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Re: Les erreurs sur les plaques émaillées des cimetières

Publié : mer. nov. 26, 2025 5:04 pm
par yvo35
Bonjour,
alain51 a écrit : mer. nov. 26, 2025 3:53 pm Mais pour les plaques émaillées des cimetières civils, là où le militaire tué a toute sa famille, c'est plus difficilement compréhensible, puisque la famille est sur place pour demander à l'artisan la confection de la plaque et la gravure du nom. Comment expliquer ces erreurs ?
Où étaient fabriquées ces plaques émaillées? Il n'y avait probablement pas un fabricant par commune. Peut-être même pas un par canton. Êtes-vous certain qu'il y avait systématiquement contact direct entre la famille et le fabricant?
De plus il n'était pas rare de trouver des gens ne sachant ni lire ni écrire dans la génération des parents de soldats.

Re: Les erreurs sur les plaques émaillées des cimetières

Publié : mer. nov. 26, 2025 5:06 pm
par alain51
Bonjour.
Ici, le graveur à commis une erreur dans la date qu'il a essayé de rectifier... sans vrai succès !

Image
Source photo : photo perso - Usage libre

DUMONT Georges, Louis, Victor est il mort en 1914, en 1917 ou en 1919 ? Réponse : en 1914.

Une belle plaque qui subsiste, ou qui subsistait, dans un petit village. Encore 2 vis qui se dévisseront et la plaque tombera...

Aristide, Edmé Germain, Lui, est mort à Fleury-devant-Douaumont. Pour le secteur de Verdun, il est classique d'indiquer "VERDUN" et non pas la commune exacte. Verdun, le symbole, plus marquant que tout autre nom de lieu du secteur.
Bizarrement, présenté plus haut, MILLET Paul, qui, Lui, est bien décédé à Verdun, voit son lieu de décès inscrit comme étant BEVEAUX.

source :
www.memorialgenweb.org/memorial3/html/f ... d=10288104
www.memorialgenweb.org/memorial3/html/f ... d=10728031

Re: Les erreurs sur les plaques émaillées des cimetières

Publié : mer. nov. 26, 2025 5:14 pm
par alain51
yvo35 a écrit : mer. nov. 26, 2025 5:04 pm Bonjour,
alain51 a écrit : mer. nov. 26, 2025 3:53 pm Mais pour les plaques émaillées des cimetières civils, là où le militaire tué a toute sa famille, c'est plus difficilement compréhensible, puisque la famille est sur place pour demander à l'artisan la confection de la plaque et la gravure du nom. Comment expliquer ces erreurs ?
Où étaient fabriquées ces plaques émaillées? Il n'y avait probablement pas un fabricant par commune. Peut-être même pas un par canton. Êtes-vous certain qu'il y avait systématiquement contact direct entre la famille et le fabricant?
De plus il n'était pas rare de trouver des gens ne sachant ni lire ni écrire dans la génération des parents de soldats.
Bonjour.
Je n'ai bien sûr pas d'explications certaines. Mais si on écrit son nom, on ne commet pas de faute, c'est impossible. Même sans savoir lire, on connaissait la caligraphie de son nom, ne serait-ce que pour la signature d'actes.
Quant à la question : qui faisait ces plaques : ça reste à élucider, tout comme la commande, la réception, etc...

Re: Les erreurs sur les plaques émaillées des cimetières

Publié : mer. nov. 26, 2025 5:47 pm
par yvo35
alain51 a écrit : mer. nov. 26, 2025 5:14 pm Mais si on écrit son nom, on ne commet pas de faute, c'est impossible. Même sans savoir lire, on connaissait la caligraphie de son nom, ne serait-ce que pour la signature d'actes.
Décidément vous vous faites une idée complètement erronée de l'état d'instruction générale de la population à la fin du XIXe siècle.
Je viens de me replonger dans les actes d'état-civil de ma famille.
J'ai pioché au hasard et le deuxième sur lequel je tombe, un acte de mariage de 1882, porte la mention à la fin:
"Les comparants et les témoins ont signé avec nous à l'exception des époux qui ont déclaré ne le savoir faire".
Ces époux ont été parents d'un combattant de la PGM, qui en est heureusement revenu.
Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Re: Les erreurs sur les plaques émaillées des cimetières

