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Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy
Publié : mar. mars 23, 2010 1:56 pm
par tad-kozh
Bonjour à toutes & tous
Bonjour à nos ami(e)s Belges
Merci à Paul pour cette nouvelle traduction – avec les traductions pour Malencourt dans un autre fil, quel travail !
A la lecture de ce document, j’ai le sentiment que le Lieutenant Van der Elst, chargé de rédiger un rapport d’opération, ayant lui-même peu d’éléments concrets, il s’appuie sur des témoignages.
Il se réfère à celui de la 5/25e FAR (Dauber) pour écrire la même idiotie (des mitrailleuses que l’on voit à 5000m) : «
A 12h30, la 5e batterie du II/25e FAR ouvre le feu sur des mitrailleuses qui disparaissent dans la forêt au nord de Maissin. » Ce faisant, il y ajoute un ânerie supplémentaire ! Ce premier tir était dirigé sur les avant-gardes du 19e RI au sud de Maissin et non au nord. Il confond le Nord avec le Sud, heureusement pour son infanterie de la 50e IB qu’il n’était pas pointeur au 25e FAR...
Le rôle qu’il attribue aux différentes batteries est confus. Contrairement à ce qu’il précise, la 3/25e FAR ne semble pas avoir été en réserve – historique du 25e FAR : «
Pendant la reconnaissance de l’état-major du 1er groupe (I/25e FAR) (major Güttich), la 3/25e FAR s’avança de manière autonome à 1 km à l’est de Villance et canonna des tirailleurs au nord de Maissin près du Le Hochet. »
Dans la soirée, les soldats du 118e IR qui se replient dans le plus grand désordre vers Villance voient, de tous côtés, des Pantalons rouges les pourchasser. Il faut toute l’autorité du commandant de la 25è ID hessoise, le général Kühne, et de son chef d’État-major (Major Faupel) pour stopper la débandade et obliger les restants du 118è IR à se terrer près des batteries du 25è FAR afin d’assurer, à l’Ouest de Villance, la protection de l’artillerie durant la nuit. C’est ce qui fait sans doute écrire au Lt Elst : «
A 20h00 [...] Des fantassins du 118e IR signalent au commandant du groupe que des mitrailleuses ennemies se trouvent en position à 500m devant la position de l’artillerie.» Des fractions de nos fantassins auraient franchi la Lesse en direction de Villance ? Cela me semble fortement improbable et contraire à toute logique.
A mon avis, le contenu de ce document est à utiliser avec réserves. Comment au sein d’un État-major peut-on tolérer à un Lieutenant d’écrire, dans un rapport, de telles sottises (C....ries) ? Moi qui croyais que les Teutons étaient des gens sérieux...
Au même titre que le Lt Elst qui stipule «
Le feu d’artillerie française a été très mal conduit durant toute la journée entière » les autres rapports, y compris l’historique du 25e FAR, considèrent qu’une batterie qui reste statique (cas de l’artillerie française à Maissin) est peu efficace : la 1/25e FAR du Cne Lenné a occupé 4 positions différentes au cours de cette journée.
La mobilité sur le terrain, enseignée en manœuvre au 25e FAR, était de règle durant ce premier combat. Extrait de l’historique du 25e FAR : «
Le combat apporta toutes les manières de manœuvres, ascension masquée, déploiement des canons, position d’attente ou de préparation, et le plus difficile : déploiement au galop en position ouverte sous le feu de l’infanterie et de l’artillerie ennemie. »
Un forumeur pourrait-il nous préciser si cette tactique de l’artillerie allemande était courante, et oserais-je en plus demander si cette mobilité avait pour but de compenser l’infériorité du 77 par rapport à notre excellent 75 ?
Cordialement
Jean-Louis
Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy
Publié : dim. mars 28, 2010 11:01 pm
par Popol
Bonsoir à Toutes & Tous,
Bonsoir Sophie, Jean-Louis et les Ami(e)s de Maissin
- Merci à Jean-Louis pour ses dernières réflexions. Vos remarques, précisions sont toujours les bienvenues et constituent pour moi, en quelque sorte, mes petits oeufs de Pâques que je savoure avec délice ...!
- Après Malencourt (je ne m'habitue pas encore à la guerre de positions...!), revoici Maissin avec la traduction d'un court rapport de la 25e ID: c'est une bonne synthèse des événements! La première phase du combat se précise de plus en plus. Par contre, les informations restent lacunaires pour le combat de nuit du 22/23 août, pour la reprise de Maissin par les Allemands le 23 août. Si Barth a l'occasion d'obtenir les historiques des régiments de réserve constitutifs des 15e et 16e RID (dont le 28e RIR qui monte à l'attaque de nuit > est-ce encore possible ...?), je suis disposé à les examiner et à les traduire ...!
"Les 22/23 août 1914 à la 25e ID":
Court rapport d’opération sur le déroulement de la bataille de Neufchâteau.
