Re: 102e régiment d'artillerie lourde
Publié : mer. mars 19, 2025 4:29 pm
102e régiment d'artillerie lourde
1918
Janvier 1918
Camille MICHEL
Décédé(e) le 04-01-1918 à Évreux - asile d'aliénés, (Eure) maladie non contractée en service.
Né le 15 février 1880 à Toul (Meurthe-et-Moselle)
37 ans, 10 mois et 18 jours
brigadier au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1900 - Bureau de recrutement de Toul (Meurthe-et-Moselle) - Matricule au Rt : 176
Mention : Non Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Toul (Meurthe-et-Moselle)
Etienne DELAGE
Décédé le 16 janvier 1918 à Carcassonne - Hôpital des contagieux Bouttes Gach, (Aude) de diabète.
Né le 21 juin 1885 à Soulatgé (Aude)
32 ans, 6 mois et 25 jours
canonnier au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1905 - Bureau de recrutement de Narbonne (Aude) - Matricule au recrutement : 1704
Mention : Non Mort pour la France
Extrait du registre des décès transmis le 16 janvier 1918 à Bugarach (Aude)
Marcel LUNOT
Mort pour la France le 16 janvier 1918 à Rarécourt - ambulance 5/2, (Meuse) - Intoxication par gaz.
Né le 30 septembre 1892 à Couëron (Loire-Atlantique) (ex Loire-Inférieure)
25 ans, 3 mois et 16 jours
brigadier au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1912 - Bureau de recrutement de Nantes (Loire-Atlantique) - Matricule au recrutement : 2592
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Couëron (Loire-Atlantique) (ex Loire-Inférieure) le 4 avril 1918
LUNOT (Marcel), Brigadier à la 32e Batterie du 102e RAL, + le 16 janvier 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
René Marie BOTHOREL
Mort pour la France le 20 janvier 1918 à Esnes-en-Argonne, (Meuse) - Tué à l'ennemi.
Né le 9 septembre 1883 à Cast (Finistère)
34 ans, 4 mois et 11 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1903 - Bureau de recrutement de Quimper (Finistère) - Matricule au Rt : 2792
Mention : Mort pour la France
Jugement rendu le 13 octobre 1921 par le tribunal de Châteaulin
Lieu de transcription du décès : Cast (Finistère) 6 novembre 1921
François Jules COPIN
Mort pour la France le 23 janvier 1918 à Saint-Omer (Pas-de-Calais) de maladie contractée en service.
Né le 24 novembre 1883 à Lourches (Nord)
34 ans, 1 mois et 29 jours
canonnier au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1903 - Bureau de recrutement de Valenciennes (Nord) - Matricule au Rt : 324
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Lourches (Nord)
Marcel PICOT
Mort pour la France le 30 janvier 1918 à Souain-Perthes-lès-Hurlus - ambulance n° 3/18, (Marne) des suites de blessures de guerre.
Né le 18 janvier 1897 à Damblain (Vosges)
21 ans et 12 jours
maréchal des logis au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe EV 1917 - Bureau de recrutement de Neufchâteau (Vosges) - Matricule au Rt : 814
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Damblain (Vosges) le 21 mars 1918
Février 1918
Jean Baptiste Emile FOURNIER
Mort pour la France le 5 février 1918 à l'hôpital complémentaire N° 37 de Vesoul (Haute-Saône) de maladie contractée au cours des opérations.
Né le 29 août 1884 à Mory-Montcrux (Oise)
33 ans, 5 mois et 7 jours
brigadier au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1904 - Bureau de recrutement de Beauvais (Oise) - Matricule au recrutement : 363
Mention : Mort pour la France
Extrait du registre des décès de l'hôpital transmis à Gannes (Oise) le 6 février 1918
MARTIN (Auguste) (M. point.) Maître pointeur à la 45e Batterie du 102e RAL, + le 17 février 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Auguste MARTIN
Mort pour la France le 17 février 1918 à Montmirail - hôpital temporaire n°23, (Marne) décédé des suites d'accident contracté en service
Né le 19 septembre 1885 à Paris 19e arrondissement (Paris (ex Seine)
32 ans, 4 mois et 28 jours
maître pointeur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1905 - Bureau de recrutement de la Seine 1er bureau (75) - Matricule au Rt : 1253
Mention : Mort pour la France
Extrait des registres de décès de l'hôpital transmis à Paris 19e arrondissement le 18 février 1918
NICOL (Donatien) 2e C. C. à la 38e Batterie du 102e RAL, + le 19 février 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Donatien Louis Marie NICOL
Mort pour la France le 19 février 1918 à Neuberg territoire de Thann, (Haut-Rhin) - Tué par obus.
Né le 1er mai 1895 à Guérande (Loire-Atlantique) (ex Loire-Inférieure)
22 ans, 9 mois et 18 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1915 - Bureau de recrutement de Nantes (Loire-Atlantique) - Matricule au recrutement : 2997
Mention : Mort pour la France
Jugement rendu le 1er avril 1922 par le tribunal de Saint-Nazaire
Lieu de transcription du décès : Guérande (Loire-Atlantique) le 5 mai 1922
J.O. du 19 février 1920 page 2784
NICOL (Donatien), matricule 6894, canonnier : très bon servant ayant toujour fait bravement son devoir. Mortellement atteint au combat du 19 février 1918, devant Thann. Croix de guerre avec étoile de bronze.
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Voir plus bas dans ce sujet (page 6) l'article sur la 35e Batterie du 102e R.A.L. pour les canonniers ci-dessous - HOCQUET, LALANDE, MEULIEN et RAMAT
Jules HOCQUET
Mort pour la France le 19 février 1918 à Viller - à l'ambulance 214, S.P. 190, (Haut-Rhin) - Intoxiqué par gaz.
Né le 10 mai 1885 à Liancourt (Oise)
32 ans, 9 mois et 9 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1905 - Bureau de recrutement de Beauvais (Oise) - Matricule au recrutement : 638
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Rosoy (Oise) le 27 avril 1918
Achille Désiré LALANDE
Mort pour la France le 19 février 1918 à Thann (Haut-Rhin) - Tué à l'ennemi.
Né le 6 janvier 1884 à Marcoussis (Essonne) (ex Seine-et-Oise)
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Matricule au corps : B 016108
Classe 1904 - Bureau de Recrutement de Versailles (Yvelines) - Matricule au Rt : 3507
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Marcoussis (Essonne) le 20 mai 1918
René Pierre MEULIEN
Mort pour la France le 19 février 1918 à Willer-sur-Thur * (Haut-Rhin) -à l'ambulance 214, S.P. 190, de blessures de guerre.
Né le 29 novembre 1896 à Pontoise (Val-d'Oise) (ex Seine-et-Oise)
21 ans, 2 mois et 20 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1916 - Bureau de recrutement de Versailles (Yvelines) - Matricule au Rt : 4472
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Pontoise (Yvelines) (ex Seine-et-Oise) le 2 mai 1918
* (en alémanique Willer)
Gustave RAMAT
Mort pour la France le 19 février 1918 à Willer - ambulance 214 - secteur postal 190, (Haut-Rhin) de blessures de guerre.
Né le 15 janvier 1894 à Sainte-Sévère (Charente)
24 ans, 1 mois et 4 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1914 - Bureau de recrutement d'Angoulême (Charente) - Matricule au Rt : 773
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Sainte-Sévère (Charente) le 28 avril 1918
Mars 1918
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102e régiment d'artillerie lourde - 26 N 1110/1
J.M.O. du 10 mars 1918 au 26 mai 1919
(extrait page 19/70)
JOURNAL DE MARCHE DU 102e REGIMENT DARTILLERIE LOURDE
10 mars 1918
A la date de ce jour, le lieutenant-colonel ANNIBERT prend le commandement du 102e d'artillerie lourde qui devient le régiment lourd organique du 2e C.A.
Jusqu'ici les régiments lourds avaient trois groupements : le 1er (1er et 2e groupes) - organique d'un corps d'armée. Celui du 102e était affecté au 2e Corps ; le 2e (3e et 4e groupes), également organique d'un C.A. ; celui du 102e était au 30e Corps d'Armée ; le 3e composé de six groupes (5, 6, 7, 8, 9 et 10) était artillerie d'Armée. Il en résultait une certaine confusion. A tout instant, erreurs d'envois postaux et cafouillages administratifs. Et si le 102e, créé pour le 2e C.A., comme le 103e pour le 3e C.A., semblait logique ; les 2e et 3e groupements n'avaient pas raison de porter ce numéro.
Tout est changé à la date du 10 mars.
Le 102e n'a plus de groupements. C'est un régiment uniquement du 2e C.A.
La note 3242 A 3/3 du ministère de la guerre du 22 février 1918 prévoit ainsi un régiment par corps d'armée (le 30e C.A. par exemple, aura ainsi le 130e régiment etc.) Il y aura 30 régiments de C.A.
Le Lieutenant-colonel ANNIBERT aura sous son commandement :
1er Groupe du 102e (canons) de 105
1ère Batterie
2e Batterie
3e Batterie
Première colonne légère
1ère S.M.A. (rattachée au P.A.2
2e Groupe du 102e (canons) de 105
4e Batterie
5e Batterie
6e Batterie
2e colonne légère
2e S.M.A. (à créer)
3e Groupe du 102e
de 155 Long Schneider - modèle 1917 (à créer)
En outre quatre groupes (6, 5, 7 et 8) sont divisionnaires de 155 Court Schneider et formant Corps, rattachés aux divisions du Corps d'Armée et ne cpmptant que pour ordre au 102e régiment.
Le 4e Groupe n'est prévu que pour plus tard ; il serait également de 155 Long Schneider.
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ANNIBERT (Georges-Emile-Arsène), lieutenant-colonel, commandant le 102e régiment d'artillerie lourde. (J.O. du 12 juillet 1918 page 6003)
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Emile Célestin COLLIOT
Mort pour la France le 1er mars 1918 à Moosch - ambulance 2/2 SP190, (Haut-Rhin) des suites de blessures de guerre.
