Forum PAGES 14-18

Bonjour
Après avoir zoomé sur la photo je pense que Julien Dufau est le 5ème debout en partant de la gauche.
Son engagement est d'octobre donc la coupe zazou est admissible.
Larribau est le 3ème assis ,et Ihingoué debout 3ème en partant de la gauche.
Ces trois joueurs seront en équipe de France le 1er janvier 1912.
Ils honoreront à cette occasion tous les trois leur 1ére sélection. Julien tenant Larribau par l'épaule et Ihingoué juste derrière Larribau,sur la photo visible sur ce site.
Carte d'international n°79: Dufau n°80: Ihingoué et n°81: Larribau.
Merci encore pour ce document qui permet de mieux comprendre les relations Larribau/Dufau/Ihingoué.

Bonsoir à tous,

Pour compléter et illustrer le message de moitz, je joins à nouveau la photo de nos 3 Biarrots le 1er janvier 1912, jour de leur première sélection (alors qu'ils appartiennent à ce moment là à 3 clubs différents) :



3 futurs internationaux, alors âgés de 17 et 18 ans, réunis sur une même photo de club, six ans avant leur première sélection honorée en commun, le cas est en effet très certainement unique, ou tout au moins rarissime.

Nous avons abondamment évoqué Dufau et Larribau, beaucoup moins Ihingoué. Le voici avec le BEC à l'occasion d'un match au Parc des Princes :



Contrairement à ce que l'on sait de ses compères (respectivement au 3e RIC et au 50e RI), j'ignore où il a effectué son service militaire. Peut-être à La Rochelle, car Bodis et Lafond signalent qu'il a également joué au Stade Rochelais, sans préciser l'année.

Si quelqu'un a des infos à ce sujet, je suis preneur.

à bientôt

Merci laperouse pour ces compléments détaillés concernant la Castres Olympique, et en particulier la liste des joueurs MPF.
Faute, pour l'instant, de cliché de la stèle de "Pierre Antoine", je signale à nos amis Tarnais qu'une photo du monument à la mémoire des joueurs du SC Albi disparus à la grande guerre figure dans cette brochure de l'ONAC Aveyron, à laquelle Frédéric a contribué (et déjà présentée par lui en page 1, mais le lien ne fonctionne plus) :

Je ne sais pas trop si je peux mettre le cliché paru dans 100 ans de Co comme je l'ai fait pour l'invitation de l'inauguration du monument de 1919??? Si c'est pas bien dites le moi pour que je supprime. Sinon je peux mettre la photo de cette stèle en ligne?
Quant à la brochure de l'ONAC de l'Aveyron, c'est vraiment une bonne idée de l'avoir remise en ligne.
Pour revenir au message concernant Alphonse Vayssette il apparait (sur mémorial genweb) qu'il ne figure pas au monument aux morts de sa commune de naissance (St Sernin sur Rance),mais sur celui de Castres (normal, lieu de résidence); relevé effectué par Monsieur Planes. L'acte de décès indique que sa mère résidait à cette époque à Saint-Affrique (Aveyron). Pour ceux qui connaissent pas, qui voudraient découvrir le coin il faut savoir qu'en été se déroule dans ce secteur et sur diverses communes un challenge international "bien dans l'esprit" (challenge Vaquerin)

Bonjour
Ihingoué était affecté en tant que médecin au 63ème Bataillon de tirailleurs sénégalais lors de son décés.
Il avait 25 ans au début du conflit vu les études médicales qu'il a fait il a du être incorporé directement dans un service médical.
Dans les années 1910 il jouait au Bordeaux Etudiant Club (BEC) surement en FAC de médecine,à vérifier et au SBUC.
Agur

Bonjour à tous,

Concernant les règles de publication de documents "empruntés", la réponse se trouve dans la charte et renvoie à la législation sur le droit d'auteur, qu'il conviendrait d'analyser plus en détail.
Dans la mesure où la source est citée et qu'il n'y a aucune utilisation commerciale, çà ne doit pas poser problème.

Je poursuis sur IHINGOUE.

Une incorporation directe comme le suggère moitz me parait plausible. La question devient : comment un médecin (ou étudiant en médecine) Bordelais a-t-il pu être affecté à un Bataillon de Tirailleurs Sénégalais ?
Je pense avoir la réponse :

Lors de l'hiver 16-17, les BTS ont été regroupés dans des camps situés dans des régions au climat supposé plus clément, dont celui du Courneau à La Teste de Buch (33).
C'est là que se trouvait le 63e, ainsi que le 87e avec lequel Ihingoué apparait lors d'un match de février 17 relaté par Rugby :



Le besoin en médecins a dû rapidement apparaître comme une nécessité impérative au vu des conditions d'hygiène dans ces camps surpeuplés, et la faculté bordelaise a ainsi sans doute été sollicitée pour en fournir un contingent à celui du Courneau.

