Bonsoir à tous,
Marcel BURGUN, évoqué dans ce fil à plusieurs reprises, a également joué au Castres Olympique.
Un article de La Dépêche du Midi le rappelait à l'occasion du 11 novembre dernier :
http://www.ladepeche.fr/article/2011/11 ... uerre.html
L'article cite en outre quelques uns des 41 joueurs et dirigeants du CO MPF.
Si je trouve des infos les concernant, je vous en ferai part.
Le relevé de la stèle du stade Pierre Antoine ne figure pas, pour l'instant, sur Mémorial Genweb.
à bientôt
Vous citez en références des ouvrages (que j’ai pas lu) qui donnent peut-être les renseignements suivants. Si c’est le cas je supprimerais mon message :
Ceci est une suite au message de denis/Zélaian en date du 9/3 (pas du département mais du 9 mars) avec le lien de la dépêche du Midi du 11 novembre 2011 relative au CO et à son accession dans l’élite, brisée par la guerre. Il n’est pas clair que la stèle en question dans l’article ait été inaugurée à l'occasion du dernier 11 novembre. Il se pourrait bien qu’il s’agisse de la stèle photographiée et parue dans le livre
100 ans de Castres Olympique, texte Karim Benaouda, coll. Rugby, éd. Privat, 2006, Toulouse.
Y figure une photo d’une stèle, certainement en granit du Sidobre, qui contient effectivement 30 noms (plus ceux des tombés en 39/45 et AFN). Donc le monument est antérieur à 2006.
C’est aussi 30 noms que l’on retrouve dans la salle des présidents sur le tableau mémorial hommage décrit dans la dépêche.
Pour revenir à l’article cité en lien de la dépêche, une coquille s’y est glissée, le canonnier Marius Azéma n’est pas décédé le 13 octobre 1913 mais le 13 octobre 1918. Ce même article fait état par déduction de 11 dirigeants disparus. Cela s’explique par le fait que le club ait été fondé en 1906 par de très jeunes gens dont les principaux dirigeants n’étaient pas encore trentenaires (ou tout juste) en 14.
Je n’ai pas regardé sur genweb pour voir si le relevé était en ligne, j’ai recopié les noms figurant sur la photo de l’ouvrage mentionné ci-dessus :
1. Astruc émile
2. Azéma marius
3. Bancal louis
4. Bonnet aimé
5. Bonnet lucien
6. Bourdiol édouard
7. Bourniquel joseph
8. Burgun marcel
9. Cabrol gaston
10. Calmettes rené
11. Chamayou henri
12. Cumenge franck
13. Danjean marcel
14. Dourel andré
15. Genard franck
16. Gleizes rené
17. Got charles
18. Hormières edmond
19. Lasserre pierre
20. Latger lucien
21. Lemonnier franck
22. Molinier elie
23. Nicouleau félix
24. Nicouleau théodore
25. Nicouleau albert
26. Ormières jean
27. Oulnou gaston
28. Sicart maurice
29. Tremoulet adrien
30. Vayssettes alphonse
Mes recherches encore partielles (dans une partie de l’état civil -de 1916 à fin 1920-, j’ai pas encore été voir les fiches MDH) font apparaître certains cas particuliers :
Emile Astruc est décédé après l’armistice bien loin de Castres. Son acte de décès traduit de l’allemand indique que ce soldat du 143ème RI a quitté ce monde le 11 décembre 1918 à Stendal à l’hôpital de réserve. J’ignorais où se situait ce lieu qui n’est pas localisé dans ledit acte. Je ne suis pas bon en géo allemande. C’est donc en (ex) Allemagne de l’Est, dans cette Prusse de la région de Magdebourg près de l’Elbe. Je ne connais pas les circonstances et la durée de sa captivité. Astruc né à Castres en 1886 était négociant de profession. Il ne faisait donc pas partie des « rugbymen militaires ». L’acte allemand donne aussi sa religion.
Azéma a succombé de maladie dans la Marne contractée au service.
Edouard Bourdiol, cité dans la dépêche, était soldat à la 3ème compagnie du 81ème RI. Inhumé à Tahure il a succombé aux blessures reçues sur le champ de bataille.
Calmettes est tombé à l’ennemi sur le champ de bataille de St Eloi en Belgique.
René Gleizes aussi cité dans la dépêche n’avait que 19 ans. Vu sa commune de naissance il était de la partie de Burlats des Salvages. Mort pour la France au Mont têtu près Massiges suites à ses blessures (15ème RI, 2ème compagnie).
Le cas de Lucien Lacger est différent. Né à Versailles, ce soldat au 149 ème RI de campagne a manqué à l’appel le 28 septembre 1915 à Aix Noulette (Pas de Calais). Présumé décédé, l’acte de disparition est dressé le 6 octobre 1915, un mois environ avant ses 20 ans. Il n’est donc pas mentionné dans l’état civil comme mort pour la France. (il faudra que je vérifie s’il a sa fiche dans mdh)
Elie Molinier, castrais, brigadier d’artillerie n’a pas survécu. Soigné à l’hôpital mixte de Castres il y est mort à 22 ans. Dans l’état civil il n’est pas non plus porté mort pour la France.
Le caporal Félix Nicouleau est décédé sur le champ de bataille en Meurthe et Moselle le 25/08/1914.
Quant à l’aveyronais Vayssette, Zelaian nous a donné l’image de la fiche sga mdh dans son message du 27/03. Ce militaire de carrière était capitaine dans son régiment mais pas au stade puisqu’il semble que la place fut prise par le fameux Burgun, premier international évoluant au CO, et capitaine des bleus contre l’Angleterre en avril 14 (cf. 100 ans de Castres Olympique).
Dans ce même ouvrage (page 15) figure une photo de Jean Pierre Gissot capitaine du CO en 1909 et 1910 mobilisé en 14 dans sa « chambre de guerre ». Ce dernier a survécu.
Pour en revenir à Vayssette, l’acte d’état civil (ad 81 4 E 065146 8/ acte n°258) est plus loquace. Il est décédé sur le champ de bataille à Voormezeele par fracture du crâne par éclat d’obus le 3/12/1914 à 9 heures. Il laissa (au moins...) une veuve née Sibade domiciliée à Castres. Je ne sais pas s’il figure au monument aux morts de Castres ou de sa commune natale limitrophe du Tarn (qui donna divers militaires en poste à Castres). Ce dernier jouxte de quelques mètres une plaque commémorant la capture du célèbre « Victor ». Vu comment est tournée la phrase dans l’article de la dépêche, Vayssette faisait parti des « locaux » et pas ou plus des « joueurs venus d'horizon divers et recrutés au sein de la garnison castraise ». Il est presque certain qu’à 35 ans en 1914, il était bien placé pour repérer dans « sa » garnison (9ème RA) les recrues pour le CO.
Toujours issu du même ouvrage :