Né le 26 juin 1897 à Dourges (Pas-de-Calais)
20 ans, 8 mois et 5 jours
ouvrier en fer au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1917 - Bureau de recrutement de Béthune (Pas-de-Calais) - Matricule au Rt : 1969
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès - Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais) le 13 octobre 1918
J.O. du 19 février 1920 page 2784
COLLIOT (Emile-Célestin), matricule 2497, canonnier : très bon canonnier, brave et dévoué, ayant toujours fait courageusemennt son devoir. Grièvement blessé a son poste de combat. Décédé des suites de ses blessures le 1er mars 1918. Croix de guerre avec étoile de bronze.
Raoul Pierre Lucien SIMON
Mort pour la France le 9 mars 1918 à Héricourt - hôpital complémentaire n° 21, (Haute-Saône) de maladie contractée aux armées (méningite cérébro spinale)
Né le 23 juin 1888 à Monsireigne (Vendée)
29 ans, 8 mois et 16 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1908 - Bureau de recrutement de Vienne (Isère) - Matricule au recrutement : 609
Mention : Mort pour la France
Extrait des registres de décès de l'hôpital adressé à la mairie de Saint-Symphorien-d'Ozon (Rhône) le 10 mars 1918.
Louis Alexandre Jean Marie GABORY
Décédé le 10 mars 1918 à Redon - hôpital complémentaire n° 68, (Ille-et-Vilaine) de maladie aggravée au service.
Né le 9 juin 1889 à Redon (Ille-et-Vilaine)
28 ans, 9 mois et 1 jour
soldat au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1909 - Bureau de Rt de Rennes (Ille-et-Vilaine) - Matricule au Rt : 1066
Mention : Non Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Redon (Ille-et-Vilaine)
Arthur Jean Baptiste GUYOT
Mort pour la France le 13 mars 1918 à Ploërmel - hôpital mixte, (Morbihan) de blessures recues en service commandé.
Né le 19 novembre 1894 à Bussy-lès-Daours (Somme)
23 ans, 3 mois et 24 jours
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1914 - Bureau de recrutement d'Amiens (Somme) - Matricule au recrutement : 478
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Bussy-lès-Daours (Somme)
François Marie SORIN
Décédé le 17 mars 1918 à Brabant-en-Argonne - Suicide par pendaison au cantonnement du Bois le Comte, (Meuse)
Né le 17 septembre 1883 à Bréhan (Morbihan)
34 ans et 6 mois
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie (102e RA)
Classe 1903 - Bureau de recrutement de Vannes (Morbihan) - Matricule au Rt : 1624
Mention : Non Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Lanouée (Morbihan)
Maurice Alexandre FRANCKEN
Mort pour la France le 24 mars 1918 à Rarécourt - ambulance 6/13, (Meuse) de blessures de guerre.
Né le 16 septembre 1893 à Fromelles (Nord)
24 ans, 6 mois et 8 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1913 - Bureau de recrutement de Lille (Nord) - Matricule au recrutement : 1244
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Fromelles (Nord) le 20 mars 1920
François Marie René BARON
Mort pour la France le 28 mars 1918 à Saint-Léger-aux-Bois (Oise) - Tué par éclat de bombe.
Né le 24 août 1882 à Tréhou (Le) (Finistère)
35 ans, 7 mois et 4 jours
2e canonnier servant
102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1902 - Bureau de recrutement de Brest (Finistère) - Matricule au recrutement : 1828
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Martyre (La) (Finistère) le 14 septembre 1918
Henri GILLET
Mort pour la France le 31 mars 1918 à Auray - hôpital mixte, (Morbihan) de maladie contractée en service (pleurésie).
Né le 29 décembre 1889 à Plougoumelen (Morbihan)
28 ans, 3 mois et 2 jours
2e canonnier servant à la 22e Batterie du 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1909 - Bureau de recrutement de Lorient (Morbihan) - Matricule au Rt : 1398
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Plougoumelen (Morbihan)
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VII. — OPÉRATIONS DÉFENSIVES SUR L'AILETTE
ET L'OISE
(Avril-juin 1918.)
Rassemblé le 24 mars dans la forêt de Hesse, le régiment est, le 5 avril, prêt à rentrer en ligne, au confluent de l'Ailette et de l'Oise. La plupart des servants sont transportés en camions-autos, mais les éléments hippomobiles couvrent en dix jours, dans des conditions climatériques extrêmement défavorables, plus de 300 kilomètres de route, souvent accidentée et détrempée par une pluie à peu près ininterrompue ; conducteurs et chevaux sont exténués quand ils arrivent, le 5 avril, à Vivières (É.-M. et 1er groupe), à Montgobert et Puiseux (2e groupe). Le 6 avril, le régiment se divise : l'É.-M. et le 2e groupe rejoignent le 2e C. A., qui a sous ses ordres la 1ère et la 55e D. I. L'É.-M. relève celui de l'artillerie du 1er corps de cavalerie à Nampcel, les batteries entrent en ligne à Blérancourt. Le 1er groupe est mis à la disposition de la 161e D. I. et fait pour la rejoindre une étape de 39 kilomètres, au cours de laquelle il est bombardé, sans heureusement être atteint, par des avions allemands qui le survolent à faible hauteur.
L'ennemi, dont l'offensive a commencé en Picardie le 27 mars, continue sa poussée le 7 avril. Le front à ce moment est l'Oise, entre Noyon et Chauny ; au nord-est l'ennemi déborde l'Oise. Quand les batteries entrent en ligne, il est au rond-point d'Orléans, dans la basse forêt de Coucy. C'est la 161e D. I. qui subit le choc. Le 1er groupe, dès l'arrivée à Vézaponin, reçoit l'ordre de faire des reconnaissances et de se mettre en position « coûte que coûte ». Il est sous les ordres du colonel SCHNEIDER, commandant l'A. D. 161.
Arrivées aux emplacements qu'elles, doivent occuper, le 6 à 22h 30, les batteries sont en position le 7 à 1 h 30 ; elles ont couvert une étape de 39 kilomètres, qui porte à 400 kilomètres le total du parcours effectué depuis douze jours. Les batteries sont au nord de Selens ; mises en direction dans la matinée, elles commencent à tirer à 14 heures sans accrochage. A 17 heures, le groupe a épuisé les cinq cents coups qu'il a emportés. Ses nombreux tirs effectués ont été efficaces : la visibilité étant bonne a permis de faire des tirs à vue sur des colonnes en marche et des rassemblements de troupes. Le ravitaillement du groupe dure toute la nuit et une partie de la matinée. Les munitions, déposées par les camions en bordure d'une route à 1.000 mètres des positions, doivent être transportées à bras jusqu'aux pièces, non sans une grande fatigue pour les conducteurs et les servants.
Le 8 avril dans la matinée, l'ennemi déclenche une violente attaque sur la région Verneuil—Coucy-le-Château. Le groupe exécute de nombreux tirs de barrage. Il doit être de nouveau ravitaillé, mais l'extrême fatigue des chevaux rend cette opération très longue et pénible. La pression ennemie continue à droite ; certains groupes rattachés à l'A. L. 2 sont bombardés, mais l'artillerie ennemie donne peu, dans l'ensemble.
Les différents groupes de l'A. L., au nord de Nampcel, exécutent de nombreux tirs. Du 11 au 15 mars, le 1er groupe, faisant mouvement par échelons, revient sous les ordres du lieutenant-colonel ANNIBERT et se met en batterie dans les bois de Cuts (sud-est de Noyon). Le 12, la 3e batterie, encore à la ferme d'Orgival, subit un violent bombardement de 210.
Après trois heures de tir, un canon est mis hors de service. L'aménagement des positions commence, le groupe a une mission de barrage rapproché. Le 27 avril, le colonel ANNIBERT reçoit la lettre suivante du colonel SCHNEIDER, commandant l'A. D. 161 (Extrait) :
« Le 1er groupe du 102e R. A. L. a fait une marche forcée le 6 avril 1918 pour arriver en temps opportun au combat, mais ses efforts n'ont pas été donnés en vain, et il a apporté un appui très efficace à l'infanterie engagée le 7 sur les pentes du rû Renault, le 8 sur les pentes au nord de Coucy. Les tirs exécutés sur le plateau de Fresnes et sur le rû Renault ont été très efficaces et ont largement contribué à contenir l'ennemi, je serais très heureux que vous vouliez bien adresser au capitaine DE KERGOMMEAUX et à son personnel, les remerciements de l'A. D. 161 pour le concours qu'ils lui ont donné. »
Extrait de l'Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918 (pages 19 et 20)
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Avril et Mai 1918
Le front français, le 12, est marqué par le cours de l'Ailette et le canal de l'Oise à l'Aisne. Du 12 jusqu'à la fin du mois, on prépare activement la défense de l'Oise. L'artillerie ennemie tire journellement à obus toxiques.
Le 14, le 1/102e est entièrement revenu sous les ordres du lieutenant-colonel ANNIBERT, ses échelons sont à la ferme Faloise (nord d'Attichy) ; l'A. L. a pour mission de défendre l'Oise; elle occupe à Nampcel le « P. C. boche ». Les groupes ont tout leur personnel logé dans des grottes, nombreuses en cette région. Le 30, l'artillerie ennemie bombarde tout le secteur à obus toxiques (ypérite), le 1er groupe en reçoit. Cette activité accompagne une attaque allemande sur le mont Renaud. Une section de la 2e batterie, sérieusement ypéritée, est déplacée. Le 6 mai, le 2e C. A. appuie à l'ouest, laissant la 55e D. I. pour en prendre deux autres (les 53e et 35e D. I.) à l'ouest de la 1ère D. I. qu'il conserve. L'A. L. 2 va s'installer au château de Plessis-Brion, le 7, ayant sous ses ordres deux groupements, à droite le groupement POLTI qui comprend le 1/102e, à gauche le groupement OLLAT dans lequel passe le 2/102e, qui fait mouvement le 6 vers Montmacq, et prend position à Montigny. Dans la nuit du 16 au 17, l'ennemi bombarde violemment et tente un coup de main. Dans la matinée et pendant toute l'après-midi, la 3e batterie subit un tir de 210 réglé par avion. Les batteries continuent leurs tirs d'interdiction sur la route Noyon-Guiscard et sur les carrefours au nord-est de Noyon. Le 24, nouveau bombardement de 210, accompagnant des coups de main, sur les 2e et 3e batteries. La 1ère batterie, qui a quitté le bois de Cuts pour mettre en position à 1km 500 à l'est d'Ourcamps, sur l'Oise, est violemment bombardée. Le 27 mai, une puissante offensive allemande se déclenche sur le Chemin des Dames.
