Forum PAGES 14-18

Bonsoir

Je pense qu'il s'agit d'un dispositif de prise de vue photographique.
Les plaques de verre s'enchainent les unes aux autres dans un rythme qui dépend de la vitesse de l'avion.

Pour obtenir des résultats parfaitement exploitables, il fallait que la vitesse de l'avion soit constante et les prises de vue manuelles faites de manière régulière au moment opportun.
Sans cela on ne pouvait les mettre bout à bout ou cote à cote pour obtenir un panorama élargi du champ de bataille.
Ici un dispositif réglé par la vitesse de l'avion dont on voit la came qui relie le dispostif du haut à l'appareil photo du bas.

Les archives de Léon Lenouvel ne comportent-elles pas d'infos sur ce dispositif?

Ce n'est en tout cas pas un dispositif cinématographique

Bien cordialement
Claude

Bonsoir à tous,

je me permet de vous indiquer le lien du site de l'école Polytechnique montrant un indicateur de vitesse Etévé et décrivant brièvement son fonctionnement. Etévé étant de la promotion X1900
http://www.patrimoine.polytechnique.fr/ ... veB85.html

Très rudimentaire, d'un fonctionnement simple et réglable, je sais que certains pilote de l'association "KC Dawn Patrol" aux USA, volant sur des répliques au 7:8ème de Nie 11/17/23, utilise ces indicateurs, fabriqué maison. Leur modèle varie en forme et dimensions, mais le fonctionnement reste strictement le même. (c'est sympa de leur part de faire voler "encore une invention française", mais je ne me rappelle pas voir d'incicateur Etévé sur les Nieuport de ces séries, à moins que...)
Henri Mignet, dans son livre Le Sport de l'air 1936, vante les mérites de cet instrument simple, peu onéreux, et pour l'amateur constructeur d'avion de l'époque -et d'aujourd'hui- facile à réaliser soi-même.

La page 54 de "la victoire des cocardes" d'Albert Etévé, ed° R.Laffont (excellent bouquin), montre un dessin d'un indicateur de vitesse modèle 1913. Il semble que la forme de la plaque perpendiculaire à la marche de l'appareil, puisse être ronde ou carrée d'après les photos.
Etévé précise que l'utilisation de cet appareil a été rendu obligatoire sur tous les appareils militaires dès 1911, à la suite de nombreux accidents.

Bien cordialement
Claude

Bonsoir à tous,

Pas de solution dans les archives "Lenouvel",
j'ai dit en présentant ce sujet que je ne connaissais pas la réponse.
IL est vrai que l'on distingue dans le bas du boitier inférieur un orifice qui identifie soit :
- l'objectif d'un appareil à plaque
- l'objectif d'un appareil à pellicule.
Vous avez bien vu que tout l'ensemble du dispositif était monté sur charnière et pouvait pivoter d'avant en arrière.
On trouve aussi un secteur gradué sur la partie supérieure, certainement pour permettre à l'opérateur d'afficher une certaine valeur.
Par contre, ce que je ne comprends pas, c'est la transmission par courroie à l'appareil photo.
Une simple transmission par poulie cardan suffirait alors que là, nous avons un mouvement continu.
et la fourniture continue d'énergie électrique, pourquoi si c'était pour alimenter le tiroir rotatif de plaques.
Je n'arrive pas à m'imaginer ce mécanisme !
Je me demande, mais ce n'est qu'une hypothèse, si nous n'avons pas à faire à un appareil de prise de vue à négatif (en bande)

Pour l'indicateur de vitesse Etévé, bravo vous avez tous bien réagi.
J'ai la notice technique de cet équipement, les valeurs données et deux beaux croquis.
Il me manquait juste une belle photo, ce qui est fait maintenant.

Pour les Nieuport et autres avions de chasse, c'est un autre dispositif, conçu par Badin qui a été utilisé.
J'ai aussi une notice sommaire, restera à trouver une belle photo d'époque ou actuelle si l'équipement est bien préservé.

Pour finir, je suis en train de scanner 3 photos montrant des aménagements de cellules de MF 11 bis (moteur 130 CH)
Je les mettrai en ligne dès le travail terminé.

A tout à l'heure

Albin

Re-bonsoir

d'où l'utilité de l'énergie électrique produit par l'éolienne

Pourquoi produirait-elle de l'électricité?
Et pas seulement un mécanisme de synchro?
Si elle produit de l'électricité, pour quoi cette transmission entre elle et l'appareil photo? (POULIE ET COURROIE)

A suivre
Bien cordialement
Claude

Re
Et à quoi sert la manivelle de l'opérateur? Probablement un régulateur par frein

Cordialement
Claude

Bonsoir à tous,

pour illustrer les séparations de cabine évoquées par Flamel,
trois photos des MF 11 de la MF 62.


