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Re: SUFFREN — Cuirassé
Publié : mer. janv. 20, 2010 9:13 pm
par bosco
Bonjour,
Je me présente Jean
Arrière petit fils d' Henri Julou 1er maitre sur le cuirassé SUFFREN
Ancien appelé dans la marine J'ai depuis très jeune recherché des photos et des informations sur le cuirassé
SUFFREN J'ai de nombreuses cartes postales. (dont une envoyée)
Je n'ai découvert ce site qu'aujourd'hui et je suis comme d'autres très surpris par le nombre de personnes qui s'y intéressent.
Une précision sur mon aïeul Sa fonction était BIDEL ou Capitaine d'armes sur le cuirassé.
J'ai une photographie j'espère qu'elle passera:
Je n'ai pas trouvé de référence au livre : "L'agonie du SUFFREN" de Pierre BEARN édité en 1937 aux éditions :
"NOUVELLES EDITIONS LATINES".
Cet ouvrage un peu romancé rapporte les dernières journées du cuirassé et sont en accord avec vos descriptifs. J'en possède un exemplaire.
Merci de tout ce travail de mémoire.
Kénavo

Re: SUFFREN — Cuirassé
Publié : mer. janv. 20, 2010 11:21 pm
par Yves D
Bonjour Jean
Mes respects au bidel !
Cet ouvrage est mentionné là :
http://www.histomar.net/GSM/htm/suffren.htm
Cdlt
Yves
Re: SUFFREN — Cuirassé
Publié : jeu. janv. 21, 2010 2:08 pm
par bosco
Bonjour, Yves
Quelle réactivité !!!
C’est vrai qu’il a de l’allure le « patron ».
Au sujet du livre :
Je me suis mal exprimé ; Je connais l’ouvrage de Mr BEARN et suis capable de le retrouver dans les différents sites qui font référence au SUFFREN.
Ma remarque portait sur le fait que dans ce forum il n’était pas commenté.
Mr Pierre BEARN a pour la rédaction de son livre fait de nombreuses recherches.
L’époque de ses recherches (1930-1937) lui a permis de rencontrer et d’échanger des correspondances avec les personnes ayant des informations sur la disparition du SUFFREN.
Dans son ouvrage il pose des questions intéressantes.
Comme l’écrit OLIVIER 12 au dessus il semble en effet qu’il y avait de l’eau (de mer) dans le gaz entre les amiraux de l’époque.
(Aucune forme de polémique n’est recherchée. Juste un désire de compréhension des évènements qui on amené le SUFFREN à sa perte.)
En résumé de ses questions :
Pourquoi le SUFFREN a-t-il été renvoyé en atlantique alors qu’il était «a bout de souffle» ?
Pour quelle raison l’amirauté de l’époque a tardivement reconnu le torpillage ?
Aurait-on voulu à une époque ternir la mémoire du Commandant GUEPIN ?
Pourquoi aucune escorte n’a été affectée à ce bâtiment qui n’avançait plus qu’a 9 nœuds ?
Ci-joint deux courriers adressé a Pierre BEARN et un extrait de son livre.
Il ne m’est pas possible d’en vérifier l’exactitude ; C’est donc sans garantie d’authenticité que je les soumets à votre lecture.
Doc 1 Lettre du 23 septembre 1930 adressée a Pierre BEARN par l'Amiral DARRIEUS :
« La réalité, et que nul n'ignorait, était que le SUFFREN, bâtiment déjà ancien vieilli, n'était pas a sa place dans la 3 escadre dont il retardait la marche par son insuffisante vitesse...
La navigation en Méditerranée était considérée comme la plus dangereuse ; par suite tous les bâtiments qui se rendaient en Atlantique étaient escortés !
Doc 2 Lettre du 17 Janvier 1931 adressée à Pierre BEARN par l'Amiral Comte d'Adhémar :
Lorsque GUEPIN se fut rendu compte de ce que valait l'unité qui lui é tait confiée, il dut éprouver une amère désillusion.
Après la campagne des Dardanelles le SUFFREN était épuisé.
Ce n'é tait plus qu'un infirme... Un bâtiment lent avait intérêt plus que tout autre à rester le moins longtemps possible a la mer; il était désirable que le SUFFREN fut dirigé sur l'un des deux arsenaux les plus rapprochés du Pirée : Bizerte ou Toulon, l'Amiral DARRIEUS ne cacha pas à l'Amiral DARTIGE DU FOURNET qu'il regrettait le voyage lointain imposé à ce vieux cuirassé sans vitesse, mais, en cette matière, la décision à prendre n'appartenait ni au commandant de l'escadre ni au commandant en chef.