La 25e ID s’était installée en bivouac de localité au soir du 21 août avec la 50e IB et le 25e FAR à et près de Libin, avec le 115e IR et la 1/61e FAR à et près d’Ochamps, avec le 116e IR, le II/61e FAR, les 2e et 3e compagnies du 21e Pi.R à Libramont et Recogne. Le 6e Dragons R était en reconnaissance sur les grandes routes de Libin à Gembes, Graide, Naomé et Carlsbourg jusque la ligne Gedinne – Membre. Sur de nombreux rapports du 6e Dragons, qu’une forte cavalerie ennemie dans le terrain boisé au nord-ouest et à l’ouest de Recogne rendait impossible chaque progression des patrouilles, les deux bataillons du 116e IR, placés à couvert dans Libramont, furent portés à l’avant jusqu’à l’endroit du pont à l’ouest de Recogne. Le terrain boisé, entre la ligne de chemin de fer et la route Recogne – Bertrix jusqu’à 4km environ au sud-ouest de Recogne, fut nettoyé des patrouilles de cavalerie ennemie par quelques compagnies.
Le 22 août, le XVIIIe AK devait se tenir prêt sur Anloy – Libramont, pour pouvoir intervenir à tout moment dans le combat attendu aux corps voisins. La 25e ID poussa pour cela ses troupes ensemble sur Libin et se trouva prête à 9h au sud-ouest et à l’ouest de celle localité sur la ligne Villance – Glaireuse. Devant le front de la division de fortes unités de cavalerie ennemie furent repérées à Opont, Paliseul et Sart. De même Maissin était occupé, d’après le rapport d’une patrouille du 6e Drag. R, selon toute apparence par de la cavalerie française. Le commandant de division donna ensuite l’ordre, à 10h, à la 50e IB de prendre possession de Maissin.
Le général de brigade Frhr. von SPESSHARDT mis en œuvre le 118e IR contre le village, un bataillon du 117e IR suivait derrière la droite, les deux autres bataillons derrière l’aile gauche du 118e IR, seul le I/117e IR avait pris front d’abord de son côté, les II/ et III/117e IR étaient échelonnés à droite en arrière. Lorsque l’attaque était démarrée et que le I/118e IR s’approchait de Maissin vers 13h, il reçut un fort feu d’infanterie de la localité. Les deux autres bataillons furent bientôt engagés comme soutien. Egalement, les deux bataillons du 117e IR suivant derrière l’aile gauche furent impliqués dans le combat, ils prolongeaient le front du 118e IR vers la gauche.
Entre-temps, l’ordre du commandant général était arrivé qui prescrivait à la 25e ID de progresser sur Jéhonville par Anloy et de prendre en possession les hauteurs de là-bas. Le général de division KÜHNE (commandant la 25e ID) commanda après cela à 13h45 : « La division va en avant et prend en possession les hauteurs au sud de Maissin et à l’ouest d’Anloy ». La 49e IB devait pour cela se tenir prête sur la Lesse avec ses éléments avancés et ensuite devait aller de l’avant dans la mesure en fonction (Vorschreiten) de la 50e IB. Le 25e FAR devait accompagner la progression de la 50e IB, le 61e FAR celle de la 49e IB. Le 6e Drag.R se tenait prêt, à la disposition du commandant de division, sur la route Maissin – Tellin, à la sortie de la forêt, il devait tendre à un effet sur l’aile nord ennemie.
En exécution de cet ordre, la 49e IB alla en avant par Anloy, sans qu’elle soit arrivée à une mise en place sur le ruisseau de la Lesse, le 115e IR et le III/116e IR en première ligne, les I/ et II/116e IR échelonnés à gauche en arrière. Entre-temps, la 50e IB avait déjà avancé plus loin vers l’Ouest ! Déjà à l’est du chemin Anloy-Maissin, les lignes de tirailleurs s’avançant reçurent le feu de l’adversaire se trouvant sur la route Jéhonville – Maissin. Cette position fut bousculée dans l’attaque ainsi qu’une deuxième ligne à la lisière de la forêt. Ensuite, le 115e IR s’engagea dans un violent combat de forêt qui dura jusqu’à l’irruption de l’obscurité. Autant qu’il soit possible dans un terrain peu dégagé, l’attaque fut soutenue par le 61e FAR, dont le I/61e FAR était allé en position au sud-ouest d’Anloy et le II/61e FAR sur la cote 395 (nord-ouest d’Anloy). A la fin, le 115e IR poussa jusqu’à la route Maissin – Paliseul à la conquête d’une batterie française. Egalement, le III/116e IR était d’abord bien arrivé en avant. Bientôt, l’ennemi montra ici de plus fortes forces qui approchaient des routes de Framont et de Jéhonville et qui menaçaient d’envelopper l’aile gauche du régiment. Les I/ et II/116e IR furent engagés contre elles. Comme le 61e FAR ne pouvait pas agir de ses positions d’alors contre l’enveloppement ennemi, le I/61e FAR fut envoyé au galop dans une position située plus favorablement. Le groupe arriva là juste à temps pour mener l’attaque d’un régiment de chasseurs français à l’échec et pour prendre une batterie ennemie en mouvement. Un nouveau coup de flanc français avec des troupes fraîches contre le 116e IR échoua également. Les pertes de l’adversaire étaient grandes. Vers 18h30, l’ennemi se trouvait devant la 49e IB en plein repli.
