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Re: petite perle.....

Publié : dim. févr. 09, 2014 2:34 pm
par chanteloube
Bonjour,
Hier soir, au sortir d'une petite conférence sur le sujet, un des auditeurs m'a remis le texte complet de ce dont je ne connaissais que des extraits.

je ne le commente pas, il se suffit à lui même. Je vais le publier car commémoration et actualité s'y rejoignent

A bientôt
CC


DEUIL PROVENCAL
ACTION FRANCAISE DU 25 AOUT 1914


Quelques journaux de diverses couleurs s'étaient mis d'accord ces jours ci pour déclarer que le silence des bureaux militaires était ce qu'il y a de pire au monde et qu'un bon petit bavardage serait inoffensif. Nous n'étions pas de leur avis. On a bavardé, le résultat ne s'est pas fait attendre. Plus direct et plus douloureux que tout raisonnement, il nous a donné trop raison.
Un hurluberlu du nom de Gerçais qui est sénateur de la Seine et Rédacteur au Matin, ayant découvert que « son inébranlable confiance dans la valeur de nos troupes » lui donnait « toute liberté d'esprit nécessaire »pour faire des sottises, il s'est fourré dans la tête de livrer au public les causes de « notre recul en Lorraine », et il a publié « qu'une division du 15°CA composée de contingents d'Antibes, de Toulon, de Marseille, et d'Aix a lâché pieds devant l'ennemi ». On trouvera plus loin la note rectificative et la juste protestation du Ministre de la guerre. Les troupes criminelles ont été châtiées, le journal coupable blâmé....Et le parlementaire? L'homme ou le corps qui lâche pied devant l’ennemi mérite le peloton d'exécution, mais un homme d’État qui lâche le secret dont il a le dépôt, mérite le fouet. Je dis peu!
Fouetté ou non, M. Gervais peut se dire que le mal est fait et qu'il ne dépend même plus de lui de le réparer. Seul, un beau coup, une action d’héroïsme hardi et sauveur réussie en pleine lumière par les Provençaux du 15°CA lavera le nom Provençal du crime collectif qui leur est imputé. D'ici là, quoi qu'on rectifie et quelque explication que l'on donne de vive voix ou par écrit, «le vieux peuple fier et libre» se croira en deuil de l'honneur.
Ceux des nôtres qui sont aux frontières ne mentiront heureusement pas, puisque la bataille charme toute inquiétude et qu'ils peuvent montrer, en le versant, à nous, que leur bon sang n'a pas dégénéré encore. « Le vieillard de Maillane » eut frémi de l’opprobre du 21 août. Il est vrai qu'il se fut redressé l'autre jour, au bruit des applaudissements qui saluaient l'intrépide traversée de la Lorraine dirigée au milieu des croiseurs allemands par mon éminent homonymes, le Commandant Maurras que je n'ai pas l'honneur de connaître mais qui est né quelque part autour de la Ciotat.
Comme dans les pays de plaine restés quelques temps à l'abri des incursions de l'étranger, les Provençaux n'ont pas toujours fourni un peuple très aguerri. Walter Scott n’apparaît pas mauvais historien quand il nous les montre à la fin du quinzième siècle presque perdus par les délices de la Paix. Or, cinquante ans après la réunion à la France il se lève en Provence des générations singulièrement dévouées jusqu'à l'héroïsme dans la défense contre les armées de Charles Quint.
Cela s'est retrouvé pendant les guerres religieuses et les guerres de la Révolution.
Mais de tout temps ce fut sur mer que le Provençal donna sa mesure -il suffit d'avoir de bons chefs- de combattre sous leurs yeux-, sa frugalité, sa sobriété, sa sensibilité prodigieuse aux points d'honneurs et enfin cette ténacité de race, si éloignée de la prétendue « impressionnabilité des méridionaux » dont parle M. Clemenceau ce matin, ténacité qui fait dire à la Vieille France : « têtu comme un provençal », le rendait redoutable sur tous les océans. C'est avec lui que Suffren a fait des miracles et que quelques-uns de nos matelots enfermés à Montrouge en 1870 n'ont pas laissé pâlir cette réputation.
La mer est une éducatrice mais les Provençaux ont connu depuis une corruptrice : la politique.
On ne saura jamais les torts que la politique fait à notre race. Les facilités croissantes de la naturalisation commencèrent par introduire ces derniers cinquante ans un flot d'étrangers trop divers. Ensuite le régime électif surprenant le pays dans une heure de dépression fit jouer de mauvais ressorts. Une représentation politique désastreuse fonctionnant au rebours de l’organisation sociale et s’occupant même de la combattre méthodiquement y réalisa peu à peu mais de plus en plus, et à la lettre, ce que Jules Lemaitre nomma « le gouvernement des pires ».
Nous avons expliqué en de vieilles études ( Le mauvais Midi - le Midi esclaves) comment le régime fut dans cette région plus complet que partout ailleurs et pu aller jusqu'au bout de la malfaisance; Opportuniste, radicaux, socialistes, anarchistes, formèrent dans le midi une chaîne continue, commençant aux Rouvier, continuant par les Clemenceau ou les Pelletan et se terminant par les fauteurs de l'antimilitarisme avoué, n'ayant que trop infesté nos parages, et qui n'ont que trop chanté dans le voisinage des troupes « Salut à vous nobles soldats du dix-septième » .
Dans un port de mer (qui le mettait d'ailleurs volontiers en minorité) j'ai vu pendant vingt ans un député de la circonscription, agitateur et doctrinal, rallier les moins bons éléments du pays contre tous les honorables fonctionnaires de la Marine. La vingt et unième années il reparaît avec sa cour des miracles habituelle mais cette fois, pour récompense, il était ministre de la Marine et les habits brodés d'argent se tenaient inclinés devant lui sur le débarcadère. La prime ainsi donné à un certain esprit de révolution relève forcément la côte de l'esprit d'anarchie. Enchérir sur le radical paraît la voie normale des honneurs, des triomphes, d'ailleurs suivis d'agissements fructueux. La conscience d'aucun peuple ne tiendrait contre cette immoralité en action. Et la fibre morale une fois relâchée , la fibre physique est malade. Mais, encore une fois devant l'ennemi tout change, tout se reforme, quand les énergies du passé veulent refleurir. La mobilisation en Provence s'est faite avec un enthousiasme un élan auquel nul ne s’attendait, les régiments ont quitté nos villes comme une promenade à la campagne. Le mauvais esprit ne s'y faisant pas sentir et les renseignements qui circulent s'accordent à montrer que les défaillances partielles si durement payées par la France ont causé une vive horreur parmi les compagnons d'arme des criminels. De cette horreur sacrée jaillira bientôt la revanche de ces coupables. Peut être déjà est elle obtenue ! Nous ne demandons d'ailleurs pas à la connaître non plus que nous n'avons demandé à savoir le crime. En de si cruelles rencontres un seul parti est sage, le parti pris, bien pris, de ne point gêner l’action par la critique.
On ne me fera jamais prendre les bureaux officiels pour un organisme infaillible. Ils peuvent et doivent se tromper, mais ils doivent aussi paraître se tromper en ne se trompa pas ou en se trompant moins qu'il ne semble et dés lors, leur position de gens qui savent n'est elle pas supérieure à la notre qui sommes aussi faillibles qu'eux et qui ne savons pas. Les silences de ces messieurs peuvent avoir leurs défauts et tous le inconvénients énumérés par Clemenceau ou par Pichon.
Mais voici qui va tout régler: dans l’excès de parole qu'on réclame d'eux ou celui que l'on se permet sans leur permission il peut se cacher tel péril incomparablement supérieur inconnu de nous et qu'ils savent.