Dans la nuit du 28 au 29, les groupes sont alertés, une attaque ennemie semble imminente sur le front de Noyon. La nuit se passe néanmoins sans incident. Le 29, des reconnaissances de positions de repli sont faites. La 1ère batterie reçoit l'ordre de se replier sur Bailly. Elle se déplace et reprend immédiatement ses missions. A droite, l'avance de l'ennemi vers Soissons continue. Le 30, à 11 heures, le bois de Cuts où sont encore les 2e et 3e batteries subit un très violent bombardement d'obus toxiques et d'explosifs. Dès les premiers coups, 7 hommes de la 2e batterie sont atteints et mis hors de combat. Trois d'entre eux, les canonniers POINTAUD, LÉGER et DUPUIS, meurent des suites de leurs blessures. Toutes les liaisons avec l'arrière sont coupées. Le groupe obtient quelques renseignements du 4e zouaves dont le P. C. se trouve à proximité, et de plusieurs avions de surveillance qui signalent des batteries en action et des rassemblements de troupe. Malgré la violence des rafales qui s'abattent continuellement sur les positions des 2e et 3e batteries, le feu est ouvert par elles sur tous les objectifs signalés. Le bombardement se maintient très intense jusqu'à 16 heures ; à ce moment une accalmie permet le rétablissement des liaisons avec l'arrière. A 17 heures, l'ordre est transmis aux batteries d'amener les avant-trains ; depuis le matin, les 2e et 3e batteries ont tiré 1.000 coups avec trois pièces. La 3e batterie, en effet, a eu dès les premières heures du bombardement trois pièces démolies et la 2e batterie n'a que deux pièces en état de tirer. Les avant-trains ont de grandes difficultés pour arriver aux positions; plusieurs chevaux de la 2e batterie sont blessés. Le départ a lieu immédiatement, les canons de la 2e batterie quittent la position à 22 heures, la 3e batterie, retardée par la difficulté de brêlage sur les avant-trains des canons démolis, ne peut se mettre en route qu'un peu plus tard.
Vers 22 heures, les tirs reprennent avec violence sur les routes et pistes ; la 3e batterie est encadrée par les obus ennemis, mais n'a qu'un cheval tué ; les batteries suivent un layon sous bois, qui a été reconnu la veille et n'est pas systématiquement battu ; le choix de cet itinéraire permet d'éviter des pertes. Les 2e et 3e batteries parviennent vers 3 heures, le 31, sur leurs positions de repli situées au nord de la route Tracy-le-Val-Nampcel. Un ravitaillement en munitions arrive à 4 heures. Dès 5 heures, les batteries ouvrent le feu et ne cessent de tirer pendant toute la journée.
Extrait de l'Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918 (pages 21 et 22)
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François Marie CREOFF
Décédé le 23 avril 1918 (Feuillée (La) (Finistère) - maladie (tuberculose pulmonaire.
Né le 2 septembre 1888 à Feuillée (La) (Finistère)
29 ans, 7 mois et 21 jours
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1908 - Bureau de Rt de Quimper (Finistère) - Matricule au Rt : 3129
Mention : Non Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Feuillée (La) (Finistère)
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Mai 1918
Journal officiel du 24 mai 1918 page 4548
ARTILLERIE NOMINATIONS ET AFFECTATIONS
Armée active.
Par décision ministérielle en date du 17 mai 1918, les nominations et affectations prononcées à titre temporaire, en exécution des décrets des 2 janvier et 5 mai 1917, sont approuvées et compteront des dates ci-après, savoir :
Au grade de chef d'escadron.
Le capitaine (1er mai 1918.) M. Chassin do Kergommeaux (G.-E.-M.) du 102e régiment (d'artillerie lourde), audit regiment.
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Joseph Louis Augustin François LACROIX
Mort pour la France le 7 mai 1918 à Cuts - au bois de Cuts, (Oise) - Tué à l'ennemi.
Né le 12 septembre 1890 à Château-Chalon (Jura)
27 ans, 7 mois et 25 jours
maréchal des logis au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1910 - Bureau de recrutement de Lons-le-Saunier (Jura) - Matricule au Rt : 84
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Château-Chalon (Jura) le 23 novembre 1919
LACROIX (Joseph), maréchal des logis à la 3e Batterie du 102e RAL, + le 7 mai 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
LACROIX (Joseph) est cultivateur à Château-Chalon, village où il est né. L'homme mesure 1 mètre 69, possède un degré d'instruction de niveau 3. Son signalement nous indique qu'il a les cheveux châtain foncé, les yeux jaune clair, le front vertical, le nez rectiligne et le visage long.
Rappelé à l'activité pour répondre à l'ordre de mobilisation générale du 1er aout 1914.
Venant du 2e train des équipages, il passe rapidement au 42e R.A. avant d'intégrer le 102e régiment d'artillerie lourde le 14 avril 1917 où il reçoit le matricule au corps : B 013080.
Il est tué à l'ennemi le 7 mai 1918 au Bois de Cuts (Oise) - avis du ministère de la guerre N° "E.P." 11781 du 22 mai 1918.
Sources :
Premier volume. Matricules 1 à 500 + 1.Rp1435Archives départementales du Jura
Joseph Louis LACROIX
Mort pour la France le 7 mai 1918
maréchal des logis au 102 R.A.L.H.
Classe 1910 - Bureau de recrutement de Lons-le-Saunier (Jura)
Mention : Mort pour la France
Lieu de sépulture : Champs (Aisne)
Nom du site de sépulture : nécropole nationale de "Champs"
Type de sépulture : tombe individuelle
Carré de la sépulture : 2
Numéro de la sépulture : 276
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Louis Alfred DELNEF
Mort pour la France le 17 mai 1918 à Choisy-au-Bac (Oise)
Né le 28 février 1887 à Avricourt (Oise)
31 ans, 2 mois et 17 jours
2e canonnier conducteur au
102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1907 - Bureau de recrutement de Beauvais (Oise) - Matricule au recrutement : 1091
Lieu de transcription du décès : Paris 1er arrondissement
DELNEF (Louis), 2e C.S. à la 1ère Batterie du 102e RAL, + le 17 mai 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Journal officiel du 29 juin 1922 page 2576
102e régiment d'artillerie lourde
Attribution de la Médaille militaire
DELNEF (Louis-Alfred), matricule 010024, canonnier : canonnier courageux et dévoué. Tombé glorieusement pour la France, le 17 mai 1918. Croix de guerre avec étoile de bronze.
POINTAUD Roger Ulysse
Mort pour la France le 30 mai 1918 à Carlepont (Oise) des suites de blessures de guerre.
Né le 10 avril 1897 à Charmant (Charente)
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde
N° matricule au corps : 6596
Classe 1917 - Bureau de recrutement de Bordeaux (Gironde) - Matricule au Rt : 4757
Lieu de transcription de décès : Bordeaux (Gironde) le 17 novembre 1921
POINTAUD (Roger), 2e C.S. à la 2e Batterie du 102e RAL, + le 30 mai 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
André Marceau Jules DUPUIS
Mort pour la France le 30 mai 1918 à Berneuil *- ambulance 7/18, (Oise) intoxication par gaz.
Né le 21 novembre 1892 à Frévent (Pas-de-Calais)
25 ans, 6 mois et 9 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe : 1912 - Bureau de recrutement de Béthune (Pas-de-Calais) - Matricule au recrutement : 874
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Frévent (Pas-de-Calais) le 25 octobre 1918
BERNEUIL (Oise) – amb. 7/4 (14-19/09/14) : 265 ; amb. 1/4 (15-18/09/15) : 3304 ; amb. 7/18 (30/03/18-09/06/18) : 4738 ; GBD 67 (04-10/06/18) : 9057.
https://hopitauxmilitairesguerre1418.ov ... tre-b.html
DUPUIS (André), 2e C.S. à la 2e Batterie du 102e RAL, + le 30 mai 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
André DUPUIS
Mort pour la France le 30 mai 1918
soldat au 102e R.A.L.H.
Mention : Mort pour la France
Lieu de sépulture : Compiègne (Oise)
Nom du site de sépulture : nécropole nationale de "Royallieu"
Type de sépulture : tombe individuelle
Carré de la sépulture : K
Numéro de la sépulture : 72
Jules Marius LEGER
Mort pour la France le 30 mai 1918 à Carlepont (Oise) - Tué à l'ennemi.
Né le 10 mai 1896 à Paris (ex Seine)
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde
Classe 1916 - Bureau de recrutement de la Seine 1er Bureau (75) - Matricule au Rt : 1578
Mention : Mort pour la France
Jugement rendu le 24 décembre 1920 par le tribunal de la Seine
lieu de transcription de décès : Paris le 1er mars 1921
LÉGER (Jules), 2e C. à la 2e Batterie du 102e RAL, + 5 mai 1918 (sic).
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
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Sur la droite, les Allemands ont réalisé une avance rapide et considérable. Les renseignements reçus permettent d'établir que le front passe approximativement par les positions occupées encore le 30, à 22 heures, par les 2e et 3e batteries.
La 38e D. I., entre l'Oise et Carlepont, a subi héroïquement le choc, sans reculer d'un pouce ; elle a couvert ainsi la retraite de toute l'artillerie du secteur. Dès le 31 au soir, les liaisons
sont reprises, mais restent très irrégulières, les lignes téléphoniques étant fréquemment coupées. La 1ère batterie, qui était restée isolée du 1er groupe pendant plus de vingt-quatre heures, peut enfin se relier à lui. Pendant toute la durée du bombardement, elle a été actionnée directement par le commandement du groupement qui, étant sans nouvelles de ses autres batteries, n'avait plus que celle-là à sa disposition. La 1ère batterie a souffert un peu moins du bombardement que les autres unités, car sa position se trouvait à la limite extrême de l'action offensive allemande. La situation s'étant modifiée complètement depuis le début de l'attaque, la 1ère batterie, qui était orientée pour tirer vers le nord, a eu à exécuter dès le 31 au matin des tirs dans la direction de l'est. Les servants de la batterie se sont dépensés avec ardeur pour assurer leur mission.