Entre-temps, la 50e IB était arrivée que très lentement vers Maissin et sur les hauteurs au nord de là. Le 118e IR ne put seulement pénétrer dans le village mis en feu qu’à 16h30. L’attaque s’arrêta ici définitivement et s’étendit en un combat de village extrêmement obstiné et violent. L’aile droite de la 50e IB s’étendit peu à peu vers le Nord jusqu’à la lisière de la forêt au sud Bolet. A 17h10, la 1/25e FAR se rendit là en position, elle avait utilisé la vallée de la Lesse pour sa progression et était arrivée au point 398 au nord (nord-ouest de Maissin), malgré un fort feu ennemi, sans perte essentielle. Elle prit avec un bon succès, à courte distance, sous le feu des canons ennemis en progression. Les batteries restantes du 25e FAR furent amenées en des positions près de Maissin, partiellement sans perte significative de chevaux.
La situation de la 25e ID devenait de plus en plus difficile, l’ennemi supérieur fort en infanterie et en artillerie passait partout à la contre-attaque. Peu après 16h, le général de division KÜHNE avait encore en vue le soutien attendu du VIIIe RK pour les heures du soir : il ordonna aux brigades et aux régiments d’infanterie de tenir purement et simplement les positions jusqu’au dernier homme. Malgré cela, à 18h30 (50?), le général de brigade Frhr. von SPESSHARDT se vit contraint, eu égard aux pertes extraordinairement lourdes de sa brigade, d’ordonner le repli sur Villance ; également le 25e FAR dut se raccorder à la retraite de l’infanterie et amener ses batteries en position à l’ouest de Villance. Lorsqu’en exécution de cet ordre la dernière batterie atteignit justement ce village, l’ordre de la division arriva que l’artillerie devait reprendre immédiatement ses anciennes positions et devait tenir jusqu’à l’arrivée du VIIIe RK. Bientôt, toutes les six batteries du 25e FAR étaient à nouveau en position dans un arc de cercle à l’ouest et au sud de Villance. Comme les grosses unités d’infanterie n’étaient plus d’abord disponibles, l’état-major de la division rassembla tous les fantassins accessibles, avant tout des éléments d’une compagnie du 117e IR (ou 118e IR ?) se mit en tranchée à quelques centaines de mètres en avant du poste de commandement du commandant de division sur l’aile gauche de l’artillerie.
Le gros de la 50e IB reflua épars sur Villance, à l’encontre du VIIIe RK arrivant enfin. Contenu par le feu d’artillerie – entre-temps plusieurs batteries du 15e RFAR étaient aussi arrivées ! – l’ennemi ne poursuivit plus par Maissin. La 50e IB commença alors à l’est de Villance à remettre de l’ordre dans ses unités. Comme le commandant de division ne savait pas, si les débuts (avant-gardes) de la 15e RID (VIIIe RAK) étaient réellement déjà arrivés jusqu’à hauteur de Villance, la 50e IB reçut l’ordre tard dans la soirée d’aller à nouveau en avant vers l’Ouest par Villance avec des éléments et d’occuper une position pour la défense du 25e FAR. Le général de brigade Frhr. von SPESSHARDT désigna à cette fin le I/117e IR et des éléments du 118e IR.
Auprès de la 49e IB, les deux régiments s’étaient retirés le soir de la forêt jusque dans la région à l’ouest d’Anloy où ils s’enterrèrent devant les batteries du 61e FAR. Le village d’Anloy, où un médecin du 116e IR avait été visé par un habitant, fut mis en feu, des habitants isolés trouvés avec des armes étaient fusillés. Une brigade du VIIIe RAK arriva vers 19h à gauche du 116e IR. Le 28e RIR (16e RID) monta encore à l’attaque vers l’ouest tard dans la soirée. La 49e IB se reposa dans ses positions.
L’introduction du VIIIe RAK dans le XVIIIe AK demandait une réorganisation temporaire : un nouveau règlement des conditions d’exercice du commandement s’avéra nécessaire. Pour le 23 août, les 25e ID et 15e RID furent rassemblés au « corps EGLOFFSTEIN », les 21e ID et 16e RID au « corps SCHENCK ».
Le 23 août, la 50e IB se trouvait à l’aube sur ces entrefaites dans une position à l’ouest de Villance, où elle s’était retranchée ; la 49e IB resta dans sa position qu’elle avait prise le soir du jour précédent.