Publié : mer. nov. 26, 2025 8:55 pm
par alain51
yvo35 a écrit : mer. nov. 26, 2025 5:47 pm
alain51 a écrit : mer. nov. 26, 2025 5:14 pm Mais si on écrit son nom, on ne commet pas de faute, c'est impossible. Même sans savoir lire, on connaissait la caligraphie de son nom, ne serait-ce que pour la signature d'actes.
Décidément vous vous faites une idée complètement erronée de l'état d'instruction générale de la population à la fin du XIXe siècle.
Je viens de me replonger dans les actes d'état-civil de ma famille.
J'ai pioché au hasard et le deuxième sur lequel je tombe, un acte de mariage de 1882, porte la mention à la fin:
"Les comparants et les témoins ont signé avec nous à l'exception des époux qui ont déclaré ne le savoir faire".
Ces époux ont été parents d'un combattant de la PGM, qui en est heureusement revenu.
Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Bonjour, L'état d'instruction, là n'est pas le sujet. Si les parents du tué ne savaient pas lire, alors ils n'auraient pas fait confectionner une plaque émaillée à leur nom.

Il parait logique que ces plaques ont été fabriquées par la Société de Pompes Funèbres, souvent une dans chaque Chef-Lieu de Canton, à laquelle les gens pouvaient se rendre en voiture (à cheval ou à moteur), voire à pieds.

Quoi qu'il en soit, les plaques que j'ai présentées sont pour la plupart dans le même secteur géographique. Il est fort à parier qu'il en soit de même un peu partout en France.

Merci à vous de vos réponses et remarques.

Re: Les erreurs sur les plaques émaillées des cimetières

Publié : jeu. nov. 27, 2025 11:45 am
par alain51
Bonjour, encore quelques exemples :

1°)
Paul, Charles, Marie BORDES-PAGES est décédé, selon le site MdH, le 7 septembre 1914, mais sur sa statue en relief, il est indiqué le 6 septembre 1914 : Ramené du champ de bataille de la Marne à Méry-sur-Seine, il y décède le lendemain.

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2°)
Quant à Camille MAURISSAT, décédé selon le site MdH en 1916, sa famille ne le fait mourir qu'en 1917. Qui a raison ? Comment sa famille peut elle faire inscrire une année de décès fausse ?
Il faut dire que selon le site MdH il est né en 1874 , alors que son année de naissance gravée sur sa pierre tombale est en 1875.
Etrange !
Remarquons que Edmée, probablement sa fille, est décédée la même année que son père (1917) , à l'âge de 15 ans.

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Autre coté de la tombe : la personne décédée en 1970, Adeline MAURISSAT est certainement l'épouse de Camille MAURISSAT, qui s'est ensuite remariée avec Leon LINOTTE
Triste destin pour cette femme que d'avoir perdu sa fille et son mari en 1917 et d'avoir passé 61 années sans eux.
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3°)

Edouard FOURIOT : Mort en 1916 ou en 1918 ? Il ressort de l'Historique du 8e R.M.T que :
- en 1916, le régiment est vers Verdun et la cote 304
- en 1918, le régiment est vers Carlepont dans l'Oise
Il est donc probable que la fiche "MdH" de FOURIOT est erronée quant à sa date de décès : 1918 et non pas 1916
Et bien sûr Blenod-les-Toul est en M&M et non pas dans l'AUBE. L'Aube où se situe la sépulture de FOURIOT, dans la carré militaire du cimetière communal d'Arcis-sur-Aube. A noter qu'il n'est recensé par la base de données des "sépultures de guerre".
Décédé à Carlepont dans l'Oise, il est inhumé à Arcis-sur-Aube dans l'Aube. Surprenant mais pas impossible.

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4°) QUINET Paul, Louis, Joseph. Sur sa plaque en très mauvais état, on lit "Tué devant Verdun le 26 aout 1916".
Comme dit plus haut, il est classique d'indiquer "VERDUN" et non pas la commune exacte où il est décédé : ici, DIEUE-SUR-MEUSE. Verdun, le symbole, plus marquant que tout autre nom de lieu du secteur.
Ici, la formule "Tué devant..." permet de valoriser, en quelque sorte, le "On ne passe pas" (en étant "devant").

Là encore, la date indiquée sur la plaque, le 26 aout 1916, est probablement la date de la blessure mortelle reçue, le décès survient 2 jours plus tard, le 28 aout.

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