Forum PAGES 14-18

Bonjour à Toutes et Tous,

-popol : grand merci pour cet extrait. Ce livre a l'air d'être vraiment trés détaillé.

Voici une photo du 116ème RI avant guerre (carte postale faite à Vannes). Mon grand-père, incorporé au mois de novembre 1913, se trouve dans le 1er rang de soldats debout, le 4ème à partir de la gauche ( 4ème parmi les soldats à veste foncée). Bras croisés, il regarde vers la gauche. A quoi correspond cet ensemble de soldats ? Peut-être Jean-Yves le sait-il ? Qui est l'officier au milieu ? Pourquoi un soldat en "blanc" ?



Amicalement.
Martine.

Bonjour à tous, bonjour Martine

Merci pour cette nouvelle photo qui devrait ravir l'ami Jean Yves.
En ce qui concerne l'ensemble, je dirais que ces soldats ne sont pas assez nombreux pour représenter une compagnie. Peut être la section à laquelle appartenait votre grand père.
Pour l'officier du milieu, je laisse la main à Jean Yves .
Le soldat en blanc porte le bourgeron qui était une sorte de tenue d'exercice que les soldats portaient à la caserne.

Amicalement
Sophie

Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Martine .

[:rio jean-yves:3]
Incorporé en Novembre 1913 : la photo doit donc dater du printemps 1914 ou du début de l'été vus les arbres en feuilles. Le lieu pourrait être le Camp de Meucon ou même éventuellement celui de Coetquidan, lors des manoeuvres en Juillet. Sauf si la CP est "authentifiée" faite à VANNES par une inscription.
A cette heure tardive, et sans mes lunettes , je compte 44 soldats : ce chiffre se rapproche d'une Section mais incomplète ....
Pour l'homme en blanc, pas mieux que Sophie : une tenue de travail.
Il y a deux gradés (dont celui qui regarde de coté), mais à cette échelle, pas facile de distinguer les détails et les visages ...
Ma boite mail est ouverte : "à grande échelle" je pourrais regarder si l'un ou l'autre visage ne m'est pas inconnu ...

Merci en tout cas pour ce "témoignage" visuel.
Amicalement
Jean-Yves

Bonjour Mesdames et Messieurs,


Cela faisait un petit bout de temps que je cherchais des informations sur le régiment de mon aieul, le 65 ri durant la période 14-18.

Peu ou pas d'informations à ce sujet sur internet, c'est pourquoi je suis agréablement surpris d'avoir trouvé ce forum et j'espère que vous pourrez m'en apprendre un peu plus sur son histoire.

J'ai malgré tout réussi à réunir quelques infos grâce aux documents lui appartenant que m'a légué mon grand père.

Mon AGP Lefroy Emile, Joseph; soldat de 2° classe dans la 1 Cie de Mitrailleuses du 65 d'infanterie. Classe 1902.

Contrairement à la majorité des soldats du régiment il est originaire de la somme. (il n'y avait donc pas que des bretons et vendéens )

Il fit toute la durée de la guerre dans ce régiment et participa aux batailles suivantes;

Maissin, Fère champenoise, Reims, Albert, La Boisselle, Hebuterne, La courtine (centre d'instruction ?), Tahure, Thiaumont, Vaux Chapitre, Douaumont, Bezonvaux, Louvemont, Vauxaillon, Mont sans nom, Chemin des dames, Saint Quentin, La Malmaison, Reims (1918).

Il fût cité une fois à l'ordre du régiment;
"Bon soldat ayant toujours accompli son devoir, a été bléssé deux fois."

J'ai uniquement deux documents concernant son parcours, la citation et un diplome pour la croix de guerre.

Je sais qu'il a été touché dans l'aine par un éclat d'obus et à la cheville par une grenade, il a aussi été gazé. Mais j'aimerai savoir durant quelle période, n'ayant pas encore fait de démarche auprès du BCAAM je me demande si il serait possible qu'ils aient cette information ?

J'ai trouvé ce document sur internet retraçant l'historique des batailles du 65 ri ainsi que quelques anecdotes:

http://209.85.229.132/search?q=cache:qf ... clnk&gl=fr

En attendant je vous souhaite un très bon week end et espère avoir beaucoup de réponses

Bonsoir Laurent et bienvenu sur le forum

Mieux que l'historique qui n'en est qu'un résumé ,
le JMO du 65e RI :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... GR_26_N_II

Par ailleurs, la citation de votre GP mentionnant qu'il a été blessé 2 fois, si vous en connaissez la date (normalement sur son diplome), le seconde blessure pourrait dater de peu de temps auparavant. Ce qui permettrait déjà de commencer à cerner l'époque et voir avec le JMO .
Autre piste incontournable : sa fiche matricule à chercher aux Archives Départementales de son département de naissance (ou d'habitation à ses 20 ans)
Quant à Maissin, il y a quelques connaisseurs sans prétentions qui trainent par ici .....(de même que pour la Somme, Tahure...).