Pendant que la 15e RID, qui était déjà engagée la nuit, poursuivait l’attaque renouvelée sur Maissin, la 25e ID resta d’abord dans ses positions. Maissin fut prise au cours de la matinée, sur quoi le corps EGLOFFSTEIN entama la poursuite. La 25e ID reçut l’ordre de progresser en direction sud par la ligne Sart – Acremont. Le général de division KÜHNE ordonna sur cela la marche en avant en deux colonnes : la 50e IB avec le I/25e FAR par Maissin – croisement routier à AChenné sur Sart ; la 49e IB avec le II/25e FAR et le 61e FAR par Anloy sur Jéhonville. Ces objectifs étaient atteints à 18h30 ; la division fit halte, après l’arrivée sur ces entrefaites de l’ordre du corps ordonnant le passage au repos. Un nouvel ordre prescrivit cependant la prompte continuation de la poursuite. La 25e ID entama à nouveau la marche en avant, sur cela à 21h, en une colonne (50e IB avec les deux compagnies de sapeurs en avant-garde) par Offagne sur Bertrix. Bertrix fut atteint le 24 août à 5h, sans être venu en contact avec l’adversaire.
(s) La 25e ID grand-ducale de Hesse.
- Nous arrivons bientôt à la fin du travail de traduction. Il me reste encore un gros morceau de 16 pages. Il s'agit d'un texte du général KÜHNE, commandant alors la 25e ID :"La Bataille de Maissin et d'Anloy, 22 août 1914" ... mais là, j'aurai besoin de vos encouragements ... et d'une boîte d'Aspro ...!!!
- Une bonne soirée de Bruxelles!
Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy
Publié : mar. mars 30, 2010 9:16 pm
par los
Bonjour à toutes et tous
Bonjour Paul
Avec un peu de retard, je viens vous remercier pour cette nouvelle traduction. Effectivement, c'est un bon résumé des événements vu du coté allemand.
Je suis de tout cœur avec vous pour la traduction du texte du général KÜHNE et vous aiderais volontiers dans ce travail si mes connaissance de l'allemand le permettais. Hélas, l'allemand est pour moi l'équivalent du chinois...Je n'y comprends pas un seul mot.
Je ne vous remercierais jamais assez pour cet énorme travail de traduction que vous effectuez ainsi que le temps phénoménal que vous devez y consacrer.
Courage pour la suite.
A défaut de vous offrir une boite d'Aspro, j'espère que j'aurais l'occasion de vous offrir un verre à Maissin en 2014 pour les cérémonies du centenaire de la bataille de Maissin.
Amicalement
Sophie

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy
Publié : jeu. avr. 01, 2010 1:26 pm
par tad-kozh
Bonjour à toutes & tous
Bonjour à nos ami(e)s Belges
Paul : Merci une fois encore de consacrer une partie de votre temps libre aux traductions, et de nous faire ainsi partager des récits sur les combats de Maissin que les Allemands désignent par « bataille de Neufchâteau ». Concernant ce rapport d’opération, je suis en accord avec vous : «
c'est une bonne synthèse des événements! ».
Pour la suite des traductions, au lieu de prendre des cachets d’aspirine, dans le Sud de la France nous conseillons, pour faciliter ce genre de travail, de prendre un "petit jaune" à chaque page traduite...
Tout comme du côté allemand, les JMO des unités françaises du 11e Corps évoquent fort peu les attaques qui eurent lieu à Maissin dans la nuit du 22/23 août. Les historiques des 15e et 16e RID peuvent éventuellement y apporter des éclaircissements.
Extrait du rapport : «
Malgré cela, à 18h50, le général de brigade Frhr. von SPESSHARDT se vit contraint, eu égard aux pertes extraordinairement lourdes de sa brigade, d’ordonner le repli sur Villance ». Si les pertes de la 50e IB ont été officiellement de 1650 hommes (dont 50 officiers), elles furent encore plus importantes à la 40e IB du Généralmajor Von Uthmann avec 60 officiers et 1671 sous-officiers et hommes de troupe hors de combat.
Le 116e IR, qui constituait l’aile gauche de la 25e ID, a dénombré à lui seul les pertes de 33 officiers (13 tués) et 1011 sous-officiers et hommes de troupe (340 tués). C’est à la III/116e IR que les pertes furent les plus lourdes : 4 chefs de compagnies, 9 lieutenants, 599 blessés et 72 disparus – sources historique du 116e IR.
Ce jour du 22 août 1914 est considéré par l’historique du 116e IR comme «
le jour le plus sanglant de toute la guerre [...] Aucun jour de la campagne n’a exigé du régiment autant de victimes que le jour d’Anloy ! En quelques heures, il a perdu plus de mille hommes : plus que le tiers de son effectif ».
