Mercredi 19 août : Azoudange – Bisping
Journée navrante… Départ d’Azoudange à 7 h. Arrivée à Rhodes le matin. Petit arrêt, départ sans manger la soupe. Arrivée à Phriburg (Fribourg ?). Grand convoi de blessés du 122e * et 142e qui défilent, les uns à pied, figure … ( ?) bras pansés, les autres en voitures : 6 à 800 blessés ! Nombre de tués inconnus. Le colonel du 142e, le lieutenant-colonel, de nombreux officiers ont trouvé la mort. Le 122e (un bataillon) et le 142e ** ont été décimés du fait de l’imprudence de ces régiments qui montent à l’assaut de tranchées imprenables, cimentées et défendues par des fils de fer.
Extrait du 1e carnet de guerre d’un brancardier de la 16e Section d’Infirmiers Militaires, prêtre du diocèse de Rodez
16e section d'infirmiers militaires
Re: 16e section d'infirmiers militaires
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
- martinez renaud
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- Inscription : lun. mai 16, 2005 2:00 am
Re: 16e section d'infirmiers militaires
Bonsoir Eric, bonsoir Corinne, bonsoir Vincent
Nous abordons dans ce chapitre (encore mille mercis, Eric), le prélude au grand massacre du 16ème Corps
Le lendemain, au bois Vulcain, devant Rorbach les Dieuze, le colonel Arbanère, commandant le 53ème RI, tombait avec plus de 1000 de ses hommes
Amicalement
Renaud
Nous abordons dans ce chapitre (encore mille mercis, Eric), le prélude au grand massacre du 16ème Corps
Le lendemain, au bois Vulcain, devant Rorbach les Dieuze, le colonel Arbanère, commandant le 53ème RI, tombait avec plus de 1000 de ses hommes
Amicalement
Renaud
Gloire aux 53ème et 253ème RI
Re: 16e section d'infirmiers militaires
bonjour Renaud, Eric et vincent
bonjour à tous
je viens de recevoir le dossier militaire de evariste cyprien chancel,j ai de nouveaux renseignements sur son engagement dans la 16éme section d infirmiers( date, officiers etc)
Il y est fait mention des causes de son décés,
Si un scan de ces documents peuvent vous interresser Renaud ,Eric ou vincent ... faites le moi savoir par message privé
amicalement
corinne
bonjour à tous
je viens de recevoir le dossier militaire de evariste cyprien chancel,j ai de nouveaux renseignements sur son engagement dans la 16éme section d infirmiers( date, officiers etc)
Il y est fait mention des causes de son décés,
Si un scan de ces documents peuvent vous interresser Renaud ,Eric ou vincent ... faites le moi savoir par message privé
amicalement
corinne
corinne
Re: 16e section d'infirmiers militaires
bonsoir Eric
C 'est avec toujours beaucoup d' émotion que je lis le récit de ce pretre brancardier,ce jour là à le lire a du etre un jour terrible. E t je pense que ses mots sont en dessous de la réalité de ce jour. surement par pudeur , ou pour ne pas en rajouter...
J espere que Renaud pourra nous éclairer sur ces alpins
encore merci Erid
cordialement
corinne
C 'est avec toujours beaucoup d' émotion que je lis le récit de ce pretre brancardier,ce jour là à le lire a du etre un jour terrible. E t je pense que ses mots sont en dessous de la réalité de ce jour. surement par pudeur , ou pour ne pas en rajouter...
J espere que Renaud pourra nous éclairer sur ces alpins
encore merci Erid
cordialement
corinne
corinne
- martinez renaud
- Messages : 1462
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Re: 16e section d'infirmiers militaires
Bonjour Corinne, bonjour Eric, bonjour à tous
Depuis le nouveau message d'Eric, je cherche dans mes archives sur le 53ème une trace de ces chasseurs
Rien sur l'historique, ni sur le JMO, ni sur les divers carnets de route des piou-pious du 53ème
Cependant, le secteur de Bishing le 20 août était plutôt dévolu à la 31ème DI et plus particulièrement les 122 et 142ème RI
Je sias que les 23 et 24ème chasseurs se trouvaient côte à côte avec la brigade de ces deux régiments
Concernant Angviller et l'abandon de blessés, les carnets de route et autres courriers du 53ème RI font état du passage du régiment dans la soirée du 20 août. Mais les chiffres divergent. En effet, si notre prêtre brancardier parle de 7 ou 8 blessés, je lis "des dizaines de blessés"
Amicalement
Renaud
Depuis le nouveau message d'Eric, je cherche dans mes archives sur le 53ème une trace de ces chasseurs
Rien sur l'historique, ni sur le JMO, ni sur les divers carnets de route des piou-pious du 53ème
Cependant, le secteur de Bishing le 20 août était plutôt dévolu à la 31ème DI et plus particulièrement les 122 et 142ème RI
Je sias que les 23 et 24ème chasseurs se trouvaient côte à côte avec la brigade de ces deux régiments
Concernant Angviller et l'abandon de blessés, les carnets de route et autres courriers du 53ème RI font état du passage du régiment dans la soirée du 20 août. Mais les chiffres divergent. En effet, si notre prêtre brancardier parle de 7 ou 8 blessés, je lis "des dizaines de blessés"
Amicalement
Renaud
Gloire aux 53ème et 253ème RI
Re: 16e section d'infirmiers militaires
Bonsoir à tous,
Je vous livre des extraits des trois journées suivantes en pleine retraite en Lorraine.