Extrait de l'Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918 (page 23)
Juin 1918
L'É.-M. de l'A. L. 2 a pris le commandement sur la rive droite de l'Oise. Il reprend sous ses ordres le 2e groupe du 102e, qui exécute dans ce sedteur d'activés contre-préparations offensives. Le 1ergroupe, resté sous les ordres de l'A. L. 18, est recomplété le 3 juin en matériel, chaque batterie a maintenant quatre pièces. Le groupe exécute des tirs très nombreux qui sont presque tous demandés par l'infanterie ...
Les Allemands ont complètement poussé en avant leur artillerie, et, le 5, exécutent une série de tirs extrêmement violents, qui accompagnent des attaques en masse, ayant pour objectif le Mont de Choisy que la 38e D. I. perd et reprend plusieurs fois mais conserve finalement en fin de journée. Au cours de cette action un brigadier et deux canonniers de la 3e batterie sont grièvement blessés. Le 3 juin au soir, la 3e batterie est violemment bombardée par du 150, un sous-officier est blessé et de nombreuses munitions sont détruites. Le 7 juin, en prévision d'une attaque imminente, les batteries se replient légèrement vers le sud, dans la région est de Tracy-le-Val ; elles exécutent, dans la nuit du 7 au 8 juin, de nombreux tirs d'interdiction. Un déserteur allemand annonce pour le 8 juin une
attaque de Noyon à Montdidier. La préparation de l'artillerie allemande commence en effet vers 23 heures. L'effort de l'ennemi porte principalement sur le front Montdidier-Noyon ; il se prolonge sur le front de la 38e D. I. qui est attaquée vers 3 heures du matin. Pendant toute la nuit les batteries du 1er groupe exécutent de nombreux tirs ; elles sont extrêmement gênées par les rafales fréquentes et très violentes d'obus toxiques de petit calibre. Plusieurs hommes de la 2ebatterie, atteints aux yeux, sont évacués immédiatement ; un sous-officier de la 3e batterie est blessé. La journée est extrêmement agitée et l'artillerie allemande très active. Finalement la 38 D. I., qui depuis dix jours résiste magnifiquement, n'a perdu que peu de terrain. La journée du 9 juin est également mouvementée. L'artillerie française est particulièrement active, le 1er groupe continue inlassablement ses tirs sur l'arrière.
Le 10 juin, ordre général de repli. Les Allemands battent les routes et gênent les ravitaillements ; 3 conducteurs de la colonne légère sont blessés, 4 chevaux sont tués. A 20 heures, les batteries quittent leurs positions ; en exécution des ordres reçus, dans toutes les batteries les munitions qui n'ont pu être emmenées faute de temps sont brûlées, la 2e batterie détruit ce qu'elle ne peut emmener. Les Allemands, voyant sauter de nombreux dépôts, font des concentrations violentes sur les carrefours dans le but de gêner la retraite qu'ils devinent. En quittant Bailly, une section de la 1ère batterie est prise à partie par des mitrailleuses allemandes situées sur la rive droite de l'Oise. Deux chevaux sont blessés, un canonnier légèrement atteint.
Les batteries gagnent leurs positions de repli, et reprennent immédiatement les tirs sur les passages de l'Oise et les carrefours de Noyon. Elles sont alimentées en munitions, car on a pu transporter tout ce qui restait aux positions des 1ère et 3e batteries.
Le 14 juin, le repli continue, les batteries, sans cesser d'exécuter leurs missions, retraitent par échelons, dans la forêt de Laigue. Le groupe peut évacuer, tout en reculant, le dépôt de munitions d'Ollencourt ; au cours de ses transports un sous-officier et 4 conducteurs sont blessés, 8 chevaux sont tués.
Pendant une reconnaissance du chef d'escadron commandant le 1/102e, le cheval de cet officier est tué ainsi que celui de son trompette. A midi, le groupe reçoit l'ordre de cesser le feu, de repasser l'Aisne et l'Oise et de regagner le secteur du 2e C. A. Le 2e groupe, malgré la violence des tirs sur Compiègne et la région environnante, est en position à 21 heures, à l'ouest de cette ville. Le soir même, grâce aux munitions amenées la veille des positions de la forêt de Laigue, les tirs reprennent. Le groupe tire 1.000 coups à ypérite sur Machemont et Chevincourt ; l'ennemi qui avait réussi à franchir le Matz est définitivement rejeté. A ce résultat contribue pour une bonne part le tir à obus toxiques exécuté par le 1er groupe malgré l'état d'extrême fatigue de son personnel. Du 29 mai au 12 juin, le 1er groupe a fourni un effort considérable, tirant nuit et jour, pour ainsi dire sans arrêt, assurant toutes ses missions, restant en liaison étroite avec l'infanterie, et cela, malgré les pertes, malgré les fatigues résultant des tirs pénibles, exécutés souvent avec le masque, malgré la lassitude due aux incessantes manipulations de munitions nécessitées par les changements de position. Cet effort, soutenu sans défaillance jusqu'au bout, apparaît plus méritoire encore, si l'on songe au très faible nombre d'hommes restant disponibles, après l'évacuation sur l'arrière, des canonniers blessés, intoxiqués ou fatigués. Dans la nuit du 18 au 19 juin, les deux groupes quittent leurs positions et se rassemblent aux emplacements de leurs échelons, le 1er groupe à Jaux et le 2e à la ferme Aiguizy. Le régiment fait mouvement vers le sud et va bivouaquer dans les bois situés au nord de Boularres.
Extrait de l'Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918 (pages 24 et 25)
Louis François GAZEAU
Mort pour la France le 6 juin 1918 à Thourotte (Oise) - Tué à l'ennemi
Né le 7 mai 1876 à Nueil-sur-Layon (Maine-et-Loire)
42 ans et 30 jours
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1896 - Bureau de recrutement de Cholet (Maine-et-Loire) - Matricule au Rt : 400
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Nueil-sur-Layon (Maine-et-Loire) le 18 août 1918
Cultivateur dans le civil et réformé, ce soldat de classe ancienne est classé dans le service armé à compter du 18 août 1917 par la commission de réforme de Cholet. Il est rappelé au 9e Train le 2 septembre 1917 puis au 112e R.A.L. le 12 mars 1918. Il passe une semaine plus tard au 102e régiment d'artillerie lourde. Nous sommes le 19 mars 1918. Il y est enregistré sous le n° matricule au corps B 3289.
Son feuillet matricule reste ensuite incomplet. Il est tué à l'ennemi le 5 juin 1918 à ?
Avis du ministère qui ne peut donner d'autres indications N° E.P. 13.755 A du 21 juin 1918
Secours de 150 francs payé à Mme GAZEAU, le 11 septembre 1918.
Sources : archives départementales du Maine-et-Loire
Bureau de Cholet - Classe 1896 - Registre matricule volume 1 matricules de 1 à 500.
AUFFRET (Louis), 2e C.C. à la 2e C.L. (colonne légère) du 102e RAL, + le 11 juin 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Louis Marie Pascal AUFFRET
Mort pour la France le 11 juin 1918 à Bienville (Oise) - Tué par éclat de bombe d'avion ennemi.
Né le 5 avril 1890 à Brech (Morbihan)
28 ans, 2 mois et 6 jours
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1910 - Bureau de recrutement de Lorient (Morbihan) - Matricule au Rt : 1346
Lieu de transcription du décès : Brech (Morbihan) le 14 septembre 1918
BOURGUIGNON (Antoine), 2e C.C. à la 2e C.L. (colonne légère) du 102e RAL, + le 11 juin 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Antonin BOURGUIGNON
Mort pour la France le 11 juin 1918 à Catenoy - Ambulance 13/16, (Oise) des suites de blessures de guerre.
Né le 29 août 1883 à Nouillers (Les) (Charente-Maritime) (ex Charente-Inférieure)
34 ans, 9 mois et 13 jours
2e canonnier conducteur au
102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1903 - Bureau de recrutement de La Rochelle (Charente-Maritime) - Matricule au recrutement : 686
Lieu de transcription du décès : Nouillers (Les) (Charente-Maritime) le 31 octobre 1918
Marceau Louis Eugène BRASSINE
Mort pour la France le 11 juin 1918 à Bienville (Oise) - Tué par éclat de bombe d'avion ennemi.
Né le 24 mai 1897 à Flixecourt (Somme)
21 ans et 18 jours
2e canonnier conducteur au
102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1917 - Bureau de recrutement d'Abbeville (Somme) - Matricule au recrutement : 11
Lieu de transcription du décès : Lille (Nord)
BRASSINE (Marceau), 2e C.C. à la 2e C.L. (colonne légère) du 102e RAL, + le 11 juin 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Eugène Gaëtan Aristide CARON
Mort pour la France le 11 juin 1918 à Catenoy - Ambulance 13/16, Secteur postal 231, (Oise) des suites de blessures de guerre.
Né(e) le/en 21 janvier 1885 à Yvrencheux (Somme)
2e canonnier conducteur au
102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1905 - Bureau de recrutement d'Abbeville (Somme) - Matricule au recrutement : 919
Lieu de transcription du décès : Neufmoulin (Somme) 5 novembre 1918
CARON (Eugène), 2e C.C. à la 2e C.L. (colonne légère) du 102e RAL, + le 11 juin 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
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Arthur HAZARD
Décédé le 13 juin 1918 à Quimper - hôpital mixte, (Finistère) de maladie - tuberculose.
