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Re: Enigme 13: une petite devinette ....trouvée par sesouvenir

Publié : mer. janv. 27, 2010 7:52 am
par chanteloube
Bonjour du matin,

BINGO sesouvenir, BRAVO, bravo.
Ce n'était pas si simple

seul Monsieur le Maire: Il s'agit des numéro de parcelle que le Maire donne pour avoir droit à l'affouage. L'affouage est l'autorisation de couper du BOIS dans les forêts domainiales.

[#00ff00]Indice gros: ....il me semble qu'il y en avait souvent en U, en I, en Triangle, en Carré.

mais non chère Mounette....cherchez bien..... vous chauffez.....ça coupe, bien forgée...un rapport avec Evelyne Desbois? D'une certaine manière oui.
Vous y êtes presque.....

a le ruisseau de Forges.....d'où Forgeage.....
[/#8d0071]

Récompense, comme promis, sur mail perso car c'est trop grand pour passer ici.
Il s'agit de la transcription mot à mot du carnet du COLONEL TANTOT concernant cet épisode de la guerre.
En voici le début.......

17 février 1915: une attaque réussie:



Malgré le mauvais temps, les améliorations du secteur demandées par le général Heymann, ont été assez avancées pour qu'une autre tentative d'attaque puisse être envisagée à partir des tranchées creusées depuis décembre.
Assez curieusement on a encore choisi le 17ème jour du mois, dix-septième jour qui semble être fatidique pour le 40ème RI.
Qu'on en juge :
17-18 septembre Déclenchement de l'attaque sur la côte 308 à Forges.
17-20 novembre Arrivée de renforts, attaque des casernes de Chauvoncourt.
17-22 décembre Attaque du Bois Triangulaire (secteur Forges).
17 janvier Arrivée de renforts.
17-22 février Arrivée de renforts, attaque du Bois en Hache.

C'est troublant et correspond à la volonté délibérée de maintenir les troupes en “ état de vigilance ” mais certainement aussi à un grave manque de professionnalisme de l'Etat-major. On peut imaginer, sans être génial, que les Allemands, repérant, grâce à leurs observatoires bien placés, l’arrivée de renforts, en déduisaient qu’une attaque se montait et s’y préparait.
L’attaque frontale sur les lignes allemandes du secteur Forges - Moulin de Raffécourt ayant échoué en décembre, on entreprend d'en rapprocher les tranchées françaises. La tactique des attaques partielles entre en vigueur. Il est donc décidé de prendre le Bois en Hache dont la possession couvrirait, effectivement, les tranchées françaises par un flanquement et permettrait l'installation de mitrailleuses balayant les défenses ennemies (voir carte )
Le 3ème Bataillon, une nouvelle fois, va être chargé de l'opération, et plus particulièrement une compagnie qui s'est distinguée le 22 décembre: celle du sous-lieutenant Santolini, connu pour son courage et son énergie.
En publiant les “ doubles au papier bleu ” du carnet du colonel Tantot consacrés à cet épisode, nous espérons que le lecteur se rendra compte de ce que pouvaient être les problèmes d'un officier supérieur suivant sur sa carte l'exécution des opérations qu'il commandait, sur le détail desquelles il n'avait d'informations qu'avec un retard pouvant aller de dix minutes à deux heures. En ce début de 1915, la téléphonie sans fil en était à ses balbutiements, rarement utilisée dans l'observation à partir de ballons ou d'aéroplanes et si les téléphones de tranchées fonctionnaient bien, grâce à l'apport d'appareils civils récupérés, ils étaient reliés à un ou deux fils, suivant les cas, qui se trouvaient immanquablement coupées dès le commencement des tirs de barrage. ( Plus tard, dans des secteurs beaucoup moins agités on les enterrera en les mettant sous gaine de plomb)
Les postes de commandement n'ayant pas toujours des vues directes et rapprochées sur l'action en cours étaient donc tributaires d'informations venant des premières lignes par l'intermédiaire des " coureurs de liaison ". On imagine les décalages qui se produisaient entre la prise de décision, la transmission des ordres et leur exécution. Cette lenteur accroissait donc encore la responsabilité des commandants de compagnie et des sous-officiers.
L'aptitude à l'improvisation et à l’anticipation qui, dans ces conditions, se trouvait être la qualité la plus précieuse que l'on puisse exiger des cadres, faisait défaut à beaucoup d'officiers d'active déformés par les guerres coloniales. Cela se traduisit sur le terrain, au pire, par l'incapacité flagrante, la peur paralysante, au mieux, très souvent aussi, par une inutile témérité.
On gardera aussi présent à l'esprit que le Règlement militaire de 1913 avait élevé la charge quoi qu'il en coûte, au rang d'unique doctrine. De là vient probablement que dans les premiers mois de la guerre, la seule tactique, faute d'avoir éliminé par le bombardement toute résistance de l'adversaire, était de foncer en avant en essayant d'atteindre la tranchée d'en face pour s’y mettre à l'abri des balles et des obus amis ou ennemis qui tombaient parfois un peu au hasard. Les pertes nombreuses amenèrent la promotion rapide d'hommes sortis du rang et accréditèrent l’idée de la présence de tireurs d’officiers dans les rangs allemands, ce que les fusils de grande chasse à lunette de précision trouvés sur les champs de bataille semblait confirmer.
Le lecteur vivra l'affaire du Bois Santolini depuis le poste du colonel commandant l'opération, il aura ainsi une idée assez précise de ce qu'étaient les " coulisses rapprochées " de ces attaques partielles destinées à entretenir l'esprit offensif des troupes, à user l'adversaire et à tirer des enseignements utilisables dans les grandes offensives.
La transcription de ce que colonel Tantot appelait ses " Carnets de téléphonage " est donnée du 16 au 21 février 1915.
Pour rendre plus clair le document, les messages à destination des officiers sur le terrain, ceux à destination des Etats-majors, ceux envoyés à l'artillerie, sont de couleurs différentes, ce qui n'est, on s'en doute, pas le cas de l'original. Ce long document a été reproduit en utilisant une typographie qui se rapproche, un peu, de l'écriture manuscrite. Le minutage correspond exactement aux indications portées sur l'original mais on se souviendra que les feuillets du carnet du Colonel sont souvent illisibles car non seulement le papier carbone bleu foncé qu’il utilise est épuisé mais il est parfois placé à l’envers dans la tension de la bataille. Il a donc fallu lire certaines pages dans un miroir