Vendredi 21 août : Avricourt – Gerbéviller
La retraite continue, malgré notre fatigue de la veille. On nous éveille précipitamment et il faut partir dès 4 heures traînant toujours nos embarrassantes brouettes et nos sacs. En route, des convois qui fuient eux aussi nous arrêtent, encombrant la route et retardant la marche. On nous donne après Donjevin un moment pour manger ce que nous découvrirons dans nos sacs. Nous passons à Manonviller puis appuyant à droite nous allons à Laneuville-sous-Bois (Laneuville-aux-Bois) [...]
Samedi 22 août : Gerbéviller – Borville
Je vais de bon matin à l’église où j’entends la sainte messe dite par un bien ( ?) heureux confrère et je communie. La matinée se passe dans le repos. Plusieurs aéros français survolent très bas la petite ville ; on les salue chaleureusement, nous en avions vu si peu jusque là. Un excellent dîner chez un habitant nous refait encore. Tout à coup l’ordre arrive de partir. Il faut s’en aller plus loin et céder la place à d’autres : l’ennemi avance toujours, hélas ! et nous devons encore reculer. [...]
Dimanche 23 août : Borville – Villacourt
Nous quittons Borville à 3 h. du matin. Nous trouvons d’abord Moriviller puis Clayeures ; nous faisons un arrêt à Villacourt à l’entrée du village. Nous (ne) pouvons hélas entendre la messe ; l’aumônier craint qu’il faille partir d’un moment à l’autre.
Extrait du 1e carnet de guerre d’un brancardier de la 16e Section d’Infirmiers Militaires, prêtre du diocèse de Rodez
Je vous livre des extraits des trois journées suivantes en pleine retraite en Lorraine.
Vendredi 21 août : Avricourt – Gerbéviller
La retraite continue, malgré notre fatigue de la veille. On nous éveille précipitamment et il faut partir dès 4 heures traînant toujours nos embarrassantes brouettes et nos sacs. En route, des convois qui fuient eux aussi nous arrêtent, encombrant la route et retardant la marche. On nous donne après Donjevin un moment pour manger ce que nous découvrirons dans nos sacs. Nous passons à Manonviller puis appuyant à droite nous allons à Laneuville-sous-Bois (Laneuville-aux-Bois) [...]
Samedi 22 août : Gerbéviller – Borville
Je vais de bon matin à l’église où j’entends la sainte messe dite par un bien ( ?) heureux confrère et je communie. La matinée se passe dans le repos. Plusieurs aéros français survolent très bas la petite ville ; on les salue chaleureusement, nous en avions vu si peu jusque là. Un excellent dîner chez un habitant nous refait encore. Tout à coup l’ordre arrive de partir. Il faut s’en aller plus loin et céder la place à d’autres : l’ennemi avance toujours, hélas ! et nous devons encore reculer. [...]
Dimanche 23 août : Borville – Villacourt
Nous quittons Borville à 3 h. du matin. Nous trouvons d’abord Moriviller puis Clayeures ; nous faisons un arrêt à Villacourt à l’entrée du village. Nous (ne) pouvons hélas entendre la messe ; l’aumônier craint qu’il faille partir d’un moment à l’autre.
Extrait du 1e carnet de guerre d’un brancardier de la 16e Section d’Infirmiers Militaires, prêtre du diocèse de Rodez
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
- olivier gaget
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- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
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Re: 16e section d'infirmiers militaires
Bonjour à tous,
merci pour ces quelques journées d'août 14.
A noter que malheureusement les JMO des SIM sont absents de Mémoire des Hommes.
Amicalement,
Olivier
merci pour ces quelques journées d'août 14.
A noter que malheureusement les JMO des SIM sont absents de Mémoire des Hommes.
Amicalement,
Olivier
- martinez renaud
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- Inscription : lun. mai 16, 2005 2:00 am
Re: 16e section d'infirmiers militaires
Bonjour Eric, bonjour à tous,
Encore un document d'une grande importance. Ces journées de recul, le choc de la retraite, jusqu'au 25 août et la contre-attaque de la trouée de Charmes
Merci encore !
Amicalement
Renaud
Encore un document d'une grande importance. Ces journées de recul, le choc de la retraite, jusqu'au 25 août et la contre-attaque de la trouée de Charmes
Merci encore !
Amicalement
Renaud
Gloire aux 53ème et 253ème RI
Re: 16e section d'infirmiers militaires
Bonsoir Eric ,RENAUD et Olivier ; bonsoir à tous
Je lis avec toujours beaucoup d 'attention vos textes Eric . décidement vous avez bien fait de nous rejoindre avec vos précieux carnets
amicalement
corinne
Je lis avec toujours beaucoup d 'attention vos textes Eric . décidement vous avez bien fait de nous rejoindre avec vos précieux carnets
amicalement
corinne
corinne
-
- Messages : 247
- Inscription : ven. avr. 01, 2005 2:00 am
Re: 16e section d'infirmiers militaires
Bonsoir,
Un forumeur vient de me donner la réponse de mon énigme. Ravecourt en Ardennes est en fait Raucourt en Ardennes. Le 28 août 1914 l'infirmier du 16e SIM Rémi Solomiac a été fait prisonnier lors des combats du plateau de l'Yonck. Après une petite recherche j'ai pu voir que des régiments de toutes sortes de corps d'armées y ont participé.
Alors pourquoi était-il si loin du brancardier Aveyronnais, je ne sais pas.
Cordialement
Vincent
Un forumeur vient de me donner la réponse de mon énigme. Ravecourt en Ardennes est en fait Raucourt en Ardennes. Le 28 août 1914 l'infirmier du 16e SIM Rémi Solomiac a été fait prisonnier lors des combats du plateau de l'Yonck. Après une petite recherche j'ai pu voir que des régiments de toutes sortes de corps d'armées y ont participé.
Alors pourquoi était-il si loin du brancardier Aveyronnais, je ne sais pas.
Cordialement
Vincent