Le I/116e IR s’est opposé au sud d’Anloy à des unités du 17e CA (probablement des éléments du 59e et 88e RI) alors que les II/116e et III/116e IR, qui faisaient mouvement à l’ouest d’Anloy pour venir soutenir à Maissin la 50e IB, se sont heurtés, en premier lieu, à 2 bataillons du 118e RI : à la cote 405 au III/118e RI et à l’intersection des routes Jehonville-Maissin et Framont-Anloy (Franc-bois) au I/118e RI.
Dans ces affrontements, les rangs de ces deux bataillons français, qui couvraient le flanc droit de la 22e DI, y ont été extrêmement clairsemés. Du III/118e RI il ne restait que des débris : le chef de bataillon est blessé, chacune des 4 compagnies a eu son capitaine tué ou mortellement blessé, il faut y ajouter la perte de 6 officiers et de 460 soldats. De ces combats meurtriers, la 11e compagnie était revenue avec seulement 1 caporal et 7 hommes !
Le rapport évoque aussi un fait dont les conséquences pour les habitants furent dramatiques : «
Le village d’Anloy, où un médecin du 116e IR avait été visé par un habitant, fut mis en feu, des habitants isolés trouvés avec des armes étaient fusillés.» Dans ce baptême du feu de Maissin, les soldats des deux camps ont été durement éprouvés, mais les habitants de Maissin et tout particulièrement d’Anloy en ont également souffert : beaucoup de maisons on été détruites par de l’artillerie, mais aussi volontairement incendiées ; encouragés par leurs chefs, des actes biens plus douloureux que des pertes matérielles ont été sciemment commis par des soldats allemands.
En référence à la guerre de 1870, les soldats allemands n’hésitent pas à fusiller des civils innocents sous l’allégation qu’ils trouvent des armes cachées dans les maisons et qu’ils sont l’objet de tirs de « Francs-tireurs ». Pour justifier ces exactions Moltke n’hésite pas à écrire le 5 août : «
Notre avancée en Belgique est sans doute brutale, mais nous luttons pour notre existence même, et tous ceux qui se mettent en travers de notre route doivent en assumer les conséquences ».
Comme conséquences de ces combats, plus de 10% des habitants d’Anloy ont été victimes (49) de la barbarie d’ignobles soldats allemands et à Maissin, 9 habitants ont été froidement exécutés par des Hessois. Ce petit village n’est plus que ruines, avec des rues jonchées de cadavres de soldats des deux camps. – pour mémoire lire les extraits du poignant journal de Léonie Gillet du 22 et 23 août que nous ont aimablement communiqués sur ce fil (page 5) Mmes Hermand et Pipeaux.
En référence à ces exactions l’abbé Paul Gérard, témoin oculaire des combats à Maissin, écrit dans son fascicule souvenirs : «
Pauvres jeunes gens, auxquels des maîtres ont enseigné qu’en temps de guerre tout était permis ; et dont les chefs orgueilleux considéraient un traité comme un chiffon de papier ! En fin de journée du 23 août un Allemand me disait "Hir groos bataille, malheur, malheur, la guerre ! " »
Ces jours sombres sont restés profondément gravés dans la mémoire collective des habitants de ces deux villages. Chaque année, une cérémonie rappelle le souvenir de ces heures tragiques et les habitants ne manquent pas d’honorer la mémoire des soldats Bretons et Vendéens

glorieusement tombés sur leur sol pour défendre une noble cause.
Cordialement
Jean-Louis
P.S. Dommage, qu’un Artilleur n’a pas quitté sa batterie pour venir nous informer si les nombreux mouvements effectués par le 25e FAR, à Maissin, était une pratique courante de l’artillerie de campagne allemande.
Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy
Publié : mer. avr. 28, 2010 7:47 pm
par Popol
Bonsoir à Toutes & Tous,
Bonsoir Jean-Louis, Sophie, et les Ami(e)s de Maissin
- Jean-Louis: toujours un grand merci pour votre analyse détaillée des faits !
- Profitant de quelques jours de congé ... de l'année passée, je viens de terminer la traduction du témoignage du général d'artillerie V. KÜHNE, commandant alors la 25e ID allemande: " Le combat de Maissin et d'Anloy - 22 août 1914". Ce texte, présentant encore des imperfections de style, est trop volumineux pour apparaître dans le présent fil. Je le tiens donc à votre disposition sous format "word": vous pouvez donc m'adresser en message privé vos adresses e-mail. Je me ferai alors un plaisir de vous l'envoyer par retour du courrier! Vos réactions, critiques et commentaires sur ces combats sont toujours les bienvenus pour alimenter ce sympathique fil de notre forum qui ne peut être rompu...!
- Le temps du muguet est revenu ... dans les bois de Maissin et d'Anloy. Voici déjà un petit extrait de ce témoignage et des interrogations:
(...)
"La tentative française de mouvement tournant échoua avec les plus lourdes pertes dans le feu des mitrailleuses et des canons. Après l’élimination de cet obstacle, le I/116e IR pénétra également dans la forêt.