Le Ministre ayant seul en mains tous les éléments du problème et pouvant seul peser les nombreuses conditions à satisfaire y compris les risques, avait seul qualité pour donner un ordre. Celui qu'il donna était formel. Il n'y avait qu'à s'incliner La vitesse réduite du SUFFREN en faisait pour les sous-marins une proie facile.
Doc 3 Page 163
[Le 10 décembre 1916, à Nantes, quelques jours avant une messe qui devait célébrer la mémoire du commandant GUEPIN et de son équipage, la veuve du commandant reçut du Ministère de la Marine, cette singulière injonction :
« Si vous ne supprimez pas le mot «torpillé» sur l'invitation que vous venez d'adresser à l'Amiral KERANDEN et à son Etat-major, défense sera faite aux officiers de marine d'assister au service. »]
Dans le plus grand respect des personnages et des personnalités de l’époque a-t-on de nouvelles informations sur les questions posées en 1937 ?
Kénavo
Jean
Re: SUFFREN — Cuirassé
Publié : mar. janv. 26, 2010 12:50 pm
par demenageurs
Second Maître Pierre Marie MALLÉGOL (canonnier)
SUFFREN ― Cuirassé d’escadre (1903~1916).
Publié : sam. janv. 30, 2010 4:06 pm
par Rutilius
Bonjour à tous,
Autres marins disparus le 26 novembre 1916
avec le cuirassé d'escadre Suffren
Quartier-maître
― MICHEL Jean Marie, né le 20 juillet 1892 à Plourin (Finistère) et y domicilié. Quartier-maître fusilier, matricule n° 97.445–2.
Matelots
― FOURNIER Julien Émile, né le 14 mai 1897 à Grand-Fort-Philippe (Nord) et y domicilié. Matelot de ... classe sans spécialité, inscrit au quartier de Gravelines, n° 2.439.
― LE PLUAT Joseph Marie, né le 19 mars 1891 à Plougoumelen (Morbihan) et y domicilié. Matelot de ... classe, inscrit au quartier d'Auray, n° 6.546.
― LE ROUX Jean, né le 26 mai 1887 à Loctudy (Finistère) et y domicilié, Matelot de 1re classe sans spécialité, matricule n° 2.605.
― NOU André Jérôme Joseph, né le 29 juillet 1890 à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) et y domicilié. Matelot de 2e classe canonnier breveté, inscrit au quartier de Port-Vendres, n° 2.190.
― PADOVANI Auguste, né le 6 juin 1885 à Marseille (Bouches-du-Rhône) et y domicilié. Matelot de 3e classe torpilleur, matricule n° 49.196–5.
Apprenti marin
― NOGUEROLLES Sauveur, né le 14 août 1894 à Alger
(Département d’Alger, Algérie) et y domicilié.
Apprenti-marin sans spécialité, matricule n° 61.168–5.
SUFFREN ― Cuirassé d’escadre (1903~1916).
Publié : sam. janv. 30, 2010 6:10 pm
par Rutilius
Bonsoir à tous,
Journal officiel du 2 novembre 1915, p. 7.912
« Citations à l’ordre de l’armée.
Sont cités à l’ordre de l’armée : [...]

- J.O. 2-XI-1915 - .jpg (29.8 Kio) Consulté 332 fois
« Bergasse du Petit-Thouars (A.-H.-N.-D.), capitaine de frégate, commandant en second du Suffren : N’a cessé, depuis le commencement de la campagne, de montrer les meilleures et les plus solides qualités mili-taires, particulièrement sous le feu de l’ennemi, donnant ainsi un bel exemple. » (*)
________________________________________________________________________________________
(*) Opération des Dardanelles
Re: SUFFREN — Cuirassé
Publié : dim. févr. 14, 2010 1:38 pm
par dbu55
Bonjour à toutes et à tous,
Un marin mort pour la France sur le SUFFREN en 1915 :
TASSEEL Alfred Félix né le 08/11/1887 à Armentières (Nord), Second Maître Canonnier - Décédé le 18/03/1915 (27 Ans) - Tué à son poste de combat sur le SUFFREN
Cordialement
Dominique
SUFFREN ― Cuirassé d’escadre (1903~1916).
