Bonjour,
Le numéro 1 de la revue "Témoignages" de mai 1933, rédigé par Paul Allard, consacrait un court article aux espionnes exécutées après conseil de guerre :
Marguerite Schmidt, fusillée en mars 1915
Ottilie Voss, fusillée en août 1915
Marie-José de Basi, fusillée en janvier 1916
Félicie Pfaadt (agent R17), fusillée le 22 octobre 1916 à Marseille
Marguerite Francillard, fusillée le 10 janvier 1917
Sanchis-Maria Libentall, fusillée le 16 janvier 1917 à Marseille
"la Tichelly" (Dufais), fusillée le15 mars 1917
l'agent H21, Mata-Hari, fusillée le 15 octobre 1917
Regina Diane, fusillée en janvier 1918
Joséphine Alvarez, fusillée en mai 1918
Victorine Franché, fusillée en mai 1918
Sidonia Ducret, fusillée en juin 1918
"la" Ducimetière, grâce présidentielle, décédée au bagne en 1933.
Melle Ducimetière, photo de l'identité judiciaire :
L'article ne donne pas de détails sur les faits reprochés à ces femmes, qui semblent avoir été entraînées par des amants. A propos de Marguerite Francillard, le capitaine Bouchardon, commissaire rapporteur au Conseil de guerre, déclare que "c'était une femme du peuple qui, autant par vice que par misère, s'était vendue à l'ennemi.".
On peut se demander comment une "fille du peuple" peut transmettre ou avoir accès à des informations de la plus haute importance. Comme pour Mata-Hari, sur l'oreiller ? mais alors le vrai coupable n'est-il pas le confident qui n'a pas su garder le secret, mais plus difficile à passer par les armes qu'une simple "fille du peuple" ?
Cordialement,
Régis