Forum PAGES 14-18

Heureux que le bois Fumin fasse reparler de lui sur ce forum.
Alors j'en profite pour glisser une petite carte supplémentaire, certes qui n'apporte rien à la localisation de l'abri bien connue de tous désormais, mais qui à la différence des autres, indique bien la tranchée menant de DV3 (U512 = U WERK) à l'abri du projecteur. C'est une reproduction assez connue d'une carte allemande datant de novembre 1916

Bonsoir Patrick,
Merci pour cet extrait de carte (que je possède également) qui montre la tranchée qui mène de DV3 à l'abri du projecteur. Maintenant que je connais sa position, je confirme qu'elle mène bien au projecteur.
Amicalement
Alain

Bonsoir à tous

Voilà ce que donne, en extrapolant pour l'abri du bois Fumin les proportions de l'abri d'Eix, un comparatif entre les deux abris.



partie émergeant aujourd'hui



Cordialement,
Pascal

Voilà ce que donne en extrapolant pour l'abri du bois Fumin les proportions de l'abri d'Eix un comparatif entre les deux abris.

Bonsoir Pascal,

C'est exactement comme cela que je me les représente.
Merci pour votre aide.
Amicalement
Alain

Bonsoir à tous,

Juste quelques extraits de jmos où l'on parle du projecteur pour nommer l'abri DV3.
Une question qui me vient comme cela: Le projecteur situé à une cinquantaine de mètre de DV3 n'a-t-il pas servi à éclairer la crête et le ravin du bois fumin à partir de DV3 lors de l'attaque allemande de R3 et R2.
Cordialement
Alain

jmo 28e RI

jmo 28 RI déja posté à plusieurs reprises

jmo du 124e <RI

jmo du 124e RI

Bonjour à tous,

J'essaye de relire les différents messages sur l'abri et ce n'est pas évident à comprendre.

Si je comprends bien : le terme "abri du projecteur" serait un terme employé pour désigner la fortification (l'ensemble) DV3 ?

Bien à vous

Vincent

Rebonjour,

Comme promis, je poste plusieurs écrits sur le 10 avril 1916. Ne vous attendez pas à des perles. Ce ne sont que des bribes d'informations. Commençons par les deux officiers tués ce 10 avril : Meyer et Grenier.


Charles, Édouard Meyer, 56 ans
Venant du GQG, il est arrivé au 28e RI le 9 décembre 1915 et y dirige le 1er Bataillon. Probablement originaire de Nîmes, il est enterré dans la nécropole nationale Bevaux de Verdun. Sa mort est datée du 11 avril.

Voici sa sépulture (un grand merci à Valérie) :



André, Eugène Grenier, 29 ans
Sergent au 28e RI en octobre 1915, il passe sous-lieutenant le 11 octobre 1915 et affecté à la 2e compagnie.
Il sera cité à l’ordre du régiment n°23C (juin 1916).
« Excellent officier qui a toujours montré le plus grand courage et su communiquer son énergie à sa troupe. Blessé une première fois en septembre 1914 et revenu au front, a été mortellement blessé en avril 1916. »

à suivre...

Bonne journée

Vincent

Bonjour à tous,

J'essaye de relire les différents messages sur l'abri et ce n'est pas évident à comprendre.

Si je comprends bien : le terme "abri du projecteur" serait un terme employé pour désigner la fortification (l'ensemble) DV3 ?

Bien à vous

Vincent

Bonjour Vincent, bonjour à tous,

Il est vrai que c'est un peu compliqué.
Ce qu'il faut retenir c'est que l'abri denommé "abri du projecteur" dans les différents jmos est vraisemblablement l'abri DV3. DV3 est un abri de combat qui pouvait contenir une demi compagnie je pense.
Le vrai abri du projecteur est minuscule et ne pouvait en aucun cas abriter de la troupe. Voir la simulation de Pascal un peu plus haut.
C'est en tout cas ce que je retiens avec d'autres membres du forum.
Bien entendu nous n'avons pas de certitude et le débat reste ouvert.
Cordialement
Alain

Bonsoir Vincent, Alain,

Il est vrai que c'est un peu compliqué.
Ce qu'il faut retenir c'est que l'abri denommé "abri du projecteur" dans les différents jmos est vraisemblablement l'abri DV3. DV3 est un abri de combat qui pouvait contenir une demi compagnie je pense.
Le vrai abri du projecteur est minuscule et ne pouvait en aucun cas abriter de la troupe. Voir la simulation de Pascal un peu plus haut.
C'est en tout cas ce que je retiens avec d'autres membres du forum.

