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— 8 ~ 13 octobre 1915 : Transporte de Toulon à Salonique :

— l’État-major, la compagnie hors rang et la compagnie de mitrailleuses (Lieutenant Louis Eugène PERRETIER) du 371e Régiment d’infanterie, alors commandé par le lieutenant-colonel ... RICHARD ;

— le 5e Bataillon (Chef de bataillon Octave Ernest COLLAT) dudit régiment ;

— 6e Bataillon du 372e Régiment d’infanterie ;

— des chevaux, des voitures de compagnie à deux roues et des voitures marocaines.

Le 6e Bataillon du 371e Régiment d’infanterie avait pris passage la veille sur le paquebot italien Principessa-Mafalda — très vraisemblablement affrété par le Ministère de la Guerre au nom de l’État français — et débarqua à Salonique le 12 octobre 1915.


• Journal des marches et opérations du 371e Régiment d’infanterie – 16 mars 1915 / 25 mars 1916 : Service historique de la Défense, Cote 26 N 765/6, p. 55 et 56.

« 7 octobre [1915]. — L’État-major du régiment, la compagnie hors nrang et la compagnie de mitrailleuses quittent Pérouges [Ain] à 2 heures et se dirigent sur Montluel [Ain] où ils embarquent et d’où ils partent à 8 h. 33 pour Toulon.
Le 5e Bataillon quitte Bourg-Saint-Christophe [Ain] et va embarquer à Montuel d’où il part à 15 h. 13 pour Toulon.
Le 5e Bataillon arrive à Toulon à 11 heures, s’embarque à 15 heures sur Princes Mafalide [Lire : Principessa-Mafalda] et quitte Toulon à 2 heures du matin.

8 octobre. — L’État-major, la compagnie hors rang et la compagnie de mitrailleuses arrivent en gare de Toulon à 3 heures. Ils débarquent, se dirigent vers le port et embarquent immédiatement à bord du croiseur auxiliaire La Lorraine. Le 5e Bataillon arrive en gare de Toulon à 10 h. 30. Il débarque, arrive au port à 12 h. 30 et s’embarque sur le même bâtiment avec trois du 6e Bataillon du 372e Régiment d’infanterie.
Le croiseur La Lorraine quitte le port de Toulon à 16 h. 30. Les tambours et clairons et la musique groupés sur la passerelle du rouff jouent La Marseillaise au moment où le bâtiment commence à appareiller et saluent la terre de France de ses pas redoublés si souvent joués sur la terre d’Alsace où le 371e a si noblement rempli son devoir pendant 15 mois de campagne ininterrompue.

9 octobre. — Service à bord. L’État major, la compagnie hors rang, la compagnie de mitrailleuses et le 5e Bataillon reçoivent la deuxième piqûre anticholérique.

10 octobre ~ 11 octobre. — Service à bord.

12 octobre. — Le 6e Bataillon débarque à Salonique et va bivouaquer au camp de Zeitenlick à 5 km au Nord de la ville.

13 octobre. — Le croiseur auxiliaire La Lorraine arrive à Salonique. Le débarquement des troupes commence à 10 heures. Le 5e Bataillon, la compagnie hors rang et la compagnie de mitrailleuses rejoignent le 5e Bataillon au camp de Zeitenlick. Le débarquement des chevaux et voitures continue toute la nuit. »

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— 28 décembre 1915 ~ 2 janvier 1916 : Assure un transport de troupes de Marseille à Salonique.

Parti le 21 décembre 1915, à 10 h. 35, de l’appontement Milhau de Toulon, la Lorraine-II entra dans le port de Marseille le même jour à 15 h. 30 et fut amarrée au Môle D. Nord. Les jours suivants, furent char-gés dans ses cales ou à son bord :

— des munitions arrivées par wagons ;
— des caisses de gargousses, d’étoupilles et de fusées ;
― du fourrage et des sacs de farine d’orge pour les chevaux ;
― de la viande réfrigérée ;
― plusieurs trains régimentaires (matériel, voitures et canons) ;
― les chevaux et mulets des unités transportées.

L’embarquement des troupes débuta le 28 décembre 1915, à 9 h. 40, et s’acheva en début d’après-midi. Le bâtiment appareilla de Marseille le même jour, à 14 h. 09, et mouilla en rade de Salonique le 2 janvier 1916, à 0 h. 20.