Toujours dans Rugby, Ihingoué apparait début avril dans une composition possible pour rencontrer l'armée NZ :



sauf qu'à cette date, les BTS sont regroupés à proximité du front pour y être engagés dans l'offensive Nivelle du 16 avril au Chemin des Dames, au cours de laquelle Ihingoué sera tué.

Voir l'hommage qui lui est rendu par la même revue :




Au sujet de l'utilisation de la "Force Noire" par Nivelle, voir cet excellent dossier :

http://www.memorial-chemindesdames.fr/p ... ssier_id=3

à bientôt

Bonjour à tous,

Je viens de chiner sur un vide-grenier du Comminges cette belle carte photo montrant un groupe d 'artilleurs du 1er Régiment d'Artillerie de Montagne.

Lieu de prise de vue : Alsace ? Italie ? L'architecture en arrière plan pourra peut-être nous orienter....

La photo nous montre les artilleurs de la 5e ou 3eme pièce (?).

Le chien mascotte prend la pose tandis qu'un soldat semble fièrement tenir un ballon de rugby.

Ce type de photo attestant la pratique du rugby si près du front est-il commun ?

Cordialement

Yann

Bonjour à tous,

@Denis Merci pour cette lecture toujours détaillé des archives de "Rugby"... Je m'étonne à chaque fois de la richesse des témoignages que concentre cette revue. Dommage qu'elle n'ait pas son pendant pour suivre les rugbymen "du Nord"

@Yann Jolie photo ! votre question "Ce type de photo attestant la pratique du rugby si près du front est-il commun ?" est intéressante. De fait, les témoignages du rugby joué au front me semblent assez nombreux - cf notre fil en plusieurs endroits ! - mais les photos sont rares... à la fois, bien sûr, parce que les journalistes sportifs sont bien rares près du front, et aussi peut être parce qu'il s'agit de rugby "ordinaire" qui n'appelle pas de s'y attarder plus que ça ? (sauf quand c'est Voivenel qui arbitre ? cf supra...).

Les albums privés sont-ils plus à même de nous faire découvrir des images du rugby au front ? Appel à tous pour montrer vos découvertes !!

Pour me contredire, voici une photo parue dans "J'ai Vu" du 3 juillet 1915 qui montre une partie anonyme opposant des Zouaves (sottement, le journal n'a pas identifié le régiment... edit 4 juin : MOITZ nous indique que seul le 8eme Zouaves participait à cette offensive)



La mise en page, cimetière de Carency + rugby en médaillon, est étrange... et se retrouve dans la légende des photos...

"(en haut) Cimetière de Carency (Pas de Calais) la lutte y fut impitoyable : les nombreuses croix allemandes témoignent des pertes cruelles de nos ennemis
(en bas) Peut être tomberont-ils ce soir et auront-ils leur croix dans le cimetière - En attendant, Vive la vie! et la partie est ardente comme une bataille"

Pour revenir aux témoignages sans photos, je relisais l'autre jour cette interview d'Henri Amand, international n°1 en 1906 et quatre fois champion avec le Stade Français entre 1893 et 1903, donnée à L'Equipe fin 1961 (interview de Robert ROY dans le supplément annuel "Rugby" de 1962)

Amand y évoquait son dernier match, à quarante-deux ans, près des tranchées, en 1915 aussi...

Son dernier match, après 25 ans de pratique, il le joua sur un terrain de Champagne, près du front où brûlait la Grande Guerre en 1915. Les joueurs s'étaient deshabillés dans la tranchée.

"Je jouais à côté de Géo André, mais le match fut vite interrompu. Les allemands envoyèrent un fusant au dessus du terrain et personne ne tint à rester plus longtemps"

C'eût été un cliché historique !

Bonsoir à tous,

Frédéric, c'est comme pour les champignons : il suffit de chercher un peu, ... à condition de connaître le bon endroit !

Malgré tout le respect dû à notre grand Ancien, pionnier parmi les pionniers, je doute qu'Henri AMAND ait pu jouer un match en 1915 aux côtés de Geo ANDRE.

D'après sa fiche "personnel de l'aéronautique", celui-ci se trouvait semble-t-il à cette date en Allemagne : fait prisonnier début septembre 1914, avec le 103e RI, il s'évadera en juillet 1917, pour ensuite rejoindre l'aviation.



L'annonce, par l'Auto, de son évasion en compagnie d'Emile LESIEUR est reprise par Rugby (les dates concordent) :



à bientôt

Malgré tout le respect dû à notre grand Ancien, pionnier parmi les pionniers, je doute qu'Henri AMAND ait pu jouer un match en 1915 aux côtés de Geo ANDRE.

Et voilà ! l'historien gratte un peu... et les mythes s'effondrent... Bravo, Denis !!

Bonjour
Même si de nos jours il reste quelques zouaves dans le rugby, ceux de 1915 à Clarency doivent être du 8ème.
C'est en effet le seul régiment de Zouaves mentionné dans l'offensive de mai 1915 dans le secteur.