Bonjour,
Société en commandite Abel Pifre et Cie, dénommée « Ateliers Abel Pifre »
Société anonyme Otis-Pifre, dénommée « Ateliers Otis-Pifre »
□ Société en commandite Abel Pifre et Cie, dénommée « Ateliers Abel Pifre ». — Société constituée le 27 août 1901 à Paris. Durée : 15 ans. Objet social : Construction mécanique et électrique. Capital social : 3,8 millions de francs. Siège social : 174 et 176, avenue de Courcelles, Paris (XVIIe Arr.). (Archives commerciales de la France, n° 77, Mercredi 25 septembre 1901, p. 1.206).
Fondateur et président :
— PIFRE Marc Abel, né le 24 avril 1852 à Segonzac (Charente) et décédé le 24 mars 1928 à Paris, au 54, rue de Monceau (VIIIe Arr.), son domicile. Ingénieur des Arts et manufactures. Officier de la Légion d’honneur (D. 12 août 1923, J.O. 16 août 1923, p. 8.155). Maire d’Albert de 1919 à 1925 ; conseiller général de la Somme de 1919 à 1925.
Par actes en date des 11, 13, 16, 18, 20, 22 et 23 juillet et 27 août 1901, avait cédé à la nouvelle société 29 brevets d’invention qu’il avait antérieurement pris dans des domaines intéressant la construction des ascenseurs, monte-charges et moteurs électriques (D. 26 févr. 1902 proclamant 87 cessions de brevets d’invention, 47e à 65e, Bull. des Lois 1901, n° 2.449, Texte n° 43.116, p. 1.477).
□ Est ultérieurement venue aux droits de la société dénommée Ateliers Abel Pifre, semble-t-il très rapidement et par fusion-absorption, la Société anonyme Otis-Pifre, dénommée « Ateliers Otis-Pifre ». Capital social : 6 millions de francs. Siège social : 161, avenue de Courcelles, Paris (XVIIe Arr.).
Société spécialisée dans la construction :
— d’ascenseurs, y compris d’ascenseurs destinés à l’équipement des puits de mine, ou encore à l’aménagement des gares ou stations de métro ;
— de ponts roulants, monte-charges industriels et appareils de levage (treuils, cabestans, grues, ...) ;
— de moteurs électriques, destinés notamment aux ascenseurs et aux pompes ;
— d’outillage et de machines nécessaires à l’exploitation d’usines du secteur de l’agro-alimentaire.
Ateliers :
— A Albert (Somme) pour la fabrication d’équipements et de matériel pour sucreries, huileries et distilleries, mais aussi pour cimenteries. Directeur en 1899 : Théophile Colinot. Ateliers détruits durant la guerre.
— A Lyon, au 28 bis, rue Dumoulin – aujourd’hui rue du Père Chevrier – (VIIe Arr.).
— A Bezons (Seine-et-Oise — aujourd’hui Val-d’Oise), au 2, quai de Seine, ateliers créés après la destruction des ateliers d’Albert.
Durant la guerre, les ateliers de Bezons étaient employés à la fabrication d’obus :
• Le « Petit Écho en Campagne », n° 43, 20 juillet 1916,
p. 1 (Extraits de lettres de lecteurs).

Les Ateliers Otis-Pifre construisirent notamment pour la Marine des pompes, des ponts roulants, des grues électriques rabattables, destinés aux cuirassés d'escadre Danton, Mirabeau et Vergniaud, ainsi que des monte-munitions, dont furent équipés les deux premiers bâtiments.