Né le 30 avril 1894 à Marbaix (Nord)
24 ans, 1 mois et 13 jours
soldat au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1914 - Bureau de recrutement d'Avesnes (Nord) : Matricule au recrutement : 308
Mention : Non Mort pour la France
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1918
Janvier 1918
Camille MICHEL
Décédé(e) le 04-01-1918 à Évreux - asile d'aliénés, (Eure) maladie non contractée en service.
Né le 15 février 1880 à Toul (Meurthe-et-Moselle)
37 ans, 10 mois et 18 jours
brigadier au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1900 - Bureau de recrutement de Toul (Meurthe-et-Moselle) - Matricule au Rt : 176
Mention : Non Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Toul (Meurthe-et-Moselle)
Etienne DELAGE
Décédé le 16 janvier 1918 à Carcassonne - Hôpital des contagieux Bouttes Gach, (Aude) de diabète.
Né le 21 juin 1885 à Soulatgé (Aude)
32 ans, 6 mois et 25 jours
canonnier au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1905 - Bureau de recrutement de Narbonne (Aude) - Matricule au recrutement : 1704
Mention : Non Mort pour la France
Extrait du registre des décès transmis le 16 janvier 1918 à Bugarach (Aude)
Marcel LUNOT
Mort pour la France le 16 janvier 1918 à Rarécourt - ambulance 5/2, (Meuse) - Intoxication par gaz.
Né le 30 septembre 1892 à Couëron (Loire-Atlantique) (ex Loire-Inférieure)
25 ans, 3 mois et 16 jours
brigadier au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1912 - Bureau de recrutement de Nantes (Loire-Atlantique) - Matricule au recrutement : 2592
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Couëron (Loire-Atlantique) (ex Loire-Inférieure) le 4 avril 1918
LUNOT (Marcel), Brigadier à la 32e Batterie du 102e RAL, + le 16 janvier 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
René Marie BOTHOREL
Mort pour la France le 20 janvier 1918 à Esnes-en-Argonne, (Meuse) - Tué à l'ennemi.
Né le 9 septembre 1883 à Cast (Finistère)
34 ans, 4 mois et 11 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1903 - Bureau de recrutement de Quimper (Finistère) - Matricule au Rt : 2792
Mention : Mort pour la France
Jugement rendu le 13 octobre 1921 par le tribunal de Châteaulin
Lieu de transcription du décès : Cast (Finistère) 6 novembre 1921
François Jules COPIN
Mort pour la France le 23 janvier 1918 à Saint-Omer (Pas-de-Calais) de maladie contractée en service.
Né le 24 novembre 1883 à Lourches (Nord)
34 ans, 1 mois et 29 jours
canonnier au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1903 - Bureau de recrutement de Valenciennes (Nord) - Matricule au Rt : 324
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Lourches (Nord)
Marcel PICOT
Mort pour la France le 30 janvier 1918 à Souain-Perthes-lès-Hurlus - ambulance n° 3/18, (Marne) des suites de blessures de guerre.
Né le 18 janvier 1897 à Damblain (Vosges)
21 ans et 12 jours
maréchal des logis au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe EV 1917 - Bureau de recrutement de Neufchâteau (Vosges) - Matricule au Rt : 814
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Damblain (Vosges) le 21 mars 1918
Février 1918
Jean Baptiste Emile FOURNIER
Mort pour la France le 5 février 1918 à l'hôpital complémentaire N° 37 de Vesoul (Haute-Saône) de maladie contractée au cours des opérations.
Né le 29 août 1884 à Mory-Montcrux (Oise)
33 ans, 5 mois et 7 jours
brigadier au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1904 - Bureau de recrutement de Beauvais (Oise) - Matricule au recrutement : 363
Mention : Mort pour la France
Extrait du registre des décès de l'hôpital transmis à Gannes (Oise) le 6 février 1918
MARTIN (Auguste) (M. point.) Maître pointeur à la 45e Batterie du 102e RAL, + le 17 février 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Auguste MARTIN
Mort pour la France le 17 février 1918 à Montmirail - hôpital temporaire n°23, (Marne) décédé des suites d'accident contracté en service
Né le 19 septembre 1885 à Paris 19e arrondissement (Paris (ex Seine)
32 ans, 4 mois et 28 jours
maître pointeur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1905 - Bureau de recrutement de la Seine 1er bureau (75) - Matricule au Rt : 1253
Mention : Mort pour la France
Extrait des registres de décès de l'hôpital transmis à Paris 19e arrondissement le 18 février 1918
NICOL (Donatien) 2e C. C. à la 38e Batterie du 102e RAL, + le 19 février 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Donatien Louis Marie NICOL
Mort pour la France le 19 février 1918 à Neuberg territoire de Thann, (Haut-Rhin) - Tué par obus.
Né le 1er mai 1895 à Guérande (Loire-Atlantique) (ex Loire-Inférieure)
22 ans, 9 mois et 18 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1915 - Bureau de recrutement de Nantes (Loire-Atlantique) - Matricule au recrutement : 2997
Mention : Mort pour la France
Jugement rendu le 1er avril 1922 par le tribunal de Saint-Nazaire
Lieu de transcription du décès : Guérande (Loire-Atlantique) le 5 mai 1922
J.O. du 19 février 1920 page 2784
NICOL (Donatien), matricule 6894, canonnier : très bon servant ayant toujour fait bravement son devoir. Mortellement atteint au combat du 19 février 1918, devant Thann. Croix de guerre avec étoile de bronze.
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Voir plus bas dans ce sujet (page 6) l'article sur la 35e Batterie du 102e R.A.L. pour les canonniers ci-dessous - HOCQUET, LALANDE, MEULIEN et RAMAT
Jules HOCQUET
Mort pour la France le 19 février 1918 à Viller - à l'ambulance 214, S.P. 190, (Haut-Rhin) - Intoxiqué par gaz.
Né le 10 mai 1885 à Liancourt (Oise)
32 ans, 9 mois et 9 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1905 - Bureau de recrutement de Beauvais (Oise) - Matricule au recrutement : 638
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Rosoy (Oise) le 27 avril 1918
Achille Désiré LALANDE
Mort pour la France le 19 février 1918 à Thann (Haut-Rhin) - Tué à l'ennemi.
Né le 6 janvier 1884 à Marcoussis (Essonne) (ex Seine-et-Oise)
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Matricule au corps : B 016108
Classe 1904 - Bureau de Recrutement de Versailles (Yvelines) - Matricule au Rt : 3507
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Marcoussis (Essonne) le 20 mai 1918
René Pierre MEULIEN
Mort pour la France le 19 février 1918 à Willer-sur-Thur * (Haut-Rhin) -à l'ambulance 214, S.P. 190, de blessures de guerre.
Né le 29 novembre 1896 à Pontoise (Val-d'Oise) (ex Seine-et-Oise)
21 ans, 2 mois et 20 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1916 - Bureau de recrutement de Versailles (Yvelines) - Matricule au Rt : 4472
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Pontoise (Yvelines) (ex Seine-et-Oise) le 2 mai 1918
* (en alémanique Willer)
Gustave RAMAT
Mort pour la France le 19 février 1918 à Willer - ambulance 214 - secteur postal 190, (Haut-Rhin) de blessures de guerre.
Né le 15 janvier 1894 à Sainte-Sévère (Charente)
24 ans, 1 mois et 4 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1914 - Bureau de recrutement d'Angoulême (Charente) - Matricule au Rt : 773
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Sainte-Sévère (Charente) le 28 avril 1918
Mars 1918
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102e régiment d'artillerie lourde - 26 N 1110/1
J.M.O. du 10 mars 1918 au 26 mai 1919
(extrait page 19/70)
JOURNAL DE MARCHE DU 102e REGIMENT DARTILLERIE LOURDE
10 mars 1918
A la date de ce jour, le lieutenant-colonel ANNIBERT prend le commandement du 102e d'artillerie lourde qui devient le régiment lourd organique du 2e C.A.
Jusqu'ici les régiments lourds avaient trois groupements : le 1er (1er et 2e groupes) - organique d'un corps d'armée. Celui du 102e était affecté au 2e Corps ; le 2e (3e et 4e groupes), également organique d'un C.A. ; celui du 102e était au 30e Corps d'Armée ; le 3e composé de six groupes (5, 6, 7, 8, 9 et 10) était artillerie d'Armée. Il en résultait une certaine confusion. A tout instant, erreurs d'envois postaux et cafouillages administratifs. Et si le 102e, créé pour le 2e C.A., comme le 103e pour le 3e C.A., semblait logique ; les 2e et 3e groupements n'avaient pas raison de porter ce numéro.
Tout est changé à la date du 10 mars.
Le 102e n'a plus de groupements. C'est un régiment uniquement du 2e C.A.
La note 3242 A 3/3 du ministère de la guerre du 22 février 1918 prévoit ainsi un régiment par corps d'armée (le 30e C.A. par exemple, aura ainsi le 130e régiment etc.) Il y aura 30 régiments de C.A.
Le Lieutenant-colonel ANNIBERT aura sous son commandement :
1er Groupe du 102e (canons) de 105
1ère Batterie
2e Batterie
3e Batterie
Première colonne légère
1ère S.M.A. (rattachée au P.A.2
2e Groupe du 102e (canons) de 105
4e Batterie
5e Batterie
6e Batterie
2e colonne légère
2e S.M.A. (à créer)
3e Groupe du 102e
de 155 Long Schneider - modèle 1917 (à créer)
En outre quatre groupes (6, 5, 7 et 8) sont divisionnaires de 155 Court Schneider et formant Corps, rattachés aux divisions du Corps d'Armée et ne cpmptant que pour ordre au 102e régiment.
Le 4e Groupe n'est prévu que pour plus tard ; il serait également de 155 Long Schneider.
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ANNIBERT (Georges-Emile-Arsène), lieutenant-colonel, commandant le 102e régiment d'artillerie lourde. (J.O. du 12 juillet 1918 page 6003)
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Emile Célestin COLLIOT
Mort pour la France le 1er mars 1918 à Moosch - ambulance 2/2 SP190, (Haut-Rhin) des suites de blessures de guerre.