Re: petite perle.....

Publié : dim. févr. 09, 2014 8:27 pm
par IM Louis Jean
Bonsoir à toutes et à tous,

Claude Chanteloube en accord avec l'extrême droite [:achache:2] sur Clémenceau

Et la monarchiste en plus [:achache:2]

Elle est là la perle ?

Je sors :D

Cordialement
IM Louis Jean
Etienne



Re: petite perle.....

Publié : lun. févr. 10, 2014 12:58 am
par chanteloube
Bonsoir,


Lu un peu vite...probablement



Je ne suis pas d'accord...........on ne met pas d'accent à Clemenceau qui en avait pourtant un gros.

Au piquet....et rendez un bon point!

A bientôt
CC

Re: petite perle.....

Publié : lun. févr. 10, 2014 6:44 am
par Achache
Bonjour,

Juste un détail.
On ne saura jamais les torts que la politique fait à notre race. Les facilités croissantes de la naturalisation commencèrent par introduire ces derniers cinquante ans un flot d'étrangers trop divers. Ensuite le régime électif surprenant le pays dans une heure de dépression fit jouer de mauvais ressorts. Une représentation politique désastreuse fonctionnant au retour de l’organisation sociale et s’occupant même de la combattre méthodiquement y réalisa peu à peu mais de plus en plus, et à la lettre, ce que Jules Lemaitre nomma « le gouvernement des pires ».
Dans ces lignes (au reste, d'une si cruelle actualité !...) je suppose qu'il faut lire : au rebours

(et, le temps qu'on y est, pour : les renseignements qui circulent s'accorde à montrer
je verrais bien s'accordent).

Bien à vous,

[:achache:1]

Re: petite perle.....

Publié : lun. févr. 10, 2014 10:09 am
par chanteloube
bonjour,

Bonjour,
Vous avez raison...


je n'ai pas relu ce que l'on m'a donné avec de bonnes lunettes… le scan ocr ????
je constate que vous oui…..vous avez bien vu ......

Je rends deux images....

sur le fond.......
répandu dans les Armées ce texte a fait des dégâts

A bientôt
CC

Re: petite perle.....

Publié : lun. févr. 10, 2014 10:35 am
par IM Louis Jean
Bonjour à toutes et à tous,

J'aurais dû me douter que vous me reprocheriez de mettre l'accent sur un point, commun.

Cordialement
IM Louis Jean
Etienne

Re: petite perle.....

Publié : mer. févr. 12, 2014 8:51 pm
par chanteloube
bonsoir,

Vous voyez bien que qui reproche n'est pas sans reproche....
avec ça j'ai perdu deux images
mais étant un peu vexé j'ai mieux relu et j' ai trouvé 2 autres fautes
merci Achache
Cordialement
CC