Bravo encore à tous, à Mounette qui a trouvé le ruisseau de Forges ce qui a lancé la chasse rapprochée, à Alain qui a pensé à la faucille mais pas à la hâche, à Bernard qui a frôlé la solution ..... mais HACHE HACHE ( achache) quand même...... Bois en H.... aurait pu trouver assez vite.

Bien cordialement à tous. CC



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Re: Enigme 13: une petite devinette ....trouvée par sesouvenir

Publié : mer. janv. 27, 2010 10:09 am
par LABARBE Bernard
Bonjour,
Bravo Claude, excellente énigme, mais tu as oublié sesouvenir qui a trouvé le bois. Quant à achache, je note que dans tes figures géométriques, U, I, etc, tu t'es méfié, pas de H. Outre que le bois en H est un nom connu des foroumeurs même de ceux qui comme moi ne savaient rien de l'affaire, il n'aurait pas manqué le coup.
Cordialement,
Bernard

Re: Enigme 13: une petite devinette ....trouvée par sesouvenir

Publié : mer. janv. 27, 2010 11:19 am
par mounette_girl
Bonjour du matin, aussi, à tous ! :hello:

CHAPEAU sesouvenir :jap: je me doutais que vous alliez y arriver ! :bounce:

Moi, je tournais autour, bêtement !... Et pourtant je m'étais noté sur mes p'tits papiers : voir le droit d'affouage - la forme du lieu (j'ai aussi pensé au bois en H, mais comme la lettre ne figurait pas dans l'indice, j'lui ai tourné le dos ! stupide que j'étais !)

En tout cas BRAVO Chanteloube [:administrateur:1]
c'était une belle énigme, propre à réjouir nos coeurs, à créer du lien, de la convivialité, une certaine complicité très chaleureuse, et à faire travailler surtout mes vieilles p'tites cellules grises ! Pour tout ça MERCI.

Il ne reste plus qu'à attendre l'Enigme n° 14. C'est pour bientôt ? ;) :love:

Amitiés à tous.
Mounette.