Né le 26 juin 1897 à Dourges (Pas-de-Calais)
20 ans, 8 mois et 5 jours
ouvrier en fer au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1917 - Bureau de recrutement de Béthune (Pas-de-Calais) - Matricule au Rt : 1969
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès - Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais) le 13 octobre 1918
J.O. du 19 février 1920 page 2784
COLLIOT (Emile-Célestin), matricule 2497, canonnier : très bon canonnier, brave et dévoué, ayant toujours fait courageusemennt son devoir. Grièvement blessé a son poste de combat. Décédé des suites de ses blessures le 1er mars 1918. Croix de guerre avec étoile de bronze.
Raoul Pierre Lucien SIMON
Mort pour la France le 9 mars 1918 à Héricourt - hôpital complémentaire n° 21, (Haute-Saône) de maladie contractée aux armées (méningite cérébro spinale)
Né le 23 juin 1888 à Monsireigne (Vendée)
29 ans, 8 mois et 16 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1908 - Bureau de recrutement de Vienne (Isère) - Matricule au recrutement : 609
Mention : Mort pour la France
Extrait des registres de décès de l'hôpital adressé à la mairie de Saint-Symphorien-d'Ozon (Rhône) le 10 mars 1918.
Louis Alexandre Jean Marie GABORY
Décédé le 10 mars 1918 à Redon - hôpital complémentaire n° 68, (Ille-et-Vilaine) de maladie aggravée au service.
Né le 9 juin 1889 à Redon (Ille-et-Vilaine)
28 ans, 9 mois et 1 jour
soldat au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1909 - Bureau de Rt de Rennes (Ille-et-Vilaine) - Matricule au Rt : 1066
Mention : Non Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Redon (Ille-et-Vilaine)
Arthur Jean Baptiste GUYOT
Mort pour la France le 13 mars 1918 à Ploërmel - hôpital mixte, (Morbihan) de blessures recues en service commandé.
Né le 19 novembre 1894 à Bussy-lès-Daours (Somme)
23 ans, 3 mois et 24 jours
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1914 - Bureau de recrutement d'Amiens (Somme) - Matricule au recrutement : 478
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Bussy-lès-Daours (Somme)
François Marie SORIN
Décédé le 17 mars 1918 à Brabant-en-Argonne - Suicide par pendaison au cantonnement du Bois le Comte, (Meuse)
Né le 17 septembre 1883 à Bréhan (Morbihan)
34 ans et 6 mois
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie (102e RA)
Classe 1903 - Bureau de recrutement de Vannes (Morbihan) - Matricule au Rt : 1624
Mention : Non Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Lanouée (Morbihan)
Maurice Alexandre FRANCKEN
Mort pour la France le 24 mars 1918 à Rarécourt - ambulance 6/13, (Meuse) de blessures de guerre.
Né le 16 septembre 1893 à Fromelles (Nord)
24 ans, 6 mois et 8 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1913 - Bureau de recrutement de Lille (Nord) - Matricule au recrutement : 1244
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Fromelles (Nord) le 20 mars 1920
François Marie René BARON
Mort pour la France le 28 mars 1918 à Saint-Léger-aux-Bois (Oise) - Tué par éclat de bombe.
Né le 24 août 1882 à Tréhou (Le) (Finistère)
35 ans, 7 mois et 4 jours
2e canonnier servant
102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1902 - Bureau de recrutement de Brest (Finistère) - Matricule au recrutement : 1828
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Martyre (La) (Finistère) le 14 septembre 1918
Henri GILLET
Mort pour la France le 31 mars 1918 à Auray - hôpital mixte, (Morbihan) de maladie contractée en service (pleurésie).
Né le 29 décembre 1889 à Plougoumelen (Morbihan)
28 ans, 3 mois et 2 jours
2e canonnier servant à la 22e Batterie du 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1909 - Bureau de recrutement de Lorient (Morbihan) - Matricule au Rt : 1398
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Plougoumelen (Morbihan)
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VII. — OPÉRATIONS DÉFENSIVES SUR L'AILETTE
ET L'OISE
(Avril-juin 1918.)
Rassemblé le 24 mars dans la forêt de Hesse, le régiment est, le 5 avril, prêt à rentrer en ligne, au confluent de l'Ailette et de l'Oise. La plupart des servants sont transportés en camions-autos, mais les éléments hippomobiles couvrent en dix jours, dans des conditions climatériques extrêmement défavorables, plus de 300 kilomètres de route, souvent accidentée et détrempée par une pluie à peu près ininterrompue ; conducteurs et chevaux sont exténués quand ils arrivent, le 5 avril, à Vivières (É.-M. et 1er groupe), à Montgobert et Puiseux (2e groupe). Le 6 avril, le régiment se divise : l'É.-M. et le 2e groupe rejoignent le 2e C. A., qui a sous ses ordres la 1ère et la 55e D. I. L'É.-M. relève celui de l'artillerie du 1er corps de cavalerie à Nampcel, les batteries entrent en ligne à Blérancourt. Le 1er groupe est mis à la disposition de la 161e D. I. et fait pour la rejoindre une étape de 39 kilomètres, au cours de laquelle il est bombardé, sans heureusement être atteint, par des avions allemands qui le survolent à faible hauteur.
L'ennemi, dont l'offensive a commencé en Picardie le 27 mars, continue sa poussée le 7 avril. Le front à ce moment est l'Oise, entre Noyon et Chauny ; au nord-est l'ennemi déborde l'Oise. Quand les batteries entrent en ligne, il est au rond-point d'Orléans, dans la basse forêt de Coucy. C'est la 161e D. I. qui subit le choc. Le 1er groupe, dès l'arrivée à Vézaponin, reçoit l'ordre de faire des reconnaissances et de se mettre en position « coûte que coûte ». Il est sous les ordres du colonel SCHNEIDER, commandant l'A. D. 161.
Arrivées aux emplacements qu'elles, doivent occuper, le 6 à 22h 30, les batteries sont en position le 7 à 1 h 30 ; elles ont couvert une étape de 39 kilomètres, qui porte à 400 kilomètres le total du parcours effectué depuis douze jours. Les batteries sont au nord de Selens ; mises en direction dans la matinée, elles commencent à tirer à 14 heures sans accrochage. A 17 heures, le groupe a épuisé les cinq cents coups qu'il a emportés. Ses nombreux tirs effectués ont été efficaces : la visibilité étant bonne a permis de faire des tirs à vue sur des colonnes en marche et des rassemblements de troupes. Le ravitaillement du groupe dure toute la nuit et une partie de la matinée. Les munitions, déposées par les camions en bordure d'une route à 1.000 mètres des positions, doivent être transportées à bras jusqu'aux pièces, non sans une grande fatigue pour les conducteurs et les servants.
Le 8 avril dans la matinée, l'ennemi déclenche une violente attaque sur la région Verneuil—Coucy-le-Château. Le groupe exécute de nombreux tirs de barrage. Il doit être de nouveau ravitaillé, mais l'extrême fatigue des chevaux rend cette opération très longue et pénible. La pression ennemie continue à droite ; certains groupes rattachés à l'A. L. 2 sont bombardés, mais l'artillerie ennemie donne peu, dans l'ensemble.
Les différents groupes de l'A. L., au nord de Nampcel, exécutent de nombreux tirs. Du 11 au 15 mars, le 1er groupe, faisant mouvement par échelons, revient sous les ordres du lieutenant-colonel ANNIBERT et se met en batterie dans les bois de Cuts (sud-est de Noyon). Le 12, la 3e batterie, encore à la ferme d'Orgival, subit un violent bombardement de 210.
Après trois heures de tir, un canon est mis hors de service. L'aménagement des positions commence, le groupe a une mission de barrage rapproché. Le 27 avril, le colonel ANNIBERT reçoit la lettre suivante du colonel SCHNEIDER, commandant l'A. D. 161 (Extrait) :
« Le 1er groupe du 102e R. A. L. a fait une marche forcée le 6 avril 1918 pour arriver en temps opportun au combat, mais ses efforts n'ont pas été donnés en vain, et il a apporté un appui très efficace à l'infanterie engagée le 7 sur les pentes du rû Renault, le 8 sur les pentes au nord de Coucy. Les tirs exécutés sur le plateau de Fresnes et sur le rû Renault ont été très efficaces et ont largement contribué à contenir l'ennemi, je serais très heureux que vous vouliez bien adresser au capitaine DE KERGOMMEAUX et à son personnel, les remerciements de l'A. D. 161 pour le concours qu'ils lui ont donné. »
Extrait de l'Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918 (pages 19 et 20)
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Avril et Mai 1918
Le front français, le 12, est marqué par le cours de l'Ailette et le canal de l'Oise à l'Aisne. Du 12 jusqu'à la fin du mois, on prépare activement la défense de l'Oise. L'artillerie ennemie tire journellement à obus toxiques.
Le 14, le 1/102e est entièrement revenu sous les ordres du lieutenant-colonel ANNIBERT, ses échelons sont à la ferme Faloise (nord d'Attichy) ; l'A. L. a pour mission de défendre l'Oise; elle occupe à Nampcel le « P. C. boche ». Les groupes ont tout leur personnel logé dans des grottes, nombreuses en cette région. Le 30, l'artillerie ennemie bombarde tout le secteur à obus toxiques (ypérite), le 1er groupe en reçoit. Cette activité accompagne une attaque allemande sur le mont Renaud. Une section de la 2e batterie, sérieusement ypéritée, est déplacée. Le 6 mai, le 2e C. A. appuie à l'ouest, laissant la 55e D. I. pour en prendre deux autres (les 53e et 35e D. I.) à l'ouest de la 1ère D. I. qu'il conserve. L'A. L. 2 va s'installer au château de Plessis-Brion, le 7, ayant sous ses ordres deux groupements, à droite le groupement POLTI qui comprend le 1/102e, à gauche le groupement OLLAT dans lequel passe le 2/102e, qui fait mouvement le 6 vers Montmacq, et prend position à Montigny. Dans la nuit du 16 au 17, l'ennemi bombarde violemment et tente un coup de main. Dans la matinée et pendant toute l'après-midi, la 3e batterie subit un tir de 210 réglé par avion. Les batteries continuent leurs tirs d'interdiction sur la route Noyon-Guiscard et sur les carrefours au nord-est de Noyon. Le 24, nouveau bombardement de 210, accompagnant des coups de main, sur les 2e et 3e batteries. La 1ère batterie, qui a quitté le bois de Cuts pour mettre en position à 1km 500 à l'est d'Ourcamps, sur l'Oise, est violemment bombardée. Le 27 mai, une puissante offensive allemande se déclenche sur le Chemin des Dames.