Une question intéressante est celle de savoir quelle troupe a accompli ce coup de flanc. Comme mentionné plus haut, cinq bataillons de la 22e DI (française) se trouvaient contre notre 49e IB. De ceux là, un bataillon a bien été utilisé à la contre-attaque frontale contre le 116e IR. Toute la ligne, bien occupée, était d’environ (gegen) 3 km de long, si bien que des réserves considérables ne se soient plus trouvées à disposition. En outre, l’apparition de la batterie à cet endroit n’est pas à expliquer avec cela. J’ai été toujours convaincu que des troupes du XVIIe CA (français) ont combattu à cet endroit contre nous, probablement selon des rapports immédiats après la bataille. De fait, le commandant de la 22e DI avait déjà adressé bientôt après 14h la demande urgente de soutien à l’état-major du XVIIe CA luttant à côté de lui et celui-ci – bien qu’étant lui-même dans une situation difficile – avait envoyé l’ordre, peut-être vers 15h, à une brigade avec artillerie de marcher sur Anloy. Cela conviendrait peut-être de manière temporaire. La brigade entrant en ligne de compte se trouvait alors dans la région de Jehonville, ainsi à 3-4 km au sud de la cote 433. Selon des sources françaises, la brigade doit être seulement arrivée à l’obscurité et arrachée à la retraite du XIe CA. Depuis 19h, le XVIIe CA se portait cependant déjà en retraite. L’histoire complète est très obscure. Maintenant, dans les cimetières d’Anloy et de Maissin, se trouvent des (soldats) enterrés du 59e RI, également du 88e RI et du 14e RAC: donc appartenant clairement au XVIIe CA. Egalement, lors de la marche du 23 août, nous avons encore eu à faire avec le 59e RI. Si on compare tout, on doit en venir à la conviction que c’était réellement la 68e BI qui a combattu à la cote 433 et est retournée alors sur Jehonville.
Le 115e IR et les II/, III/116e IR s’étaient entre-temps battus jusqu’au ruisseau de Chenne, avaient franchi celui-ci, ont atteint vers 18h la route vers Sart et ont pris les morceaux de forêt se reliant à elle. Une batterie française (laquelle?) se trouvait derrière, à quelques centaines de mètres de là, et tenait bon. Elle semble avoir d’abord tiré vers le Nord et changea de direction autour d’elle quand elle reçut – d’abord sur 1400m – le feu de la compagnie des mitrailleuses (MGK). Elle fut prise d’assaut par des compagnies des deux régiments et tenue contre plusieurs contre-attaques françaises. La batterie resta en nos mains. Le groupement tactique du 115e IR au nord et des éléments du 117e IR prirent ensemble le bois Haumont et poussèrent à travers sur la ferme Bellevue. C’était vers à peu près à 18h. Peu après, la contre-attaque de la 42e IB (4 bataillons) par la ferme Bellevue contre le Haumont doit avoir eu lieu. Un autre groupe du 115e IR, auprès duquel se trouvait la compagnie de mitrailleuses (MGK), avait atteinte la pointe de la forêt Derrière Horimont et prit dans le flanc la poussée française, qui reflua alors. Le 115e IR se trouvait de fait dans le dos de Maissin dont on savait qu’il était en possession française. En même temps, cependant, on savait que la 50e IB avait reculé. L’obscurité tombante et le manque de clarté de la situation (toutes les liaisons étaient rompues) incitaient alors à remettre en ordre le plus possible les unités revenues éparses et à retourner sur Anloy. Le groupe tactique du sud revint là à minuit, celui du nord seulement aux lueurs de l’aube. Le 116e IR, dont la plus grande partie avait combattu dans la grande et épaisse forêt Derrière Horimont, avait eu beaucoup de mal ici, puisqu’une vue d’ensemble manquait et que tout (le régiment) s’était dispersé en un grand nombre de combats isolés. La lutte (à outrance) n’apporta aucune décision définitive bien qu’on avait sûrement encore besoin que d’une petite pression de forces fraîches. Le VIIIe RAK devait livrer celles-ci."
(...)
- Une bonne soirée bien chaude et ensoleillée ... de Bruxelles!
Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy
Publié : jeu. avr. 29, 2010 9:19 pm
par los
Bonjour à toutes et tous
Bonjour Paul
Comme vous devez vous en douter, je suis bien intéressée par votre traduction du témoignage du général d'artillerie V. KÜHNE, commandant alors la 25e ID allemande: " Le combat de Maissin et d'Anloy - 22 août 1914". Je vous envoie un MP à ce sujet.
Encore un grand merci pour cet énorme travail de traduction que vous effectuez pour nous.
Amicalement
Sophie

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy
Publié : ven. avr. 30, 2010 12:45 am
par tad-kozh
Bonsoir à toutes & tous
Bonsoir à nos ami(e)s Belges
Bonsoir Paul,
Ce sera un plaisir pour moi de recevoir votre traduction à laquelle vous avez consacré de nombreuses heures
afin de nous permettre de connaitre dans le détail la bataille de Maissin vu du côté allemand.
