Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

S'il y a bien une population dont on dispose de peu d'informations, ce sont bien les Tsiganes. Quelle a été leur place dans la guerre ? Etaient-ils contrôlés, persécutés, enrôlés comme les autres ? Leur existence étant fondée sur les déplacements, pouvaient-ils se rendre comme ils le voulaient d'un endroit à un autre ?

Bien cordialement,

Jé

Bonsoir,

Une saine lecture, parmi d'autres sans doute : FILHOL (Emmanuel), Un Camp de concentration français. Les Tsiganes alsaciens-lorrains à Crest, 1915-1919, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 2004, 181 pages.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

bonjour,
Les otages Alsaciens de Saint Amarin -ceux que je connais à travers les Archives de Draguignan, n'ont pas eu la vie belle dans les camps du midi. Dans ces camps les Tsiganes ont été l'objet d'une double discrimination, pas aimés par les Français, pas du tout aimés par les Alsaciens déportés avec eux, sous tente, dans des conditions absolument ignobles....au-début de leur "concentration"
A bientôt
CC

---S'il y a bien une population dont on dispose de peu d'informations, ce sont bien les Tsiganes. Quelle a été leur place dans la guerre ? Etaient-ils contrôlés, persécutés, enrôlés comme les autres ? Leur existence étant fondée sur les déplacements, pouvaient-ils se rendre comme ils le voulaient d'un endroit à un autre ?---

Bonjour à toutes et tous
Bonjour Jé !

Pour apprendre à connaître mieux le monde des "Gens du Voyage", je vous conseille de vous renseigner surtout auprès du Centre de documentation des Etudes Tsiganes, créé en 1949, qui publie une revue "Les Etudes Tsiganes" et qui dispose d'une médiathèque spécialisée.

- Voici le site de la revue "Les Etudes Tsiganes" :

http://www.etudestsiganes.asso.fr/


- Voir aussi quelques articles en texte intégral (sauf le premier, je ne sais pourquoi)

http://www.etudestsiganes.asso.fr/table ... egral.html


- Je me permets de vous signaler également quelques noms d’ouvrages intelligents :

Mille ans d’Histoire des Tsiganes,
François de Vaux de Foletier, éditions Fayard, 1970


Les bohémiens en France au 19e siècle,
François de Vaux de Foletier, J.C. Lattès, 1981, 248 p


Routes de Gitanie,
André Barthélémy, Editions Le Centurion, 1982


Les Tsiganes, une destinée européenne,
Henriette Asséo, Editions Gallimard Découvertes, 1994, 160 p.


Nous on n'en parle pas,
Patrick Williams, Editions Maison des Sciences de l'Homme, 1993, 108 p.


Tsigane mon ami,
Album-photos d’Anne-Sophie Tiberghien, L'Harmattan, 1989, 128 p. (en vente chez l'auteur, Rés. les Cascades, Rue Verte, 59170 Croix)


Bien amicalement


Mounette
[:mounette_girl]

Bonjour
Je me permets d'intervenir pour apporter une précision d'une part et un exemple d'autre part. Il faut d'abord faire attention avec le terme tzigane. À l'époque et aussi pendant la deuxième guerre, sont réunis sous cette appellation tous les gens du voyages : bohémiens, cinti, gitans, romanichels et etc. Ces peuples, s'ils sont cousins dans le temps, ne sont pas les mêmes et leurs cultures, traditions et façon de se comporter et de vivre, de s'habiller, de jouer de la musique, diffèrent significativement. Et d'ailleurs, ils ne s'apprécient pas forcément entre eux. Par exempl, la mendicité des Roms fait que les gens associent le mot rom à toutes les personnes vivant en caravane ou pas et descendant de gens du voyage.
Je peux en parler de façon personnelle car je suis gitan par ma famille maternelle. Leurs aïeux venaient d'Andalousie (présent en afrique du nord dans les années 1850-1880) ma grand-mère de 88 ans est la dernière à avoir connu le mode de déplacement en roulotte. En 1914, beaucoup de gitans étaient déjà sédentarisés. Le premier mari de mon arrière grand-mère, Benito Santiago (ou Santiango sur mdh) fut tué dans la somme en 1916. Mdh donne une dizaine d'homme de ce patronyme décédés pendant la guerre. Donc, pour les gitans du moins, ce fut la mobilisation comme les autres, car étant français. Pour les autres, les tziganes en particulier, je ne sais pas. Voilà, c'était un petit exemple.
Cordialement
Yannis

Bonjour à tous,

Il est actuellement aisé de glisser d'un conflit à un autre...
Pour info, extraite du journal de la ville :

2013, avait lieu la cérémonie commémorative en hommage aux Tsiganes internés au camp de Saliers durant la Seconde Guerre mondiale.
Chaque année en mai depuis 2006, le maire, les membres du conseil municipal et les responsables de plusieurs associations viennent déposer des gerbes de fleurs au pied du Mémorial de Saliers, réalisé par le sculpteur arlésien Jean-Claude Guerri.
La cérémonie se tient sur l'emplacement de l'ancien camp pour rendre hommage aux 700 Gitans, Tsiganes et Roms internés là entre juin 1942 et août 1944.
Une cérémonie digne avec plusieurs prises de parole sur fond de guitare, chansons et poèmes.




Cordialement

Il se disait qu'ils étaient systématiquement réformés.

Re

Eh bien non ! et c'est justement à cause des a priori ...et de la méconnaissance de ce sujet en général, que je n'ai pas voulu et ne veux toujours pas parler de ces populations qui me sont chères (toutes), sachant qu'une polémique risque de naître ici ! Et ça, NON !

Je me suis juste contentée de signaler un fonds documentaire sérieux et à éplucher. Il y en a d'autres. Il suffit de vouloir vraiment se documenter.

MERCI chère Evelyne et cher Marc !

Amitiés

Mounette

Bonjour à tou(te)s,
Fin des années 50, sous-lieutenant chef de section et chef de poste isolé en Algérie, j'ai eu sous mes ordres un "gitan" (sans autre précision, ni moi ni les hommes de ma section n'ayant eu la "curiosité" d'en apprendre plus).
Très solide physiquement, très débrouillard, c'était un excellent soldat... un tantinet susceptible!
C'est ma seule "expérience" dans ce domaine.
Cordialement,
Jean RIOTTE

Bonjour,

Je suis un descendant d'une gitane (gitano) d'espagne (région entre Burgos et Oviedo).
Je suis né d

erreur,

ans le quartier de St-Cyprien (de Toulouse) d'où mon surnom, réputé pour être le quartier des gitanes !!!
Les gitans d'origine espagnole étaient dans ce quartier car il y avait les... abattoirs municipaux et ils pouvaient aller acheter des bas morceaux de viande à petits prix...
La plupart des femmes vendaient dans la rue des stylos, des gadgets, mais aussi elles passaient dans les maisons pour vendre des draps en tissu épais. (en provenance d' Andorre). La vendeuse disait à ma grand mère, après avoir étendu le drap: "tira, tira madre"...
Les hommes fabriquaient des paniers, ramassaient la ferraille, les peaux de lapins, et jouaient de la guitare... et faisaient peur aux enfants peu sages...
A la maison nous donnions à la vendeuse (Pauline) quelques denrées ... car avec ses 12 gosses la vie n'était pas facile.
Au fait les vols et autres délits n'étaient pas fréquents, seules quelques poules....
J.Claude