Dans la nuit du 28 au 29, les groupes sont alertés, une attaque ennemie semble imminente sur le front de Noyon. La nuit se passe néanmoins sans incident. Le 29, des reconnaissances de positions de repli sont faites. La 1ère batterie reçoit l'ordre de se replier sur Bailly. Elle se déplace et reprend immédiatement ses missions. A droite, l'avance de l'ennemi vers Soissons continue. Le 30, à 11 heures, le bois de Cuts où sont encore les 2e et 3e batteries subit un très violent bombardement d'obus toxiques et d'explosifs. Dès les premiers coups, 7 hommes de la 2e batterie sont atteints et mis hors de combat. Trois d'entre eux, les canonniers POINTAUD, LÉGER et DUPUIS, meurent des suites de leurs blessures. Toutes les liaisons avec l'arrière sont coupées. Le groupe obtient quelques renseignements du 4e zouaves dont le P. C. se trouve à proximité, et de plusieurs avions de surveillance qui signalent des batteries en action et des rassemblements de troupe. Malgré la violence des rafales qui s'abattent continuellement sur les positions des 2e et 3e batteries, le feu est ouvert par elles sur tous les objectifs signalés. Le bombardement se maintient très intense jusqu'à 16 heures ; à ce moment une accalmie permet le rétablissement des liaisons avec l'arrière. A 17 heures, l'ordre est transmis aux batteries d'amener les avant-trains ; depuis le matin, les 2e et 3e batteries ont tiré 1.000 coups avec trois pièces. La 3e batterie, en effet, a eu dès les premières heures du bombardement trois pièces démolies et la 2e batterie n'a que deux pièces en état de tirer. Les avant-trains ont de grandes difficultés pour arriver aux positions; plusieurs chevaux de la 2e batterie sont blessés. Le départ a lieu immédiatement, les canons de la 2e batterie quittent la position à 22 heures, la 3e batterie, retardée par la difficulté de brêlage sur les avant-trains des canons démolis, ne peut se mettre en route qu'un peu plus tard.
Vers 22 heures, les tirs reprennent avec violence sur les routes et pistes ; la 3e batterie est encadrée par les obus ennemis, mais n'a qu'un cheval tué ; les batteries suivent un layon sous bois, qui a été reconnu la veille et n'est pas systématiquement battu ; le choix de cet itinéraire permet d'éviter des pertes. Les 2e et 3e batteries parviennent vers 3 heures, le 31, sur leurs positions de repli situées au nord de la route Tracy-le-Val-Nampcel. Un ravitaillement en munitions arrive à 4 heures. Dès 5 heures, les batteries ouvrent le feu et ne cessent de tirer pendant toute la journée.
Extrait de l'Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918 (pages 21 et 22)
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François Marie CREOFF
Décédé le 23 avril 1918 (Feuillée (La) (Finistère) - maladie (tuberculose pulmonaire.
Né le 2 septembre 1888 à Feuillée (La) (Finistère)
29 ans, 7 mois et 21 jours
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1908 - Bureau de Rt de Quimper (Finistère) - Matricule au Rt : 3129
Mention : Non Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Feuillée (La) (Finistère)
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Mai 1918
Journal officiel du 24 mai 1918 page 4548
ARTILLERIE NOMINATIONS ET AFFECTATIONS
Armée active.
Par décision ministérielle en date du 17 mai 1918, les nominations et affectations prononcées à titre temporaire, en exécution des décrets des 2 janvier et 5 mai 1917, sont approuvées et compteront des dates ci-après, savoir :
Au grade de chef d'escadron.
Le capitaine (1er mai 1918.) M. Chassin do Kergommeaux (G.-E.-M.) du 102e régiment (d'artillerie lourde), audit regiment.
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Joseph Louis Augustin François LACROIX
Mort pour la France le 7 mai 1918 à Cuts - au bois de Cuts, (Oise) - Tué à l'ennemi.
Né le 12 septembre 1890 à Château-Chalon (Jura)
27 ans, 7 mois et 25 jours
maréchal des logis au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1910 - Bureau de recrutement de Lons-le-Saunier (Jura) - Matricule au Rt : 84
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Château-Chalon (Jura) le 23 novembre 1919
LACROIX (Joseph), maréchal des logis à la 3e Batterie du 102e RAL, + le 7 mai 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
LACROIX (Joseph) est cultivateur à Château-Chalon, village où il est né. L'homme mesure 1 mètre 69, possède un degré d'instruction de niveau 3. Son signalement nous indique qu'il a les cheveux châtain foncé, les yeux jaune clair, le front vertical, le nez rectiligne et le visage long.
Rappelé à l'activité pour répondre à l'ordre de mobilisation générale du 1er aout 1914.
Venant du 2e train des équipages, il passe rapidement au 42e R.A. avant d'intégrer le 102e régiment d'artillerie lourde le 14 avril 1917 où il reçoit le matricule au corps : B 013080.
Il est tué à l'ennemi le 7 mai 1918 au Bois de Cuts (Oise) - avis du ministère de la guerre N° "E.P." 11781 du 22 mai 1918.
Sources :
Premier volume. Matricules 1 à 500 + 1.Rp1435Archives départementales du Jura
Joseph Louis LACROIX
Mort pour la France le 7 mai 1918
maréchal des logis au 102 R.A.L.H.
Classe 1910 - Bureau de recrutement de Lons-le-Saunier (Jura)
Mention : Mort pour la France
Lieu de sépulture : Champs (Aisne)
Nom du site de sépulture : nécropole nationale de "Champs"
Type de sépulture : tombe individuelle
Carré de la sépulture : 2
Numéro de la sépulture : 276
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Louis Alfred DELNEF
Mort pour la France le 17 mai 1918 à Choisy-au-Bac (Oise)
Né le 28 février 1887 à Avricourt (Oise)
31 ans, 2 mois et 17 jours
2e canonnier conducteur au
102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1907 - Bureau de recrutement de Beauvais (Oise) - Matricule au recrutement : 1091
Lieu de transcription du décès : Paris 1er arrondissement
DELNEF (Louis), 2e C.S. à la 1ère Batterie du 102e RAL, + le 17 mai 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Journal officiel du 29 juin 1922 page 2576
102e régiment d'artillerie lourde
Attribution de la Médaille militaire
DELNEF (Louis-Alfred), matricule 010024, canonnier : canonnier courageux et dévoué. Tombé glorieusement pour la France, le 17 mai 1918. Croix de guerre avec étoile de bronze.
POINTAUD Roger Ulysse
Mort pour la France le 30 mai 1918 à Carlepont (Oise) des suites de blessures de guerre.
Né le 10 avril 1897 à Charmant (Charente)
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde
N° matricule au corps : 6596
Classe 1917 - Bureau de recrutement de Bordeaux (Gironde) - Matricule au Rt : 4757
Lieu de transcription de décès : Bordeaux (Gironde) le 17 novembre 1921
POINTAUD (Roger), 2e C.S. à la 2e Batterie du 102e RAL, + le 30 mai 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
André Marceau Jules DUPUIS
Mort pour la France le 30 mai 1918 à Berneuil *- ambulance 7/18, (Oise) intoxication par gaz.
Né le 21 novembre 1892 à Frévent (Pas-de-Calais)
25 ans, 6 mois et 9 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe : 1912 - Bureau de recrutement de Béthune (Pas-de-Calais) - Matricule au recrutement : 874
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Frévent (Pas-de-Calais) le 25 octobre 1918
BERNEUIL (Oise) – amb. 7/4 (14-19/09/14) : 265 ; amb. 1/4 (15-18/09/15) : 3304 ; amb. 7/18 (30/03/18-09/06/18) : 4738 ; GBD 67 (04-10/06/18) : 9057.
https://hopitauxmilitairesguerre1418.ov ... tre-b.html
DUPUIS (André), 2e C.S. à la 2e Batterie du 102e RAL, + le 30 mai 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
André DUPUIS
Mort pour la France le 30 mai 1918
soldat au 102e R.A.L.H.
Mention : Mort pour la France
Lieu de sépulture : Compiègne (Oise)
Nom du site de sépulture : nécropole nationale de "Royallieu"
Type de sépulture : tombe individuelle
Carré de la sépulture : K
Numéro de la sépulture : 72
Jules Marius LEGER
Mort pour la France le 30 mai 1918 à Carlepont (Oise) - Tué à l'ennemi.
Né le 10 mai 1896 à Paris (ex Seine)
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde
Classe 1916 - Bureau de recrutement de la Seine 1er Bureau (75) - Matricule au Rt : 1578
Mention : Mort pour la France
Jugement rendu le 24 décembre 1920 par le tribunal de la Seine
lieu de transcription de décès : Paris le 1er mars 1921
LÉGER (Jules), 2e C. à la 2e Batterie du 102e RAL, + 5 mai 1918 (sic).
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
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Sur la droite, les Allemands ont réalisé une avance rapide et considérable. Les renseignements reçus permettent d'établir que le front passe approximativement par les positions occupées encore le 30, à 22 heures, par les 2e et 3e batteries.
La 38e D. I., entre l'Oise et Carlepont, a subi héroïquement le choc, sans reculer d'un pouce ; elle a couvert ainsi la retraite de toute l'artillerie du secteur. Dès le 31 au soir, les liaisons
sont reprises, mais restent très irrégulières, les lignes téléphoniques étant fréquemment coupées. La 1ère batterie, qui était restée isolée du 1er groupe pendant plus de vingt-quatre heures, peut enfin se relier à lui. Pendant toute la durée du bombardement, elle a été actionnée directement par le commandement du groupement qui, étant sans nouvelles de ses autres batteries, n'avait plus que celle-là à sa disposition. La 1ère batterie a souffert un peu moins du bombardement que les autres unités, car sa position se trouvait à la limite extrême de l'action offensive allemande. La situation s'étant modifiée complètement depuis le début de l'attaque, la 1ère batterie, qui était orientée pour tirer vers le nord, a eu à exécuter dès le 31 au matin des tirs dans la direction de l'est. Les servants de la batterie se sont dépensés avec ardeur pour assurer leur mission.