Je vous envoie en MP mon adresse mail
Cordialement
Jean-Louis
Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy
Publié : dim. mai 16, 2010 6:25 pm
par tad-kozh
Bonjour à toutes & tous
Bonjour à nos ami(e)s Belges
Comme suite à l’analyse du document du général V. Kühne, décrivant les combats de sa division d’infanterie (25e ID) à Maissin le 25 août 1914, j’en fais l’examen et réponds (en gras) aux interrogations de Paul.
Pour en faciliter la lecture, mais aussi peut être pour éviter de vous ennuyer avec de futiles détails, l’ensemble de mon analyse s’effectuera en plusieurs envois. Toutes remarques et précisions complémentaires des forumeurs seront les bienvenues.
V. Kühne décrit à postériori, à partir des historiques des unités de la 49e et 50e IB, en y ajoutant quelques éléments personnels, les combats avec le 11e CA français. De mon point de vue, par rapport aux autres informations déjà évoquées, il y ajoute peu de nouveaux détails.
Dans son récit, il s’est toutefois attaché à apporter plus de cohérence dans les horaire et la chronologie des évènements relatifs aux unités allemandes. Cette incohérence il ne manque pas de le souligner : «
Les données des sources allemandes comme françaises sont lacunaires, inexactes et se contredisent, particulièrement par rapport au temps et à l’espace. »
Pour le 22 août, l’ordre du jour pour la IVe Armée du Duc de Würtemberg était de maintenir la liaison avec la IIIe Armée à droite et d’assurer à gauche le flanc droit de la Ve Armée. Cela nécessitait pour le XVIII Ak, qui était au centre, de changer son axe de marche N.O. à S.O. en effectuant une position d’attente. Cela se traduit pour la 25e ID, qui appartient au XVIIIe AK, de s’établir sur une ligne Jehonville-Bertrix. Pour assurer ce mouvement, Maissin y constituait un point stratégique du fait de son important nœud routier. Malgré des mouvements de cavalerie signalés au nord-ouest du village le matin, V. Kühne demande d’occuper le village avec un bataillon de la 50e IB.
Les cavaliers étaient ceux du 2e Chasseurs(Pontivy) du 11e Corps. Ils avaient également échangé des coups de feu, à hauteur de la ferme de Bellevue, avec le 6e Dragons.
Bien que préoccupé par le large front de la IVe Armée qui s’étirait sur une largeur de 60 Km, Von Schenck, commandant du XVIIIe AK, situait l’ennemi très au sud de La Semoy (30 à 40 km) avec une rencontre probable le 23 et non le 22. Il était mal renseigné ; dans la journée du 21, le 11e CA avait fait mouvement vers le nord et le gros de ses troupes était au sud de Paliseul à moins de 15 Km de Maissin. Cette marche du 21, exécutée en forêt à travers des routes défoncées, sous une épouvantable orage, était passée inaperçue.

Carte des mouvements des Corps d’Armées le 22 août (extrait croquis N° 5 Pugens)
Au soir du 21, les unités du 11e CA sont sur le front Bellevaux –Offagne (21e DI) et Auby-Bertrix (22e DI)
Le 17e CA, en échelon arrière et à droite du 11e CA, se situe sur un front Cugnon-Herbeumont
Vers 9h30, le I/118e IR et la compagnie de mitrailleuses quittaient Villance pour le nord de Maissin sous le couvert de l’artillerie du 25e FAR positionnée à l’Est de Villance. Le 11e CA faisait mouvement vers ce même village en deux colonnes de divisions : 21e DI par Our et 22e DI par Paliseul. Le 17e CA, à la droite du 11e, marchait en 3 colonnes de brigades pour se déployer de Jehonville à Ochamps.
Des reconnaissance aériennes signalent au commandant du XVIIIe AK de nombreuses colonnes ennemies (17e CA français) en direction Offagne-Bertrix. Il ordonne la progression de son Corps d’armée avec la 21e ID sur Bertrix et la 25e ID sur Jehonville. Par l’entrée en action prématurée du 11e Corps, cette marche en avant va s’avérer inexécutable pour la 25e ID : de Maissin au sud d’Anloy vont se dérouler de meurtriers combats de rencontre.
Dans le JMO du 116e RI (page 13), le rédacteur écrit : «
Le 116e arrive jusqu’aux tranchées ennemies occupées depuis plusieurs jours – toutes les distances ayant été repérées ». Le général V. Kühne dément formellement ces affirmations : «
Des sources françaises allèguent toutefois que la moitié nord du village aurait déjà été en main allemande, lorsque les Français pénétrèrent. Ceci est cependant complètement invraisemblable. Ils affirment pourtant aussi, que nous nous préparions depuis plusieurs jours avec une position pourvue de tranchées et d’obstacles de fil de fer, que notre artillerie a connu les distances repérées ! »
Que n’aurait-il dit à la lecture de cet extrait de la page 10
du JMO de la 34e DI (page 13) du 17e CA
Les fils de fer, à la fois évoqués dans les JMO français et les historiques allemands, constituaient de terrifiants obstacles dans la progression des troupes face aux mitrailleuses. Ces fils de fer ne pouvaient être que ceux des clôtures des pâturages.