Publié : sam. mai 08, 2010 6:07 pm
par Rutilius
Bonjour à tous,
• Annales du sauvetage maritime (Société centrale de sauvetage des naufragés),
1er et 2e trim. 1917, p. 108 ― Morts pour la Patrie (Cinquième liste).
« MORVAN (Pierre), sous-patron du canot de sauvetage de Trévignon (Finistère), embarqué à bord du Suffren, disparu avec ce cuirassé. »
― MORVAN Pierre, né le 25 juin 1878 à Trégunc (Finistère) et y domicilié, mort le 26 novembre 1916, « disparu en mer lors de la perte du Suffren ». Matelot de 2e classe canonnier auxiliaire, inscrit au quartier de Concarneau, n° 3.542 (Jug. Trib. civ. 1re inst. Brest, 13 juill. 1917, transcrit le 25 août 1917 à Brest).
Re: SUFFREN — Cuirassé
Publié : sam. mai 08, 2010 8:12 pm
par dbu55
Bonsoir à toutes et à tous,
Article du Nouvelliste du Morbihan N°87 des 12 - 13 avril 1915 - Rubrique Nos Marins sur Terre et sur Mer :
LA BRAVOURE D'UN MARIN BRETON
Toulon - On annonce l'avancement de grade et les félicitations de la part de ses chefs, d'un quartier-maître du Suffren qui a sauvé le cuirassé d'une catastrophe en noyant, de sa propre initiative, avec un parfait sang-froid, la soute aux gargousses** où un obus avait mis le feu. Ce quartier-maître canonnier s'appelle François Lannuzel* et il est originaire de St-Renan (finistère)
* pour rappel : LANNUZEL François Marie né le 07/02/1892 à Saint-Renan (Finistère), Quartier Maître Canonnier - Décédé le 26/11/1916 (24 Ans) - Disparu en mer a bord du SUFFREN
** Les gros obus de marine qui n'avaient pas de douilles (qui n'étaient que des ogives) avaient des gargousses de poudres comme propulseurs. Ces gargousses étaient des sortes de sacs contenant de l'explosif qui étaient introduitent après l'obus dans la chambre du canon. La gargousse était suivie d'une amorce (qui servait à enflammer la gargousse).
Cordialement
Dominique
Re: SUFFREN — Cuirassé
Publié : jeu. sept. 16, 2010 12:44 pm
par GENEAMAR
Bonjour à tous...,
Comte De DAVID-BEAUREGARD Marie Charles Stanislas
Né le 12 novembre 1880 à VILLEVIEILLE (Gard) - Décédé le 29 août 1950 à HYÈRES (Var).
Entre dans la Marine en 1898, Aspirant le 5 octobre 1901; port BREST. Au 1er janvier 1903, sur le cuirassé "IÉNA", Escadre de Méditerranée (Cdt Eugène VOIELLAUD). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1903. Au 1er janvier 1904, port BREST. Au 1er janvier 1906, sur le "CALÉDONIEN", annexe à l'École de canonnage (Cdt Adrien Le TROTER). Officier breveté Canonnier. Le 1er mars 1906, chargé de l'instruction des Chefs de poste de T.S.F. de la Défense fixe de TOULON. Idem au 1er janvier 1909. Officier d'académie. Lieutenant de vaisseau le 5 novembre 1910. Au 1er janvier 1911, port BREST. Au 1er janvier 1912, sur le croiseur cuirassé "KLÉBER", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt Paul GOUTS). Chevalier de la Légion d'Honneur. Au 1er janvier 1914, sur le cuirassé "SUFFREN", École des Électriciens (Cdt Auguste BEAUSSANT). Officier de tir sur ce même bâtiment au début des hostilités, il est cité à l'ordre de l'Armée navale en 1915 : "Officier de tir de grand mérite, possèdant une aptitude professionnelle remarquable, n'a cessé de faire preuve, au cours des divers combat, d'un sang-froid et d'une sûreté de coup d'oeil très remarquée et a su, à différentes reprises, obtenir promptement de l'artillerie du bâtiment un résultat décisif.". Croix de Guerre. Au 1er janvier 1918, port BREST. Capitaine de corvette le 26 septembre 1918. --- Capitaine de frégate le 25 septembre 1920. Au 1er janvier 1921, port BREST.
[:geneamar:8]