MF 11 bis de la MF 62, terrain de Breuil-le-sec, le 2 février 1915.
On voit bien que le pare-brise est solidaire d'un capot rapporté sur le haut de la carlingue.
Remarquez également la mitrailleuse Colt équipée de son chargeur circulaire.
Ce type d'arme a été achetée par l'armée pour les unités de l'aéronautique militaire,
car la fourniture des mitrailleuses Hotchkiss était réservée prioritairement aux unités terrestres.
On retrouve l'indicateur de vitesse Etévé.


MF 11 bis de la MF 62 en septembre 1915.
Observateur en position avant servant une Colt, Slt Jean Billon du Plan, détaché de la C 43 et tué à l'escadrille 62, le 10/10/16.
pilote à l'arrière servant une Hotchkiss 8 mm à bande rigide, Sgt Bron (MF 62)


Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
et finalement, un alignement des MF 11 de la MF 62 à Breuil-le-Sec, le 2 février 1916.
Vous y verrez une grande variété de cabines :
dans l'ordre :
- un MF 11 à moteur 80 CH
- deux MF 11 bis (moteur 130 CH) à pare-brise optionnel
- un MF 11 bis classique (sans pare-brise)
- un MF 11 bis à pare-brise
- le dernier incertain car flou semble être un MF 11 ou un MF 11 bis sans pare-brise.
Bien cordialement

Albin

Bonsoir à tous, bonsoir Albin,

Pour les Nieuport et autres avions de chasse, c'est un autre dispositif, conçu par Badin qui a été utilisé.
J'ai aussi une notice sommaire, restera à trouver une belle photo d'époque ou actuelle si l'équipement est bien préservé.

je me souviens voir une photo -que je ne retrouve pas- d'un système avec un "Venturi" de petite dimensions en bout de perche accrochée à l'un des mâts en "V", ainsi que les deux tubes séparés (pression statique et totale), toujours sur l'un des "V".
Mais là je pense que nous sortons du sujet premier des Farman...
Un sujet sur l'instrumentation et les commandes de vol des avions (s'il n'existe pas déjà) pourrait être mis en place.

bonne soirée à tous,

Bonsoir à tous,

.../...
La page 54 de "la victoire des cocardes" d'Albert Etévé, ed° R.Laffont (excellent bouquin), montre un dessin d'un indicateur de vitesse modèle 1913. Il semble que la forme de la plaque perpendiculaire à la marche de l'appareil, puisse être ronde ou carrée d'après les photos.
Etévé précise que l'utilisation de cet appareil a été rendu obligatoire sur tous les appareils militaires dès 1911, à la suite de nombreux accidents.

J'en profite également pour citer l'excellent livre de Claude CARLIER "Sera Maître du monde, qui sera maître de l'air" la création de l'aviation militaire française" aux éditions ECONOMICA. Dans le chapitre 10 "La création de la 5e arme" parle des accidents d'avion (p240) et du stabilisateur Etévé rendu obligatoire sur les appareils:

"Le développement rapide de l'aviation va de pair avec l'augmentation du nombre d'accidents aériens .../... Le 27 Juin 1912, le ministre de la Guerre est interpellé à la chambre des députés par Adolphe GIROD sur l'augmentation des accidents d'aviation. Le colonel Hirschauer, inspecteur permanent de l'aéronautique militaire par intérim, commissaire du gouvernement chargé d'assister le ministre, précise que la sécurité des aviateurs est une des plus angoissantes .../... "la fabrication des appareils est étroitement surveillée dans les usines .../... "

Le colonel Hirschauer rappelle les dispositions qui ont été prises pour assurer un maximum de sécurité: vérification plus sévère des aptitudes physiques des pilotes en école, installation d'un stabilisateur comme celui du capitaine Etévé sur chaque aéroplane, installation d'un indicateur de vitesse, casque protecteur rendu obligatoire, mise en place d'une ceinture de sécurité pour évitre les éjections en plein vol lors des remous, examen de l'appareil par le pilote et le mécanicien avant chaque vol.
.../...

Bonsoir à tous,

deux vues rapprochées montrant :
- un MF 11 bis équipé d'un appareil de prise de vue de 1,20 m de focale et d'une mitrailleuse Lewis.
- un Farman 40 (modèle précis à définir) armé d'une mitrailleuse Colt.

L'avantage de ces deux photos est de montrer le détail des différents moteurs.






Bien cordialement

Albin