Le commandant Pugens (bataille des Ardennes, 22/08/14, sa genèse ESG 1928) ne se trompe pas lorsqu’il écrit : «
Le combat s’engage entre 12 et 13 heures par surprise. Aussi quand on raconte que Maissin et les bois étaient entourés de profondes tranchées avec réseaux de fils de fer, nous croyons qu’il faut accepter ces dires qu’avec une certaine réserve, les Allemands n’ayant pas eu le temps matériel de se livrer à des travaux importants. »
Cordialement
Jean-Louis
N.B. Pour conserver une cohérence avec les précédentes synthèses, les horaires mentionnés ont été convertis en heures françaises. Il en sera de même pour les prochaines suites de mon analyse.
Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy
Publié : mar. mai 18, 2010 11:33 pm
par Popol
Bonsoir à Toutes & Tous,
Bonsoir Jean-Louis et les Ami(e)s de Maissin
- Super ! Un grand merci à Jean-Louis pour le premier épisode de son analyse du document du général Kühne et le beau croquis extrait de l'ouvrage du commandant Pugens. L'entrave des mouvements par les fils de fer des clôtures est donc une constance (ainsi que la présence d'un brouillard matinal!) au cours de la Bataille des Frontières en Belgique (Ochamps, Virton, Baranzy,...).
- Tous les détails de votre analyse sont les bienvenus! Il n'y a donc aucuns détails futiles qui puissent nous ennuyer ... que du contraire > vivement le deuxième épisode! Merci d'avance!
- Une bonne soirée bien douce de Bruxelles!
Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy
Publié : mer. mai 19, 2010 3:36 pm
par tad-kozh
Bonjour à toutes & tous
Bonjour à nos ami(e)s Belges
Suite de l’analyse du document du général V. Kühne commandant de la 25e ID -Maissin/Anloy-
Le général V. Kühne a organisé son récit en deux parties principales : une relative à la 50e IB et l’autre à la 49e IB.
1)Combat de la 50e IB – 117e et 118e IR
«
Lorsque, vers 13h00, [lire plutôt 11h00 heure française] notre I/118e IR avait franchi la Lesse, il reçut un fort feu provenant du village, de la cote 398 et de Bournonbois. » Ces coups de feu pouvait provenir des cavaliers du 2e Chasseurs en reconnaissance – à confirmer.
Aux environs de 12 h, le I/118e IR se heurte par surprise, à l’entrée sud du village de Maissin, aux I/19e et III/19e RI avant-gardes de la 22e DI. La bataille de Maissin était engagée.
Le commandant de la 50e IB (V. Spesshardt) donne immédiatement l’ordre aux autres bataillons du 118e IR d’occuper Maissin et le nord du village. Le 117e IR reçoit pour mission de couvrir l’aile gauche du 118e IR, dans les bois au sud de Maissin.
Les différentes phases du combats décrites par V. Kühne sont celles des historiques du 117e et 118e IR.
Il accorde une place particulière à la défense de la cote 398 (N.O Maissin) et de la lisière sud du bois Bolet. Ce sont les deux piliers de la résistance allemande, dont les pertes par la 50e IB, malgré le soutient direct de la I/25e FAR située à proximité, vont entrainer, à partir de 17 h, la retraite de la brigade sur Villance et l’abandon aux mains des Français de Maissin.
Quelques points particuliers qu’il évoque sont à commenter. Il précise que la 21e DI française avait été détournée de sa route à Our pour Maissin. Ca n’a nullement été le cas, la division avait comme ordre du jour d’occuper Maissin. Pour V. Kühne, le 293e RIR n’avait pas été engagé parce qu’il s’était égaré. Nullement, ce régiment formait l’arrière-garde du 11e CA et a de ce fait pas été engagé dans les combats. Pour information, même les régiments de réserve possédaient des carte belges au 1:40 000 et des boussoles !
Le feu de l’artillerie du 51e RAC, positionné sur les hauteurs à l’ouest de Maissin, a du être particulièrement nourri et destructeur pour les Allemands car pour V. Kühne ces batteries étaient au nombre de 21 (artillerie de Corps + artillerie divisionnaire). Seulement 8 batteries du 51e RAC (AD) y étaient en action. une autre batterie accompagnait à Porcherresse deux bataillons du 137e RI, pour couvrir le flanc gauche du 11e CA.
Cordialement
Jean-Louis
P.S. A suivre la partie consacrée à la 49e IB qui comprendra une analyse et une synthèse .