Page 1 sur 1

Re: parcours d'un prisonnier civil

Publié : mar. déc. 10, 2013 10:57 pm
par miana
Bonsoir,

C'est la deuxième fois que j'ouvre un fil sur ce forum et j'ai beaucoup cafouillé au départ,
je crois bien que je n'ai pas mis ma question précédente au bon endroit. :D

pages1418/Pagesvecuesrecitstemoignages/ ... 716_1.htm

Ci-dessous, d'autres questions qui me tiennent plus à cœur, mais d'abord je vous explique la situation.

Donc il s'agit de mon grand-père, Eléonor Eugène (dit Gaston) Trolard, né en 1879,
il vivait à Noyon dans l'Oise en 1914 - en territoire occupé dès la fin aout 1914.

J'aimerais retracer sa vie entre le moment où il a été fait prisonnier en 1914 et son décès en 1917, soit 3 ans.

Sur sa fiche matricule il n'est fait mention que de la date de son arrestation et celle de son décès,
rien sur un éventuel rapatriement entre les deux, il est dit :

"Resté dans les régions envahies - fait prisonnier civil et emmené en Allemagne le 25 septembre 1914".

Question n° 1 J'aimerais savoir par qui (ou quoi) les bureaux de recrutement militaire étaient informés ?

Question n° 2 Y-a-t-il un moyen de connaitre où il a été emmené ?


Il est décédé au lazaret d'Effry dans l'Aisne, donc en France, le 29 octobre 1917
(J'ai lu, je pense, tout ce qu'il peut y avoir sur le net au sujet de ce Lazaret )

Question n° 3 Y a-t-il moyen de savoir d'où il venait avant d'arriver à Effry ?

Car de mémoire familiale, il était à Noyon avec sa femme (ma grand-mère) vers la fin 1915 et peut-être toute l'année 1916.


Question n° 4 Se peut-il étant prisonnier en septembre 1914,
qu'il ne soit jamais parti en Allemagne mais resté en territoire occupé à travailler
pour le compte des allemands, tout en ayant la possibilité de voir sa famille
(j'ai lu ça sur les prisonniers civils de Lens et d'autres témoignages)

ou bien encore évadé, et à nouveau repris (peut-être début 1917 lorsque les allemands,
avant de reculer et d'évacuer Noyon et sa région, ont emmené tous les hommes
qui pouvaient y avoir encore, comme son frère prisonnier et emmené en Allemagne en février 1917 ?

Mais alors où je peux trouver trace de cela ? Dans les archives de la mairie (si elles n'ont pas été détruites) ?


Je ne peux me rendre dans aucunes archives en France pour le moment,
mais j'aimerais répertorier tous les endroits possibles
où je peux glaner des renseignements dès que je pourrai m'y rendre..

J'attends les listes de la Croix Rouge qui devrait,
disent-ils, être en ligne au printemps 1914,
mais je doute d'y trouver quelque chose surtout ne sachant pas dans quel camp il a été emmené.

Pour la gazette des Ardennes, même si tous les prisonniers ne sont pas listés,
cela fait beaucoup de pages, ce serait bien que je sache dans quels camps sont les civils.

Beaucoup de questions n'est-ce pas ?
Mais j'aimerais explorer toutes les pistes possibles, avant de m'avouer "vaincue".

J'ai peu d'éléments et je vous dis un grand merci d'avance si vous pouvez m'aider à cibler mes recherches.

Bonne soirée à tous :hello:
____________________________________________________________________________________

Re: parcours d'un prisonnier civil

Publié : mer. déc. 11, 2013 7:14 am
par stcypre
Bonjour,

Ah les prisonniers civils!!!
Vous ne trouverez pas grand chose sur les déportés, car les allemands ne donnaient pas ou peu de renseignements. La Gazette ne citait pas ces prisonniers...
Il est fort possible que votre aïeul ait été déporté dans un camp en Allemagne. Le plus connu est celui d'Holzminden (surtout pour les femmes et enfants) mais on trouve des déportés dans presque tous les camps principaux.
Tout en sachant que des familles ont été déportées dans d'autres zones occupées de France ou de Belgique, pour le travail.
Pour avoir travaillé ce sujet je peux vous dire que la meilleure source de renseignements reste l'histoire familiale..
Bon courage et je reste à votre disposition.
J.Claude

Re: parcours d'un prisonnier civil

Publié : jeu. déc. 12, 2013 12:07 am
par miana
Bonjour,

Pour avoir travaillé ce sujet je peux vous dire que la meilleure source de renseignements reste l'histoire familiale..
Bon courage et je reste à votre disposition.
J.Claude
Merci J.Claude pour les encouragements, mais hélas, non ! L'histoire familiale est bien pauvre, il n'y a plus personne pour raconter quoique ce soit, ni aucuns papiers, lettres, photos...tout a été perdu ou détruit pendant la guerre.Je n'en sais pas plus que ce que j'ai écrit ci-dessus.

Il faut que j'essaye de trouver d'autres pistes.

J'ai lu ceci sur le lazaret d'Effry
(je n'ai pas trouvé le nom de l'auteur de ce texte, mais je crois qu'il provient du Service départemental des Anciens Combattants de l’Aisne et je crois même que vous y êtes pour quelque chose car il y a des "remerciement à M. Auriol, historien")

"...au début du conflit, un lazaret fut semble-t-il installé dans l’Aisne à Chauny, puis déplacé à Effry.Mais le lazaret d’Effry accueillit sans conteste des détenus issus également de la population civile des environs."

"Tout d’abord, des malades envoyés par les Kommandantur des environs. Les Kommandantur étaient des sortes de gendarmeries de territoires occupés. Les civils arrêtés par les policiers allemands, s’ils sont « malades », sont envoyés à Effry. Ainsi les études montrent que le lazaret d’Effry avait une « zone administrative » propre, comprenant les kommandantur de La Capelle, Chauny, Hirson, la Neuville, Liesse, Origny, Sains-Richaumont, Tavaux, Rozoy, Aubenton, Parfondru, Missi les Pierrepont, Vervins, Marle et Sissonne – dans l’Aisne ; et de Sains du Nord"


Chauny n'est pas loin de Noyon.

Est-ce que je peux en conclure que les malades n'étaient pas dans des camps en Allemagne avant d'arrivée à Effry
mais qu'ils avaient été raflés dans la région (Aisne) ?.

Cordialement,
Claudie