Grâce à une bénévole du Fil d'Ariane
https://www.entraide-genealogique.net/ (merci à elle !), j'ai pu obtenir les éléments de l'enquête concernant la désertion de Jean Godineau.
Il ressort des témoignages qu'il a bien volontairement déserté. Il a profité d'une de ses gardes pour franchir le parapet puis se réfugier dans un bois où il était caché à la fois des lignes françaises et allemandes. Il a dû se rendre aux Allemands ensuite. Les témoignages indiquent qu'il était "pensif" durant les jours précédents. J'interprète cela comme "dépressif".
En tous les cas, nous ne sommes pas dans le cas de transes, de tremblements incontrôlés, de perte totale des facultés mentales que montrent certains documentaires.
Avec ces éléments nouveaux, l'hypothèse d'un maintien en "asile de fous" pour reprendre la terminologie de l'époque, à l'issue de la guerre, me paraît de moins en moins probable.
Si malgré tout, il était encore dépressif en 1918-1919, les autorités auraient cherché à le rapprocher de son lieu de domicile (selon des chercheurs de l'Université du Mans). L'hôpital psychiatrique le plus proche est le CESAME à Sainte Gemmes sur Loire au sud d'Angers. J'ai contacté cette institution ainsi que les archives départementales par acquis de conscience. Néanmoins, encore une fois, je crois de moins à moins à cette hypothèse.
Il reste la plus difficile

: à la fin de la guerre, cet homme est volontairement resté en Allemagne ou a émigré en Pologne, Russie, ...
Savez-vous s'il existe des archives, ouvertes ou non, sur les listes de prisonniers du camp de Stendal ? Cela pourrait nous donner des indications.