[• Croiseur auxiliaire Lorraine-II, Journal de bord n° 23/1915, 6 ~ 28 déc. 1915 : Service historique de la Défense, Cote SS Y 329, p. num. 644 à 653 ― Journal de bord n° 1/1916, 28 déc. 1915 ~ 17 janv. 1916 : Service historique de la Défense, Cote SS Y 329, p. num. 657 à 664]

Au nombre des unités embarquées à Marseille, figurait le 4e Groupe de 120 longs du 109e Régiment d’artil-lerie lourde (24e et 25e batteries), formé à Poitiers en application d’un ordre du 30 novembre 1915 et alors commandé par le capitaine de réserve de BORCY. Il fut affecté à la 57e Division de l’Armée d’Orient.

Les voitures et chevaux de la 24e Batterie embarquèrent séparément le 27 décembre 1915 sur le paquebot Armand-Béhic, de la Compagnie des Messageries maritimes.

[• Journal des marches et opérations du 4e Groupe de 120 longs du 109e Régiment d’artillerie lourde ― 30 nov. 1915 ~ 28 févr. 1918 ― : Service historique de la Défense, Cote 26 N 1152/4, p. num. 4 et 5.]{/color]
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• Croiseur auxiliaire Lorraine-II, Journal de navigation n° 3 / 1917 — 25 mai ~ 13 septembre 1917 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 328, p. num. 1.004 à 1.034.

Le croiseur auxiliaire Lorraine-II appareilla de la rade-abri de Brest le 19 juillet 1917 à 18 h. 30, « pièces de 14 chargées ». Jusqu’au lendemain, à 11 h. 30, il fut convoyé par le torpilleur d’escadre Claymore (Lieutenant de vaisseau Louis Charles Paul POCHART, commandant) et l’aviso Oise (Lieutenant de vais-seau Maxime LÉON des ORMEAUX, commandant) ; ce convoyage cessa dès le 20, par 47° 01’ N. et 9° 56’ W., en raison d’une avarie de chaudière dont fut alors victime l’aviso Oise.

Le 28 juillet, à 23 h. 10, il mouilla en baie de Yukanski. De là, il appareilla pour Arkhangelsk le 30, à 8 h. 50, étant précédé par deux dragueurs et un chalutier, flanqué par deux chalutiers à bâbord et un à tribord, et suivi par un autre chalutier. Il parvint vraisemblablement à Arkhangelsk le 31, le Journal de navigation ne comportant en effet aucune indication à cet égard.

Le bâtiment appareilla d’Arkhangelsk à destination de Brest le 11 août 1917, à 9 h. 00. Il se trouvait en troisième position dans un convoi de cinq bâtiments naviguant en ligne de file, protégés par des dragueurs. Il était précédé dans ce convoi par le cargo mixte Umona [II], de la société d’armement Bullard, King & C° Ltd (Natal Line), de Londres (Master ROBERTSON), qui venait de transporter de Lorient à Arkhangelsk (3 au 19 juillet 1917) la Mission sanitaire chirurgicale française du Caucase. Le 12 août, à 20 h. 20, avec l’Umona, il quitta le convoi par 68° 27’ N. et 39° 31’ E.

A partir du 20 août, à 18 h. 00, la Lorraine-II fut convoyée par le torpilleur d’escadre Glaive (Capitaine de frégate Émile Jules Louis BERTRAND, commandant). Elle mouilla en grand-rade de Brest le 21, à 9 h. 40.

Umona [II] — Cargo mixte en acier lancé le 7 septembre 1910 par le chantier Sir James Laing & Sons Ltd., de Deptford (Sunderland, Royaume-Uni) (№ de chantier : 630) pour le compte de la de la société d’arme-ment Bullard, King & C° Ltd (Natal Line), de Londres ; achevé le 11 octobre 1910.

Coulé le 30 mars 1941 par le sous-marin allemand U-124 (Kapitänleutnant Georg Wilhelm SCHULZ) à 90 milles dans le S.-W. de Freetown (Sierra Leone), par 7° 21’ N. et 14° 51’ W., alors qu’il allait de Durban (— d° —) à Londres avec un chargement de 1.549 t. de maïs, 50 t. de légumineuses et 47 t. de confiture. Disparurent : le master Frederick Arthur Baden PECKHAM, 85 hommes d’équipage, deux canonniers et 13 passagers — dont 7 marins du commerce qui avaient précédemment échappé à un naufrage et qui rega-gnaient le Royaume-Uni. 5 rescapés.

Caractéristiques générales. — Jauge : 3.753 t. jb et 2.388 t. jn. Dimensions : 44.5 x 23.9 x 26.0 ft [108,5 x 13,6 x 7,9 m.]. Propulsion : machine à triple expansion à trois cylindres ; 497 nhp ; une hélice. Vitesse : 13 nœuds. Équipage : 86 hommes.