Extrait de l'Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918 (page 23)
Juin 1918
L'É.-M. de l'A. L. 2 a pris le commandement sur la rive droite de l'Oise. Il reprend sous ses ordres le 2e groupe du 102e, qui exécute dans ce sedteur d'activés contre-préparations offensives. Le 1ergroupe, resté sous les ordres de l'A. L. 18, est recomplété le 3 juin en matériel, chaque batterie a maintenant quatre pièces. Le groupe exécute des tirs très nombreux qui sont presque tous demandés par l'infanterie ...
Les Allemands ont complètement poussé en avant leur artillerie, et, le 5, exécutent une série de tirs extrêmement violents, qui accompagnent des attaques en masse, ayant pour objectif le Mont de Choisy que la 38e D. I. perd et reprend plusieurs fois mais conserve finalement en fin de journée. Au cours de cette action un brigadier et deux canonniers de la 3e batterie sont grièvement blessés. Le 3 juin au soir, la 3e batterie est violemment bombardée par du 150, un sous-officier est blessé et de nombreuses munitions sont détruites. Le 7 juin, en prévision d'une attaque imminente, les batteries se replient légèrement vers le sud, dans la région est de Tracy-le-Val ; elles exécutent, dans la nuit du 7 au 8 juin, de nombreux tirs d'interdiction. Un déserteur allemand annonce pour le 8 juin une
attaque de Noyon à Montdidier. La préparation de l'artillerie allemande commence en effet vers 23 heures. L'effort de l'ennemi porte principalement sur le front Montdidier-Noyon ; il se prolonge sur le front de la 38e D. I. qui est attaquée vers 3 heures du matin. Pendant toute la nuit les batteries du 1er groupe exécutent de nombreux tirs ; elles sont extrêmement gênées par les rafales fréquentes et très violentes d'obus toxiques de petit calibre. Plusieurs hommes de la 2ebatterie, atteints aux yeux, sont évacués immédiatement ; un sous-officier de la 3e batterie est blessé. La journée est extrêmement agitée et l'artillerie allemande très active. Finalement la 38 D. I., qui depuis dix jours résiste magnifiquement, n'a perdu que peu de terrain. La journée du 9 juin est également mouvementée. L'artillerie française est particulièrement active, le 1er groupe continue inlassablement ses tirs sur l'arrière.
Le 10 juin, ordre général de repli. Les Allemands battent les routes et gênent les ravitaillements ; 3 conducteurs de la colonne légère sont blessés, 4 chevaux sont tués. A 20 heures, les batteries quittent leurs positions ; en exécution des ordres reçus, dans toutes les batteries les munitions qui n'ont pu être emmenées faute de temps sont brûlées, la 2e batterie détruit ce qu'elle ne peut emmener. Les Allemands, voyant sauter de nombreux dépôts, font des concentrations violentes sur les carrefours dans le but de gêner la retraite qu'ils devinent. En quittant Bailly, une section de la 1ère batterie est prise à partie par des mitrailleuses allemandes situées sur la rive droite de l'Oise. Deux chevaux sont blessés, un canonnier légèrement atteint.
Les batteries gagnent leurs positions de repli, et reprennent immédiatement les tirs sur les passages de l'Oise et les carrefours de Noyon. Elles sont alimentées en munitions, car on a pu transporter tout ce qui restait aux positions des 1ère et 3e batteries.
Le 14 juin, le repli continue, les batteries, sans cesser d'exécuter leurs missions, retraitent par échelons, dans la forêt de Laigue. Le groupe peut évacuer, tout en reculant, le dépôt de munitions d'Ollencourt ; au cours de ses transports un sous-officier et 4 conducteurs sont blessés, 8 chevaux sont tués.
Pendant une reconnaissance du chef d'escadron commandant le 1/102e, le cheval de cet officier est tué ainsi que celui de son trompette. A midi, le groupe reçoit l'ordre de cesser le feu, de repasser l'Aisne et l'Oise et de regagner le secteur du 2e C. A. Le 2e groupe, malgré la violence des tirs sur Compiègne et la région environnante, est en position à 21 heures, à l'ouest de cette ville. Le soir même, grâce aux munitions amenées la veille des positions de la forêt de Laigue, les tirs reprennent. Le groupe tire 1.000 coups à ypérite sur Machemont et Chevincourt ; l'ennemi qui avait réussi à franchir le Matz est définitivement rejeté. A ce résultat contribue pour une bonne part le tir à obus toxiques exécuté par le 1er groupe malgré l'état d'extrême fatigue de son personnel. Du 29 mai au 12 juin, le 1er groupe a fourni un effort considérable, tirant nuit et jour, pour ainsi dire sans arrêt, assurant toutes ses missions, restant en liaison étroite avec l'infanterie, et cela, malgré les pertes, malgré les fatigues résultant des tirs pénibles, exécutés souvent avec le masque, malgré la lassitude due aux incessantes manipulations de munitions nécessitées par les changements de position. Cet effort, soutenu sans défaillance jusqu'au bout, apparaît plus méritoire encore, si l'on songe au très faible nombre d'hommes restant disponibles, après l'évacuation sur l'arrière, des canonniers blessés, intoxiqués ou fatigués. Dans la nuit du 18 au 19 juin, les deux groupes quittent leurs positions et se rassemblent aux emplacements de leurs échelons, le 1er groupe à Jaux et le 2e à la ferme Aiguizy. Le régiment fait mouvement vers le sud et va bivouaquer dans les bois situés au nord de Boularres.
Extrait de l'Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918 (pages 24 et 25)
Louis François GAZEAU
Mort pour la France le 6 juin 1918 à Thourotte (Oise) - Tué à l'ennemi
Né le 7 mai 1876 à Nueil-sur-Layon (Maine-et-Loire)
42 ans et 30 jours
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1896 - Bureau de recrutement de Cholet (Maine-et-Loire) - Matricule au Rt : 400
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Nueil-sur-Layon (Maine-et-Loire) le 18 août 1918
Cultivateur dans le civil et réformé, ce soldat de classe ancienne est classé dans le service armé à compter du 18 août 1917 par la commission de réforme de Cholet. Il est rappelé au 9e Train le 2 septembre 1917 puis au 112e R.A.L. le 12 mars 1918. Il passe une semaine plus tard au 102e régiment d'artillerie lourde. Nous sommes le 19 mars 1918. Il y est enregistré sous le n° matricule au corps B 3289.
Son feuillet matricule reste ensuite incomplet. Il est tué à l'ennemi le 5 juin 1918 à ?
Avis du ministère qui ne peut donner d'autres indications N° E.P. 13.755 A du 21 juin 1918
Secours de 150 francs payé à Mme GAZEAU, le 11 septembre 1918.
Sources : archives départementales du Maine-et-Loire
Bureau de Cholet - Classe 1896 - Registre matricule volume 1 matricules de 1 à 500.
AUFFRET (Louis), 2e C.C. à la 2e C.L. (colonne légère) du 102e RAL, + le 11 juin 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Louis Marie Pascal AUFFRET
Mort pour la France le 11 juin 1918 à Bienville (Oise) - Tué par éclat de bombe d'avion ennemi.
Né le 5 avril 1890 à Brech (Morbihan)
28 ans, 2 mois et 6 jours
2e canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1910 - Bureau de recrutement de Lorient (Morbihan) - Matricule au Rt : 1346
Lieu de transcription du décès : Brech (Morbihan) le 14 septembre 1918
BOURGUIGNON (Antoine), 2e C.C. à la 2e C.L. (colonne légère) du 102e RAL, + le 11 juin 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Antonin BOURGUIGNON
Mort pour la France le 11 juin 1918 à Catenoy - Ambulance 13/16, (Oise) des suites de blessures de guerre.
Né le 29 août 1883 à Nouillers (Les) (Charente-Maritime) (ex Charente-Inférieure)
34 ans, 9 mois et 13 jours
2e canonnier conducteur au
102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1903 - Bureau de recrutement de La Rochelle (Charente-Maritime) - Matricule au recrutement : 686
Lieu de transcription du décès : Nouillers (Les) (Charente-Maritime) le 31 octobre 1918
Marceau Louis Eugène BRASSINE
Mort pour la France le 11 juin 1918 à Bienville (Oise) - Tué par éclat de bombe d'avion ennemi.
Né le 24 mai 1897 à Flixecourt (Somme)
21 ans et 18 jours
2e canonnier conducteur au
102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1917 - Bureau de recrutement d'Abbeville (Somme) - Matricule au recrutement : 11
Lieu de transcription du décès : Lille (Nord)
BRASSINE (Marceau), 2e C.C. à la 2e C.L. (colonne légère) du 102e RAL, + le 11 juin 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Eugène Gaëtan Aristide CARON
Mort pour la France le 11 juin 1918 à Catenoy - Ambulance 13/16, Secteur postal 231, (Oise) des suites de blessures de guerre.
Né(e) le/en 21 janvier 1885 à Yvrencheux (Somme)
2e canonnier conducteur au
102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1905 - Bureau de recrutement d'Abbeville (Somme) - Matricule au recrutement : 919
Lieu de transcription du décès : Neufmoulin (Somme) 5 novembre 1918
CARON (Eugène), 2e C.C. à la 2e C.L. (colonne légère) du 102e RAL, + le 11 juin 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
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Arthur HAZARD
Décédé le 13 juin 1918 à Quimper - hôpital mixte, (Finistère) de maladie - tuberculose.
Né le 30 avril 1894 à Marbaix (Nord)
24 ans, 1 mois et 13 jours
soldat au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1914 - Bureau de recrutement d'Avesnes (Nord) : Matricule au recrutement : 308
Mention : Non Mort pour la France
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