Effectivement, tout dépend des rédactions dans les JMO.
Dans certains il s'agit bien du projecteur, dans d'autres plutôt de la redoute de R3 (DV3) comme pour ton 28 R.I.
J'avais lu dans un JMO:
"... nous reprenons le Projecteur mais nous sommes arrêtés par un barrage de grenades venant de la Redoute..."
Amicalement, Patrice.

Bonjour à tous,

Merci Patrice, merci Alain,

Merci pour votre coup de projo... Mais rien ne remplace une visite sur le terrain pour tenter de mieux comprendre.

Je continue l'hommage aux hommes avec aujourd'hui les officiers blessés ce 10 avril :


Albert, Félix JÉRÔME, capitaine ÉM du 1er Bataillon
Un ancien d’août 1914 (lieutenant). Passe capitaine en mars 1915. Nommé adjoint major au 1er bataillon début avril 1916.
Sera amputé suite à la blessure reçue le 10 avril. Recevra la Légion d’honneur. En juillet 1917, passe à l'État major particulier de l'infanterie, école militaire préparatoire de Rambouillet. On pourra lire une de ses lettres au sujet de l'offensive d'Artois ici : http://vlecalvez.free.fr/Jerome_Ponsell ... selle.html

Maurice SEGUIN, sous-lieutenant à la 4e Compagnie
Sergent au 28e RI. Nommé sous-lieutenant le 2 juin 1915. Affecté à la 1re compagnie, puis à la 4e compagnie en août 1915.
Blessé le 10 avril 1916 à Verdun (lors du bombardement de l'abri du projecteur). Amputé de la jambe gauche.
Citations : ordre du régiment n°15, octobre 1915 : "A conduit sa section, pendant les combats du 25 au 30 septembre avec intelligence et énergie et a largement contribué aux succès des attaques." et citation pour la Légion d'honneur (mai 1916).

Alfred ARTAUD, lieutenant à la CM3
Sous-lieutenant le 27 juin 1915. Arrive au front le 15 juillet 1915, affecté à la 6e compagnie. Passe lieutenant le 11 octobre 1915 (6e compagnie), puis commande à la CM3 en février 1916. Blessé le 10 avril 1916 dans l'abri du projecteur, à Verdun (Meuse).
Citation : ordre de la division n°67, octobre 1915 : « A pris le commandement d'un compagnie au cours des combats du 25 au 30 septembre [1915] et a conduit son unité avec vigueur et intelligence. »

Jean, Charles DE CLAUSADE, sous-lieutenant à la 2e Compagnie
Aspirant arrivé au front le 19 mars 1915. Affecté à la 4e compagnie. Évacué le 22 juillet 1915. Revient le 13 octobre 1915 en tant que sous-lieutenant et affecté à la 2e compagnie. Blessé le 10 avril 1916 à Verdun (obus tombé dans l'abri du projecteur).
Revient le 8 mars 1917 à la 3e compagnie puis à la 7e compagnie en octobre 1917. Passe lieutenant le 7 décembre 1917.
Affecté et détaché au 81e Régiment d'artillerie le 5 février 1918 et dirigé au centre de Cercottes (Loiret).
Citation : Ordre du régiment, 23 mai 1915 : « A pris le commandement d’une section occupant une tranchée de 1e ligne soumise à un bombardement violent ; a maintenu sa troupe à son poste et a assuré lui même la liaison avec la fraction voisine et le commandant de la Cie à travers un terrain presque découvert et battu par les balles ennemies ».

Bonne journée

Vincent

Rebonjour,

Je continue avec un extrait du JMO de la 11e Brigade (24e et 28e RI), cote SHD 26N498/9

Date du 9 avril 1916 : "[...] - 3e. La partie Est, s’appuie sur les éléments de tranchées qui remplacent les anciens retranchement R1, R2, R3, presque entièrement détruits ; les tranchées ne sont pas reliées entre elles ; un boyau, très médiocre, permet cependant de communiquer, par coureurs isolés, entre R2, où se trouve un abri, dit « abri de projecteur » et le PC du Général commandant la Brigade, qui sera le PC du Colonel commandant le régiment. Cette partie est tenue par trois compagnies du 1er bataillon du 28e Rgt, l’autre Compagnie étant aux « abris du ravin » [...]"

Bonne journée !

Vincent

Le lien ici :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 069__T.JPG