En tapant Degrées du Lou en case "recherche" en haut à droite, vous trouverez aussi des renseignements sur le Colonel Cdt le 65e - natif de VANNES - et tombé au champ d'honneur à Tahure.

Bien cordialement
Jean-Yves

Bonsoir Laurent

Soyez le bienvenu sur le forum.

Comme le dit l'ami Jean Yves , la lecture du JMO du 65e RI vous apporteras plein d'informations sur le parcours de votre AGP.
Et si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser.

Amicalement
Sophie

Bonjour,

Je vous remercie Jean Yves et Sophie pour les réponses apportées.

Le JMO est très intéressant, je ne savais pas que ce genre d'archives éxistait encore et qu'elles avaient étées numérisées.

Une belle source de réponses, malgré les heures de lecture en perspective avec grossissement x10

Cordialement

Laurent

Bonjour Laurent et bienvenu sur le forum

Mon GP, après avoir été incorporé au 62e et 118e, a été muté au 65e RI en juillet 1917. Caporal à la 3ème Compagnie de mitrailleuses (CM3), il termina la Grande Guerre dans ce régiment au 3ème bataillon,10e Cie.
C’est donc un grand plaisir pour moi d’être en contact avec un descendant d’un soldat du 65e RI.

Du 18 au 20 octobre 1918, à Vouziers dans les Ardennes, le 65e a connu de sérieuses pertes suite à des attaques aux gaz effectuées par les Allemands.

Bien que moins expert que Jean-Yves et Sophie, c’est avec plaisir que, dans le cadre de mes connaissances, je répondrai à vos éventuelles questions.

Cordialement
Jean-Louis

Bonjour à tous
bonjour Laurent

C'est toujours un plaisir de pouvoir donner un petit coup de pouce aux nouveaux. On a connu cela aussi ...
Et petit mot à l'adresse de Jean-Louis : c'est pas beau de faire son modeste, car là, pour le coup, et s'agissant du 65e, tu te retrouves en première ligne .
Bien cordialement
Jean-Yves

Bonsoir,
après maintes recherches sur mon AGP, 5ème Cie du 93ème RI, je viens d'apprendre qu'il a été blessé à Maissin le 22/08/14.
Donc je me suis rabattu sur les JMO des services de santé et j'ai trouvé ceux du service de santé de la 21ème DI ainsi que celui des brancardiers de cette division.
Les voici donc pour la journée du 22/08.

JMO BRANCARDIERS DE LA 21ème DI, 22 août 14
22 AOÛT 1914 (samedi)
Le médecin-chef est appelé à l'hôpital pour voir un 1er blessé, LT Demas du 2ème Chasseurs à cheval atteint au coude gauche et à la région costale du même côté, puis un brigadier qui a le pouce éraflé par une balle. Mais à 9H30, départ rapide dans la direction de la gare de Paliseul. Depuis 11h, nous entendons le canon à gauche.
Vers 13h, le feu s'étend en avant, puis à droite, A 15h, le feu décroît, A 16h, il s'éloigne pour cesser presque à 16h.
Pendant tout ce temps, nous sommes restés sur la lisière d'un petit bois en avant de Paliseul.
A 16h, ordre de gagner Our par moulin de Bergimont, Beth. A Beth, 3 blessés français, 2 allemands chez les Visitandines qui ont préparé une petite ambulance d'une vingtaine de lits.
En arrivant à Our, le village est déjà encombré de blessés français (nombreux officiers), 1 allemand seulement.
Jusqu'à 13h, nous pansons et évacuons avec ambulance n°1 et poste de secours du 93ème (Mataspina et Lelyonnais) sur Beth, couvent des Visitandines et petit château (village d'Abys) où s'est déjà établie l'ambulance n°2 (médecin-chef Ménel, médecins aide-major Merson, Fontineau, Ballereau, Le Bihan, pharmacien Guibaud; officier d'adm,,,,Cazaud et Ménard et 12 infirmiers)
Obligés de nous retirer vers 13h30, nous laissons à Our les médecins aide-majors Le Lyonnais du 93ème et Bourguignon (réserve) (sur sa demande) avec 150 blessés environ.
A Abys, Médecin Neveu et son personnel, que sont-ils devenus? Sous la protection de la Convention de Genève avec environ 200 blessés que nous n'avons pu évacuer en passant en retraite (nous avons sauvé toutes les voitures de l'ambulance n°2 moins celle de chirurgie).
Nous avons réussi cependant, tant dans nos voitures que en le faissant à pied, à emmener 250 blessés au moins.
Nous gagnons Paliseul puis Bouillon, route des plus encombrées plus nous approchons de Bouillon.
Nous avons travaillé et marché pendant 36 heures sans arrêt et mangé 1 fois.
Journée très pénible sous tous rapports.