu'une "littérature de gare", parfois rédigée par des plumes très diplômées, voudrait donner à nos soldats.
Ma première réaction a été de la surprise, la seconde de l’indignation, la troisième de la stupéfaction.
De la surprise, car enfin une grande partie de vos écrits documentaires est publiée dans des revues que l’on trouve principalement dans les kiosques des gares SNCF. Quand on y attend on peut au moins les lire...
De l’indignation car il me semble que vous établissez une sorte de hiérarchie entre les différents niveaux de littérature et que sous votre plume « littérature de gare » est à tout le moins un peu péjoratif. Or,-il se trouve que j’ai une certaine expérience de la didactique de la lecture et de l’écriture- je peux vous affirmer que ce que vous appelez "la littérature de gare" a amené à la lecture tout court et à une lecture plus savante, voire à l’écriture, bien des publics. Lire et comprendre ce qu’on lit, vous le savez, sont deux choses assez différentes, assez souvent séparées. J’ai eu à m’occuper, dans une autre vie, d’adultes ou d’enfants dont le cerveau avait été mutilé pour diverses raisons (accidentelles ou médicales)- Croyez-moi c'est une chose étrange que d'entendre parfaitement lire quelqu'un dont on sait qu'il n'associe pas de sens aux mots qu'il lit- et c’est assez souvent par le biais de cette littérature que vous semblez qualifier d’inférieure que j’ai pu parfois (trop rarement hélas) les ramener dans le monde de la culture écrite.
De la stupéfaction, car enfin il me semble qu’on ne doit pas affirmer de façon aussi péremptoire de pareilles choses. En ne citant personne, en restant dans le flou et l’affirmation gratuite, vous condamnez tout, tout le monde, et surtout les plumes diplômées. Tous ceux qui n’ont pas l’heur de vous plaire…Ce qui vous rend inaudible.
Il me semble que vous devriez expliciter votre propos en citant quelques ouvrages (et leurs auteurs) -j'entends des ouvrages consacrés à la Grande Guerre- qui rentrent dans la catégorie "des ouvrages de gare" et quelques titres (et leurs auteurs) qui entrent dans votre bibliothèque d’ouvrages lisibles.
A bientôt
CC